Date de création : 09.04.2012
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22.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
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Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Auguste Lumière, né le 19 octobre 1862 à Besançon et mort le 10 avril 1954 à Lyon, est un ingénieur, industriel, biologiste français, pionnier de la médecine humorale et illusionniste. Au cours des années 1894-1895, il participa avec son frère Louis à l'invention d'un appareil de prise de vues photographiques animées et de projection, le Cinématographe, qui rencontra un succès mondial.
Jeunesse
Auguste Marie Louis Nicolas Lumière est fils de l'industriel, peintre et photographe Antoine Lumière, né le 13 mars 1840 à Ormoy (Haute-Saône), et de Jeanne Joséphine Costille, née le 29 septembre 1841 à Paris. Il eut deux frères et trois sœurs : Louis (1864-1948), Jeanne (1870-1926), Juliette (1874-1924), France (1883-1924) et Édouard (1884-1917).
Formation
Après huit années passées à Besançon, Auguste déménage avec toute sa famille à Lyon. Il commence sa scolarité comme interne à l'institution Franklin puis entre en 1876 à La Martinière, école hautement réputée à l'époque pour former des scientifiques. Au sortir de La Martinière, Auguste envisagea très sérieusement d'entrer à l'École polytechnique mais la formation qu'il avait reçue ne comportait pas certaines matières dont la connaissance était obligatoire pour passer son baccalauréat et y postuler, telles le latin, la philosophie ou la littérature. Il prépara donc son baccalauréat tout seul, qu'il obtint en juillet 1879, grâce à un précepteur, un certain Perronet, étudiant en médecine. Il suivit ensuite un cycle de mathématiques spéciales au Lycée de Lyon (sic).
Des problèmes de santé obligèrent Auguste à interrompre ses études en 1881.
L'armée
Ainsi libéré de ses études supérieures, Auguste Lumière devance son appel au service militaire et fut incorporé le 11 novembre 1881 au 97e régiment d'infanterie de Chambéry, qu'il quitta un an plus tard, le 12 novembre 1882 avec le grade de sergent. Année sous les drapeaux pendant laquelle il faisait - dit-il - des croquis au crayon entre deux exercices. Ayant accepté de suivre une formation pour devenir officier de réserve, il fut nommé sous-lieutenant, affecté au 22e bataillon de chasseurs alpins, puis gravit quelques échelons pour devenir capitaine honoraire dans l'armée territoriale en 1912. Au titre de la réserve, le capitaine Auguste Lumière eut l'occasion d'organiser pour l'état-major de Lyon un service photographique, ancêtre du service cinématographique des armées (SCA, aujourd'hui ECPAD).
Dès l'entrée en guerre de la France en juillet 1914, Auguste Lumière demande aussitôt à reprendre du service. À la suite de son expérience de clinicien et de chercheur, et en tant qu'ancien administrateur des Hospices Civils de Lyon, il est affecté au Service de Santé de l'Hôtel-Dieu, chargé de la gestion du service radiographique, car il en connaissait déjà les équipements. De 1914 à 1918 plus de dix-huit mille radios de malades ont été effectuées, et leurs développements et tirages furent offerts par la Société Lumière. C'est pendant ces années passées à l'Hôtel-Dieu qu'Auguste Lumière énonça les lois de la cicatrisation, qui le conduisirent à inventer un pansement pour le traitement des brûlures qui eut un succès mondial considérable, le Tulle gras Lumière, encore commercialisé aujourd'hui. A partir de 1932, il apporta son aide aux différentes recherches menées par son confrère le docteur Jos Jullien de Joyeuse en Ardèche.
Mariage et descendance
Auguste Lumière épousa Marguerite Winckler (1874-1963) le 31 août 1893, dont la sœur Rose (1868-1925) avait épousé son frère Louis en février de la même année. Ils eurent deux enfants, Andrée (1894-1918), décédée de la Grippe espagnole lors de la célèbre pandémie qui fit trente millions de morts de par le monde selon l'Institut Pasteur, et Henri (1897-1971), aviateur et industriel, qui prit la succession de son père et de son oncle peu avant la Deuxième Guerre mondiale.
Carrière
Loi des développateurs
1883, c'est l'année de l'entrée dans la vie active, et Auguste Lumière commence tout naturellement à travailler dans la boutique de photographe de son père, avec son frère Louis. De son expérience et de ses recherches, il tirera en 1892 un énoncé de la Loi des développateurs (révélateur photo) :
« Pour qu'une substance de la série aromatique soit un développateur, il faut qu'il y ait, dans un même noyau, deux groupements hydroxylés {\displaystyle OH}OH ou deux groupements aminés {\displaystyle NH^{2}}NH^2, ou un hydroxylé et un aminé, en position ortho ou para. »
L'invention du Cinématographe
« C'est à la fin de l'été 1894, sur la demande de leur père émerveillé par le Kinétoscope d'Edison9 », qu'Auguste et Louis se lancent dans la recherche d'un mécanisme permettant de projeter des images photographiques animées devant un public. Lors d'un voyage à Paris en 1894, leur père Antoine avait assisté sur les grands boulevards à une démonstration de l'appareil de visionnement inventé par William Kennedy Laurie Dickson, l'assistant de Thomas Edison pour voir individuellement les premiers films réalisés par Dickson avec la première caméra de cinéma, le kinétographe, utilisant un support souple et résistant inventé par John Carbutt et commercialisée par George Eastman, qu'Edison avait eu l'idée de débiter en bobineaux de 35 mm de large, perforés sur les bords pour assurer l'entraînement intermittent par des rouleaux dentés. « Le cinéma, tel que nous le connaissons aujourd'hui, a commencé avec l'invention du kinétographe et du kinétoscope. Ces deux appareils représentent la première méthode viable de la cinématographie. » Antoine Lumière avait aussi eu l'occasion d'assister à une projection des premiers dessins animés du cinéma, peints directement par Émile Reynaud sur une pellicule de 70 mm de large. Les Lumière étaient persuadés qu'il leur fallait inventer une machine qui couplerait la pellicule photographique perforée du type Edison avec une projection sur grand écran devant un public assemblé, à la manière de Reynaud. Le 26 décembre 1894, un article du Lyon républicain rapporte que « les frères Lumière [...] travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur. » Comme on le constate, le kinétographe Edison est encore la référence, puisque, d'un point de vue historique, il est le premier appareil de prise de vues cinématographiques. Mais l'invention des frères lyonnais va le supplanter. Auguste est le premier à développer leur projet avec un mécanicien des usines Lumière, Charles Moisson, et cet essai aboutit à un échec.
Son frère Louis reprend alors les recherches et, avec l'aide de l'ingénieur parisien Jules Carpentier, qui apporte de nombreuses transformations, il produit une première machine qu'Antoine Lumière veut baptiser « Domitor », mais qui sera finalement désignée sous l'appellation déposée de Cinématographe. Le choix de Jules Carpentier et des deux frères a été de réunir en une seule machine plusieurs fonctions, moyennant quelques accessoires : la prise de vues, la projection sur écran, le tirage des copies. Un triple dispositif que toute personne aisée peut acheter, contrairement au kinétographe, utilisé en exclusivité par Dickson et les opérateurs d'Edison, dont seuls les films déjà tournés sont à vendre avec une machine spécifique pour les visionner individuellement, le kinétoscope (l'utilisation du mot anglais film, qui signifie couche, voile, pour désigner les bobineaux de pellicule impressionnés est due à Edison). Louis va mettre son talent de photographe, hérité de son père, pour réaliser les premiers films Lumière qu'il baptise vues photographiques animées. Auguste apparaît dans plusieurs d'entre elles comme comédien amateur, ou plutôt comme sujet de ces petits reportages en un seul plan d'une cinquantaine de secondes chacun.
Au cours de l'année 1895, des projections privées sont organisées par la famille Lumière pour consulter le monde scientifique, puis c'est la célèbre première projection publique du 28 décembre au Salon indien du Grand Café à Paris, qui ne réunit qu'une poignée de spectateurs, et ensuite c'est le succès phénoménal du cinématographe qui provoque dans le monde l'émergence de nombreuses autres caméras déjà en gestation.
La vocation de biologiste
Comme il le dit lui-même dans son autobiographie, Auguste se désintéresse alors du cinéma ("j'abandonnais le problème à mon frère") et continue à se poser des questions sur les caractéristiques chimiques des développateurs, ce qui l'amena à créer un laboratoire de physiologie expérimentale et de pharmacodynamique pour orienter ses découvertes vers la médecine expérimentale. Ce seront les Laboratoires Lumière, construits 45 rue Villon à Lyon, dirigés par lui-même jusqu'au 25 octobre 1940, date à laquelle il passe la présidence de son entreprise à son fils Henri.
Auguste continuera à travailler avec passion jusqu'à sa mort en 1954, recherchant sans cesse des réponses aux Pourquoi de la Science.
Les années de guerre et de collaboration
« Sympathisant du régime de Vichy » selon Alexandre Moatti, « Auguste Lumière, comme son frère, adhère aux idées de la révolution nationale. C'est pour lui une véritable bouffée d'oxygène : la remise en cause des pouvoirs traditionnels qu'elle implique le séduit. Depuis vingt ans, lui aussi se bat contre le pouvoir établi, celui des académiciens [...] Auguste Lumière, alors âgé de 79 ans, reprend son antienne sur le "martyrologe des novateurs" qui pave l’histoire des grandes découvertes. » C'est alors qu'il publie en particulier Les Fossoyeurs du progrès, les mandarins contre les pionniers de la science, dans lequel il propose une réforme de l'Académie des sciences, sinon sa suppression, qu'il s'agirait de remplacer par un organisme chargé de « soutenir les artisans du progrès et de les protéger contre l’incompréhension et les bassesses de leurs concitoyens. » Moatti s'interroge à ce propos : « [la reconnaissance] que l’Académie d’avant 1940 ne lui a pas accordée, la révolution nationale de Vichy la lui apportera-t-elle ? En ce sens, les dérives idéologiques d’hommes ayant cherché vainement la reconnaissance de leurs travaux scientifiques ne peut-elle s’expliquer par un transfert vers le domaine de l’idéologie politique de leur envahissant besoin de reconnaissance – par exemple à la faveur d’une révolution qui peut favoriser un tel transfert, chez ces esprits déjà échauffés ? »
Nommé en 1941 au conseil municipal de Lyon, il est décoré de l'ordre de la Francisque comme son frère Louis et fait partie du comité d'honneur de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, aux côtés de Fernand de Brinon, d'Abel Bonnard et d'Alphonse de Chateaubriant. Cependant, comme le relève Pascal Ory à propos de l'un comme de l'autre des frères Lumière, « pour un Lumière, un d'Arsonval, un Jean-Louis Faure, le stade d'une ou deux déclarations à la presse ne sera guère dépassé, même si la propagande sait en tirer le maximum. » Dans le même ordre d'idées, Paul Ariès relève à propos de sa participation au conseil municipal vichyste qu'« Auguste [écrit] à [son frère] Louis ne rien comprendre à ce qui se dit au sens propre mais peut-être aussi au sens figuré. »
Les publications de l'après-guerre
Auguste Lumière publia après-guerre un certain nombre d'autres ouvrages :
Aures habent et non audient, impr. c/o Laboratoires Lumière, 1950
La Recherche scientifique, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1948.
Tuberculose. Contagion, hérédité, Imprimerie Léon Sézanne, 1930.
La maladie cette grande inconnue, 1949
Vérités de demain. Rhumatisme, Inflammation, Tuberculose, Cancer, Syphilis 2e édition 1951
Le Cancer et le secret de sa genèse, 1953
Mes travaux et mes jours, La Colombe, 1953
Créations
Enregistreur pour inscriptions continues d'analyses médicales inventé par Auguste Lumière en 1900.
Les différents établissements créés par Auguste Lumière ne disposaient pas toujours de tous les équipements nécessaires à leurs activités. C'est ainsi qu'il eut l'occasion d'inventer ou de perfectionner les systèmes suivants :
un enregistreur Lumière pour inscriptions en continu (ancêtre de l'électroencéphalogramme)
une pince pour remplacer une main amputée
un microscope néphélométrique
un dispositif en verre pour la récolte du plasma sanguin
un régulateur d'étuves
un appareil pour ouvrir les mâchoires des gros animaux
un appareil pour recueillir le sang des petits animaux
un appareil à contention pour injections dans la jugulaire chez le cobaye
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