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Monde : Cambodge

Lon Nol

Publié à 03:49 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur merci
Lon Nol

 

Lon Nol (1913-1985) est un militaire et chef d'État cambodgien qui fut Premier ministre du royaume du Cambodge, puis président de la République khmère.

 

Officier de l'armée, il était, dans les années 1960 le leader de la droite de son pays et fut plusieurs fois ministre de la Défense et Premier ministre. Il a conduit le mouvement qui déposera le prince Norodom Sihanouk de la tête de l'État à son profit, le 18 mars 1970. Son nom reste étroitement associé à la République khmère qu'il dirigea de 1970 à 1975, d'abord comme chef du gouvernement, puis, à partir de 1972, en tant que président. Il vit ensuite en exil.

 

 

Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lon_Nol

Notes et références                                                    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
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Norodom Sihanouk

Publié à 05:01 par dessinsagogo55 Tags : vie coup homme mort dieu pouvoir center centerblog sur merci
Norodom Sihanouk

 

Norodom Sihanouk (en khmer : នរោត្តម សីហនុNôroŭtdám Seihănŭ/nɔroːtɗɑm səjhancoup ».">uʔ/), né le 31 octobre 1922 à Phnom Penh et mort le 15 octobre 2012 à Pékin, est un homme d'État cambodgien, figure dominante de la vie politique de son pays dans la seconde moitié du xxe siècle. Il a été tour à tour et parfois simultanément roi, Premier ministre, « chef d'État » du royaume, chef de plusieurs gouvernements en exil, puis à nouveau roi.

 

Nommé le 24 avril 1941, à l'âge de 18 ans, roi du Cambodge alors sous protectorat français il fait accéder son pays à l’indépendance le 17 octobre 1953 avant d’abdiquer, le 3 mars 1955 au profit de son père pour remplir un rôle politique que la constitution refuse à sa fonction royale. Ayant fondé son propre parti politique, le Sangkum Reastr Niyum, Sihanouk dirige sans partage le royaume du Cambodge, d'abord comme Premier ministre, puis, après la mort de son père, en tant que « chef d'État ». Il fait, pendant la guerre froide, le choix du neutralisme, mais son hostilité envers l'ingérence américaine en Asie du Sud-Est le pousse à se rapprocher de l'URSS et de la Chine, tout en réprimant les communistes cambodgiens. Dirigeant autocratique, il est chassé du pouvoir le 18 mars 1970 par l’aile droite de son mouvement et forme alors un front de résistance avec ses anciens adversaires communistes, les Khmers rouges. Ces derniers prennent le pouvoir le 17 avril 1975 ; Sihanouk, officiellement chef de l’État, est cantonné dans un rôle de pure figuration. Il démissionne le 2 avril 1976 et est alors assigné à résidence tandis que les Khmers rouges massacrent une partie de la population du pays. Le Cambodge est envahi le 25 décembre 1978 par l'armée vietnamienne. Sihanouk, réfugié à l'étranger, prend le 22 juin 1982 la tête d'une coalition contre l'occupation vietnamienne, qui continue à inclure les Khmers rouges. Après des accords de paix, il rentre au Cambodge et partage alors le pouvoir avec les anciens communistes pro-vietnamiens, tandis que les Khmers rouges sont exclus de la transition politique. Redevenu roi le 24 septembre 1993, il abdique le 7 octobre 2004.

 

Qualifié de « fou génial » par un ancien responsable militaire de l’Indochine française, ses détracteurs lui reprochent son instabilité alors que ses sympathisants louent sa capacité à retourner des situations qui paraissaient compromises.

 

Quand il était vénéré comme un dieu-roi, il se faisait appeler Samdech Euv (« Monseigneur Papa »), mais après son abdication, en 2004, il prit le titre officiel de Preah Karuna Preah Moha Virak Ksatr Preah Vorakreach Beida Cheat en khmer, traduit par « roi-père » dans les langues occidentales.

 

Considéré comme l'un des pères fondateurs de la francophonie, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Nigérien Hamani Diori, Norodom Sihanouk était également, à ses heures, réalisateur de films.

 

Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Norodom_Sihanouk

Notes et références                                                    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
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Kang Kek Ieu

Kang Kek Ieu

 

 

Kang Kek Ieu (ou Kaing Kek Iev ou Kaing Guek Eav), plus connu sous le pseudonyme de Douch (également retranscrit Duch ou Deuch), en khmer កាំង ហ្គេកអ៊ាវ, né le 17 novembre 1942 à Kampong Thom (Indochine française) et mort le 2 septembre 2020 à Phnom Penh (Cambodge), est un homme politique, tortionnaire et criminel de guerre cambodgien.

 

Il est surtout connu pour avoir été, entre 1975 et 1978, alors que le régime khmer rouge présidait aux destinées du Cambodge, le directeur de la prison de S-21 et l'un des responsables du Santebal (en), la police politique.

 

Kang Kek Ieu naît en 1942 dans le village de Poevveuy (province de Kampong Thom), au sein d'un foyer de paysans modestes et d'origine chinoise. Aîné et seul garçon d'une famille de cinq enfants, il fut, dans ses premières années un garçon souffreteux. Bien qu'entré tardivement (à 9 ans) dans le système scolaire, il fut un bon élève, qui décrocha, en 1964, son baccalauréat au lycée Sisowath de Phnom Penh. En 1965, il est affecté comme professeur de mathématiques au collège de Skoun, près de son village natal. Les témoignages de ses anciens élèves évoquent un enseignant consciencieux et toujours prêt à venir en aide aux plus nécessiteux.

 

C'est à cette époque qu'il aurait épousé des idées révolutionnaires, prenant notamment conscience de la situation précaire de ses parents. Les choses s'accélérèrent en 1967, après l'arrestation de trois de ses élèves. Kang Kek Ieu choisit alors de prendre le maquis. Il sera arrêté le 5 janvier 1968 et condamné à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l'État en relation avec l'étranger ». Il sera libéré après la déposition de Norodom Sihanouk, en mars 1970, et reprendra ses activités clandestines.

 

Implication dans le mouvement khmer rouge

 

Entre 1971 et 1973, il a tenu un camp de rééducation dans la jungle, dénommé M-13. Il y a détenu l'anthropologue français François Bizot, qui relate dans son livre Le Portail de longs dialogues entre l'auteur et Douch, très éclairants sur le parcours idéologique du futur bourreau, qui n'était alors encore qu'un jeune fonctionnaire angoissé de bien remplir ses missions. Il raconte comment Douch aurait tout fait pour lui laisser la vie sauve, alors qu'aucun des autres détenus de ce camp n'aurait survécu.

 

Il est connu pour avoir dirigé sous la dictature de Pol Pot (1975-1979) la prison Tuol Sleng, aussi connue sous le nom de S-21, située dans le centre-ville de Phnom Penh. Le bâtiment, qui abritait un lycée à l'origine, a servi de centre de torture. Plus de quinze mille « opposants » au régime (hommes, femmes et enfants) y ont été torturés et exécutés dans des « champs de la mort » voisins, aboutissement de vastes purges organisées par la garde rapprochée de Pol Pot.

 

Lui-même d’origine chinoise, il ne correspond guère au nationalisme ethnique promu par les Khmers rouges. De peur d’être à son tour victime des purges, il redouble de zèle. Il affirmera lors de son procès avoir été « acteur et otage ». Les détenus étaient torturés afin de leur extorquer des « aveux ». Sa folie conspirationniste le conduit à rédiger le « Plan ultime », en 1978, où il conclut, d’après l’analyse des confessions des prisonniers, à un complot rassemblant les États-Unis, l’Union soviétique, Taïwan et le Vietnam contre le régime de Pol Pot. Il prend la fuite lors de l’intervention vietnamienne en 1978, exécutant les derniers prisonniers

.

Vie sous un faux nom et conversion au christianisme

 

Sa fuite de Phnom Penh en 1978 conduit Kang Kek Ieu à la frontière avec la Thaïlande qu’il atteint en 1979. On ne sait pas très bien ce qu’il est devenu entre-temps. On pense qu’il s’est d’abord rendu dans la forêt de Samlaut pour y retrouver sa famille. C’est là qu’il sera rétrogradé par les Khmers rouges pour n’avoir pas détruit les documents du camp de Tuol Sleng (S21) avant sa fuite.

 

À la frontière thaïlandaise, il apprend la langue thaï et enseigne lui-même l’anglais. Il enseignera ultérieurement l’anglais et les mathématiques dans le camp de réfugiés de Borai situé de l’autre côté de la frontière. En 1986, il est envoyé en Chine pour enseigner la langue khmer à l’Institut des langues étrangères de Pékin. Il revient à la frontière thaïlando-cambodgienne un an plus tard et prend le nom de Hang Pin. Il travaille comme bureaucrate sénior du côté cambodgien au secrétariat de Pol Pot au Camp 505.

 

Peu après les Accords de Paris sur le Cambodge de 1991, il s’installe avec sa famille à Phkoam, un village reculé à proximité de la frontière thaïlandaise. Il y acquiert un petit terrain et commence à enseigner dans l’école communale. Considéré comme un bon instituteur, il se fait néanmoins remarquer pour son tempérament explosif.

 

En 1995, sa femme est assassinée dans leur maison dans des circonstances mystérieuses. Kang Kek Ieu est le seul témoin du crime et il soupçonne Pol Pot d’en être l’instigateur. Il vend tous ses biens, s’assure un poste au collège de Svay Chek où il s’installe avec ses enfants. Peu après la mort de sa femme, il se met à fréquenter les réunions de prière de l’Église chrétienne Golden West du Cambodge conduites à Battambang par Christopher Lapel, pasteur évangélique khméro-américain. Baptisé par Lapel, Kang Kek Ieu est finalement institué pasteur laïc. À partir de 1997, il travaille sous son faux nom pour les ONG humanitaires American Refugee Committee et World Vision International, organisation chrétienne évangélique.

 

Bien que Lapel ne connaissait pas à cette époque la vraie identité du converti, il déclarera plus tard avoir toutefois eu quelques indices sur son passé, notamment parce qu’il lui avait confessé avant sa conversion avoir commis beaucoup de mauvaises actions dans son existence.

 

Justice internationale

 

Démasqué par le photographe irlandais Nic Dunlop alors qu'il vivait paisiblement dans un village cambodgien, Douch est détenu depuis 1999. Il a été écroué et inculpé le 31 juillet 2007 de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et meurtres avec préméditation par les chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, un tribunal à la fois cambodgien et international parrainé par les Nations unies chargé de juger les principaux responsables des crimes du régime Khmer rouge encore en vie. Douch est le premier prévenu dont le cas est instruit par cette instance judiciaire et le seul dont le procès soit arrivé à son terme. D'autres acteurs de ces événements sont également mis en cause par ce tribunal, dont en particulier Nuon Chea, Khieu Samphân, Ieng Sary et Ieng Thirith.

 

Le procès de Douch s'est ouvert le 17 février 2009. Il est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, torture et meurtre avec préméditation. Le 31 mars 2009, il admet sa responsabilité dans des crimes et demande pardon aux victimes de la dictature communiste de Pol Pot : « Je voudrais exprimer mon regret et mon chagrin sincère pour les pertes et tous les crimes » commis sous les Khmers rouges il y a plus de trois décennies. Auparavant, les procureurs avaient fourni des détails horribles sur les actes de torture à Tuol Sleng (S-21), centre qui jouait un rôle central dans la politique d'écrasement des « traîtres » à la Révolution communiste : « La politique était que personne ne pouvait sortir vivant de S-21 [...] Sous les ordres directs de l'accusé et parfois de ses propres mains, des personnes détenues à S-21 ont été soumises de manière intentionnelle à des souffrances physiques et mentales intenses dans le but de leur soutirer des aveux et parfois d'infliger une punition [...] Les victimes étaient battues avec des cannes en rotin et des fouets, électrocutées ou étouffées avec des sacs en plastique attachés autour de leur tête, déshabillées et leurs parties génitales soumises à des décharges électriques [...] l'accusé a admis que les coups de canne étaient le plus souvent utilisés parce que d'autres formes de torture prenaient trop de temps ».

 

Les experts psychiatres et psychologues mandatés par le tribunal concluent pour leur part que Douch souffrirait d’alexithymie, en d’autres termes d’une incapacité à ressentir et exprimer ses émotions et celles des autres8. Cette pathologie se retrouve d’ailleurs chez la plupart des bourreaux de crimes de masse ayant fait l’objet d’étude similaire.

 

Le 27 novembre 2009, il demande son acquittement au tribunal alors qu'il a plaidé coupable durant toute la procédure. Il reconnaît les crimes qui lui sont imputés mais n'estime pas avoir été un haut dignitaire du régime de Pol Pot. Cette volte-face contredit aussi la plaidoirie qu'avait tenue son avocat français, Me François Roux. Cet avocat est révoqué par l'accusé début juillet 2010, deux semaines avant le verdict. Douch conserve son avocat cambodgien Kar Savuth, qui estime qu'il ne doit pas être condamné.

 

Une peine de quarante années de prison est requise par le procureur à l'encontre de l'accusé. Le verdict, rendu le 26 juillet 2010, le condamne à trente-cinq ans de réclusion pour crimes contre l'humanité. La chambre de première instance lui a évité la perpétuité car elle a tenu compte de sa reconnaissance de ses responsabilités et estimé qu’il pouvait être réinséré dans la société. La peine est immédiatement revue à la baisse, à trente ans, en raison du fait que le tribunal reconnaît qu'il a été détenu illégalement par une cour militaire après son arrestation en 1999 ; il ne lui reste donc plus que dix-neuf années de prison à purger. L'accusé comme les parties civiles font appel de cette condamnation.

 

Un nouveau procès s'ouvre le 28 mars 2011, à l'issue duquel, le 3 février 2012, la cour suprême du Cambodge ne reconnait pas les circonstances atténuantes du premier verdict et le condamne à l’incarcération à vie, pour meurtre, torture, viol et crimes contre l'humanité, à sa surprise car il lui aurait été proposé de collaborer avec la justice en échange d'un allègement de peine.

 

Mort

 

Kang Kek Ieu est mort le 2 septembre 2020 à l'hôpital de l'amitié khmère-soviétique (en) de Phnom Penh (Cambodge).

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kang_Kek_Ieu

 
     
Notes et références                                                    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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