FETE des MERES et GRAND MERES

Déjà dans l’Antiquité, les Grecs célébraient Rhéa, la mère de tous les dieux de l’Olympe. Cette tradition a ensuite été reprise par les Romains qui l’ont élargie à toutes les mères de famille. La célébration se serait ensuite un peu perdue pour être relancée en Angleterre au XVIe siècle, avec le Mothering Sunday (le dimanche des mères). C’était d’abord un droit accordé aux domestiques des grandes familles anglaises d’avoir un jour de repos, afin de retrouver leur famille.

Puis en France, en 1806, Napoléon évoque l’idée d’instaurer une fête des mères officielle au printemps, qui devient en 1897 une fête des enfants voulue par l’Alliance nationale contre la dépopulation. Ce jour est destiné à mettre à l’honneur la famille et à rappeler l’importance de la fécondité du pays.

Les mamans méritantes :

La toute première « fête des mères » en bonne et due forme vient de l’Union fraternelle des pères de famille méritants d’Artas, une petite ville de l’Isère. Le 10 juin 1906, la ville décide de récompenser les mamans les plus méritantes en leur donnant un prix, dans une ambiance très

La tradition prend de l’ampleur après la Première Guerre mondiale. Le 16 juin 1918, le colonel de La Croix-Laval instaure la première « journée des mères » officielle, à Lyon, en hommage à toutes les femmes ayant perdu un fils ou un mari dans les tranchées. Après le succès de cette journée, un comité est créé pour organiser une manifestation nationale. En 1920 est célébrée une « fête des mères de familles nombreuses » puis le gouvernement officialise une « journée des mères » en 1929, dans le cadre de la politique nataliste encouragée par la République.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              C’est après tous ces événements qu’intervient le maréchal Pétain, dont on dit souvent qu’il est à l’origine de cette fête. Certes, il officialise la « journée nationale des mères » le 25 mai 1941 sous le régime de Vichy, mais il met surtout la mère sur un piédestal, faisant de cette journée une célébration quasi-liturgique.

Dans la loi en 1950 :

Après la Seconde Guerre mondiale, le 24 mai 1950, le président de la République Vincent Auriol promulgue un texte de loi instituant la « fête des mères ». Elle est fixée au dernier dimanche de mai. Si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la fête des mères a lieu le premier dimanche de juin.

Parallèlement à tous ces événements français, une fête des mères naît aussi aux États-Unis. Le deuxième dimanche de mai 1907, jour du décès de sa mère, l’activiste américaine Anna Jarvis, de Philadelphie, milite auprès des autorités pour instaurer une journée en l’honneur des mamans. Son vœu est exaucé et le deuxième dimanche de mai est proclamé fête des mères par le président Woodrow Wilson en 1914. Cependant, Anna Jarvis a affirmé par la suite regretter le commerce des fleurs et des cartes de vœux qui s’est développé pour célébrer cette journée particulière. Notre fête des mères française s’est probablement nourrie par la suite de cette version anglo-saxonne un peu plus commerciale…