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Téléphonie mobile : Ecoute

Publié à 15:28 par dessinsagogo55 Tags : téléphone photo center mode

Téléphonie mobile : Ecoute
Réalisé par Eric Picard / dessinsagogo55


Un opérateur peut accéder en écoute au téléphone même lorsque celui-ci est en mode veille. De telles écoutes ne sont légales que si demandées par les autorités compétentes

 

Téléphonie mobile : Risques

Publié à 15:28 par dessinsagogo55 Tags : téléphone france sur center divers

 

La téléphonie mobile, rapidement et largement diffusée, a engendré de nouveaux comportements qui peuvent déboucher sur divers types d'accidents liés à la réduction de l'attention des individus, effet statistiquement établi. L'existence de risques d'interférence électromagnétique à proximité de certains appareils médicaux est prouvée. Enfin, les conséquences sanitaires éventuelles des émissions électromagnétiques des téléphones portables ou des antennes relais, qui participent du phénomène de pollution électromagnétique, sont sujettes à débat : les études scientifiques d'impact sur les populations n'aboutissent pas à une conclusion unique et, dans la mesure où il s'agit d'un phénomène récent, manquent de recul temporel pour évaluer d'éventuels effets à long terme. Un débat qui n'est aujourd'hui plus seulement scientifique puisqu'en France, des associations demandent et obtiennent le retrait de certaines antennes-relais auprès des tribunaux.


Téléphonie mobile : Risques

Téléphonie mobile : Risques d'explosion ?

Publié à 15:27 par dessinsagogo55 Tags : téléphone center

Malgré les croyances répandues, le risque d'explosion dans les stations services due à un téléphone portable est extrêmement faible.
En ce qui concerne les incidents rapportés d'explosions spontanées de batteries, elles sont attribuables exclusivement à l'utilisation de batterie d'accumulateurs de mauvaise qualité (ou des contrefaçons de modèle standard) ou au rechargement par un système non adapté.


 

Téléphone rouge

Publié à 15:23 par dessinsagogo55 Tags : téléphone sur center monde maison centerblog merci
Téléphone rouge

 

 

Le téléphone rouge désigne une ligne de communication directe établie le 30 août 1963 entre les États-Unis et l'Union soviétique après que la crise des missiles a mené le monde au bord de la guerre mondiale en 1962. Cette dénomination est un raccourci lexical repris et popularisé par les médias, la ligne étant au départ une ligne de téléscripteur, sa supposée couleur rouge symbolisant simplement le fait qu'il s'agissait d'une ligne d'urgence. Ce téléphone rouge reliant la Maison-Blanche au Kremlin a permis, par la suite, de désamorcer des situations conflictuelles mettant aux prises le bloc de l'est et le bloc occidental. Le 5 novembre 2007, la Chine et les États-Unis ont décidé l'installation annoncée d'un téléphone rouge, à l'occasion de la visite en Chine du secrétaire à la Défense Robert Gates.


Le téléphone rouge utilisé du temps de la présidence de Jimmy Carter

On pense que la ligne était chiffrée grâce au principe du masque jetable, avec des clés transportées par valise diplomatique. La clé était changée à chaque communication et détruite lorsque celle-ci était terminée. Ces informations n'ont jamais été confirmées mais l'utilisation du masque jetable est très probable pour plusieurs raisons.
C'est le seul chiffrement qui est théoriquement inviolable (si plusieurs conditions sont respectées) et les valises diplomatiques étaient une solution pratique pour un échange sécurisé des clés aléatoires. De plus, le principe de masque jetable était souvent utilisé par l'URSS et ses agents. Le masque jetable, système très simple et connu depuis 1917, évitait d'avoir à divulguer le fonctionnement d'un algorithme secret de chiffrement à une tierce partie. Les États ont toujours jalousement gardé secrets les rouages de leurs algorithmes même si cette pratique est potentiellement risquée (principe de Kerckhoffs).

La première génération ne transmettait pas la voix, car on estimait que les communications verbales spontanées pouvaient mener à de mauvaises interprétations. Il s'agissait d'une ligne télégraphique duplex. La ligne suivait le trajet Washington - Londres - Copenhague - Stockholm - Helsinki - Moscou. Au départ, la liaison Washington - Londres transitait par le câble TAT-1, le premier câble téléphonique transatlantique. Il existait une liaison radio secondaire, Washington - Tanger - Moscou.
Les chefs d'État formulaient leurs messages dans leur propre langue ; les messages étaient traduits par le destinataire.


En 1971, les deux camps décidèrent d'améliorer le système, car de nouvelles technologies étaient désormais disponibles. Un téléphone fut installé, et la première ligne télégraphique fut complétée par deux liaisons radio par satellite, l'une composée de deux satellites américains Intelsat, et l'autre de deux satellites soviétiques Molniya II. La mise à niveau du système dura de 1971 à 1978, et à l'occasion la liaison radio Washington - Tanger - Moscou fut éliminée.


La dernière modernisation eut lieu en 1986. L'Union soviétique utilisa des satellites géostationnaires du type Gorizont de la flotte Statsionar pour remplacer les satellites Molniya II. Des fonctionnalités de fax à haute vitesse furent ajoutées. Ceci permet aux chefs d'États des deux pays d'échanger rapidement des documents et d'autres informations en plus des messages textuels et des communications téléphoniques.

L'Inde et le Pakistan ont repris en 2004 le principe du téléphone rouge et cela en vue d'éviter un conflit. Ces deux pays, dotés chacun de la puissance nucléaire, sont en état de tension sur le Cachemire depuis les années 1940.

 



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Téléphone

Publié à 15:22 par dessinsagogo55 Tags : téléphone photo center abonnement

Le téléphone est un appareil de communication, initialement conçu pour transmettre la voix humaine et permettre une conversation à distance.

Téléphone

Pour fonctionner, le téléphone nécessite une infrastructure terrestre ou spatiale, le réseau téléphonique. Après y avoir raccordé son terminal fixe ou mis en marche son appareil mobile, l'utilisateur ayant souscrit à un abonnement auprès d'un opérateur de télécommunications peut passer un appel téléphonique à un destinataire également raccordé en composant son numéro attitré, ce qui déclenche généralement la sonnerie de l'appareil de destination. Si la personne appelée accepte l'appel, une conversation téléphonique peut commencer, ce qui se fait en général, en français, par le mot « allô ».

Exception faite des appels d'urgence passés à des numéros spéciaux, les appels passés via un téléphone ont un coût, lequel est déterminé par des tarifs d'appel établis en fonction de leur durée, de la localisation du destinataire de la qualité du numéro. La téléphonie représente ainsi un marché important du secteur des télécommunications.

Téléphone

Publié à 15:21 par dessinsagogo55 Tags : téléphone center chez abonné

À ses débuts, le réseau téléphonique était entièrement manuel. L'appel d'un correspondant était effectué par la procédure suivante :
L'abonné décroche le combiné de son téléphone
Cette action provoque la chute d'un volet annonciateur au central, parfois l'allumage d'un voyant
Une opératrice répond à l'abonné, note le numéro du correspondant à appeler : Si le correspondant dépend du même central, la connexion avec l'abonné se fera en « local »
Sinon, l'opératrice appelle une autre opératrice chargée du central de rattachement de la personne appelée

Téléphone
L'ancêtre des téléphones


Le bouton d'appel a été progressivement remplacé par une magnéto. Son rôle est de produire une tension électrique destinée à faire chuter le volet annonciateur du central. L'avantage par rapport au bouton d'appel est la suppression d'une des piles présentes chez l'abonné dont l'entretien était particulièrement coûteux.


Téléphone

Téléphone : Équipement et installation

Publié à 15:20 par dessinsagogo55 Tags : téléphone place abonné sur center base france texte





Téléphone fixe



Téléphone : Équipement et installation
Téléphone filaire récent 


Le téléphone se compose historiquement de deux blocs :
Un boîtier contenant les organes de transmission de la parole, très souvent un système de sonnerie pour signaler un appel et un cadran ou un clavier permettant un dialogue avec le central téléphonique. Ce dialogue est effectué en composant le numéro d'un autre abonné. Le commutateur du central y répond en envoyant des tonalités d'acceptation, de refus ou d'acheminement. En France, la tonalité d'acheminement a été supprimée le 18 octobre 1996 à 23 heures, en même temps que la numérotation est passée à dix chiffres ;
Un combiné qui permet d'échanger les sons de la voix entre les deux interlocuteurs sur la ligne téléphonique. Le bloc combiné est composé de deux parties : une partie microphone qui se place devant la bouche et une partie haut-parleur qui se place à proximité de l'oreille. Le combiné est une invention relativement récente : dans les premiers temps, l'interlocuteur parlait devant une plaque de bois solidaire du boîtier ou, selon le cas, dans un petit entonnoir, en portant à son oreille l'écouteur relié au boîtier par un fil.




Téléphone : Équipement et installation
Téléphone sans fil 

Avec l'évolution de l'électronique HF et des techniques numériques, les téléphones d'intérieur sont désormais sans fil. Un (ou plusieurs) combiné de taille réduite communique par une liaison radio sur une porteuse UHF ou VHF avec une base reliée à la ligne téléphonique. Cette liaison peut être numérique, par exemple pour les postes DECT.

Les téléphones peuvent être dotés d'écrans texte affichant diverses informations.

Ils n'utilisent plus forcément le Réseau téléphonique commuté (RTC), et peuvent se connecter sur les réseaux IPv4 et IPv6.


Téléphone : Équipement et installation

 

Téléphone : Conversation téléphonique

Publié à 15:19 par dessinsagogo55 Tags : téléphone monde center homme femme

Une conversation téléphonique est un échange oral entre deux ou plusieurs personnes via le téléphone, dont elle est la finalité principale. Selon les chercheurs interactionnistes, elle est régie par des normes sociolinguistiques qui la font différer de la conversation en face à face, notamment parce que les participants sont généralement distants l'un de l'autre et incapables de recourir aux formes de communications qui sont non verbales, par exemple gestuelles ou écrites. Dans ce contexte, les interlocuteurs s'efforcent d'éviter les silences trop longs afin de manifester à celui dont c'est le tour de parole qu'il est toujours écouté. En français, on utilise généralement la question « allô ? » pour débuter une telle interaction, ce à quoi la réponse est souvent une répétition de la même question.

Téléphone : Conversation téléphonique
Illustration française de 1880 représentant une conversation téléphonique entre une femme qui parle et un homme qui l'écoute.


Les appels qu'engendrent les conversations téléphoniques représentent un marché majeur pour les opérateurs de téléphonie, généralement le principal devant les abonnements. Ces appels sont le plus souvent facturées au client selon leur durée, en sus de la localisation du destinataire de l'appel et la qualité du numéro appelé, qui peut faire l'objet d'une tarification spéciale. Aussi, dans le monde de l'entreprise, où les conversations inefficaces engendrent des coûts, on peut tenter de leur substituer d'autres moyens de communication, par exemple le courrier électronique. Elles peuvent également être chronométrées, en particulier dans les centres d'appel.

Téléphone : Conversation téléphonique

 

Titanic

Titanic

 

Le RMS Titanic est un paquebot transatlantique britannique de la White Star Line, construit sous l'initiative de Joseph Bruce Ismay en 1907. Il a été conçu par l'architecte Thomas Andrews des chantiers navals Harland & Wolff. La construction débute en 1909 à Belfast et se termine en 1912. C'est le plus luxueux et le plus grand paquebot jamais construit alors. Il appartient à la classe Olympic avec ses deux sister-ships, l'Olympic et le Gigantic (rebaptisé plus tard Britannic). Le Titanic est pourvu de seize compartiments étanches servant à protéger le navire d'avaries importantes. Les médias lui ont ainsi donné une réputation de navire fiable.
Lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, il percute un iceberg sur le flanc tribord le 14 avril 1912 à 23 h 40 et coule le 15 avril 1912 à 2 h 20 au large de Terre-Neuve. Entre 1 490 et 1 520 personnes périssent, ce qui fait de cet événement une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix et la plus grande pour l'époque. Le drame met en évidence les faiblesses des navires de l'époque concernant le nombre de moyens de sauvetage et les carences des procédures d'urgence. Des conférences internationales sont par la suite organisées, entraînant des changements de règlementation encore en vigueur un siècle après la catastrophe.
L'épave du Titanic est localisée le 1er septembre 1985 par le professeur Robert Ballard. Elle gît à 3 843 mètres de profondeur à 650 km au sud-est de Terre-Neuve. L'histoire du paquebot a marqué les mémoires, entraînant la rédaction de nombreux ouvrages (historiques ou de fiction) et la réalisation de longs métrages dont le film du même nom Titanic de James Cameron, sorti en 1997 et ayant entraîné un important regain d'intérêt pour le paquebot et son histoire.
Les plans du Titanic Durant la fin de l'été 1907, pour concurrencer le Lusitania et le Mauretania, deux rapides paquebots de la Cunard Line, Lord William James Pirrie, associé de la société des chantiers navals Harland & Wolff à Belfast, et Joseph Bruce Ismay, directeur général de la compagnie maritime White Star Line, prennent la décision de construire une série de trois paquebots capables de surpasser en confort, sécurité et élégance ceux des autres compagnies maritimes concurrentes, qu'elles soient britanniques ou allemandes. Leurs noms, Olympic, Titanic et Gigantic (rebaptisé Britannic après le naufrage de son jumeau) sont choisis par la suite.

Les plans de l'Olympic et du Titanic (la construction du Gigantic devant débuter plus tard) sont dessinés dans les bureaux des chantiers navals Harland & Wolff sur Queen's Island à Belfast, en Irlande du Nord. À la tête des opérations se trouvent Alexander Montgomery Carlisle, directeur général des chantiers navals et responsable des aménagements, de la décoration et des dispositifs de sauvetage des paquebots et Thomas Andrews, chef du Département Dessin et architecte naval. Au départ en retraite d'Alexander Montgomery Carlisle, en 1910, Thomas Andrews prend sa place et devient ainsi Directeur Général des chantiers et de la conception.
Le 31 juillet 1908, Joseph Bruce Ismay approuve le projet lors d'un déplacement à Belfast et signe une lettre d'accord avec les chantiers navals. Aucun contrat officiel n'est signé, les liens entre les deux firmes étant très forts depuis plusieurs décennies. Conscient de l'importance de l'événement, Pirrie engage le photographe Robert Welch qui est chargé d'immortaliser les moments forts de la construction. La qualité n'est pas négligée, et les meilleurs matériaux sont commandés.
Les employés des chantiers navals Harland & Wolff finissent leur journée de travail. On aperçoit au fond le Titanic et son échafaudage.À l'automne 1908, les plans sont achevés et les approvisionnements spéciaux ainsi que les équipements non réalisables par les chantiers Harland & Wolff sont commandés. Lord Pirrie fait agrandir les chantiers navals, notamment par la construction d'un immense portique qui est le plus grand échafaudage du monde à l'époque (256 m de long, 82 m de large et 52,60 m de haut ainsi que des grues de 69,50 m). Le 16 décembre 1908, la quille de l'Olympic est posée sur la cale de construction no 2. Elle porte le numéro de chantier 400, la 400e commande reçue par Harland and Wolf.
Le 22 mars 1909, la quille du Titanic est posée sur la cale no 3, le numéro de chantier étant le 401. Les travaux avancent très vite et deux ans plus tard, au printemps 1911, la coque du Titanic est achevée. Elle est constituée de 2 000 tôles de trois centimètres d'épaisseur maintenues par 3 millions de rivets.
Profil du Titanic L'Olympic est lancé le 20 octobre 1910 et le Titanic le 31 mai 1911, jour de l'anniversaire de Lord Pirrie qui assiste à la mise à l'eau du paquebot avec plus de 100 000 personnes : les employés des chantiers et leurs familles, des visiteurs, quelques personnalités et la presse sont présents]. Pour aider le Titanic à « glisser » dans l'eau, 20 tonnes de suif, d'huile de vidange, de graisse de baleine et de savon sont étalées sur 2 cm le long des cales. Le navire n'est pas baptisé avec la traditionnelle bouteille de champagne : c'est une habitude au sein des chantiers, Pirrie considérant qu'un problème dans la cérémonie peut entraîner des superstitions parmi passagers et équipages.
Le Titanic, après avoir réussi son lancement, est stoppé par six ancres retenues elles-mêmes par vingt-trois aussières en acier de 80 tonnes chacune et remorqué à quai par cinq remorqueurs. Après le lancement, invités, représentants de la presse et personnalités sont conviés à un déjeuner donné au Grand Central Hôtel de Belfast. Au menu, pas moins de six plats et cinq desserts ou mises-en-bouche de cuisine française sont servis. Quant à Joseph Bruce Ismay et John Pierpont Morgan, ils quittent le repas pour se rendre sur l'Olympic qui doit subir ses essais en mer.
La poupe du Titanic dans les chantiers navals Harland & WolffEntre juin 1911 et mars 1912, plus de 3 000 professionnels (mécaniciens, électriciens, plombiers, ébénistes, peintres, décorateurs, etc.) équipent le Titanic des dernières techniques navales et l'aménagent avec des éléments décoratifs et un mobilier somptueux. Le 18 septembre 1911, on annonce la date du voyage inaugural du paquebot, le 20 mars 1912.
Mais, le 20 septembre, suite à une collision entre le croiseur de la Royal Navy, Hawke et l'Olympic lors de sa cinquième traversée transatlantique, le Titanic doit être déplacé et les 14 000 ouvriers travaillant à sa construction sont affectés aux travaux de réparation de l'Olympic, ce qui retarde considérablement la construction du paquebot. La White Star Line reporte le voyage inaugural au 10 avril. Le 30 novembre, une fois les réparations de la coque de l'Olympic terminées, celui-ci reprend son service et le Titanic rejoint sa cale sèche où son armement se poursuit. En janvier 1912, on installe les 4 cheminées et le 3 février, les 3 imposantes hélices sont posées sur le navire. Le 24 mars 1912, le Titanic est immatriculé à Liverpool, son port d'attache, bien qu'il ne navigue jamais dans les eaux de celui-ci.
Le Titanic part pour ses essais en mer le 2 avril 1912.Le 2 avril 1912, 78 chauffeurs et soutiers ainsi que 41 officiers et membres d'équipage se trouvent à bord. À 6 h 0, le Titanic quitte son dock, tiré par quatre remorqueurs appartenant à la Red Funnel Line, sous le commandement d'Edward Smith, précédemment commandant de l'Olympic. Toute la journée, le Titanic procède à des essais de vitesse et de manœuvrabilité (arrêts d'urgence, mesures des qualités manœuvrières à différentes vitesses). Durant ces essais, le navire montre qu'il peut stopper sur une distance de seulement trois fois sa longueur.
À midi, les ingénieurs, les représentants du chantier et les représentants du ministère du commerce britannique inaugurent, en y déjeunant, la salle à manger de première classe. Après d'autres essais, le Titanic rentre à Belfast vers 18 h 00. Le nouveau paquebot ayant rempli toutes les exigences du gouvernement britannique, Francis Carruthers, inspecteur du Board of Trade, signe le certificat de navigabilité no 131428, valable pour une durée d'un an. Vers 20 h 00, le paquebot vire de bord et met le cap sur Southampton où il est attendu dans la nuit du 3 au 4 avril.
Après avoir parcouru les 570 milles qui l'en séparent, le Titanic arrive, peu avant minuit, au port de Southampton où six remorqueurs de la Red Funnel Line l'attendent. Le navire accoste le quai no 44. Pour accueillir les nouveaux navires, le port de la ville a dû subir de nombreux travaux. Durant l'escale les cheminées sont repeintes ainsi que le flanc bâbord de la coque. Une fois achevé, le Titanic a coûté 1,5 million de livres soit 7,5 millions de dollars américains à l'époque (150 millions au début des années 2000).
Le Titanic et le New York Le 10 avril 1912, à 12 h 15, le Titanic appareille de Southampton en Angleterre avec à son bord 953 passagers dont 31 trans-Manche et 889 membres d'équipage. Lors de son départ, il manque de peu de heurter le paquebot New York amarré à un quai. Les remous causés par les hélices du Titanic font rompre les amarres du New York, et ce dernier se rapproche rapidement du Titanic jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que 2 mètres qui les séparent. Le commandant Edward Smith donne alors l'ordre de mettre les machines en arrière toute, ce qui a pour effet de repousser le New York. Le Titanic quitte enfin Southampton avec une heure de retard. À 18 h 35, le Titanic étant arrivé à Cherbourg en Normandie, 24 passagers trans-Manche débarquent et 274 embarquent, principalement des 1re classes. Cependant le Titanic ne peut pas atteindre le port, car celui-ci n'est pas assez profond pour la taille du paquebot. Ce sont donc deux navettes de la White Star Line, le Nomadic et le Traffic, qui se chargent de transborder les 274 passagers qui embarquent sur le Titanic. À 20 h 10, le paquebot appareille de Cherbourg pour Queenstown (aujourd'hui Cobh) en Irlande.
Le 11 avril 1912, à 11 h 30, le Titanic arrive à Queenstown où débarquent sept passagers inter-ports. 120 passagers embarquent. Les passagers qui embarquent à ce moment-là sont en grande majorité des passagers de 3e classe émigrant vers les États-Unis. À 13 h 30, le RMS Titanic quitte Queenstown pour New York avec à son bord 1 324 passagers et 889 membres d'équipage. Il est parfois dit qu'Edward Smith envisageait de prendre sa retraite après cette traversée et qu'il ne devait par conséquent assurer le commandement du Titanic que pour cette unique fois. Il est cependant parfois considéré que Smith n'avait encore rien décidé : des sources laissent en effet penser que la White Star souhaitait qu'il assure également le commandement du Gigantic, dont la mise en service était prévue pour 1914.
Itinéraire prévu pour le Titanic.Le 12 avril 1912, à 19 h 45, le Titanic reçoit un message de La Touraine lui signalant un brouillard dense, une couche de glace épaisse, des icebergs et un navire abandonné sur plusieurs points de l'Atlantique Nord. Ce message a été immédiatement remis au commandant Edward Smith.
Dans la journée du 13 avril 1912, le Titanic reçoit plusieurs messages lui signalant des icebergs, des growlers (petits icebergs de 1 mètre par 5) et quelques champs de glace. Dans l'après-midi, un incendie est éteint dans la salle des chaudières no 5. Il faisait rage depuis plusieurs jours (peut-être depuis le 2 avril) et avait été décelé le jour du départ. Il ne s'agissait pas d'un fait inhabituel sur les navires de l'époque mais celui-ci était d'une rare intensité et une douzaine d'hommes ont été nécessaires pour le maîtriser. À 22 h 30, le paquebot reçoit un avis du Rappahannock lui signalant un épais champ de glace et plusieurs icebergs, la réception de ce message est confirmée par un officier.

 

L'un des icebergs soupçonnés d'être celui qui a été heurté par le Titanic.Le 14 avril 1912 vers 9 h 00, le Titanic a déjà parcouru 1 451 milles (2 687 kilomètres). Durant cette journée, le Titanic reçoit une dizaine de messages venant de plusieurs navires, parmi lesquels le Baltic et le Californian, lui signalant des avis de glace. À 22 h 55, le Californian, alors pris dans la glace à 20 milles au nord du Titanic, envoie un message à tous les navires alentour, parmi lesquels le Titanic : à bord de ce dernier, Jack Phillips l'interrompt en lui demandant de se taire, ce qui pousse son correspondant à couper sa radio pour se coucher.
À 23 h 40, par 41°46' N et 50°14' O, alors que le Titanic avance à 22,5 nœuds (41,7 km/h), le veilleur Frederick Fleet aperçoit un iceberg droit devant et le signale à la passerelle. Le 1er officier William Murdoch, alors officier de quart, essaie de faire virer le navire vers bâbord et fait stopper les machines ou demande une marche arrière. Quelque 37 secondes plus tard, le navire vire mais heurte l'iceberg par tribord et le choc fait sauter les rivets ouvrant ainsi une voie d'eau dans la coque sous la ligne de flottaison. Les portes étanches sont alors immédiatement fermées par Murdoch afin d'éviter une voie d'eau plus importante. Mais l'eau commence à envahir les cinq premiers compartiments du bateau. Or, le Titanic ne peut flotter qu'avec au maximum quatre de ses compartiments remplis d'eau.

 

Le canot de sauvetage pliable D à l'approche du Carpathia. À 0 h 5, le commandant fait enlever les tauds des embarcations et rappeler l'équipage. À 0 h 15, le premier appel de détresse est envoyé en signal CQD par TSF sur la longueur d'onde des 600 mètres. À 0 h 25, l'ordre est donné de faire monter les femmes et les enfants en premier dans les canots de sauvetage. À 0 h 45, le premier canot est affalé avec 28 passagers contre 65 possibles et le signal CQD est transformé en SOS. Les officiers s'occupent de faire monter les femmes et les enfants en priorité dans les canots, et les première et deuxième classes, étant plus près des canots, y ont plus facilement accès. Mais la capacité des canots n'est que de 1 178 personnes au total et il y a environ 2 200 personnes à secourir. À 2 h 5, le canot pliable D est le dernier mis à la mer avec succès contenant 24 personnes à son bord contre 47 possibles. À intervalles réguliers, jusqu'à 1 h 40, des fusées de détresse sont envoyées. Il en est de même pour les SOS qui sont envoyés jusqu'à 2 h 17, heure à laquelle l'eau atteint la cabine radio.
À 2 h 17, l'orchestre s'arrête de jouer juste avant la chute de la cheminée avant selon la plupart des témoignages. D'autres, comme Archibald Gracie, ont cependant déclaré que les musiciens ont cessé de jouer plus tôt dans la soirée. Peu après, la grande verrière se brise en entraînant la destruction du Grand Escalier et donnant accès à l'eau à toutes les pièces de l'avant. À 2 h 18, les lumières du Titanic clignotent une dernière fois puis s'éteignent. Un instant plus tard, le paquebot se brise en deux. Alors que la partie avant coule, la partie arrière flotte pendant quelques instants et se remplit d'eau lentement jusqu'à ce qu'elle sombre à 2 h 20. La température de l'eau est alors de -2 °C. Beaucoup plus tard, à 3 h 30, les passagers des canots aperçoivent les feux du Carpathia. À 5 h 30 , le Californian prévenu par le Frankfürt arrive sur les lieux du désastre. Le dernier canot, est récupéré à 8 h 30, le deuxième officier Charles Lightoller est le dernier à monter à bord. Le Carpathia met ensuite le cap sur New York à 10 h 50.
Le naufrage du Titanic fait environ 1 500 morts, les chiffres variant entre 1 491 et 1 513 naufragés. Il y a donc environ 700 rescapés. Les membres d'équipage sont les plus touchés puisque 76 % d'entre eux sont morts. Également 75 % des troisièmes classes ont trouvé la mort. D'une façon plus générale, la principale différence se situe entre les hommes et les femmes. Seules 25 % des femmes sont mortes dans le naufrage contre 82 % des passagers masculins. Cependant, près de la moitié des rescapés sont des hommes. Proportionnellement, les enfants sont davantage victimes que les femmes, 53 des 109 enfants à bord ayant péri.
Le naufrage du Titanic a de nombreuses causes, tant naturelles qu'humaines. Son bilan, qui est l'un des plus lourds de l'histoire maritime, s'explique également par plusieurs facteurs. Les circonstances du naufrage sont en effet particulières. Il est vrai qu'il est rare de trouver des icebergs dans cette région de l'Atlantique au mois d'avril, mais la présence de nombreuses glaces cette année là s'explique par un hiver particulièrement doux. Ceci explique que le Titanic, qui navigue pourtant plus au sud que la route conseillée, se soit dirigé droit vers un champ de glaces. De plus, la nuit est sombre, sans lune et sans vent, ce qui rend plus difficile le repérage des icebergs. Ceci est aggravé par l'absence de jumelles dans le nid-de-pie, suite à une négligence des officiers : selon Frederick Fleet, le veilleur qui a aperçu et signalé l'iceberg, des jumelles auraient permis de le voir à temps.
De plus, les compartiments étanches ne montent pas assez haut pour empêcher la progression de l'eau, la coque n'est double qu'au fond du navire (ne protégeant que des hauts fonds), et l'acier composant certaines parties de la coque est très cassant, comme les rivets qui maintiennent les plaques de la coque ensemble. La vitesse du navire au moment du choc était également trop élevée pour les circonstances (bien qu'en accord avec les règles de navigation de l'époque). Malgré une tentative de la part de la commission américaine qui enquêta sur le naufrage, il n'a pu être prouvé qu'Ismay a poussé le commandant à aller plus vite. Enfin, le nombre élevé de morts s'explique par le faible nombre de canots de sauvetage du navire, qui ne peuvent contenir que 1 178 personnes, mais aussi par le manque d'organisation dans leur chargement. Certains canots, comme le no 1, partent presque vides et refusent de revenir sur les lieux du naufrage. Ceci explique que les canots sont, au final, remplis aux deux tiers.
L'iceberg n'a pas fait directement de trous dans la coque du Titanic, mais l'onde de choc a fait sauter les rivets, ouvrant ainsi une voie d'eau.Le désastre est un choc pour la communauté internationale car il prouve à tous que l'homme et ses réussites technologiques peuvent être dépassés par les puissances de la nature à une époque où le progrès scientifique semblait impossible à arrêter. Il met également la lumière sur les insuffisances techniques de l'époque : les examens modernes montrent en effet que l'acier de la coque et encore davantage les rivets autres que sur la partie centrale de la coque, contiennent trop de soufre mais pas assez de manganèse, ce qui le rend trop cassant. La commission britannique de Lord Mersey a fait de nombreuses propositions sur la sécurité en mer, de même que la commission américaine du sénateur Smith. L'attitude jugée désinvolte et insouciante de ceux qui décident de la route et de la vitesse contribue fortement à la perte du navire, selon les deux commissions sur le naufrage.
Pour éviter qu'une telle catastrophe ne se reproduise, la communauté internationale prend plusieurs mesures. La première est la création d'une patrouille internationale des glaces le 20 janvier 1914. Depuis, aucune mort suite a un naufrage dû à un iceberg n'est à déplorer. De plus, la procédure à appliquer en vue d'une collision avec un iceberg est changée. Désormais, il est considéré que les dégâts seront moindres en cas de collision frontale. La chose est prouvée en 1914 lorsque survient la collision du Royal Edward avec un iceberg, qui ne fait aucune victime parmi les 800 passagers.
Concernant les moyens de communication, il est décrété que la veille radio doit être assurée 24h/24 (ce qui était le cas sur le Titanic, mais ni sur le Californian ni sur le Carpathia) et devra bénéficier de batteries de secours. Cependant, la conséquence la plus importante du naufrage concerne les embarcations de sauvetage. Désormais, tout navire se doit d'être équipé de canots en nombre suffisant. La loi demandait jusqu'alors un équipement selon le tonnage, et n'avait pas suivi la rapide augmentation de la taille des navires. Dès la commission américaine, Ismay déclare que tous les navires de l'IMM Co. seront équipés de canots en nombre suffisant. Des conférences internationales sur la sécurité en mer se sont tenues en 1914, 1929, 1948 et 1960 et ont notamment rendu obligatoire pour tous les navires de pouvoir être évacués en une demi-heure.
Comparaison de la taille du paquebot avec différents éléments dont le Queen Mary 2 et l'Airbus A380
Le Grand Escalier arrière à la hauteur du Pont B de l'Olympic, identique à celui (arrière) du Titanic.Le Titanic est long de 269 mètres, large de 28 mètres et haut de 53 mètres, de la quille aux cheminées. Son tonnage brut est d'environ 46 000 tjb, soit 1 000 de plus que l'Olympic. Il nécessite environ 885 membres d'équipage, et peut transporter 2 371 passagers répartis en trois classes. Le paquebot transporte également du courrier. C'est pour cette raison qu'il porte parfois le sigle RMS. En tout, le navire a couté 7,5 millions d'USD (soit 150 millions dans les années 2000).
Les dix ponts du Titanic permettent de l'élever au rang de plus grand paquebot jamais construit à son époque. Sept de ses ponts (les ponts abritant des cabines destinées aux passagers) sont désignés par des lettres, de A à G (A étant en haut et G en bas). Au-dessus du pont A se trouve le pont des embarcations (ou pont supérieur). Le pont des ballasts sert de base au navire, ainsi qu'aux salles des chaudières et des machines qui s'étendent jusqu'aux ponts Orlop et G. Ces deux ponts comprennent également les cales et les réserves d'eau et de nourriture du navire.
Titanic.
La timonerie de l'Olympic, de conception semblable à celle du TitanicLe Titanic, comme ses sister-ships de classe Olympic, est propulsé par une combinaison de deux types de machines. On trouve dans les profondeurs du paquebot 29 chaudières regroupées dans six salles, qui alimentent en vapeur les machines alternatives à triple expansion situées dans la salle des machines (à l'arrière des salles des chaudières), puis la turbine de la salle suivante. Les premières actionnent les deux hélices latérales à trois pales du paquebot, tandis que la turbine fait tourner l'hélice centrale à quatre pales. À une vitesse de 21 nœuds, sa consommation est évaluée entre 638 et 737 tonnes de charbon par jour. À 22 noeuds, celle-ci est évaluée de 720 à 808 tonnes par jour, selon les statistiques prises en compte. L'énergie électrique nécessaire au fonctionnement des différents équipements du navire est fournie par quatre dynamos de 400 kW. La vapeur est ensuite évacuée par les trois cheminées avant. La quatrième, factice, sert quant à elle à améliorer l'esthétique du paquebot et à évacuer la vapeur des cuisines.
La passerelle de navigation du Titanic se trouve sur le pont supérieur, à environ 60 mètres de la proue. Elle s'étend sur toute la largeur du navire, et comprend deux timoneries (une fermée et une seulement couverte), deux ailerons de manœuvre, une salle de navigation et la salle des cartes. En arrière de la passerelle se trouvent les quartiers des officiers qui bénéficient de logements proportionnels à leur rang : le commandant Edward Smith bénéficie pour sa part d'une suite avec salon et salle de bains. À l'arrière de la première cheminée se trouve une salle de radiotélégraphie sans fil dont la veille est assurée par deux opérateurs radio (Jack Phillips et Harold Bride lors de l'unique traversée du paquebot) dont les quartiers sont attenants. Les quartiers des chauffeurs et soutiers se trouvent quant à eux dans la proue du navire, et ceux-ci accèdent à leur lieu de travail par un tunnel.
La veille est assurée depuis le nid-de-pie situé sur le mât avant, et le navire dispose également d'une passerelle d'accostage sur le pont de poupe. Une ligne téléphonique permet de communiquer entre le nid-de-pie, la timonerie, la plage arrière, la salle des machines et le compartiment arrière, améliorant la rapidité des manœuvres du navire. Une autre ligne permet à certains passagers de première classe de communiquer avec différents services, notamment les offices.
Le pont des embarcations (section des deuxièmes classes)La coque du Titanic est divisée en seize compartiments étanches. La fermeture des douze portes étanches, situées aux endroits où un passage est nécessaire à la bonne marche du navire, peut se faire par le biais d'un interrupteur situé sur la passerelle. Elle peut également se faire automatiquement en cas de voie d'eau. Cependant, si les compartiments avant et arrière montent jusqu'aux ponts D à B, les compartiments centraux ne dépassent pas le pont E. Ainsi, il est considéré que si deux compartiments adjacents sont inondés, le navire peut rester à flot. Cette limite va jusqu'à quatre compartiments si ce sont les compartiments avant du navire
Le navire est également équipé d'un double-fond. De plus, huit pompes capables d'évacuer 400 tonnes d'eau par heure se trouvent à bord. Tout ceci entraîne des rumeurs d'une prétendue « insubmersibilité » du navire que la compagnie ne dément pas. Cependant, de telles rumeurs sont loin de ne concerner que le Titanic : la compagnie avait déjà qualifié le Cedric, neuf ans plus tôt, de « pratiquement insubmersible ». La rumeur veut également qu'au moment de son lancement, un employé ait déclaré : « Dieu lui-même ne pourrait pas couler ce paquebot ».
Le Titanic est également équipé de 20 canots de sauvetage : 14 canots d'une capacité de 65 personnes, deux canots « de secours » pour 40 personneset quatre radeaux pliables de type Engelhardt ayant également une capacité de 47 personnes. Les vingt canots peuvent ainsi contenir un total de 1 178 personnes, soit un tiers de la capacité du navire. Ce faible nombre est toutefois supérieur à ce que demandent les lois de l'époque. L'idée de mettre des canots supplémentaires a été envisagée par Alexander Carlisle, l'un des concepteurs du navire, mais Ismay rejeta l'idée, pour ne pas encombrer le pont supérieur, et ne pas affaiblir l'image de fiabilité de la compagnie. Cependant, pour éviter un coût supplémentaire lors d'un éventuel changement de réglementation, Carlisle réussit à convaincre Ismay d'installer des bossoirs de type Welin capables de faire descendre successivement plusieurs canots. Lors du naufrage, le 15 avril 1912, les canots de sauvetage n'embarquent que 711 des 2 200 personnes qui se trouvent à bord. Par la suite, les lois sont modifiées pour obliger toutes les compagnies maritimes à avoir des canots de sauvetage en nombre suffisant.
Installations de deuxième classe et Installations de troisième classe.
Une cabine de première classe à bord du Titanic Le Titanic présente un luxe et un confort inégalés pour l'époque. Les installations de première classe s'étendent du pont des embarcations au pont E, et comprennent gymnase, fumoir, Restaurant à la Carte, Café véranda, piscine, bains turcs et salon de lecture et de correspondance, ainsi qu'une promenade couverte. Certaines cabines sont équipées de salles de bains, et deux d'entre elles disposent même d'une promenade privée. Toutes ces cabines et installations sont reliées par deux somptueux escaliers, celui situé à l'avant étant associé à trois ascenseurs desservant les ponts A à E. La vaste salle à manger de première classe se situe sur le pont D.
Les passagers de deuxième classe ne sont pas en reste et bénéficient de cabines souvent équivalentes à la première classe d'autres navires, à l'arrière des ponts D à G. Un escalier et un ascenseur desservent la totalité de la hauteur du navire, leur donnant accès au pont des embarcations, à leur fumoir (pont B), leur bibliothèque (pont C), et leur salle à manger (pont D). Ils disposent également d'une promenade couverte.
La troisième classe offre également un bon niveau en comparaison des autres navires, avec des cabines proposant de 4 à 8 couchettes, et de petits dortoirs pour les hommes célibataires, à l'avant. Les femmes seules voyagent quant à elles à l'arrière, et les familles sont regroupées au centre. La salle à manger de troisième classe se trouve au pont F et dispose de sa propre cuisine (les deux autres classes partagent la leur), et les passagers disposent de deux espaces communs et d'un fumoir, ainsi que du pont de poupe.
John Jacob Astor et son épouse Madeleine sont les passagers les plus fortunés.Sur les 1 316 passagers, 325 font partie de la première classe, 285 de la seconde et la dernière accueille 706 personnes. 922
passagers embarquent à Southampton ( Angleterre), 274 à Cherbourg ( France) et 120 à Queenstown ( Irlande).
La première classe accueille les passagers les plus fortunés du navire. Il s'agit d'hommes d'affaires, d'artistes, de hauts gradés militaires et de politiciens entre autres. Ils sont souvent accompagnés
de nombreux bagages et d'un ou plusieurs domestiques. Un certain nombre de personnalités voyagent en première classe pour la traversée inaugurale du Titanic, à commencer par Joseph Bruce Ismay, président de l'international Mercantile Marine Company et de la White Star Line et Thomas Andrews, le concepteur du navire. Tous deux voyagent dans le but d'observer les défauts que pourrait présenter le navire. L'homme le plus riche à bord est John Jacob Astor IV, colonel, écrivain, inventeur et propriétaire d'hôtels américain. D'autres grandes fortunes se trouvent également à bord, ainsi que des lettrés tels que Jacques Futrelle et Archibald Gracie, ou encore des sportifs tels que Richard Norris Williams. Archibald Butt, l'aide de camp du président américain William Howard Taft, fait également la traversée à bord du Titanic pour rentrer aux États-Unis préparer les élections présidentielles de l'automne suivant. John Pierpont Morgan,
milliardaire américain propriétaire de nombreux trusts, ainsi que du navire, devait également participer à la traversée, mais préfère finalement fêter son anniversaire en compagnie de sa maîtresse à Vichy.
La deuxième classe, plus hétéroclite, comprend des entrepreneurs, des enseignants, des ecclésiastiques et, parfois, des immigrants aisés, ou de retour dans leur pays d'origine. Le confort dont ils disposent
égale souvent la première classe de paquebots contemporains. Parmi eux se trouve notamment Lawrence Beesley, un universitaire britannique qui dresse, après le naufrage, un compte rendu détaillé des événements dans son ouvrage The loss of s.s. Titanic. Une famille attire également l'attention, la amille Hoffman. Pour leurs compagnons de voyage, il s'agit d'un père aimant et de ses deux enfants en bas-âge, mais il apparaît après le naufrage et la mort du père qu'il s'agissait de la famille Navratil. Michel Navratil avait enlevé ses enfants à son épouse au début du mois d'avril dans l'espoir de vivre une nouvelle vie en Amérique. L'histoire de ces « orphelins du Titanic » fait le tour du monde.
La troisième classe, enfin, est la classe de l'immigration. Les gens qui voyagent à bord sont souvent en famille, parfois par groupes d'une dizaine de personnes, à l'image de la famille Sage composée de onze membres. Ils viennent de nombreuses régions du monde, que ce soit de Scandinavie, d'Europe de l'est, d'Irlande et parfois même d'Asie. Avant l'embarquement et à leur arrivée à New York, ils font l'objet de stricts contrôles sanitaires et sont rigoureusement séparés des autres passagers. La règlementation américaine est en effet très stricte pour éviter toute contamination.

 

Lady Duff Gordon
William Thomas Stead
George Dunton Widener
Archibald Butt
 
Le 2e officier Lightoller et le 3e officier Pitman Parmi les 885 personnes constituant l'équipage du Titanic, 66 appartiennent à l'équipage de pont (officiers, matelot, veilleurs, quartier-maîtres), 325 sont des mécaniciens (soutiers, chauffeurs, graisseurs, mécaniciens), et 471 hommes et 23 femmes font partie du personnel hôtelier du navire (commissaires, stewards, opérateurs radio etc.).
Le Titanic est commandé par Edward John Smith qui, par sa popularité, est affecté aux traversées inaugurales des grands navires de la White Star Line depuis 1904. Son commandant en second, Henry Tingle Wilde, a été muté à bord à la veille du départ, entraînant un décalage dans la hiérarchie de l'état major du navire. Ceci permet d'avoir un état major expérimenté, les trois plus haut gradés du navire ayant servi précédemment sur l'Olympic. Les officiers sont à la tête de l'équipage de pont, qui est chargé de diriger le navire et veiller à sa bonne marche. Ils sont assistés par les quartiers maîtres, chargés de tenir la barre, les veilleurs, postés dans le nid-de-pie et des matelots qui assurent la veille et se chargent de l'entretien des appareils.
Le personnel mécanique travaille pour sa part dans les entrailles du navire. Sous la direction du chef mécanicien Joseph Bell s'affairent une vingtaine d'aides-mécaniciens. Aucun d'entre eux ne survit au naufrage. Les 29 chaudières du navire sont alimentées par près de 300 chauffeurs et soutiers qui travaillent dans des conditions exécrables.
Enfin, le personnel hôtelier, qui est le plus divers, est aussi le plus répandu. On trouve une majorité de stewards, accompagnés de quelques hôtesses. Ceux-ci sont affectés à des cabines ou des installations du navire, et se tiennent au service des passagers. Ce personnel comprend également un grand nombre de cuisiniers. La direction du personnel hôtelier revint au commissaire de bord Hugh McElroy qui doit également répondre aux doléances des passagers, John George Phillips et Harold Sydney Bride, les deux opérateurs radio du navire, sont également affiliés à cette catégorie.
Le Titanic emploie également un orchestre formé d'un quintette et d'un trio sous la direction de Wallace Hartley. Les musiciens se produisent en première et deuxième classes, et sont entrés dans la légende pour leur comportement héroïque lors du naufrage. Ils ne font cependant pas partie de l'équipage, mais sont comptés comme passagers de seconde classe.

 

La proue de l'épave du TitanicDe nombreux projets d'expéditions pour retrouver le navire englouti ont vu le jour sans connaître le succès pendant de nombreuses
années.
L'épave est finalement localisée le 1er septembre 1985 à 1 h 05 par une expédition franco-américaine dirigée par Jean-Louis Michel de l'IFREMER et le Dr Robert D. Ballard de l'Institut océanographique de Woods Hole. Le but original de cette expédition était de couvrir les recherches de deux sous-marins nucléaires américains. Elle est localisée à une profondeur de 3 821 m, à 41°43?55?N 49°56?45?O / 41.73194, -49.94583, à 650 km au sud-est de Terre-Neuve. Le navire est brisé en deux parties qui reposent sur le fond à quelques centaines de mètres l'une de l'autre, séparées par un champ de débris En effet, lors du naufrage, la coque s'est brisée net là où le navire est le plus fragile : au niveau de la salle des machines et du Grand Escalier arrière.
Le Dr Ballard et son équipe n'ont enlevé aucun objet du site, considérant que cela équivalait à un pillage de tombe. Pour la loi maritime internationale cependant, la récupération des objets est nécessaire pour établir les droits de sauvegarde pour une épave.
Dans les années suivant la découverte, le Titanic est l'objet de nombreux arrêts juridiques concernant la propriété des objets et le site du naufrage lui-même.
Beaucoup d'objets ont été sauvés et sont exposés au public Les scientifiques affirment que les nombreuses expéditions sur l'épave ont accéléré sa dégradation et estiment qu'elle aura disparu vers 2050.
La découverte et l'étude scientifique de l'épave permettent de mieux comprendre les circonstances exactes du naufrage, tout d'abord en donnant raison aux quelques témoins qui ont affirmé avoir vu le navire se casser en deux juste avant le plongeon final. Plus récemment, en 1996, un sonar a permis de voir les dégâts causés par l'iceberg dans la coque à l'avant du navire. Contrairement à ce que l'on croyait jusqu'alors, ce n'est pas une brèche de 100 mètres de
long mais six petites entailles à peine plus épaisses qu'un bras humain, réparties approximativement le long du premier tiers avant du navire, qui ont causé sa perte. Une étude plus récente menée par deux chercheurs américains s'appuyant sur des analyses scientifiques de pièces extraites de l'épave et sur l'examen des archives des chantiers navals Harland & Wolff conservées à Belfast, met en cause la qualité des rivets utilisés pour fixer les plaques d'acier de la coque à l'avant du navire. En effet, ceux-ci sont en fer et non en acier comme dans la partie centrale, en raison de l'impossibilité des fournisseurs à suivre les rythmes et les quantités imposés par le constructeur. Les auteurs de l'étude supposent que des rivets en acier, plus résistants, auraient peut-être, sinon sauvé le navire, du moins accordé un délai suffisant pour permettre aux secours d'arriver à temps.

 

William Thomas Stead, auteur de plusieurs nouvelles sur le manque de canots de sauvetage, est mort à bord du Titanic.Il existe un certain nombre de légendes à propos du Titanic. Certaines ne relèvent probablement que de l'invention ou de la « folie », mais d'autres sont des coïncidences troublantes qui ont prêté à polémique.
Ainsi, certains ont relevé l'existence de plusieurs écrits parfois considérés comme prémonitoires. Quatorze ans avant le naufrage, Morgan Robertson écrit Le Naufrage du Titan. Après le naufrage du Titanic, ce livre regagne en réputation, apparaissant comme étonnamment prémonitoire et est réédité la même année. Il existe en effet de grandes similitudes entre l'histoire du livre et la réalité : le navire, nommé Titan, est le plus imposant au monde, est présenté comme insubmersible. De fait, il ne dispose que du nombre minimum de canots de sauvetage requis par la loi. Il heurte un iceberg, coule et la majorité des passagers est victime du naufrage. De même, le journaliste William Thomas Stead s'engage contre le manque de moyens de sauvetage à bord des paquebots. Dans une nouvelle, il raconte une collision entre deux navires dont les passagers ne sont pas tous sauvés, faute de moyens de sauvetage. Stead conclut : « C'est exactement ce qui se produira si les paquebots sont lancés avec trop peu de canots ». Six ans plus tard, il publie De l'Ancien Monde au Nouveau, nouvelle dans laquelle il raconte un voyage fictif à bord du paquebot (bien réel) Majestic de la White Star Line sous le commandement d'Edward Smith. Au cours de la traversée, le navire s'arrête pour repêcher les naufragés d'un paquebot ayant heurté un iceberg. Le 15 avril 1912, Stead se trouve à bord du Titanic, commandé par Edward Smith, et meurt dans le naufrage.
Des effets de panique sont également relevés durant la traversée. Lors de son départ de Southampton, le Titanic manque d'entrer en collision avec le New York. Cet événement a entraîné, comme le raconte Lawrence Beesley (passager de seconde classe ayant par la suite raconté son histoire dans un ouvrage), des rumeurs et superstitions parmi les passagers et certains membres d'équipage. Celles-ci sont amplifiées lors de l'escale de Queenstown par l'apparition d'un soutier couvert de suie en haut de la quatrième cheminée. Cependant, il écrit lui-même que ce ne sont que des « superstitions malsaines ».
D'autres légendes relèvent du fantasme. L'une d'elle affirme que John Jacob Astor IV aurait ramené de son voyage de noces en Égypte une momie à bord du Titanic, déclenchant ainsi la colère des dieux. Une variante de la légende veut qu'une momie maudite ait été, après avoir été cachée dans un grenier pendant un certain temps, revendue à un riche américain qui l'aurait embarquée sur le Titanic, entraînant sa perte. Cependant aucune momie n'est mentionnée dans le manifeste du navire : les historiens s'accordent donc pour dire qu'il ne s'agit là que d'une légende postérieure.
Le Titanic dans la fiction
Affiche de Saved from the Titanic avec Dorothy Gibson, survivante du naufrageL'histoire du Titanic a été illustrée dans un très grand nombre de films et de téléfilms. Le premier est Saved from the Titanic, un film américain d'Étienne Arnaud mettant en scène
Dorothy Gibson, rescapée du naufrage. Sorti en 1912, il n'en reste aucune trace suite à l'incendie des studios où il était entreposé, en 1914. La même année sort In Nacht und Eis, un film muet
allemand.
En 1943, Joseph Goebbels demande le tournage de Titanic, une superproduction destinée à la propagande nazie, réalisée par Werner Klingler et Herbert Selpin avec Sybille Schmitz et Hans Nielsen. Le tournage est marqué par l'emprisonnement et la mort de son premier réalisateur, Herbert Selpin. Le film ne sort finalement pas en Allemagne, Goebbels craignant de démoraliser la population qui subit de nombreux bombardements britanniques.
1953 voit l'arrivée du paquebot à Hollywood avec la sortie Titanic de Jean Negulesco avec Barbara Stanwyck et Clifton Webb[55]. L'année 1958 voit l'arrivée sur les écrans du film Atlantique, latitude 41° (A Night to Remember), film britannique de Roy Ward Baker avec Kenneth More et Ronald Allen[56]. Adapté du livre La Nuit du Titanic de l'historien Walter Lord, il est réalisé avec l'aide de certains acteurs du drame ce qui en fait un des films les plus proches de la réalité.
En 1979 sort S.O.S. Titanic, téléfilm américano-britannique de William Hale. L'année suivante sort La Guerre des abîmes (Raise the Titanic), film américain de Jerry Jameson adapté du roman de Clive Cussler, qui est un échec commercial et critique.
Le plus célèbre des films concernant le Titanic est le film de James Cameron, Titanic, sorti en 1997. Mettant en scène Leonardo DiCaprio, Kate Winslet et Billy Zane le film remporte 11 Oscars et 1 845 034 188 $ de box office mondial. Ce film ravive l'intérêt pour le Titanic, entraînant la parution (et parfois la réédition) de nombreux ouvrages, ainsi que des expositions, et la création de nombreux sites
internet. Cameron produit également, en 2003, le documentaire Les Fantômes du Titanic concernant l'épave du navire.

 

TITANIC LE FILM
Réalisation James Cameron
Acteurs principaux Leonardo DiCaprio
Kate Winslet
Scénario James Cameron
Décors Peter Lamont
Costumes Deborah Lynn Scott
Photographie Russell Carpenter
Montage Conrad Buff, James Cameron, Richard A. Harris
Musique James Horner
Production Jon Landau
James Cameron
Société(s) de distribution 20th Century Fox (International)
Paramount Pictures (Canada et États-Unis)
Budget 200 000 000 $
Pays d'origine États-Unis
Langue(s) originale(s) Anglais
Format Couleurs (DeLuxe) 2,35:1 CinemaScope, 35 mm
Genre Drame, Catastrophe
Durée 194 minutes (3h14)
Sortie 1er novembre 1997 (première mondiale)
Principale(s) récompense(s) Oscars du cinéma en 1998 :
Meilleur film
Meilleur réalisateur
Meilleur montage
Meilleure direction artistique
Meilleurs costumes
Meilleure musique
Meilleure chanson originale
Meilleur mixage de son
Meilleure photographie
meilleur montage sonore
Meilleurs effets visuels
Titanic est un film américain réalisé par James Cameron sorti en 1997

 

Il raconte l'histoire de deux passagers du paquebot Titanic. L'une, Rose, est une passagère de première classe qui tente de se suicider pour se libérer des contraintes imposées par son entourage, et le second, Jack, est un vagabond embarqué à la dernière minute en troisième classe pour retourner aux États-Unis. Ils se rencontrent par hasard lors de la tentative de suicide de Rose et vivent une histoire d'amour vite troublée par le naufrage du paquebot.
Le cadre du film, reconstitution fidèle du naufrage, a été mis au point avec l'aide de deux historiens, Don Lynch et Ken Marschall. Le tournage a nécessité la construction d'une maquette grandeur nature du paquebot, des expéditions sur l'épave et de nombreux effets spéciaux, notamment numériques. Le film a entraîné un regain d'intérêt notable pour le véritable Titanic qui s'est traduit par la publication ou la réédition de nombreux ouvrages sur le sujet.
Le film est l'un des plus grands succès de l'histoire du cinéma et a reçu onze Oscars en 1998 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il égale ainsi le record historique de Ben-Hur (que réussira également à atteindre en 2004 le troisième volet du Seigneur des anneaux) et reste le plus grand succès du box-office mondial jusqu'à ce qu'il soit battu en 2010 par Avatar, également réalisé par James Cameron.
Le Titanic est le lieu central de l'action. Ce qui suit dévoile des moments clés de l'intrigue.
Brock Lovett est le coordinateur d'une équipe qui fouille méticuleusement l'épave du Titanic, paquebot géant réputé insubmersible qui connut pourtant un destin tragique. Lors d'une plongée en sous-marin miniature, il espère mettre enfin la main sur le Cœur de l'Océan, un bijou unique à la valeur inestimable, porté par Louis XVI, dont la découverte lui apporterait la gloire. Mais il remonte des profondeurs un coffre-fort qui se révèle ne contenir qu'un dessin représentant une jeune fille nue portant le bijou en pendentif.
À des milliers de kilomètres de là, une vieille dame, Rose Calvert (passagère fictive), découvre ce dessin sur l'écran de son téléviseur. Elle contacte Lovett et lui affirme qu'elle est la jeune fille en question. Étant l'une des rares personnes à avoir survécu au naufrage du Titanic encore en vie, elle raconte à Lovett et à son équipe la croisière inaugurale du paquebot, son naufrage, ainsi que l'histoire d'amour qu'elle a vécue avec Jack Dawson, un artiste voyageant en troisième classe.
Le 10 avril 1912, elle embarque en effet sur le Titanic avec son fiancé, Caledon Hockley, sa mère, Ruth, et leurs domestiques. Pendant ce temps, dans un pub du port, quatre hommes disputent une partie de poker. Deux d'entre eux, Olaf et Sven, ont misé leurs billets de troisième classe pour le Titanic, billets que remportent finalement leurs adversaires, Jack et Fabrizio. Ceux-ci embarquent ainsi sur le paquebot. Alors que commence la traversée, Rose se sent de plus en plus piégée par une haute société qui veut lui faire épouser un homme qu'elle n'aime pas. Finalement, un soir après le dîner, elle tente de sauter de l'arrière du navire. Jack, qui flânait sur le pont, se précipite à son secours et réussit à la sauver. Lorsque Cal et d'autres passagers arrivent sur les lieux, ils décident d'inviter Jack à dîner avec eux en première classe pour le remercier.
Reproduction du « Cœur de l'Océan », bijou au centre de l'action du film.Le lendemain, Jack et Rose passent la journée ensemble sur le pont du Titanic, discutant de leur vie. Rose envie l'indépendance de Jack et son absence d'attaches. Avec l'aide de Margaret « Molly » Brown, Jack réussit à se rendre présentable pour le dîner où la plupart des invités se montrent amicaux, à l'exception de Ruth et de Cal qui n'affichent que du mépris à son égard. Après le repas, Jack invite Rose à une fête en troisième classe, sans savoir qu'ils sont épiés par le valet de Cal, Lovejoy.
Le matin suivant, Cal crie après Rose et la sermonne sur ce qu'une bonne future épouse se doit d'être. Sa mère exprime également ses craintes : si le mariage n'a pas lieu, leur famille, ruinée, perdra tout. Rose décide donc de se sacrifier pour le bien de sa mère. Jack s'introduit frauduleusement en première classe pour la raisonner, mais en vain. Ce n'est qu'au coucher du soleil qu'elle se décide à le rejoindre et à quitter le carcan dû à son rang. Elle demande à Jack de la dessiner nue, ne portant que le Cœur de l'Océan offert peu de temps avant par Cal. Après s'être exécuté, Jack et Rose sont obligés de fuir Lovejoy, se réfugiant dans les salles des chaudières puis dans la cale. Peu après être ressortis sur le pont, ils assistent à la collision du Titanic avec un iceberg.
Tous deux décident d'aller prévenir Ruth et Cal et retournent à la cabine de Rose, mais en chemin, Lovejoy glisse le bijou dans la poche de Jack, qui est accusé du vol et enfermé dans le bureau du capitaine d'armes. Rose, mise au courant de la gravité de la situation par le concepteur du navire, Thomas Andrews, se prépare à monter dans un canot avec sa mère, mais change d'avis au dernier moment et se précipite au secours de Jack. Après sa libération, tous deux réussissent à gagner le pont des embarcations. Jack et Cal persuadent Rose de monter dans un canot (Cal a en effet un arrangement avec le premier officier William Murdoch et fait croire à Rose que Jack en profitera aussi), mais celle-ci s'enfuit à nouveau.

Jack et Rose sont alors poursuivis par Cal, qui s'est emparé d'une arme. Finalement, celui-ci abandonne pour sauver sa propre vie et remonte sur le pont. Cependant, dans la panique, l'officier lui rend son argent, et après avoir tué deux passagers, se suicide. Cal s'empare alors d'une fillette et l'utilise comme prétexte pour embarquer sur un des derniers canots. Jack et Rose, quant à eux, fuient, rencontrent Andrews dans le fumoir (celui-ci a décidé de périr avec son navire), et sont finalement contraints de se réfugier sur le pont arrière. Pendant ce temps, Fabrizio, l'ami de Jack, est tué par la chute de la première cheminée du paquebot. Lorsque le navire sombre, les deux amants se retrouvent dans l'eau glacée et trouvent un morceau du mur du salon de première classe. Seule Rose peut monter dessus, et Jack se laisse mourir pour elle. Rose réussit à signaler sa présence au canot de l'officier Harold Lowe, venu chercher des survivants. À son arrivée à New York, elle donne pour nom à l'homme qui établit une liste de rescapés Rose Dawson, et ne donne plus de signe de vie à sa famille.
De retour en 1996, Rose conclut son histoire, expliquant que Cal, à sa connaissance, s'est suicidé pendant la Grande Dépression. Nul ne sait ce qu'il est advenu du Cœur de l'Océan, mais Brock Lovett déclare avoir enfin compris le sens de l'histoire du Titanic. La nuit venue, Rose jette le bijou (qui était en réalité resté en sa possession la nuit du naufrage), puis s'endort dans sa cabine. Elle rejoint, en rêve ou dans la mort, Jack et toutes les victimes du naufrage dans le Grand Escalier du Titanic pour un baiser final.
 
Titre : Titanic
Réalisation et scénario : James Cameron
Production : James Cameron et Jon Landau (producteurs) ; Rae Sanchini (producteur délégué) ; Al Giddings, Grant Hill et Sharon Mann (co-producteurs) ; Pamela Easley (productrice associée)
Sociétés de production : 20th Century Fox, Paramount Pictures et Lightstorm Entertainment
Musique: James Horner
Direction artistique : Martin Laing et Charles Dwight Lee, sous la supervision de Peter Lamont
Costumes : Deborah Lynn Scott
Photographie : Russell Carpenter
Sociétés d'effets spéciaux : notamment Digital Domain et Industrial Light & Magic
Son : Christopher Boyes
Montage : Conrad Buff, James Cameron et Richard A. Harris
Budget : 200 millions de dollars
Pays d'origine : États-Unis
Format : Couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - 35 mm - Son DTS / Dolby Digital / SDDS
Genre : Film catastrophe - Drame
Durée : 194 minutes
Dates de sortie :
Japon : 1er novembre 1997 (première mondiale au Festival international du film de T?ky?)
États-Unis : 14 décembre 1997 (Los Angeles)
États-Unis et Canada : 19 décembre 1997 (sortie nationale)
France, Belgique et Suisse : 7 janvier 1998
Distribution
Personnages fictifs
Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka et VQ : Joël Legendre) : Jack Dawson
Kate Winslet (VF : Anneliese Fromont et VQ : Christine Bellier) : Rose Dewitt Bukater jeune
Billy Zane (VF : Pierre Tessier et VQ : Daniel Picard) : Caledon Hockley
Bill Paxton (VF : Bruno Choël et VQ : Benoit Éthier) : Brock Lovett
Gloria Stuart (VF : Lita Recio et VQ : Françoise Faucher (Cinéma) et Béatrice Picard (Vidéo) : Rose Dawson Calvert âgée
Frances Fisher (VF : Anne Rochant[6] et VQ : Diane Arcand) : Ruth Dewitt Bukater
David Warner(VF : Frédéric Cerdal et VQ : Guy Nado) : Spicer Lovejoy
Lewis Abernathy (VF : Daniel Lafourcade) : Lewis Bodine
Danny Nucci : Fabrizio De Rossi
Suzy Amis (VQ : Marie-Andrée Corneille) : Lizzy Calvert
Jason Barry (VF : Maël Davan-Soulas et VQ : Antoine Durand) : Tommy Ryan

Personnages historiques
Kathy Bates (VF : Monique Thierry et VQ : Claudine Chatel) : Margaret Brown dite « Molly Brown »
Victor Garber (VF : Gabriel Ledoze[6] et VQ : Bernard Fortin) : Thomas Andrews
Bernard Hill (VF : Georges Berthomieu[6] et VQ : Yves Massicotte) : le commandant Edward John Smith
Jonathan Hyde (VF : Pierre Dourlens[6] et VQ : Vincent Davy) : Joseph Bruce Ismay
Mark Lindsay Chapman (VF : Ludovic Baugin et VQ : Yves Corbeil) : le commandant en second Wilde
Ewan Stewart (VF : François Dunoyer et VQ : Mario Desmarais) : 1er officier Murdoch.
Jonathan Phillips (VF : Thierry Wermuth[6] et VQ : Pierre Auger) : 2e officier Lightoller
Ioan Gruffudd (VF : William Coryn et VQ : James Hyndman) : 5e officier Lowe
 
Liens
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Titanic

Titanic


Titanic a été à sa sortie le film le plus cher jamais produit, avec des coûts avérés d'au moins 200 millions de dollars. Il a depuis été dépassé par Avatar et Spider-Man 3. Le budget initial étant de 110 millions de dollars, Cameron avait renoncé de lui-même à son cachet de 8 millions de dollars, ainsi qu'à ses royalties pour compenser le dépassement (il a cependant reçu une compensation une fois le succès du film assuré).


« Redonner vie à ce bateau a été pour moi une plus grande satisfaction que de le faire couler à nouveau. »
— James Cameron
Le Grand Escalier de l'Olympic a inspiré les décorateurs pour recréer celui du Titanic.Pour les besoins du tournage, une maquette à taille réelle du paquebot a été construite. Les constructeurs ont pour cela consulté les plans originaux du paquebot fournis par les chantiers Harland and Wolff, constructeurs du Titanic. Une maquette d'étude de huit mètres a également été construite avant le début des travaux. La construction du décor grandeur nature a débuté le 21 mai 1996, 85 ans jour pour jour après le lancement du Titanic. Selon Jon Landeau, producteur du film, tourner sur une maquette de cette taille a évité un millier d'effets spéciaux. Pour faire des économies, seul un côté de la coque a été construit. Des observations météorologiques ont déterminé que le meilleur côté était le flanc tribord du paquebot. Or, le jour de son départ, le Titanic présentait son flanc bâbord au quai. Il a donc été décidé de tourner la scène du départ du Titanic à l'envers et de la mettre dans le bon sens en postproduction. Les accessoires, costumes et véhicules présents pour la scène ont donc été conçus avec des inscriptions inversées pour correspondre.
Le réalisme a été poussé assez loin puisque les bossoirs du décor ont été fournis par la société Wellin, qui a conçu ceux du Titanic. Lors du tournage, les chaloupes ont réellement été affalées et descendues le long de la coque ce qui a permis aux acteurs et membres de l'équipe de comprendre le sentiment d'angoisse qui a pu saisir les passagers priés d'embarquer dans ces canots. Le navire ainsi reconstitué dans ses moindres détails pouvait être incliné grâce à huit cylindres hydrauliques. Pour les scènes finales, la structure a été coupée en deux pour faciliter le tournage et l'immersion. La partie avant pouvait être abaissée pour s'immerger, tandis que la partie arrière était placée sur une plate forme basculante qui lui permettait de se dresser.
Pour filmer les scènes où le navire est en pleine mer, ainsi que certaines scènes du naufrage, le studio Digital Domain, chargé des effets spéciaux, a utilisé une maquette du Titanic au 1/20e. Le Carpathia n'a en revanche pas été reconstruit. Les scènes qui s'y déroulent ont en réalité été tournées sur le décor du Titanic réaménagé.
Des décors intérieurs indépendants ont également été créés, représentant la salle à manger de première classe et le Grand Escalier. Les deux décors ont été conçus de façon à pouvoir être inclinés et immergés pour les scènes du naufrage. Les moquettes de la salle à manger ont été fournies par la compagnie qui avait produit le modèle authentique.


À l'inverse, d'autres décors comme celui du fumoir ne pouvaient être inclinés. Pour les scènes de naufrage se déroulant dans de tels décors, par exemple lorsque Jack et Rose parlent une dernière fois avec le concepteur du navire, Thomas Andrews dans le fumoir, les acteurs ont dû simuler eux-mêmes l'inclinaison du navire en se penchant de côté, de même que la caméra. Il a également fallu placer des accessoires spéciaux, comme des verres au contenu solide et incliné. Enfin, certains décors n'ont été créés qu'en maquettes à échelle 1/4, comme le salon de première classe. Les acteurs ont donc tourné sur fond vert les scènes où ils se trouvent dans cette pièce, puis ont été intégrés dans le décor durant la postproduction.
Pour loger les décors immergeables, la 20th Century Fox a acquis seize hectares de terrain le long des côtes de Rosarito, en Basse Californie mexicaine. Des opérations de dynamitage ont débuté en juin 1996 pour creuser les bassins, le plus grand ayant une capacité de 85 millions de litres, et le second de 25 millions. Un autre bassin d'une capacité de 1,6 million de litres, a quant à lui servi au tournage des scènes montrant les naufragés qui se débattent dans l'eau glacée et les rescapés dans les canots.


La proue de l'épave du Titanic est la première image que le spectateur a du paquebot dans le film.James Cameron a tenu à visiter l'épave du Titanic avant le tournage. Il a pour cela participé à des plongées sous-marines sur l'épave avec l'équipe du docteur Anatoly Sagalevitch[39]. Cameron a demandé six millions de dollars à la Fox et à la Paramount Pictures pour s'embarquer sur un navire de recherche russe, l'Akademik Mstislav Keldych, et filmer le Titanic à plus de 3 700 mètres de profondeur.


En 17 jours, Cameron a effectué 12 plongées et a pu pénétrer dans l'épave grâce à une caméra télécommandée spécialement mise au point par son frère ingénieur, le ROV. Il a notamment pu filmer une des deux suites de luxe (dites « des millionnaires ») du navire (celle de Rose dans le film, qui était en réalité celle de Joseph Bruce Ismay) et la salle de réception du navire.


Le film s'ouvre sur une plongée sur l'épave menée par Brock Lovett (Bill Paxton). L'équipage du sous-marin du film comprend notamment Sagalevitch (qui dans le film, est nommé Anatoly Mickaelavich), car, selon Cameron, il « se devait d'être dans le film », étant le créateur des sous-marins Mir utilisés pour l'exploration et pour le film. Ces scènes ont cependant été tournées en studio, à l'aide d'une maquette de l'épave fixée au plafond pour que le tournage soit plus facile. Les scènes à l'intérieur de l'épave ont quant à elles été tournées dans une reproduction fidèle de la salle de réception et de la cabine de Rose telles qu'elles sont sur le site. Le décor, à taille réelle, était immergé, et la scène tournée grâce au ROV. Les seules images venant de l'épave sont celles de la cheminée du petit salon de la suite de Rose, d'un battant de porte de la salle de réception ainsi que des restes du Grand Escalier.
Les scènes à bord du Keldysh représentant Rose âgée (Gloria Stuart), ont réellement été tournées sur l'Akademik Mstislav Keldych, utilisé pour les expéditions. Pour la scène d'arrivée de Rose et de sa petite-fille, il a fallu tourner sur l'héliport d'un navire de garde-côtes, le Keldysh n'étant pas pourvu d'une telle installation.
En 2001, Cameron a de nouveau effectué des plongées sur l'épave, plongées qu'il a filmé. Les vidéos apparaissent dans un film en trois dimensions commenté par Bill Paxton, Les Fantômes du Titanic (Ghosts of the Abyss) sorti en 2003. Cameron a également utilisé le Keldysh et les submersibles Mir pour une expédition sur l'épave du cuirassé Bismarck coulé en 1941, et a réalisé un documentaire, Expedition: Bismarck, présenté en 2002.


Pour réaliser les effets spéciaux de son film, James Cameron a demandé les services d'une société qu'il a lui-même créée en 1993, Digital Domain. Les effets spéciaux ont été supervisés par Rob Legato. Leur rôle a notamment consisté à donner vie au navire lors de la traversée, puis du naufrage, dans les plans d'ensemble. En effet, il était impossible de filmer le décor à taille réelle en mouvement. Le studio a donc été chargé de placer des acteurs numériques (dont les personnages principaux) sur la maquette au 1/20e. C'est notamment le cas dans le plan où Jack et Fabrizio sont à la proue du navire tandis que la camera survole le navire, plan auquel les producteurs du film ont donné le surnom de « plan à un million de dollars ». Pour celui-ci, Cameron leur a demandé d'imaginer qu'ils réalisaient une publicité pour la White Star Line, le navire voguant au large de la Californie. Des acteurs ont tourné sur fond noir, avec des costumes noirs munis de ronds semblables à des balles de ping-pong, puis des informaticiens s'en sont servi pour reconstituer une doublure virtuelle reprenant les mouvements de l'acteur. Dans ce but, Legato a même fait reproduire le visage de ses enfants parmi les nombreux visages créés pour le film.
Durant le naufrage, Digital Domain a également eu recours aux doublures virtuelles, notamment pour les chutes de passagers lorsque la partie arrière du navire s'élève au-dessus des eaux. Il s'agit à l'origine de chutes de treize mètres, mais les effets spéciaux en ont fait des chutes de 60 mètres et plus. De même, lorsque les héros s'embrassent avant le plongeon final du navire, ils se trouvent sur un décor d'une quinzaine de mètres au-dessus d'un fond vert. Le reste du navire, les chutes, les remous de l'eau et autres éléments ont été ajoutés par la suite. D'autres éléments, comme la buée ou la fumée s'échappant de la bouche des passagers, sont également l'œuvre du studio.

Digital Domain est enfin l'auteur de la séquence informatique présentant le naufrage au début du film. Cameron voulait en effet que le naufrage sur sa partie technique soit expliqué dès le début du film, pour pouvoir ensuite se concentrer sur l'action à proprement parler. La façon dont la collision est présentée par Cameron était une supposition de sa part qui a été confirmée par des expéditions sur l'épave.

« Tout le monde peut faire de belles images de choses inconnues. Rares sont ceux qui peuvent tendre un miroir au réel. »
— James Cameron
Costumes, maquillage et attitudes
Afin de recréer l'ambiance des années 1910, des costumes ont été créés par Deborah Scott, ainsi que de nombreux accessoires, des assiettes aux cintres. Les nombreux figurants ont tous un costume d'époque, et les personnages principaux ont pour leur part de nombreuses tenues différentes, comme le voulait la tradition de l'époque dans les hautes sphères de la société.



Les plus gros efforts de maquillage et d'habillement ont cependant été déployés dans les scènes du naufrage et surtout après celui-ci. Les passagers morts de froid ont en effet été « gelés » artificiellement, opération qui a sans cesse due être réitérée, le maquillage étant toujours dilué à cause de l'eau.
Afin que les acteurs incarnant des passagers de première classe se comportent comme l'auraient fait ceux de l'époque, un professeur, Lyne Hockney, était chargé de leur enseigner l'étiquette. Il fallait en effet que les femmes apprennent à porter un corset, à se tenir à table, et Hockney a même appris aux acteurs à rire comme on le faisait à l'époque.

En plus d'être le réalisateur du film, James Cameron a également tourné certaines scènes, parfois de façon particulière. Les images du générique d'introduction, montrant le navire quittant le port de Southampton sous forme d'images d'archives, ne sont pas de réelles images d'époque. Elles ont en revanche été tournées par Cameron lui-même avec une caméra d'époque à manivelle, filmant 16 images par seconde.

Il a également filmé une scène plus périlleuse, celle de la mort du capitaine Smith sur la passerelle de navigation. La scène a été tournée avec un cascadeur, dans une cabine en acier immergée, et la pièce a réellement été envahie par des trombes d'eau, Cameron filmant en combinaison de plongée. Cameron est également l'auteur des dessins de Jack. C'est d'ailleurs ses mains que l'on voit dans la scène où Jack dessine.


Dans le film, Margaret Brown (Kathy Bates) devient la protectrice de Jack.Titanic a été réalisé avec l'aide de deux historiens spécialistes du sujet, Don Lynch et Ken Marschall[Note 8]. Leur livre, La Grande histoire illustrée du Titanic avait fait forte impression sur Cameron, notamment les peintures de Marshall. Certaines ont d'ailleurs été reprises à l'identique dans le film, comme l'approche du Carpathia ou l'arrivée du Titanic à Cherbourg. Il a cependant été moins présent sur le tournage, étant occupé par les illustrations d'un nouveau livre. S'il avait des inquiétudes au sujet du film, notamment sur le fait que le scénario serait centré sur une histoire d'amour fictive, il a finalement vu ses craintes disparaître en visitant le décor. Il a dit à propos de la reconstitution que « même les sièges en rotin sont juste pile ».

Cependant, si la reconstitution est très proche de la réalité, le scénario prend parfois des libertés avec l'histoire. Ainsi, l'histoire d'amour entre deux membres de classes différentes aurait été extrêmement difficile à concevoir à l'époque, à cause des barrières (physiques et morales) qui les séparaient[3]. Cependant, il s'agit de toute façon d'une histoire fictive. Les personnages principaux (Jack, Rose, la famille de cette dernière et les deux amis de Jack) sont fictifs, mais côtoient des personnages réels (Ismay, Andrews, le capitaine Smith, J.J. Astor etc.). Cameron s'est toutefois inspiré d'Emily Ryerson et de Marian Thayer, deux femmes de la haute société de Philadelphie, pour créer le personnage de Ruth DeWitt Bukater, la mère de Rose. De même, Cameron s'est inspiré pour le personnage de Rose, du manuscrit de Helen Churchill Candee, une journaliste et écrivaine américaine, qui y relate le naufrage, ainsi que sa romance avec un passager du paquebot. Après le film, une tombe dans un cimetière de Halifax a particulièrement attiré l'attention, celle d'un certain « J. Dawson » dans la section « Titanic » du cimetière de Fairview Lawn. Il ne s'agit pas de Jack Dawson, mais de Joseph Dawson, un soutier mort dans la catastrophe.


La représentation de la mort de William Murdoch a prêté à polémique.Le film mettant en scène des personnages historiques, il arrive que certains de leurs actes aillent à l'encontre de la vérité, ou affirment des faits non avérés. Ainsi, John Jacob Astor n'est pas mort dans l'inondation du Grand Escalier, mais écrasé par la première cheminée, comme en témoigne son corps fortement mutilé et recouvert de suie retrouvé après le naufrage. Le personnage de Bruce Ismay n'est pas présenté sous son meilleur jour, car il est présenté comme prétentieux (il affirme avoir choisi le nom du paquebot, ce qui est faux), ignorant (il ne sait pas qui est Sigmund Freud) et surtout coupable d'avoir fait pression sur le capitaine pour augmenter la vitesse du navire. Ce dernier point n'est à ce jour pas avéré puisque, si une passagère a témoigné avoir entendu une telle conversation entre Smith et Ismay, ce dernier s'en est toujours défendu. Plusieurs faits plaident d'ailleurs en sa faveur, et plusieurs historiens prennent maintenant la défense d'Ismay, qui a par ailleurs été exonéré de toute faute par les deux commissions d'enquête consécutives au naufrage.

Le fait le plus polémique est cependant la façon dont le film traite la mort du premier officier William Murdoch. Celui-ci tire en effet sur deux hommes avant de retourner l'arme contre lui. Sa famille a émis de vives protestations à l'encontre de cette scène, et Cameron a lui-même émis des regrets à son sujet. Cette scène s'inspire d'une rumeur diffusée par plusieurs journaux de l'époque selon laquelle un officier (généralement supposé être Murdoch) se serait suicidé. Cependant, la thèse a été infirmée par plusieurs témoins. Ainsi, le second officier, Charles Lightoller, a déclaré que Murdoch n'avait pas pu se suicider, car il l'avait vu peu avant le plongeon final du navire. De même, dans son ouvrage Rescapé du Titanic, Archibald Gracie déclare également que, si des coups de feu avaient été tirés, il les aurait entendus. L'idée de son suicide est donc généralement réfutée. Il a également été supposé que ce pouvaient être Wilde, Moody ou Smith qui avaient pu mettre fin à leurs jours, bien que là encore, des témoignages s'y opposent. Les cadavres d'aucun de ces officiers n'ayant été retrouvés ou identifiés, il est impossible de savoir ce qu'il en est. De plus, aucun des autres cadavres repêchés ne comporte de blessures par balle. Ainsi, si l'hypothèse du suicide ne peut être totalement démentie, il reste très probable que ce ne soit qu'une rumeur.

 

Titanic

Titanic

Titanic

Titanic

Titanic

Titanic

Titanic : Gif

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