La Violette ... Symbole secret de l' Amour ...

Et voici un beau petit poème sur cette jolie fleur :

 VIOLETTE (poème) !


Toute petite et tellement discrète,
Jolie fleur de printemps, violette,
Je sais être patiente, je vais fleurir bientôt,
Dès qu’il fera plus chaud.

Les frimas n’ont pas de prise sur moi.
Je me cache l’hiver pour ne pas avoir froid.
Mais, dès que le soleil me réchauffe un peu,
Je m’épanouis sur les talus et dans les bois.

On ne me voit presque pas.
Pourtant regarde bien, je suis là.
Je ne fleurirai pas bien longtemps,
Juste au début du printemps,
Car je veux laisser la place,
Alors, doucement, je m’efface,
Presque sans laisser de trace.

Surtout…surtout, ne me cueille pas.
Fais attention, ne m’écrase pas.
Je suis tellement légère et fragile.
Admire aussi la finesse de mon pistil.

Mon parfum est si délicat,
Qu’il faut se pencher sur moi,
Pour apprécier la douceur
Et la fraîcheur de mon odeur.

Je fleuris pour les amoureux.
J’aime m’offrir à leurs yeux.
Si je suis belle, c’est pour eux.
Je voudrais tant qu’ils soient heureux

Dans le capharnaüm que devait être l'intérieur des tombes des rois de l'Egypte ancienne, les archéologues découvrirent non seulement le" fameux "blé des pharaons" mais également les traces d'une fleur des champs : le coquelicot.

Fidèle compagnon durant des siècles du bleuet, dans les champs de blé, il enchanta les poètes et les peintres par sa couleur ponceau et ses entrechats qui le font danser à la première brise.

Peu prisé des moissonneurs qui le chassèrent à grands coups de faucille et de pesticide hélas, le papaver rodheas se réfugie dans les champs herbeux et les prés non fauchés.

Ce coquelicot, fier comme un coq dont il emprunte la couleur de la crête, est encore avec nous, fidèle compagnon de nos été chauds. Claude Monet qui tenta si souvent de le croquer du bout de son pinceau, disait que c'était un "voleur de couleur" tant sa présence atténue les autres teintes du paysage.

Chaque année, dans un jardin, sans qu'on ait besoin de le semer, le coquelicot est avant tout une plante signature.

Son nom populaire se marie bien avec le mot coqueluche. Les mèdecins d'autrefois l'employaient souvent en tisanes, décoctions et même en ratafia !

De nos jours, les confiseurs tentent de nous épater avec des sucs de coquelicots, des confitures et des bonbons réputés antitussifs et même stomachiques. Il a apporté à notre langue le vieux mot "pavoter", c'est-à-dire aller se coucher car ce pavot est aussi radical contre les insomnies.

Dans le langage des fleurs il symbolise la beauté éphémère. Essayez donc de cueillir un coquelicot pour l'offrir , il fanera aussitôt. Bien qu'il soit sans nectar, les abeilles le visitent pour en éparpiller le pollen et les graines.

Quel pavot prodigue ! des graines de coquelicot conservées au sec sont capables de germer plus de quarante à cinquante ans après.

 Le coquelicot si gracieux a pourtant l'oeil noir d'une Andalouse jalouse. J'y ai même vu le regard sombre et sanguinaire du taureau Miura affontant l'épée du toréro.

De là à affirmer que le coquelicot est une "fleur tauromachique", il n'y a qu'un pas ... de matador !

 Heureux grimpeur, le coquelicot peut rivaliser avec "les géants de la route" dans le Tourmalet jusque dans le jardin botanique de ce col où règne la ramonde des pyrénées, une jolie fleur bleue qui lui rappelle peut-être son ami le bleuet.

Le coquelicot est un remède à la mélancolie. Sa vie courte lui donne encore plus de cet éclat à nul  autre pareil .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 DE MICHEL LIS (journaliste et jardinier)