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Belle leçon de vie ... l'homme qui cherchait sa chance !

Publié à 15:46 par yvonne92110 Tags : une belle lecon de vie l homme qui cherchait sa chance
Belle leçon de vie  ...  l'homme qui cherchait sa chance !

Il n’avait vraiment pas de chance, Jabr ...

Le jour où la chance avait été distribuée sur la Terre, il était au fond de son placard à chercher ses souliers.
Il avait si peu de chance qu’il lui suffisait d’aider à construire une maison dans le pays pour que, la nuit même, la foudre s’abatte juste à l’endroit où il avait mis la main.
Les jeunes filles le fuyaient comme une épidémie.
Tenez, une fois il était tombé amoureux de l’une d’entre elles, le lendemain elle avait péri sous les pneus d’un camion.
Depuis, dès que son regard s’attardait sur une jeune femme, elle se précipitait pour en épouser un autre.
Il n’avait pas de chance Jabr.
Le souhait le plus cher de ses voisins était qu’il se fasse croque-mort  … On ne sait jamais ! (puisqu'il jouait de malchance, qui sait ? mais on ne joue pas avec la mort ...)
Ne pouvant se contenter d’être malchanceux, il était, en plus, râleur. Il se plaignait à tous ceux qu’il rencontrait :
- Pourquoi toi, tu as de la chance et pas moi ?  Hein ? Pourquoi c’est toujours moi ?
Il se lamentait à plein temps et prenait à partie son entourage. C’était plus fort que lui. Une épreuve permanente pour sa famille et ses voisins.
Aussi, dès qu’ils le voyaient s’approcher, ils fermaient portes et fenêtres, et criaient :
Nous n’y sommes pour rien ! Ta chance, c’est le Bon Dieu qui en a décidé ainsi ! Ta malchance, ce n’est pas nous, Jabr ! C’est le Bon Dieu !
A force d’entendre le «Bon Dieu» par-ci, le «Bon Dieu» par-là, Jabr se décide enfin à aller trouver personnellement l’homme illustre afin de lui réclamer son lot de chance sur Terre.
Quel bonheur d’avoir une idée ! Il met son costume dix-huit pièces, ses chaussures et, pour la première fois, il noue ses lacets et quitte la ville.
Le chemin jusque chez le Bon Dieu est bien long. Jabr marche, marche, marche, pendant trois jours et trois nuits. Il est fatigué et ne peut réprimer l’irrésistible envie de se lamenter :
Pourquoi moi et pas un autre ? Un autre serait déjà arrivé depuis longtemps. Trois jours et je suis encore là !
Il n’y a pas un seul bruit autour de lui. La nature est bel et bien vivante, mais pas un souffle d’air, pas un bruissement de feuilles. Il se sent tout seul au monde.
Il s’assied sur un rocher quand, soudain, une masse informe remue devant ses pieds. Jabr bondit effrayé. C’est un vieux chacal tout pelé, tout édenté, couché sur le flan ayant du mal  à  respirer.
Que fais-tu là ? demande l’animal.
Je ne fais que passer, répond Jabr. Je n’ai pas de chance sur la Terre et je vais de ce pas chez le Bon Dieu pour lui demander de m’en donner un petit peu.
Tu vas si loin ! Si jamais tu réussis à le rencontrer, soit gentil et pense à moi. Demandes-lui ce que je dois faire pour ne plus avoir faim jusqu’à ma mort. Je suis si vieux, je n’ai plus la force de me lever.
J’ai mauvaise mémoire, dit notre homme, ma tête est une vraie passoire, mais j’essaierai de m’en souvenir. (avec un peu de chance ...)
Et Jabr repart. Il retourne dans sa tête l’histoire du chacal pour ne pas l’oublier. Le chacal à manger, le chacal à manger  … Du rythme dans la tête fait avancer les pieds.
Trois jours ... trois nuits.
Dès que l’envie de se plaindre se remet à le démanger, Jabr voit devant lui une belle maison toute blanche, fraîchement repeinte, avec un petit jardin anglais parfait.
Et dans le jardin, une jeune fille belle comme un soleil, on aurait pu croire qu’elle l’attendait !  Que fais-tu là ? demande-t-elle.
Je ne fais que passer, répond Jabr. Je n’ai pas de chance sur la Terre et je vais de ce pas chez le Bon Dieu pour lui demander de m’en donner un petit peu.
Le chemin est bien long. Tu ferais bien de commencer par te reposer, boire et manger.  Entres !
Jabr ne se fait pas prier. Il fait un repas aussi copieux que délicieux, en bonne compagnie ! Puis il s’apprête à reprendre la route, quand la jeune fille le rappelle :
Si tu réussis à le rencontrer, peux-tu penser à moi ?  Je ne suis pas un ingrat, s’empresse de dire Jabr.  Un oublieux, oui. Que désires-tu ?
Demandes au Bon Dieu pourquoi, jeune, belle et riche comme je le suis, tous les soirs quand je me couche, je pleure deux heures de chagrin avant de prendre le sommeil.  J’aimerais ne plus pleurer ...  j’y penserai ! promet-il en s’éloignant.
Le chemin de la maison blanche jusque chez le Bon Dieu est long. Jabr marche d’un bon pied. Il a peur de mêler les deux affaires, aussi répète-t-il sans arrêt : le chacal à manger, la jeune fille pas pleurer, le chacal à manger, la jeune fille pas pleurer  … Du rythme dans la tête fait avancer les pieds. Et au bout de trois autres jours et trois autres nuits de marche, il se sent arriver.
Allez savoir pourquoi on sait toujours que l’on est près du but. Jabr est certain que le Bon Dieu n’est plus très loin. Il se regarde et constate, désolé :
Je ne peux pas me présenter dans cet état !
Jabr n’est pas vraiment sale ou mal habillé. Il est un peu décoiffé, légèrement couvert de poussière, mais ce qui le gêne plus que tout, ce sont ses pieds.
Quand il a quitté son pays il avait les pieds avec des souliers autour. Mais au bout de tant de jours de marche  … il a des chaussures avec des pieds autour !
Oui, ses pieds sont si gonflés ! Il ne peut pas aborder le Bon Dieu dans cet état. Alors Jabr se déchausse, s’assied au bord d’une rivière et trempe ses pieds dans l’eau afin de les rafraîchir. Il a mal au dos. Un tronc d’arbre, derrière lui, offre un appui confortable. Bien adossé, Jabr regarde la forêt tout autour. Tous les arbres sont verdoyants, luxuriants, tous sauf un qui est ratatiné, tout desséché, tout rabougri  … celui contre lequel il est appuyé ! La malchance est fidèle !
Tu as une drôle de tête, dit Jabr, agacé, à l’arbre.Et toi, tu as vu ta tête ? répond l’arbre vexé. Qui es-tu ?
Je m’appelle Jabr et je ne fais que passer. Je suis un malchanceux professionnel, il n’y a qu’à te voir ! Je vais de ce pas chez le Bon Dieu pour lui demander de me donner un lot de chance sur la Terre.
Mais tu as une chance extraordinaire ! Tu n’as pas de racines, tu peux aller loin. Moi, je suis là, planté comme un poireau. Je suis né ici, je mourrai ici, sans avoir vu le monde. Si tu vois le Bon Dieu, pourras-tu lui demander conseil pour moi ?
Jamais deux sans trois ! se reprend à râler notre homme. Que veux-tu ?
Voilà, de tous les arbres de la forêt, je suis le plus près de la rivière et pourtant, je me dessèche de jour en jour. Que faire pour pousser à nouveau et m’épanouir à nouveau ?
Si je m’en souviens, je lui demanderai, promet Jabr
Pendant ce temps, les pieds ont retrouvé leur tête de pieds. Jabr se chausse, enlève la poussière de son costume, se peigne et reprend la route. Il fait durer le plaisir et marche lentement  ... Et puis soudain, il est là devant lui. Le Bon Dieu en personne ! Assis en haut d’une immense falaise, les pieds dans le vide, ballants, il boit un diabolo menthe en souriant.
Il observe sa création et semble très satisfait de son œuvre. « Je suis un artiste parfait ! » pense-t-il. Le Bon Dieu baigne dans un bonheur divin quand, soudain, un inconnu se prend les pieds dans une racine et atterrit à ses côtés, mettant fin à sa contemplation bienheureuse.
Qui es-tu ? demande-t-il à l’homme, blanc de colère.
Je suis Jabr et je viens de loin, répond celui-ci en s’excusant. Je ne voulais pas te déranger.
Que veux-tu ? demande le Bon Dieu impatient.
Je n’ai pas de chance et tous disent que c’est toi qui en a décidé ainsi. Alors je viens te demander de me donner un peu de chance sur la terre. C’est tout ! dit l’homme confus.  De la chance  ? … D’accord. Je viens à l’instant de te créer un lot de chance, mais c’est à toi de la chercher, c’est à toi de la trouver.
Jabr est heureux, il se sent pousser des ailes. Il est prêt à repartir, quand il se souvient de ses trois rencontres :
Je ne voudrais pas abuser de ta générosité, mais que doit faire l’arbre qui est au bord de la rivière ?
 (Dieu lui chuchote la réponse à l'oreille) ... Parfait, c’est simple. Et la jeune fille ? Bon. Et le chacal ?
Le Bon Dieu répond à toutes les questions de Jabr. Celui-ci, rempli de joie, part en courant :
J’ai mon lot de chance sur la Terre ! J’ai mon lot de chance sur la Terre !
Il court si vite qu’il en oublie presque de s’arrêter à côté de l’arbre. A la dernière seconde il freine de toutes ses forces. L’arbre l’attendait :  M’aurais-tu oublié ? demande-t-il sur un ton de reproche.
Me voici, répond Jabr, ne commence pas à râler ! Le Bon Dieu te fait dire qu’un trésor a été enterré à tes pieds depuis quelques années et qu’il empêche l’eau de la rivière de passer. Tu dois déterrer le trésor et tu pourras pousser. Facile, non ?
Jabr est prêt à repartir. Attends, crie l’arbre. Que veux-tu que je fasse d’un trésor, moi ? Prends-le et laisse-moi m’arroser.
Tu as une branche dans l'oreille ! Je te dis que j’ai un lot de chance sur la terre, je dois aller la chercher et tu veux que je perde mon temps à creuser, me charger, suer ?
Débrouilles-toi !  Bonne chance !  Jabr repart à toute allure. Il court comme un fou en hurlant :
J’ai mon lot de chance sur la Terre ! J’ai mon lot de chance sur la Terre ! Il arrive devant la maison blanche. La jeune fille l’attend sur le perron :
Alors ? As-tu pensé à moi ? demande-t-elle joyeuse.
Bien sûr, répond notre homme. De toutes les affaires que j’ai pu soumettre au Bon Dieu, la tienne est la plus simple. Il te faut un mari. Quand tu auras un amoureux, tu ne pleureras plus toutes les nuits.
Il semble si pressé de repartir : Attends ! lui dit la jeune fille. Elle le passe en revue, de la tête aux pieds puis des pieds à la tête. Un aller-retour complet. Il peut plaire.  Veux-tu m’épouser ? dit-elle tout intimidée. Pas question ! J’ai un lot de chance sur la terre, je dois aller la trouver. Crois-tu que j’ai le temps de me fiancer, me marier, avoir des enfants, les couches-culottes, les biberons, le caddie le samedi  … Bonne chance à toi ! Adieu !!!
Avant même qu’elle puisse répondre, il avait disparu. Il court sur le chemin. Il va si vite qu’il arrive tout essoufflé devant le chacal. Celui-ci est si vieux qu’il n’a plus la force de parler. Jabr reprend son souffle et dit :  Je l’ai rencontré et je ne t’ai pas oublié. Le Bon Dieu te fais dire que quand tu auras mangé l’homme le plus stupide de la Terre, tu n’auras plus faim.
Et croyez-vous que le chacal s’est gêné ? C’est depuis ce temps-là qu’au pays de Jabr on dit :
« Ta chance, c’est toi qui la forges, au moins pour les deux tiers. »

 (auteur inconnu)