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 Côte de Granit rose. La crêpe de la discorde laisse un goût amer ...

L’emportement de clientes, mécontentes d’une crêpe, a fait le buzz sur Internet la semaine dernière. L’incident laisse un goût amer aux clientes comme aux restaurateurs, de la côte de Granit rose, en Bretagne. Ils partagent un seul sentiment : leur stupéfaction face aux proportions prises par cet incident.

C’est l’histoire d’une crêpe manquant de sucre qui a fait le tour des médias, ces derniers jours. Avec pour point de départ, un post de la gendarmerie des Côtes-d’Armor sur sa page Facebook : elle y relatait l’emportement de deux clientes à l’encontre d’un restaurant de la côte de Granit rose, il y a dix jours.

Mécontentes d’une de leurs crêpes, elles y étaient décrites comme « très virulentes » au point de « menacer de briser la vitrine ». Aussitôt, la Toile s’était enflammée comme une crêpe flambée.

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Gendarmerie des Côtes d'Armor

il y a environ une semaine

« Une simple remarque » :

Croustillante en cette période estivale, l’histoire manquait peut-être de sucre mais pas de sel. Dix jours plus tard, elle laisse un goût très amer aux différents protagonistes, qui partagent un seul sentiment : leur stupéfaction face aux proportions prises par cet incident.

Les clientes en question, en séjour dans le Trégor, en contestent les circonstances. « On passe pour des furies alors que ça ne s’est pas du tout passé comme ça, font valoir ces femmes qui s’étaient réservées une journée sur la côte, le dimanche 30 juillet. On travaille dans le coin en ce moment, mais c’était notre journée de repos », racontent ces quatre amies, parties manger une crêpe.

Ce n’est pas le dessert breton en lui-même qui met le feu aux poudres : « J’ai osé faire une simple remarque sur la chantilly servie avec ma crêpe car elle manquait de sucre,explique l’une des jeunes femmes. À partir de là, ça a dégénéré. Le personnel l’ayant mal pris, j’ai été humiliée : on m’a dit d’aller voir la concurrence, on m’a tendu une sucrette…retrace-t-elle, encore incrédule. J’ai demandé un geste commercial : que le supplément chantilly à 1 € me soit décompté. Ce qui m’a été refusé. »

« On est sous le choc » :

Peu à peu, la situation se crispe entre le personnel et ces femmes déterminées, disent-elles, à avoir « un minimum de respect et d’explications ». Le ton monte au-delà d’un simple crêpage de chignon. « On a été mises à la porte avant d’être malmenées, affirme l’une d’elles. J’ai été mise à terre, rouée de coups et aspergée de gaz lacrymogène. » Dès le lendemain, les amies déposent plainte à la gendarmerie de Guingamp, « pour violence avec usage ou menace d’une arme ».

Une version que réfutent point par point les restaurateurs, consternés et auprès desquels l’affaire a également laissé des traces. « Il ne faut pas inverser les rôles : l’agression ne vient pas de nous comme en attestent nos vidéos de surveillance. Cinq clients ont tenté de raisonner puis de maîtriser l’une de ces femmes, la plus énervée. Nous avons dû les rejeter sept fois hors de l’établissement, fermer les portes… Pour finir par appeler les gendarmes. »

Les restaurateurs nient catégoriquement l’usage de gaz lacrymogène. « Ici, tout le monde est marqué par le tapage causé par ces femmes. Notamment le personnel, qui est encore sous le choc. En faisant un esclandre, elles ont perturbé le service du soir de l’établissement, qui comptait une cinquantaine de clients. Tous ont été témoins de leur comportement. Du jamais vu pour nous. »

Aujourd’hui, les restaurateurs disent ne plus vouloir évoquer cette altercation, même s’ils n’excluent pas de déposer plainte, à leur tour. Contactée, la gendarmerie confirme qu’« une enquête est ouverte », sans plus de précision pour l’instant.