JO de Tokyo : les pistards bleus gardent leur bronze en vitesse par équipes
BIS REPETITA - Comme à Rio en 2016, les Bleus de la vitesse par équipes ont sauvé le cyclisme d'un zéro pointé, avec une médaille de bronze au vélodrome d'Izu. Mardi 3 août, les pistards tricolores ont pris le meilleur sur l'Australie, qu'ils avaient déjà battue au Brésil.
Yohan ROBLIN - Publié aujourd’hui à 11h19, mis à jour il y a 35 min
Comme à Rio, il y a cinq ans. L'équipe de France masculine de vitesse par équipes est allée plus vite que l'Australie dans la petite finale, mardi 3 août, pour s'adjuger la médaille de bronze. Les pistards tricolores, Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal, ont dominé les Australiens (42"331 contre 44"013), pourtant favoris, après avoir décroché le record olympique de la discipline plus tôt dans la journée, avant d'en être dépossédés par la Grande-Bretagne puis les Pays-Bas, qui ont ravi l'or olympique.
Comme depuis 2000, la France empoche une médaille en vitesse par équipes. Le bronze des pistards vient aussi sauver le cyclisme tricolore, qui jusqu'ici a traversé péniblement ces Jeux olympiques avec un zéro pointé sur route, en VTT et en BMX. C'est la 24e médaille tricolore à Tokyo, la 8e en bronze.
Point fort historique du sprint français, la vitesse par équipes ne s'attendait pas à vivre une telle journée. Avec Florian Grengbo, le démarreur qui a remplacé Grégory Baugé au printemps, le relayeur Sébastien Vigier et le finisseur Rayant Helal, 22 ans de moyenne d'âge, la France s'est offert deux fois le record de France (42''294), avant de supplanter une Australie désorganisée dans la course pour le bronze.
Impressionnante en séries, la jeunesse tricolore a confirmé tout son potentiel dans la petite finale. Le départ maîtrisé de Florian Grengbo a empêché le trio australien de prendre une avance suffisante (+0"044). Dans le relai, Sébastien Vigier a mis sur orbite Rayan Helal, alors que, dans le même temps, Matthew Glaetzer a lâché la roue de son poisson-pilote, Nathan Hart. Une autoroute s'est ouverte pour le finisseur tricolore, qui a passé la ligne avec plus d'une seconde sur son adversaire (+1"682).
"La vitesse par équipes, c'est la course qui va lancer notre semaine, si on commence bien (...) ça nous libérera pour les épreuves individuelles", avait annoncé en arrivant à Tokyo Sébastien Vigier, le leader du groupe de vitesse, seul rescapé de l'équipe qui avait pris la quatrième place aux derniers Mondiaux à Berlin en février 2020. À coup sûr, ce bronze va enlever de la pression des épaules des pistards.