Monde : Afrique du Sud
Nelson Rolihlahla Mandela (prononcé en xhosa [ xoˈliːɬaɬa manˈdeːla]), dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (province du Cap) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg (Gauteng), est un homme d'État sud-africain. Il a été l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l'histoire du pays.
Nelson Mandela entre au African National Congress (ANC) en 1943, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale imposée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l'Apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L'ANC est interdit en 1960 et, comme la lutte pacifique ne donne pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l'égalité raciale et bénéficie d'un soutien international croissant.
Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent difficiles et après avoir refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. S'inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique.
Après une transition difficile où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives.
Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou contre le sida, il demeure une personnalité mondialement reconnue en faveur de la défense des droits de l'Homme. Il est salué comme le père d'une Afrique du Sud multiethnique et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays souffre d'inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.
Le Congrès national africain (en anglais : African National Congress, abrégé en ANC) est un parti politique d’Afrique du Sud membre de l'Internationale socialiste. Fondé le 8 janvier 1912 à Bloemfontein pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche, il fut déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l’apartheid en 1960. Il est à nouveau légalisé le 2 février 1990 alors que l’apartheid est aboli en juin 1991. Il aura également été classé comme organisation terroriste par les États-Unis de 1986 à 2008.
En 1994, les premières élections législatives multiraciales au suffrage universel sans restriction permettent à l'ANC de conquérir le pouvoir et à Nelson Mandela, président de l'ANC, d'être ensuite élu président de la république d'Afrique du Sud. Depuis lors, L'ANC domine la vie politique sud-africaine (plus de 55 % des voix aux différentes élections générales de 1994, 1999, 2004, 2009, 2014 et 2019).
Son président actuel est Cyril Ramaphosa et son quartier général est installé dans la Chief Albert Luthuli House, immeuble de vingt-deux étages situé à Johannesbourg et qui portait auparavant le nom de Shell House.
Historique
Fondation
La délégation du South African Native National Congress en Angleterre, juin 1914. De gauche à droite : Thomas Mapikela, révérend Walter Rubusana, révérend John Dube, Saul Msane (en), Solomon Plaatje.
En 1911, l'Afrique du Sud compte 4 millions de Noirs, 1,3 million de Blancs, 525 000 Métis et 150 000 Indiens. Le pays s'est constitué le 31 mai 1910 à partir d'anciennes républiques boers annexées et de colonies britanniques sous le nom d'Union d'Afrique du Sud constituant un dominion du Royaume-Uni (South Africa Act). La vie politique de l'Union sud-africaine est dans un premier temps dominée par les conflits politiques entre Afrikaners et Blancs anglophones avant de l'être entre la minorité blanche et les hommes de couleurs (Noirs, Métis, Indiens). Les problèmes économiques et sociaux auxquels le nouveau dominion doit faire face en 1910 sont multiples et complexes. L'organisation industrielle, la prolétarisation d'une partie des Afrikaners et le surpeuplement des terres africaines constituent les dossiers vitaux du premier gouvernement sud-africain dirigé par le général boer Louis Botha.
Sol Plaatje, le premier secrétaire général du SANNC (le futur Congrès national africain), auteur de Mhudi, An Epic of South African Native Life a Hundred Years Ago, première œuvre écrite en anglais par un Noir en Afrique du Sud (1919) bien que publié en 1930 après An African Tragedy (1925) de l'écrivain zoulou R. R. R. Dhlomo (en).
La politique raciale et indigène du premier gouvernement de l'Union s'inscrit dans la continuité des lois coloniales britanniques appliquées en fonction du code de couleur, le Colour bar, qui réglemente les relations interraciales. Ces lois avaient déjà provoqué la création de mouvements d'oppositions dans les communautés de couleurs. En 1902, Abdullah Abdurahman (en), un Métis du Cap avait fondé une organisation coloured pour défendre les gens de couleurs instruits. Au Natal et au Transvaal, en 1906, Mohandas Karamchand Gandhi avait mené les Indiens dans une campagne de résistance passive contre les lois sur les laissez-passer. En 1908-1909, plusieurs rassemblements de Métis, Noirs et Indiens avaient eu lieu pour protester contre le projet de South Africa Act créant un État d'Afrique du Sud basé sur l'inégalité entre les Blancs et les autres groupes de population mais aussi entre Noirs, Indiens et Métis. Ces rassemblements avaient culminé lors de la convention native sud-africaine (South African Native Convention) en mars 1909 appelant à une constitution octroyant des droits égaux pour les Noirs, les Métis et le Indiens.
En 1911, pour assurer du travail au nombre croissant de chômeurs blancs, le gouvernement de Louis Botha fait voter des lois spécifiant que certains emplois du secteur minier sont réservés aux seuls Blancs. C'est pour protester contre un projet de loi foncière sur les terres autochtones et demander l'égalité de traitement devant la loi qu'est fondé le Congrès national indigène sud-africain (SANNC) le 8 janvier 1912 à Bloemfontein afin d'organiser et unifier les différents peuples africains de l'Union pour défendre leurs droits au sein d'un pays dominé les Blancs (afrikaners ou d'origine britannique).
Les fondateurs du SANNC représentent alors l’intelligentsia noire d'Afrique du Sud qui porte le révérend John Dube à la tête de l'organisation. Celui-ci est un instituteur qui a étudié aux États-Unis et qui est très influencé par Booker T. Washington. Organisé sous la forme d'un parti politique britannique avec son cabinet fantôme, le SANNC recrute surtout des intellectuels, plus particulièrement des éducateurs, des enseignants, des juristes, des avocats et des journalistes tels Sol Plaatje nommé secrétaire général, Pixley Ka Isaka Seme, un avocat diplômé de l'université Columbia et de l'université d'Oxford nommé trésorier général ou encore Alfred Mangena, le premier procureur noir du pays. Le mouvement adopte immédiatement le chant Nkosi Sikelel' iAfrika (« Dieu bénisse l'Afrique ») comme hymne pour l'ouverture et la fermeture de ses congrès.
Le SANNC est alors la première organisation à représenter au niveau national les Noirs en prenant le relais des divers groupes et mouvements ethniques ou régionaux qui s'étaient multipliés durant le quart de siècle écoulé. Lors de son congrès fondateur, le SANNC se montre très modéré. Ses fondateurs estiment que la colonisation britannique leur a apporté des avantages considérables que ce soit à leurs yeux le christianisme, l'éducation et la primauté du droit. Ils estiment néanmoins que leurs propres carrières professionnelles comme enseignants, avocats et traducteurs judiciaires ont été entravés par la discrimination raciale appliquée de manière endémique dans le Sud africain. S'ils n'ont pas appelé à la fin de la domination britannique, ils militent pour le respect de la notion de l'égalité pour tous devant la loi, sans distinction de couleur mais aussi le respect des autorités traditionnelles des différentes sociétés africaines. Ils ont ainsi fait membres de droits du SANNC les titulaires des diverses fonctions tribales reconnues (chefs et rois). Le SANNC met tous ses espoirs dans le dialogue avec la métropole britannique pour faire valoir ses droits.
En 1913, la loi sur la propriété foncière indigène est adoptée. Elle vient limiter à 7,8 % du territoire les régions où les Bantous peuvent acquérir des terres. L'application de cette loi prive bon nombre de paysans de l'exploitation de leurs terres situées en zone déclarée blanche même si elle est d'abord inappliquée avec la même rigueur sur l'ensemble du territoire sud-africain. Pour protester contre cette loi, des représentants du SANNC se rendent en 1914 au Royaume-Uni mais sont éconduits par le secrétaire colonial.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_national_africain
Johannesburg, le 1er avril. L’Afrique du Sud est le pays africain qui compte officiellement le plus de cas du nouveau coronavirus, près de 1 400, dont cinq morts. Pour tenter de ralentir sa progression, le président Cyril Ramaphosa a ordonné à ses 57 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu’au 16 avril. © Crédit photo : MARCO LONGARI / AFP
Le Sud-Africain est mort à l’âge de 66 ans. AFP/Fadel Senna
Johnny Clegg, chanteur sud-africain d’«Asimbonanga», est mort
L’artiste est décédé des suites d’un cancer à l’âge de 66 ans.
Par R.Bx. avec AFP
Le 16 juillet 2019 à 19h57, modifié le 16 juillet 2019 à 20h40
Le chanteur sud-africain Johnny Clegg est mort. Décédé à l'âge de 66 ans, il était connu pour avoir écrit et interprété « Asimbonanga » ou encore « Scatterlings of Africa».
« Johnny est décédé paisiblement aujourd'hui, entouré de sa famille à Johannesburg (...), après une bataille de quatre ans et demi contre le cancer», a déclaré son manager, Rodd Quinn, sur la chaîne de télévision publique SABC.
« Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir aux gens différentes cultures et en les rapprochant, a-t-il ajouté dans un communiqué. Il nous a montré ce que cela signifiait d'embrasser d'autres cultures sans perdre son identité. »
Opposant à l'apartheid
Surnommé «le Zoulou Blanc», Johnny Clegg était un farouche opposant à l'apartheid, aboli en 1994. Nelson Mandela était d'ailleurs monté sur scène à Francfort en 1997 pour interpréter la chanson « Asimbonanga », dédiée au leader politique quand il était emprisonné, avec son chanteur.
Johnny Clegg a puisé dans la culture zoulou son inspiration pour concevoir une musique révolutionnaire où les rythmes africains endiablés cohabitent avec guitare, clavier électrique et accordéon. Son album "Scatterlings of Africa" en 1982 l'avait propulsé en tête des hit-parades en Grande-Bretagne et en France.
Le chanteur et danseur, qui souffrait d'un cancer du pancréas, avait récemment fait une tournée mondiale d'adieu.
Equipe d'Afrique du Sud
Numéro / Nom | Équipe | Sél. (but) | Date de naissance |
Gardiens de but |
1 | Mapaseka Mpuru | University of Pretoria FC | 0 (0) | 9 avril 1998 |
16 | Andile Dlamini | Mamelodi Sundowns | 15 (0) | 2 septembre 1992 |
20 | Kaylin Swart | Golden Stars FC | 7 (0) | 30 septembre 1994 |
Défenseurs |
2 | Lebogang Ramalepe | Ma-Indies FC | 23 (1) | 3 décembre 1991 |
3 | Nothando Vilakazi | FK Gintra Universitetas | 96 (6) | 28 octobre 1988 |
4 | Noko Matlou | Ma-Indies FC | 89 (61) | 30 septembre 1985 |
5 | Janine van Wyk | JVW FC | 159 (11) | 17 avril 1987 |
13 | Bambanani Mbane | Bloemfontein Celtic FC | 0 (0) | 12 mars 1990 |
14 | Tiisetso Makhubela | Mamelodi Sundowns | 1 (0) | 24 avril 1997 |
18 | Bongeka Gamede | University of the Western Cape FC | 0 (0) | 22 mai 1999 |
Milieux de terrain |
6 | Mamello Makhabane | JVW FC | 71 (18) | 24 février 1988 |
7 | Karabo Dhlamini | Mamelodi Sundowns | 4 (0) | 18 septembre 2001 |
10 | Linda Motlhalo | Beijing BG Phoenix FC | 41 (9) | 4 juillet 1998 |
15 | Refiloe Jane | Canberra United | 100 (12) | 4 août 1992 |
17 | Leandra Smeda | Vittsjö GIK | 29 (10) | 22 juillet 1989 |
19 | Kholosa Biyana | University of KwaZulu-Natal FC | 8 (0) | 16 avril 1994 |
21 | Busisiwe Ndimeni | Tshwane University of Technology FC | 7 (0) | 25 juin 1991 |
23 | Sibulele Holweni | Sophakama FC | 1 (0) | 28 avril 2001 |
Attaquants |
8 | Ode Fulutudilu | Málaga CF | 10 (1) | 6 février 1990 |
9 | Amanda Mthandi | University of Johannesburg FC | 11 (2) | 23 mai 1996 |
11 | Thembi Kgatlana | Beijing BG Phoenix FC | 28 (7) | 2 mai 1996 |
12 | Jermaine Seoposenwe | FK Gintra Universitetas | 19 (3) | 12 octobre 1993 |
22 | Rhoda Mulaudzi | Sans club | 7 (0) | 2 décembre 1989 |
Sélectionneur |
| Desiree Ellis | | | 14 mars 1963 |
Le 5 août 1962, Nelson Mandela est arrêté après dix-sept mois de clandestinité et est emprisonné au fort de Johannesburg. Son arrestation a été rendue possible par des informations communiquées par la Central Intelligence Agency (CIA), sur la cachette et le déguisement de Mandela en chauffeur de voiture à ses homologues sud-africains en échange de la libération de l'un de ses agents infiltrés, alors détenu par la police sud-africaine. Mandela est en effet considéré par ces organisations comme terroriste et communiste dans le contexte de guerre froide, où « l’idéologie de l’apartheid s’affichait comme ligne de défense de l’Occident » très dépendant des minéraux et métaux (or, platine, chrome, manganèse, uranium, antimoine, diamant…) dont l'Afrique du Sud, « gardienne de la route maritime du Cap » est l'un des principaux producteurs mondiaux du monde libre.
Trois jours après son arrestation, Nelson Mandela est accusé officiellement d'avoir organisé une grève en 1961 et d'avoir quitté le pays illégalement. Le 25 octobre, il est condamné à cinq ans de prison. Alors qu'il purge sa peine, la police arrête plusieurs dirigeants de l'ANC à Rivonia, au nord de Johannesburg, où est situé le quartier général de la direction d’Umkhonto we Sizwe, le 11 juillet 1963. Parmi les onze personnes arrêtées figurent Walter Sisulu et Govan Mbeki. Nelson Mandela est lui aussi mis en cause et, avec ses compagnons, il est accusé par le ministère public de quatre sabotages, de trahison, de liens avec le Parti communiste sud-africain, mais aussi de comploter une invasion du pays par l'étranger, ce que Mandela dément
Le « procès de Rivonia » débute le 9 octobre 1963 devant la haute cour de Pretoria présidée par Quartus de Wet, un juge afrikane rnommé sous le gouvernement Smuts (Parti uni) et à ce titre considéré par Mandela et les siens comme indépendant du gouvernement Verwoerd. Durant le procès, à l'aide des documents saisis à Rivonia, le procureur détaille les commandes d'armes, les liens entre l'ANC et le Parti communiste et les plans destinés à renverser le gouvernement.
Dans sa déclaration pour sa défense le 20 avril 1964, devant la Cour suprême de l’Afrique du Sud à Pretoria, Nelson Mandela expose le raisonnement qui l'a fait recourir à la violence comme tactique. Il révèle comment l'ANC a utilisé des méthodes pacifiques pour résister à l'apartheid pendant des années, jusqu'au massacre de Sharpeville, la déclaration d'état d'urgence et l'interdiction de l'ANC par le gouvernement, qui leur a montré que leur seul choix était de résister à travers des actes de sabotage. Agir autrement aurait été pour eux pareil à une capitulation sans condition. Nelson Mandela explique comment ils ont écrit le manifeste du Umkhonto we Sizwe avec l'intention de démontrer l'échec des politiques du Parti national quand l'économie serait menacée par le manque de volonté des étrangers à risquer des investissements dans le pays. Il finit sa déclaration, reproduite intégralement dans le Rand Daily Mail, le grand quotidien progressiste anglophone de Johannesburg, par ces mots :
« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Les accusés sont jugés coupables de sédition le 11 juin 1964 et condamnés à la détention à perpétuité le 12 juin, à l'exception de Lionel Bernstein qui est acquitté. Si Mandela et la majorité de ses compagnons sont reconnus coupables des quatre chefs d'accusation, ils échappent à la peine de mort dont ils étaient passibles, parce que le juge n'estime pas prouvée l'intervention étrangère invoquée par le ministère public. Selon des sources de l'ANC, d'historiens, de journalistes ou de juristes, la pression internationale a également influencé le verdict, ce que pense également Oliver Tambo à Londres, mais ce que ne relèvent pas d'autres historiens traitant du procès de Rivonia.
Pour Nelson Mandela, si le ministre de la Justice John Vorster souhaitait bien qu'il soit condamné à mort, le juge avait pour sa part peut-être été influencé par les protestations internationales comme celles du syndicat des dockers, qui avait menacé de ne plus charger les marchandises pour l'Afrique du Sud, ou par les protestations d'une cinquantaine de membres du congrès américain et du Parlement britannique. Le fait qu'aucune action de guérilla n'avait débuté et que l'ANC et MK avaient été considérées comme des entités séparées par le juge, auraient été aussi, selon l'analyse de Mandela, une raison de la « clémence » relative du verdict. Le Premier ministre Hendrik Verwoerd déclara devant le Parlement sud-africain qu'aucune protestation de quelque origine qu'elle fût n'avait influencé le jugement, et encore moins la lettre et les télégrammes que lui-même avait reçus de Léonid Brejnev et des pays socialistes, lesquels avaient, selon sa déclaration, fini à la poubelle. Juste avant le verdict, Alan Paton, chef du Parti libéral avait déposé auprès du juge de Wet une requête d'indulgence.
Le Conseil de sécurité des Nations unies condamne le procès de Rivonia et commence à s'engager vers la recommandation de sanctions internationales contre l'Afrique du Sud. La résolution 181 d'août 1963 du Conseil de sécurité de l'ONU condamnait l'apartheid et demandait à tous les États d'arrêter volontairement leurs ventes d'armes à l'Afrique du Sud mais cette demande n'est jamais contraignante avant la résolution 418 du 4 novembre 1977 imposant un embargo sur les ventes d'armes.
Une pétition internationale recueillit les signatures de 143 personnalités appelant la communauté internationale à dénoncer non seulement les arrestations mais les législations de l'apartheid.
En 1964, la résistance se retrouve décapitée. Les attaques armées de MK en territoire sud-africain cessent et ne reprendront véritablement qu'en 1976. Tandis que les pays du Commonwealth prennent leur distance, le gouvernement sud-africain, loin d'être sanctionné, profite des années de prospérité économique pour encourager l'immigration européenne et développer son industrie et son armement avec l'Allemagne et la France, avec le soutien des États-Unis au nom de la lutte contre le communisme. Verwoerd intensifie l'application de sa politique de séparation forcée en procédant à de nombreuses expulsions de populations noires vers les zones qui leur sont attribuées afin que de bonnes terres soient développées ou habitées par les Blancs. Un système de contrat oblige les salariés noirs de l'industrie à vivre dans des résidences dortoirs au sein des townships loin de leurs familles demeurées en zone rurale. Les conséquences pour ces populations sont souvent catastrophiques au niveau social tandis que la population carcérale atteint cent mille personnes, un des taux les plus élevés au monde. Entre 1960 et 1980, ce sont plus de trois millions et demi de paysans noirs qui sont dépossédés de leurs terres sans aucun dédommagement pour devenir un réservoir de main-d'œuvre bon marché et qui ne sont plus des concurrents pour les fermiers blancs
Tu ne rêves pas, cet athlète sud-africain court avec des prothèses ! Amputé des deux jambes avant l'âge d'un an, Oscar Pistorius sera au départ du 400 m et du relais 4 x 400 m des Jeux olympiques de Londres.
Merci Oscar
Que du bonheur!!!
Marla Runyan est la première athlète aveugle à avoir participé auxJeux Olympiques. Elle a relaté son expérience dans "No finish line" (éditions Berkley, juin 2003)
Passer des Jeux paralympiques aux Jeux Olympiques, c'était le rêve d'Oscar Pistorius. Cet athlète sud-africain, amputé sous les genoux, court avec des prothèses en carbone. Grâce à ses performances exceptionnelles, il va participer aux JO de Londres aux côtés des athlètes valides, sur 400m et 4x100m. Mais contrairement à ce que beaucoup affirment, il n'est pas le premier athlète paralympique à disputer les JO.
L'Américaine Marla Runyan, aveugle, a été la première à passer des Jeux paralympiques aux Jeux olympiques. Née en 1969 en Californie, elle perd la vue à l'âge de 9 ans. Passionnée par le sport (elle pratique alors la gymnastique), elle décide de persévérer malgré sa cécité et se lance dans l'athlétisme.
Aux Jeux Paralympiques de Barcelone en 1992, Marla Runyan remporte l'or sur 100 m, 200 m, 400 m et en saut en hauteur. En 1996, elle conquiert le titre paralympique d'heptathlon.
Mais cela ne lui suffit pas. Ce que Marla Runyan veut, c'est participer aux JO. En 2000, elle parvient à se qualifier pour les Jeux de Sydney. Et elle n'y fera pas de la figuration ! L'Américaine se hisse en finale du 1 500 m et termine à la 8e place (soit la première Américaine de l'épreuve)...
En 2001, Marla Runyan bat le record américain du 1 500 m indoor et en 2002, elle se classe première Américaine au marathon de New York.
Penelope Anne Coelen (né le 15 Avril 1940 à Durban , Afrique du Sud ) a été Miss Monde 1958.
En 1958, la Miss Monde Pageant était encore à ses débuts. Son spectacle huitième était un grand succès, attirant 22 candidats de l'Europe , l' Amérique , l'Asie et l'Afrique . Européens ont dominé les demi-finales avec 9 des 12 places garanties par les femmes de l'hôte continent . 5 des 6 finalistes étaient originaires d'Europe aussi, mais c'était une femme étonnante jeune de la République d'Afrique du Sud qui a remporté la couronne tant convoitée.
Penelope Anne Coelen, ou Penny à ses amis et les fans, a été élu Miss Monde et a été le premier titulaire d'envergure internationale à venir à partir de l'Afrique . Le secrétaire de 18 ans, originaire de Durban ravissait le public avec son sang-froid et de la beauté. Elle a gagné l'attention internationale pendant son règne et a reçu plusieurs offres lucratives de modélisation. Après son règne en tant que Miss Monde 1958, elle tente sa chance dans Hollywood avec l'aide de James Garner , mais n'a pas réussi son test de l'écran. Plus tard, elle a géré sa propre ligne de vêtements et approuvé les produits de beauté, en particulier parfums .
Coelen juré qu'elle ne serait jamais passer par la terreur de la concurrence de plus, notant qu'il était «trop éprouvant pour les nerfs», encore que le candidat à Miss Monde et tenant du titre était «quelque chose que je n'aurais pas voulu manquer."
Elle est apparue comme un concurrent sur ??le jeu télévisé montrent To Tell the Truth , le 25 Novembre 1958.
Plus tard, elle est revenue à l'Afrique du Sud, marié riche de canne à sucre agriculteur Michel Rey de la province du KwaZulu-Natal et elle reste aujourd'hui une vie mondaine de premier plan en Afrique du Sud. Elle dirige une maison d'hôtes et dispose de cinq fils et trois petits-enfants.
Citations
«C'est tout simplement merveilleux suffit de penser -.
Je ne faisais que Miss Afrique du Sud hier Maintenant, je suis Miss Monde
Et je me sens sur le toit du monde...
« Penny Coelen excité appel retour à la maison après avoir remporté Miss Monde.
La grève des mineurs à Marikana désigne une grève sauvage survenue en août 2012 près d'une mine de platine, propriété de Lonmin, dans la région de Marikana, près de Rustenburg, en Afrique du Sud.
Marikana en Afrique du Sud
Le 16 août 2012, trente-quatre ouvriers sont tués par la police. Ces agissements sont décrits sous le terme de « massacre » par l'ensemble des médias internationaux et comparés aux événements qui se sont déroulés à Sharpeville en 1960.
La chef de la police sud-africaine Riah Phiyega a assuré lors d'une conférence de presse que les policiers avaient agi en état de légitime défense face à une émeute armée et agressive. « Les policiers ont dû faire usage de la force pour se défendre contre le groupe qui les chargeait »
Le 10 août 2012, les mineurs, qui sont payés en moyenne 4 000 rands (environ 400 euros) par mois, manifestent en réclamant 12 500 rands (environ 1 250 euros), soit plus de trois fois leur salaire actuel.
Des affrontements entre partisans de deux syndicats, le National Union of Mineworkers (NUM) et l'Association of Mineworkers and Construction Union (ACMU), avaient fait dix morts en quelques jours dont deux policiers et deux agents de sécurité, ces derniers brûlés vif.
Le 16 août 2012, les mineurs en grève se dirigent à Nkaneng Hill armés de lances, de machettes et de bâtons. Un groupe important de femmes, épouses des mineurs et non employées à la mine, dont certaines étaient armées de knobkierries, se joint à eux. La société Lonmin avait imposé un ultimatum aux mineurs leur donnant l'ordre de reprendre le travail sous peine de licenciement. Les mineurs grévistes ont rejeté cet ultimatum et refusé de se disperser.
Plus tard dans l'après-midi, la police ouvre le feu sans sommation sur un groupe de grévistes. Les rapports officiels montrent que trente quatre mineurs ont été tués et soixante dix huit d'entre eux ont été blessés.
Les services de police sud-africains ont expliqué que les manifestants refusaient de déposer leurs armes et qu'ils ont attaqué les policiers à l'aide de toutes sortes d'armes y compris des armes à feu volées à deux policiers qu'ils avaient tués une semaine avant.
Le Congress of South African Trade Unions (COSATU), fédération sud-africaine des syndicats à laquelle les grévistes sont opposés, a confirmé le rapport de police lequel disait avoir d'abord fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau contre les mineurs, lesquels ont riposté en faisant usage de balles réelles. Cependant des journalistes présents sur place ont affirmé que les grévistes n'avaient pas tiré en premier. Les femmes des grévistes et l'AMCU ont vigoureusement contesté l'affirmation de la police selon laquelle les grévistes avaient tiré en premier.
Le lendemain, 17 août 2012, la police locale a communiqué que le bilan de la journée du 16 août est de trente-quatre morts, soixante-dix-huit blessés et deux cent cinquante-neuf arrestations.
L'AMCU a blâmé la NUM et la police et par ailleurs insisté sur le fait que contrairement à des rumeurs, le syndicat n'est pas affilié à un parti politique. Une enquête interne à la police est ouverte et le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé la mise sur pied d'une commission d'enquête plus large sur la fusillade de Marikana. Selon le New York Times, Frans Baleni, secrétaire général de l'Union nationale des mineurs, a défendu l'action de la police sur les ondes de la station radio Kaya FM disant : « La police était patiente, mais ces gens étaient extrêmement armés avec des armes dangereuses ». Le Parti communiste sud-africain soutient le Congrès national africain (ANC) et le COSATU auquel NUM est affilié ont demandé que les leaders de AMCU soient arrêtés pour avoir manipulé les mineurs.
Le président de Lonmin, Roger Phillimore, a rejeté la responsabilité de ces affrontements meurtriers sur les forces de l'ordre en déclarant que « la police sud-africaine était chargée de l'ordre et de la sécurité sur le terrain depuis le début des violences entre syndicats rivaux ce week-end. » La police des polices sud-africaine a envoyé sur place une délégation d'experts le samedi 18 août 2012 afin d'enquêter sur les circonstances de la fusillade et de déterminer les responsabilités
Le 19 août, Lonmin menace de licencier les grévistes qui ne reprendraient pas le travail le 20 août au matin, mais la majorité des mineurs a rejeté cet ultimatum et entend poursuivre le mouvement.
Le président Jacob Zuma annonce une semaine de deuil national en mémoire des quarante quatre personnes tuées en l'espace de huit jours à la mine de Marikana, dont les trente-quatre grévistes abattus par la police. Zuma annonce à cette occasion la nomination d'une commission interministérielle chargée d'enquêter sur la tragédie, présidée par le ministre auprès de la Présidence, Collins Chabane
Le lendemain du massacre, un groupe de femmes de mineurs a manifesté et chanté des slogans et des chants de lutte contre l'apartheid. Elles ont démenti que les mineurs avaient tiré les premiers et insisté sur le fait que la grève concernait les salaires. Elles exigeaient que les policiers responsables des tirs soient exécutés. Une manifestation a eu lieu au Cap près du Parlement le lendemain du massacre.
À Auckland, en Nouvelle-Zélande, des manifestants ont attaqué l'ambassade d'Afrique du Sud avec des bombes de peinture
Les blessés sont en état d'arrestation, tandis qu'un tribunal de la banlieue de Pretoria, inculpe de meurtre les 270 personnes interpellées après la fusillade. Le parquet annonce finalement le 2 septembre que cette inculpation controversée est provisoirement suspendue.
Le 6 septembre, la justice sud-africaine remet en liberté tous les mineurs qui avaient été arrêtés le 16 août. le juge Esau Bodigelo annonce aux mineurs que « Les poursuites contre vous pour meurtre et tentative de meurtre ont été retirées », mais ils restent poursuivis pour violence publique et rassemblement interdit.
Le 10 septembre 2012, 15 000 mineurs sud-africains ont à nouveau débrayé dans une mine d'or exploitée à plus de 3 000 mètres de profondeur par le groupe Gold Fields dans la banlieue de Johannesburg dans un climat social toujours tendu par le bras de fer qui se poursuit à la mine de Marikana.
Le 12 septembre, la tension persiste sur le front social, où des mineurs du géant Anglo American Platinum (Amplats) ont commencé à bloquer les routes de la « ceinture de platine » autour de Rustenburg (nord), alors que Julius Malema veut s'adresser à l'armée.
Le 5 septembre 2012, plus de 3 000 mineurs en grève manifestent devant la mine de Marikana. Ils ont rejoint le site après une marche de plusieurs kilomètres alors que des négociations devaient reprendre à la mi-journée à Rustenburg. Le 6 septembre 2012, les représentants des grévistes non syndiqués et l'AMCU à l'origine du conflit meurtrier de Marikana ont refusé de s'associer à un accord direction-syndicats majoritaires prévoyant la reprise du travail dans la mine sud-africaine