SPORTS et exploits

En remportant la Coupe Davis dimanche, Roger Federer a ajouté le dernier grand titre qui manquait à son palmarès. Le Suisse confirme un peu plus son statut de légende vivante.

                                                                                                                                                                                                                       Anomalie réparée. Roger Federer a enfin apposé son nom au palmarès de la Coupe Davis. Mieux vaut tard que jamais, et c'est à 33 ans qu'il touche le Graal dans cette compétition par équipes grâce au duo magique qu'il forme avec Stan Wawrinka. "Cela a été une des meilleures émotions de toute ma carrière, cela ne fait aucun doute", a-t-il souligné en conférence de presse. Cette victoire le fait entrer dans le cercle très fermé des joueurs vainqueurs de tous les tournois du Grand Chelem et de la Coupe Davis. Ils n'étaient que trois avant lui: Rod Laver, Andre Agassi et Rafael Nadal.

                                                                                                                                                                                                                                                                         Les records du tennis lui appartiennent: nombre de titres en Grand Chelem (17), nombre de victoires au Masters (6), nombre de semaines passées à la première place mondiale (302). A cette liste s'ajoutent donc une Coupe Davis, mais aussi 23 succès en Masters 1 000, deux médailles olympiques (l'or en double en 2008, l'argent en simple en 2012) et 36 autres titres sur le circuit ATP. Malgré cette profusion de victoires, Federer a célébré cette Coupe Davis comme un gamin qui déballait ses cadeaux de Noël. "Quand j'ai gagné Wimbledon, c'était le choc complet. La Coupe Davis, c'était possible à un moment dans ma carrière. Le sentiment est à part. En plus tu n'es pas seul sur le terrain. Cela change toute la donne", a-t-il précisé.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Pas grand-chose en fait. Mais l'éternel débat sur l'identité du plus grand joueur de l'histoire, entre pro-Federer et pro-Nadal, a de beaux jours devant lui tant que le Suisse n'est pas sacré champion olympique en simple. L'Espagnol s'est paré d'or en 2008 à Pékin et Federer dispose d'une dernière chance, à Rio dans deux ans. S'il veut véritablement compléter son palmarès, il peut aussi viser les titres à Monte-Carlo et Rome, les deux seuls Masters 1 000 qu'il n'a jamais gagnés. Nadal, lui, n'a pas remporté le Masters et il a toujours échoué à Miami et à Paris-Bercy.