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(photo ci-dessus :  Obama et Shakira lors du sommet des Amériques. Durant ce déplacement, le service de protection du président des États-Unis a été éclaboussé par un scandale).                                                                       

Le fonctionnaire responsable, Jeffrey Neely, voulait une conférence "extravagante". Pour y parvenir, il a su payer de sa personne ! Il a fait neuf voyages de repérage avec sa femme et a logé dans une suite luxueuse, où il est resté d'ailleurs une nuit supplémentaire pour se remettre des fatigues de l'organisation. "Je sais, ce n'est pas bien", écrivait-il dans un mail, mais "Deb (sa femme) et moi, on dit souvent pourquoi ne pas en profiter tant qu'on peut. Ça ne va pas durer éternellement". Effectivement, un inspecteur a mis fin à la belle vie du fonctionnaire en publiant un rapport assassin. Neely a été suspendu, ainsi que plusieurs autres employés, et a dû comparaître cette semaine devant une commission du Congrès. La patronne du service, Martha Johnson, qui a démissionné, a reconnu "d'importantes bévues".

Strip-tease :

Ce scandale tombe mal pour Barack Obama, qui fait campagne pour l'austérité et les restrictions budgétaires. Les républicains ont aussitôt saisi le prétexte pour attaquer l'administration et dénoncer la gabegie de l'État. Cela reflète "le gaspillage qui existe dans une fonction publique pléthorique", a martelé Darrell Issa, président d'une commission parlementaire. Un de ses collègues a dénoncé "la culture de fraude, de gaspillage et de corruption" de l'agence. "C'est certainement non seulement un jour noir pour la GSA mais pour le gouvernement américa. On se demande pourquoi il y a tant de méfiance à l'égard de l'État."

Et ce n'est pas fini ! Après le médium et l'assemblage de bicyclettes de la GSA c'est au tour du "Secret Service", la police d'élite chargée de la protection du président Obama, d'être secoué par un scandale, sexuel cette fois. Onze membres du Secret Service viennent d'être suspendus. Ils sont soupçonnés d'avoir ramené dans un hôtel de Carthagène, en Colombie, des prostituées, avant l'arrivée de Barack Obama pour le sommet des Amériques. Il y aurait aussi une dizaine de militaires impliqués. La soirée a commencé au Pley Club, un club de strip-teaseuses, et s'est terminée à l'hôtel, où les Américains auraient ramené une vingtaine de filles.

Confidentiels :

Les frasques des gardes du corps seraient restées secrètes si l'une des prostituées ne s'était pas plainte de n'avoir pas été suffisamment payée. Du coup, la police de l'hôtel a été appelée et a prévenu l'ambassade. La prostitution est légale en Colombie, mais le scandale a quasiment éclipsé la visite d'Obama. Selon le Wall Street Journal, les membres du service de protection de la présidence sont des habitués des soirées libertines lorsqu'ils sont en déplacement. Une enquête est en cours pour savoir si les filles ont pu avoir accès dans les chambres à des documents confidentiels sur l'emploi du temps du président.

Encore du pain béni pour les républicains, qui exploitent l'affaire tant qu'ils peuvent. "Ce que nous voyons dans cette histoire dépasse largement onze individus", a déclaré le même Darrell Issa. Cela fait partie du "mode de comportement" et d'activités qui - clairement - compromettent la sécurité nationale".