L'histoire du Festival de Cannes ...

 

 

 

        Du 15 au 26 mai prochain, se tiendra la 66ème édition du Festival de Cannes. Voici l’histoire de ce célèbre festival.  

 

 

 

C’est dans les années 30 que nait l’idée d’un festival international du cinéma en France. A l’époque, Jean Zay ministre français de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts souhaite concurrencer avec la Mostra de Venise en proposant son propre festival.Néanmoins, la première édition ne verra le jour qu’en septembre 1939  (du 1er au 20 septembre). L’ingénieur Louis Lumière est invité à présider le festival, des films comme l’Enfer des anges ou encore le Magicien d’Oz font partie de la sélection; et la Metro-Goldwyn Mayer a même affrété un paquebot pour faire venir les stars d’Hollywood. Mais le premier jour du festival soit le 1er septembre les soldats allemands envahissent la Pologne et la cérémonie est donc annulée. Il faudra ainsi attendre sept ans plus tard pour voir la véritable première édition du festival de Cannes. Jusqu’en 1946,la cérémonie se tenait toujours en septembre mais à partir de 1952, cette dernière officie durant le mois de mai. Le Festival de Cannes qui est une association de loi 1901 depuis sa création est reconnue d’utilité publique en 1972. Les premières éditions se révèlent être un franc succès et un rendez vous incontournable du cinéma chaque année. On y voit de nombreuses stars comme Gary Grant, Grace Kelly (qui y rencontrera son futur mari le prince Rainier III de Monaco) ou encore Alain Delon.

En 1955,le film Marty de Delbert Mann se voit remettre la célèbre Palme d’Or qui est décernée pour la première fois. La récompense tire son origine dans les armoiries de la ville de Cannes, en effet  :

« Par transferts successifs, la plus haute distinction du cinéma mondial a pour origine le martyrologie de l’Abbaye de Lérins. A partir du Xème siècle, les moines habitant sur l’île Saint Honorat vont dire que celle-ci est non seulement sainte à cause des nombreux saints moines qui y ont vécu mais également sainte parce que consacrée par le sang des martyrs. Ces martyrs sont le saint abbé Aygulphe et le saint abbé Porcaire, massacrés avec leurs compagnons lors d’une incursion sarrasine sur l’île. C’est ainsi que la palme du martyre est apparue dans les armes de l’abbaye comportant Palme d’argent sur fond d’azur. 
Plus tard, le bourg de Canoïs (ancienne appellation de Cannes) est offert à l’abbaye par son neveu Aldebert (futur évêque) en 1038. A cette occasion Cannes prend d’office l’emblème de son nouveau propriétaire. Au 17ème siècle, ces lettres seront remplacées par deux fleurs de lys et Cannes gardera la palme du martyr dans ses armes, même après la sécularisation de l'île (1788) et sa vente en adjudication le 9 mars 1791. La palme, aujourd’hui symbole du Festival de Cannes, s’inspire des armoiries de la ville, comme le Lion du Festival de Venise ou bien l'Ours du Festival de Berlin. 

 

En dehors de la sélection officielle, deux autres voient le jour  : la Semaine Internationale de la Critique en 1962 et la Quinzaine des réalisateurs en 1969. « Jusqu’en 1972,les films pouvant prétendre à la sélection sont désignés par leur pays d’origine »mais après cette date, c’est au comité de sélection du Festival de décider. Le critique, réalisateur et essayiste français Gilles Jacob est désigné en 1978 délégué général du Festival de Cannes et la même année,  « il crée un Certain Regard et le prix de la Caméra d’Or ».

 

 

En 1997,les plus grands réalisateurs se sont réunis sur scène pour remettre la Palme des Palmes à Ingmar Bergman. C’est sa fille Lin Ullmann qui a reçu le prix pour son père,  elle était accompagnée de sa mère l’actrice Liv Ullmann.

Beaucoup plustard, Francesco Rosi inaugure en 1991 la Leçon de Cinéma qui est l’occasion pour tout cinéaste de parler de leur film et de leur vision du cinéma. Dans les années 2000,cette leçon se voit accompagner de deux nouvelles: celle de la Musique et celle de l’Acteur. En 1998,La Cinéfondation voit le jour sous la houlette de Gilles Jacob. Ce dernier souhaite par le biais de la fondation soutenir la création cinématographique internationale en proposant une sélection de courts et moyens métrages d’écoles de cinéma du mondeentier. Mais aussi, former les réalisateurs de demain les aider à trouver des financements par le biais de la Résidence et de l’Atelier. Le Festival de Cannes n’en oublie pas pour autant les films qui ont marqué, traversé l’histoire du cinéma. Ces derniers sont d’ailleurs chaque année « projetés dans le cadre de rétrospectives thématiques jusqu’en 2004, les œuvres du patrimoine sont à partir de cette date présentées à Cannes Classics, une sélection qui rassemble les copies restaurées, les hommages aux cinématographies et les documentaires sur le cinéma ».

« Tout le monde vous dira que les qualités sont préférables aux défauts, et les vertus préférables aux vices. Mais la vérité, c’est que les qualités et les vertus n’ont pas en soi de valeur absolue. Beaucoup de gens possèdent de grandes qualités, mais que font-ils avec ? Rien. Tandis que d’autres ont de graves défauts, mais ils en sont conscients et ils veulent s’améliorer ; alors, en travaillant chaque jour sur eux-mêmes, ils deviennent capables d’accomplir de grandes choses. S’ils n’avaient pas ces défauts, ils ne feraient peut-être rien. Mais oui, à force de travailler sur leurs défauts, on a vu des gens réaliser des exploits ; tandis que d’autres, satisfaits de leurs qualités, se laissaient vivre.
Eh bien, sachez que le Ciel donne deux centimes de ce que nous sommes, il ne considère que ce que nous cherchons à réaliser avec ce que nous avons et avec ce qui nous manque. La seule chose qui importe pour lui, c’est le travail que nous faisons sur nous-même pour mettre nos défauts comme nos qualités au service d’un haut idéal. »                    Omraam Mikhaël Aïvanhov