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Commémoration Centenaire 14-18, la crise gronde !

Publié à 14:44 par yvonne92110 Tags : politique francaise commémoration 14 18 crise gronde
Commémoration Centenaire 14-18,  la crise gronde !

François Hollande lance la commémoration du centenaire de 14-18 alors que la crise gronde ... Confronté à une fronde fiscale qui cristallise un mécontentement multiforme dans le pays et l'entraîne au plus bas dans les sondages, François Hollande pourrait profiter ce jeudi du lancement des cérémonies du centenaire de la Grande Guerre pour évoquer les valeurs de la Nation et de la République et défendre sa volonté de tenir "le cap" dans la tempête.

 
Photographe : Bertrand Guay :: Le président François Hollande le 4 novembre 2013 à l'Elysée à Paris 
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Avec l'annonce des événements prévus dans "ce cycle mémoriel", François Hollande évoquera les questions de "Nation" et de "République", assure un membre du gouvernement. Le président, ajoute-t-il, abordera les questions de "cohésion nationale, de relations internationales, de l'amitié entre les pays" et parlera aussi de "grandeur de la France".

"Il peut faire un lien avec la gravité de la situation actuelle, mais il ne faut pas qu'il dérive de son discours. On ne peut pas instrumentaliser les poilus des tranchées", prévient toutefois un proche du chef de l'Etat.

"C'est un discours qui inaugure un cycle important de commémorations. Il ne faut pas lui donner une autre importance que celle-là" même si le président "peut à cette occasion évoquer les valeurs de la France et de la République", a précisé à l'AFP Aquilino Morelle, conseiller politique du président.

Pour preuve, le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a répondu favorablement à l'invitation de François Hollande et sera présent à l'Elysée pour ce discours dans un "esprit de rassemblement national", a-t-il dit jeudi matin sur RTL.

Cependant, au plus bas dans les sondages (75% des Français désapprouvent son action selon un récent sondage Ifop), François Hollande affronte une situation extrêmement tendue. Mais face à la fronde bretonne contre l'écotaxe et une multiplication des plans sociaux, il a choisi de rester en retrait, laissant monter au créneau son Premier ministre.

Mercredi en Conseil des ministres, le président a simplement énoncé "trois principes" face à la crise bretonne : "dialogue, respect de la loi et mobilisation pour apporter des réponses à l'urgence".

A l'Elysée, on considère que "l'écotaxe cristallise une situation propre à la Bretagne". "Ce n'est pas la première fois qu'il y a des éruptions de ce type en Bretagne et il n'y a jamais eu d'effets de contagion dans le pays", souligne un proche breton de M. Hollande, citant les manifestations contre la centrale de Plogoff il y a trente ans ou en 1994 les violentes manifestations de marins-pêcheurs à Rennes où le Parlement de Bretagne avait été en grande partie détruit par un incendie.

Le président est pourtant conscient du caractère potentiellement explosif de la situation. Au mois d'août dernier, devant quelques journalistes, il évoquait le risque toujours possible d'une "coagulation" de mécontentement sur un sujet inattendu, citant en exemple la crise turque partie "d'une histoire de jardin public".

"Il y a toujours un risque, il y a toujours des choses qu'on ne voit pas venir et qui éclatent. Il faut faire très attention à un pays qui vit depuis des années des sacrifices, des inégalités, des discriminations ou des sentiments de déclassement", affirmait-il alors.

Preuve du fondement de cette inquiétude, deux tiers des Français se disent prêts à se mobiliser pour protester contre le niveau d'impôt et défendre l'emploi, selon un sondage CSA pour BFMTV jeudi.

"La seule chose qu'il peut faire, c'est attendre et serrer les dents. Je ne le vois pas bouger, remanier. Il va tenir, persévérer, il est constitué comme ça", considère une source gouvernementale.

Échaudé par l'affaire Leonarda, le président ne veut pas réagir dans l'instant. La date de sa prochaine grande conférence de presse semestrielle, en novembre selon le rythme prévu, n'a pas encore été fixée. "Ca peut être entre le 15 et la fin du mois mais éventuellement aussi un peu après", affirme un proche.

Quant à un éventuel remaniement, il n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour. "Un remaniement, ça n'a de sens que si on se tourne vers l'avenir, ce n'est pas pour régler les problèmes du passé", soulignait mardi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, fidèle hollandais.

"Ca fait huit mois qu'on en parle, il n'y a rien à en dire, l'exécutif doit tenir", confie un conseiller de l'Elysée à l'AFP.

Un membre du gouvernement souligne que "François Hollande a fait le choix du temps long, au risque d'être honni, mal aimé pendant la première partie du quinquennat, pour en sortir lors de la deuxième partie", celle qui mène à la campagne de 2017.

Mais dans la majorité certains s'alarment. Evoquant "une sidération collective face aux difficultés", Jean-Christophe Cambadélis, un des ténors du PS, a été jusqu'à évoquer "un climat très juin 40".