Monde : Espagne
Charles III (en espagnol : Carlos III), né le 20 janvier 1716 à Madrid et décédé le 14 décembre 1788 dans la même ville, est roi d'Espagne et des Indes de 1759 à 1788, à la mort de son demi-frère Ferdinand VI.
Fils de Philippe V et de sa seconde épouse, la princesse Élisabeth Farnèse, il est d'abord duc de Parme et de Plaisance sous le nom de Charles Ier en 1731 (à la mort de son grand-oncle, le duc Antoine Farnèse), roi de Naples en 1734 puis de Sicile en 1735 sous les noms de Charles VII (Naples) et Charles V (Sicile), par conquête du royaume de Naples et du royaume de Sicile. Il est sacré et couronné roi de Sicile et de Jérusalem à Palerme le 3 juillet 1735.
En devenant roi d'Espagne, il cède les royaumes de Naples et de Sicile en 1759 à son troisième fils Ferdinand. Il est un exemple caractéristique des despotes éclairés du xviiie siècle : à sa mort, il laissa le souvenir d'un roi philosophe et philanthrope.
Francisco Franco Bahamonde ([fɾanˈθisko ˈfɾaŋko βaaˈmonde]), né le 4 décembre 1892 à Ferrol et mort le 20 novembre 1975 à Madrid, est un militaire et homme d'État espagnol, qui instaura en Espagne, puis dirigea pendant près de 40 ans, de 1939 à 1975, un régime dictatorial nommé État espagnol.
Issu d’une famille d’officiers de marine, Franco intégra l’Académie d’infanterie de Tolède puis fut versé en 1912 dans les troupes du Maroc où, en participant à la guerre du Rif, il manifesta des qualités de meneur d’hommes et de tacticien et forma les unités de la Légion espagnole nouvellement créée. Promu général de brigade à l’âge de 34 ans, au lendemain du débarquement d'Al Hoceima, il fut affecté ensuite à Madrid puis nommé directeur de la nouvelle Académie militaire de Saragosse. Après la proclamation de la république en 1931, il fut nommé chef d’état-major en 1933 et à ce titre dirigea la répression de la révolution asturienne de 1934.
Le 17 juillet 1936, Franco, relégué aux îles Canaries par le gouvernement du Front populaire, se rallia à la dernière minute, à la suite du meurtre de José Calvo Sotelo, à la conspiration militaire en vue de réaliser un coup d’État. Celui-ci, qui eut lieu le 18 juillet 1936, échoua mais marqua le début de la guerre civile espagnole. À la tête des troupes d’élite marocaines, le général Franco réussit à briser le blocus républicain du détroit de Gibraltar et avec l’aide allemande et italienne, débarqua en Andalousie, d’où allait débuter sa conquête de l’Espagne. La Junte de défense nationale, comité collégial hétéroclite des différents chefs militaires de la zone nationaliste, le nomma au poste de généralissime des armées, c’est-à-dire de commandant suprême militaire et politique, en principe pour la seule durée de la guerre civile. Bénéficiant de l’appui des dictatures fascistes et de la passivité des démocraties, l'armée nationaliste remporta la victoire, proclamée fin mars 1939 après la chute de Barcelone et celle de Madrid. Le bilan est lourd (entre 100 000 et 200 000 morts) et la répression s'abattit sur les vaincus (270 000 prisonniers, 400 000 à 500 000 exilés).
Dès octobre 1936, le général Franco avait intégré la Phalange espagnole et les carlistes dans son armée, et neutralisé les courants disparates, parfois adverses, qui le soutenaient, en les corsetant dans un mouvement unique. À partir de 1939, celui qu'on appelle le Caudillo, le généralissime ou le chef de l'État, instaure une dictature militaire et autoritaire, corporatiste, sans doctrine claire, si ce n’est un ordre moral et catholique, marqué par l’hostilité au communisme et aux « forces judéo-maçonniques », et soutenu par l'Église catholique. Bien que d'abord soutenu par les régimes fascistes et nazis, Franco louvoie durant la Seconde Guerre mondiale, maintenant la neutralité officielle de l’Espagne, tout en soutenant les puissances de l'Axe, notamment en consentant à l’envoi de la division Azul pour combattre sur le front de l'Est. La victoire alliée acquise, le général Franco écarta les éléments les plus compromis avec les vaincus, tels que son beau-frère Serrano Súñer et la Phalange, et mit en avant les soutiens catholiques et monarchistes de son régime. L’ostracisme international de l’immédiat après-guerre fut vite tempéré par la guerre froide tandis que la position stratégique de l’Espagne assurera finalement au général Franco la survie de son régime avec l'appui de l’Argentine, des États-Unis et du Royaume-Uni. À l’intérieur, le Caudillo jouait sur les factions rivales pour maintenir son pouvoir et fit de l'Espagne de nouveau une monarchie dont il était le régent, prenant notamment en charge l'éducation de Juan Carlos, fils de Don Juan, prétendant au trône d'Espagne. Ses gouvernements successifs seront des exercices d’équilibriste, résultats d’un savant dosage entre les différentes « familles » du Movimiento Nacional.
Après que le système autarcique, qui proscrivait les investissements étrangers et les importations, eut provoqué de graves pénuries, accompagnées de corruption et de marché noir, Franco consentit vers la fin de la décennie 1950 à confier le gouvernement aux technocrates, selon la manière dont ils étaient nommés à l'époque, membres de l'Opus Dei qui mirent en œuvre, avec l'aide économique des États-Unis (concrétisée lors de la visite du président Eisenhower à Madrid en 1959) la libéralisation de l’économie espagnole, au rythme de plans « de stabilisation et de développement », avec pour résultat un rapide redressement économique et une croissance hors norme dans la décennie 1960.
En 1969, Franco désigna officiellement Juan Carlos comme son successeur. Les dernières années de la dictature sont notamment marquées par l’irruption de nouvelles revendications (ouvrières, étudiantes, régionalistes notamment basques et catalanes), des attentats (qui coûtent la vie au premier ministre Carrero Blanco), la prise de distance de l’Église après Vatican II et par la répression contre les opposants.
Franco meurt le 20 novembre 1975, après une longue agonie ponctuée par de multiples hospitalisations et opérations à répétition. Juan Carlos de Bourbon, acceptant les principes du Mouvement national, est alors proclamé roi. Enterré sur décision du nouveau Roi à Valle de los Caídos, la dépouille de Franco a été transférée en octobre 2019 au cimetière de Mingorrubio, où est enterrée son épouse, sur décision du gouvernement de Pedro Sánchez dans le cadre de l'élimination des symboles du franquisme et pour éviter les actes d'exaltation de ses partisans.
Anne d'Autriche (en espagnol Ana María Mauricia de Austria y Austria), infante d’Espagne, infante du Portugal, archiduchesse d’Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, née le 22 septembre 1601 à Valladolid en Espagne et morte le 20 janvier 1666 à Paris d’un cancer du sein, est reine de France et de Navarre de 1615 à 1643 en tant qu’épouse de Louis XIII, puis régente de ces deux royaumes pendant la minorité de son fils Louis XIV (de 1643 à 1651). Fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d’Espagne (1598-1621), et de l’archiduchesse Marguerite d'Autriche-Styrie (1584-1611), Anne d'Autriche est la mère de Louis XIV, le « roi Soleil », et de Philippe, duc d’Orléans.
Philippe V, dit el Animoso en espagnol, c'est-à-dire « le Brave », né le 19 décembre 1683 à Versailles et mort le 9 juillet 1746 à Madrid, est roi des Espagnes et des Indes (1700-1716) à la mort de Charles II d'Espagne, puis titré roi d'Espagne et des Indes (1716-1746) à la suite des décrets de Nueva Planta qui modifient l'organisation territoriale des royaumes hispaniques en abolissant les royaumes de Castille et d'Aragon. Il abdique brièvement en 1724 pendant six mois, au profit de son fils. Deuxième fils de Louis de France, dit « le Grand Dauphin », et petit-fils du roi Louis XIV, Philippe de France est titré duc d'Anjou.
Il succède à son grand-oncle maternel Charles II, dernier roi d'Espagne de la dynastie des Habsbourg, et devient lui-même roi d'Espagne, premier de la dynastie des Bourbons (sa descendance adopte ensuite le nom de Bourbon, que portait leur ancêtre Antoine de Bourbon, devenu roi de Navarre en 1555, car depuis l'avènement d'Henri IV le nom de la famille était légalement devenu de France). Son règne, de quarante-cinq ans et deux jours, est le plus long de la monarchie espagnole.
Rodrigo de Borja, né Roderic Llançol i de Borja le 1er janvier 1431 à Xàtiva (royaume de Valence, couronne d'Aragon), mort le 18 août 1503, devenu Rodrigo Borgia après son arrivée en Italie, fut le 214e pape de l’Église catholique sous le nom d’Alexandre VI de 1492 à 1503.
Il est connu pour ses mœurs dissolues. Son pontificat est marqué en 1493 par la bulle Inter cætera, qui partageait le Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal.
Origines
Issu d'une famille noble installée dans le royaume de Valence après avoir participé à sa Reconquista, Rodrigo de Borja est le neveu et fils adoptif du pape Calixte III (Alphonse de Borja).
Homme d'Église
Le pape Calixte III le fait venir en Italie où il lui offre la meilleure éducation, dispensée par l'humaniste Gaspard de Vérone. Il obtient son doctorat en droit civil et canonique à Bologne.
En 1456, âgé de vingt-cinq ans, il est nommé archevêque titulaire de Valence et créé cardinal par son oncle au grand scandale du Sacré Collège puis, l'année suivante, fait camerlingue et vice-chancelier de l'Église romaine (le poste le plus élevé du Saint-Siège après le pape, puisqu'il n'y a pas de chancelier) ; il le reste jusqu'à son élévation au souverain pontificat. À la mort de son oncle Calixte III en 1458, il sait qu'il est encore trop tôt pour ambitionner la succession de celui-ci. En dépit de la colère de la rue, il maintient sa position et pèse dans l'élection de plusieurs pontifes.
Il représente le pape Sixte IV en qualité de légat en Castille et en Aragon pour arbitrer les différends familiaux au couronnement de Ferdinand II d'Aragon. En 1462 il est chargé de ramener la relique de saint André depuis Patras jusqu'au Saint-Siège.
En 1468, douze ans plus tard, il est ordonné prêtre.
Pontificat
Conclave et élection pontificale de 1492
Le 11 août 1492, il est élu pape à la majorité canonique des deux tiers des cardinaux réunis en conclave. Il n'est pas improbable qu'il ait acheté certains votes, la simonie demeurant une pratique commune jusqu'à la Contre-réforme tridentine. Il est couronné le 26 août de la même année. En tant que pape, il prend le nom d'Alexandre VI, alors qu'Alexandre V, pape de Pise, est aujourd'hui considéré comme un antipape, ce qui crée un hiatus dans la liste officielle des souverains pontifes.
Bulles
(liste non exhaustive)
1493 : Inter cætera qui partage le Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal.
1503 — du 16 des calendes de juin — données au cardinal d'Amboise légat en France pour faire réformer les monastères de Provence.
Politique
Avec la mort en 1492 de Laurent le Magnifique, le garant de la paix de Lodi disparaît et Jérôme Savonarole prophétise qu'un pape débauché va s'asseoir sur le trône de Pierre.
Au lendemain de son élection, Alexandre VI doit faire face aux grands seigneurs romains qui tiennent la ville sous leur coupe. Ce qui reste des États pontificaux est mal défendu et attise les envies des voisins napolitains, florentins ou vénitiens. De surcroît demeure le risque d'une « descente » française, les Valois utilisant le prétexte de leurs droits sur Milan ou sur Naples. Il joue néanmoins pour partie la carte française, ce qui lui crée de nouveaux ennemis.
Le 6 juin 1494, le traité de Tordesillas conclu entre les rois catholiques et Jean II de Portugal confirme, à l'exception de quelques modifications, la bulle Inter cætera qui divise le Nouveau Monde en attribuant le Brésil au Portugal et le reste de l'Amérique latine à l'Espagne, les autres nations ayant été écartées. Cette décision ne sera pas sans conséquences lorsque éclatera la Réforme.
En 1494, Charles VIII progresse vers Naples. Lorsque les troupes françaises pillent Rome sur leur passage, encouragées par la famille Colonna qui prend sa revanche et des condottieres de toutes provenance attirés par le sang et les écus, il doit se réfugier avec César dans le château Saint-Ange.
Pour Alexandre VI, cet arbitrage doit affirmer l'autorité papale face aux puissances séculières. En 1495, pour lutter contre la présence française en Italie, il forme avec Milan, Venise, l'empereur Maximilien et les rois catholiques d'Espagne, la ligue de Venise qui connaît une lourde défaite à la bataille de Fornoue, remportée par Charles VIII grâce à la supériorité de son artillerie.
Louis XII, roi de France, cherchant, après son accession au trône, à faire annuler son mariage afin d'épouser Anne de Bretagne, Alexandre VI consent à lui rendre ce service, en échange de quoi il obtient pour son fils César le Valentinois, promu duché à cette occasion.
César Borgia, prototype du Prince de Machiavel, conquiert la Romagne, puis Urbino et Camerino. Dépouillant les unes après les autres les grandes familles romaines, les Colonna, les Savelli, les Caëtani, les Orsini, il ne vise rien de moins que la royauté sur l'Italie. Pour mener toutes ces guerres, il faut de l'argent. L'année 1500, proclamée année sainte par le souverain pontife, va renforcer les finances avec les revenus du pèlerinage. Et la vente du chapeau de cardinal rapporte de gros revenus au pape et à ses bâtards.
Mécène et administrateur
Le pape Alexandre VI, fresque de Pinturicchio, 1492-1495.
Aimant s'entourer d'œuvres d'art et d'objets précieux, Alexandre VI a été un mécène généreux. Il a protégé les artistes (Pinturicchio, notamment, à qui il commande le célèbre décor des appartements Borgia, au Vatican) et montra de grandes capacités dans la remise en ordre de l'administration de l'Église.
Vie privée
Homme d'Église sans vocation, Rodrigo Borgia n'observe pas les exigences du célibat sacerdotal. Il ne cache d'ailleurs pas son attirance pour les femmes. Il fut le père de six enfants reconnus (il en aurait eu sept ou huit de trois ou quatre maîtresses différentes).
Un des témoins les plus crédibles de son inconduite est Johann Burchard (ou Jean Burckhardt) de Strasbourg. Ce prélat, maître des cérémonies de la cour pontificale, a tenu de 1483 à 1508 un journal très précis, jour par jour, parfois même heure par heure, de tous les événements qui se sont déroulés au Vatican.
En 1470, alors qu'il est déjà ordonné prêtre, Rodrigo Borgia fait la connaissance de Vannozza Cattanei, jeune patricienne romaine de dix ans sa cadette, qui va lui donner quatre enfants (Jean ou Juan, César, Lucrèce, et Geoffroi ou Joffre), tout en continuant de mener une vie conjugale avec ses époux successifs qui sont des obligés de Borgia. Geoffroi est promis à Sancia, une fille naturelle d'Alphonse II, roi de Naples. Il a déjà eu un fils, Pedro Luis de Borja, légitimé par Sixte IV. Durant son pontificat, il engendre d'autres fils dont la ou les mères restent inconnues : Jean, né en 1498, futur duc de Camerino et de Nepi, et Rodrigue Borgia, né en 1502 ou 1503. Il entretient également une relation avec la jeune Giulia Farnèse (sœur du cardinal Alexandre Farnèse, le futur pape Paul III), mais sans qu'aucun enfant ne naisse manifestement de leur union.
Selon l'historien Ferdinand Gregorovius, il aurait eu également deux autres filles, nées de mères inconnues, Girolama de Borja et Isabelle.
En 1494, un parti de prélats à la tête duquel se trouve Giuliano Della Rovere, le futur pape Jules II, tente de faire déposer ce pontife qu'ils accusent, non sans raisons, de simonie et de corruption de toutes sortes. Sa vie privée fait aussi scandale : François Guichardin rapporte un épisode au cours duquel un Borgia aurait attiré au château Saint-Ange le jeune et beau Astorre Manfredi, seigneur de Faenza, qu'il viole et fait jeter dans le Tibre. Mais il pourrait plutôt s'agir de César Borgia, qui a tenu prisonniers les deux frères Manfredi.
Le népotisme et les scandales suscitent de bruyantes remontrances de la part du moine dominicain Jérôme Savonarole. Sans scrupules, Alexandre VI fait arrêter Savonarole, qui est torturé et exécuté le 23 mai 1498.
Alexandre VI va encore plus loin dans la débauche et se rend célèbre par les fêtes somptueuses organisées à l'occasion du mariage de sa fille Lucrèce avec Alphonse Ier d'Este, le 31 octobre 1501, pendant lesquelles ses convives ont été invités à faire preuve de la plus grande virilité auprès d’une cinquantaine de danseuses dévêtues. La compétition a été arbitrée par les propres enfants d’Alexandre VI, César et Lucrèce, ce qui déclenche l'un des plus grands scandales de la chrétienté. Selon le prélat Jean Burckhart, témoin muet mais indigné, la débauche du pape Alexandre et de sa progéniture atteint son paroxysme en cette nuit orgiaque du 31 octobre 1501. Les dépêches envoyées aux cours d'Europe par leurs ambassadeurs, et figurant dans de nombreuses archives diplomatiques, confirment l'incroyable témoignage de Burchard. On comprend dès lors pourquoi tant de récits faisant référence à un pacte avec le Diable ont pu circuler à la mort d'Alexandre VI.
Mort
Plusieurs hypothèses entourent la mort du pape Alexandre VI. En effet, le 6 août 1503, il aurait dîné avec son fils César chez le cardinal Adriano di Castello. Tous deux furent pris par la fièvre. La première hypothèse attribue ce malaise à la malaria, très présente à Rome à cette époque. L'autre hypothèse est que le pape aurait voulu se débarrasser de certains de ses ennemis. Il aurait lui-même empoisonné le vin et serait donc tombé dans son propre piège. Cependant, on peut se référer au témoignage de Johann Burchard, qui a organisé un certain nombre de cérémonies de 1483 à sa mort en 1503. Les responsabilités de Burchard étaient de surveiller l'application du protocole et des procédures lors des cérémonies officielles. Il a tenu un journal détaillé de ses expériences et nous donne, en même temps, un aperçu du règne des Borgia. Présent lors de la mort d'Alexandre VI, il témoigne :
« Le samedi matin, le 12 août, le pape se sentit mal, et à 3 heures de l'après-midi il devint fiévreux. […] Tôt le 17 août, on lui donna des médicaments mais son état empira et à 6 heures le lendemain matin, il fit ses dernières confessions à Don Pietro Gamboa, l'évêque de Carinola, qui a ensuite célébré la messe en présence de Sa Sainteté. Après s'être communié, il donna au pape l'hostie et continua la messe. Le service était suivi par cinq autres évêques : Serra, Francesco Borgia, Giovanni Castelar, Casanova et Loris de Constantinople, à qui Sa Sainteté déclara qu'il était tombé malade. À la dernière heure, l'évêque de Carinola lui donna l'extrême-onction et il mourut en présence de l'évêque, des cardinaux et serviteurs qui étaient là. Son corps avait tellement enflé qu'on ne put le mettre dans le cercueil qu'on lui destinait. On le roula ainsi provisoirement dans un tapis, pendant que ses appartements furent livrés au pillage. »
Postérité
Alexandre VI laisse la chrétienté en proie à un grave malaise qui va s'amplifier avec les années. Même parmi les historiens chrétiens, il ne trouve pas de véritable défenseur. Le nom de Borgia, notamment par la vie de son fils César, qui a inspiré Le Prince de Machiavel, est devenu synonyme d'ambition et d'absence de scrupules. Rome, sous le pape Alexandre VI, ne connaît « ni loi, ni divinité ; [mais] l'or, la violence et l'empire de Vénus ».
Le problème de l’esclavage
Alors que les explorateurs de l'Espagne et du Portugal se hâtaient d’asservir les peuples autochtones qu’ils rencontraient en Afrique et dans le Nouveau Monde, certains papes se prononcèrent contre cette pratique. En 1435, le pape Eugène IV avait publié une condamnation de l'esclavage dans sa bulle Sicut Dudum par laquelle étaient frappés d'excommunication tous ceux qui se livraient à la traite des esclaves. Une forme de servitude était cependant permise, analogue aux obligations d'un serf envers son seigneur en Europe.
À la suite de l'arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde, la monarchie espagnole demanda au pape Alexandre de confirmer qu’elle était bien propriétaire des terres nouvellement découvertes. Les bulles publiées par le pape Alexandre VI : Eximiæ devotionis (4 mai 1493), Inter Cætera (4 mai 1493) et Dudum siquidem (23 septembre 1493), accordèrent à l'Espagne, sur les terres nouvellement découvertes dans les Amériques, des droits semblables à ceux que le pape Nicolas V lui avait précédemment conférés par les bulles Romanus pontifex et Dum Diversas. Morales Padron (1979) conclut que ces bulles donnaient le droit d'asservir les indigènes. Minnich (2005) affirme que ce « commerce d'esclaves » était autorisé pour faciliter les conversions au christianisme. D'autres historiens et des chercheurs du Vatican sont en désaccord total avec de telles accusations et affirment que jamais le pape Alexandre VI n'a donné son approbation à la pratique de l'esclavage. Par la suite, d'autres papes, comme Benoît XIV dans Immensa Pastorum (1741) et Grégoire XVI dans In Supremo Apostolatus (1839), ont renouvelé la condamnation de l'esclavage.
Thornberry (2002) affirme qu’Inter Cætera s’appliquait au Requerimiento qu’on devait lire aux Indiens d'Amérique (qui ne comprenaient pas la langue des colonisateurs) avant de commencer les hostilités contre eux. On leur laissait le choix entre accepter l'autorité du pape et de la couronne espagnole ou courir le risque d’être attaqués et subjugués. En 1993, l'Institut de droit autochtone a appelé le pape Jean-Paul II à révoquer Inter Cætera et à faire amende honorable pour « cet évènement si triste dans l’histoire ». Appel qui a été suivi par un autre similaire en 1994 émanant du Parlement des religions du monde.
Baldassare Castiglione, aussi appelé Baldassarre, Baldesar ou Baldassar, comte de Novilara, né le 6 décembre 1478 à Casatico, dans le marquisat de Mantoue et mort le 8 février 1529 (à 50 ans) à Tolède, en Espagne, est un écrivain et diplomate italien de la Renaissance. Il reste connu pour avoir écrit Le Livre du courtisan, manuel de savoir-vivre qui connut un succès important à sa parution.
Biographie
Baldassare Castiglione est né à Casatico, province de Mantoue, en Italie, dans une ancienne famille lombarde ayant émigré à Mantoue à l'époque du marquis Ludovic Gonzague, un parent de Luigia Gonzague (it), la mère de Castiglione. À Casatico, son lieu natal, il y a encore la Corte Castiglioni, le palais de la famille Castiglione, symbole du marquisat de la famille sur ces territoires, et résidence où Baldassarre Castiglione est né et a vécu ses premières années.
Il fait des études classiques à Venise et à Milan, où il est l'élève de Merula et de Calcondila. Il fait partie de la cour de Ludovic le More et à la mort de celui-ci, il rejoint la cour des Gonzague à Mantoue. En 1495, son père meurt et Baldassare lui succède dans ses fonctions de chef de famille, il accompagne ainsi le marquis lors de l'arrivée de Louis XII à Milan. Pour le service de Gonzague, il part à Rome rencontrer Guidobaldo Ier de Montefeltro, duc d'Urbin, dont il rejoint la cour en 1504.
Urbino est alors la cour la plus brillante et la plus raffinée d'Italie, un carrefour culturel dirigé par la duchesse Elisabetta Gonzague et sa belle-sœur Maria Emilia Pia avec parmi les invités permanents Pietro Bembo ou Michel-Ange, ainsi que de nombreux hommes de lettres. Les invités ont pour habitude d'organiser à la cour des compétitions intellectuelles produisant ainsi une riche activité littéraire et culturelle.
En 1506, Castiglione écrit et interprète avec Cosimo Gonzague, son églogue Tirsi dans lequel de façon voilée, il dépeint la vie de la cour d'Urbino. L'œuvre contient des résonances de poésie ancienne et contemporaine, avec des rappels à Virgile, Poliziano ou Sannazzaro. Il fut ambassadeur du duc d'Urbin auprès d'Henri VIII d'Angleterre, roi d'Angleterre.
François Marie Ier della Rovere succède à Guidobaldo à la mort de ce dernier, et Castiglione demeure à sa cour, et, avec lui, prend part à l'expédition contre Venise menée par le pape Jules II, ce qui lui vaut d'obtenir le comté de Novilara, près de Pesaro. Quand le pape Léon X est élu, Castiglione est envoyé à Rome comme ambassadeur d'Urbino. Il y devient l'ami d'artistes et d'écrivains, notamment de Raphaël, qui a peint son portrait, conservé aujourd'hui au musée du Louvre.
En 1516, Castiglione retourne à Mantoue, où il se marie avec Ippolita Torelli (it), descendante d'une famille noble. Il lui avait écrit deux lettres passionnées, lui exprimant ses sentiments profonds, mais celle-ci devait mourir quatre ans plus tard, alors que son époux se trouvait à Rome, en qualité d'ambassadeur du duc de Mantoue. En 1521, le pape Léon X lui accorda la tonsure et Castiglione commença une carrière ecclésiastique. C'est à cette époque qu'il met en relation le peintre et architecte Jules Romain avec le duc de Mantoue, celui-ci cherchant à embellir sa ville et à se faire construire un palais.
En 1524, le pape Clément VII l'envoie à Madrid en qualité de nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège), il suit l'empereur Charles V à Tolède, Séville et Grenade. En mai 1527 les Impériaux envahissent et mettent Rome à sac ; le pape reprochera à Castiglione de ne pas l'avoir prévenu des intentions de Charles Quint. Castiglione enverra une lettre au pape, datée du 10 décembre 1527, soulignant que le saccage était motivé par l'ambiguïté et les contradictions de la politique du pape.
Contre toute attente, il reçut des excuses du pape (si heureux du courrier qu'il donna à son porteur, Domenico Pastorello, un évêché), et les honneurs de l'empereur. De nos jours, Baldassare Castiglione n'est plus perçu comme responsable du sac de Rome, car il semble qu'il ait joué honnêtement son rôle en Espagne. Ainsi, le bruit que Castiglione soit décédé à la suite des remords qu'il aurait pu éprouver est infondé, il est mort des suites d'une épidémie de peste.
En 1528, l'année précédant sa mort, son livre le plus célèbre, Le Livre du courtisan, est publié à Venise. Rédigé en « langue vulgaire », commune aux élites des cours italiennes, et non pas en latin, il décrit la cour d'Urbino, au temps du duc Guidobaldo Ier de Montefeltro, et son courtisan idéal, au travers de dialogues philosophiques et culturels qui lui ont été rapportés alors qu'il se trouvait en Angleterre. Son livre est traduit en français dès 1537, puis en espagnol, en anglais, en allemand et en latin. Ce livre deviendra vite un manuel de savoir-vivre dans les cours européennes.
Cette œuvre prône la courtoisie et les valeurs sociales que l'homme civilisé se doit d'avoir. Il s'inspire alors du célèbre proverbe de Platon : « Omnia vincit politus » qui renvoyait initialement à l'utilité de l'éducation.
Ses œuvres mineures sont moins connues mais intéressantes. Les sonnets d'amour et les quatre Amorose canzoni content son amour platonique pour Elisabetta Gonzaga dans un style qui rappelle Pétrarque. Les pré-romantiques puiseront leur inspiration dans son sonnet Superbi colli e voi, sacre ruine. Ses poésies latines sont remarquables, comme l'élégie De morte Raphællis pictoris à la mort de Raphaël, et une autre, où il imagine sa propre mort. Son intéressante correspondance dépeint non seulement l'homme et sa personnalité, mais aussi les gens célèbres qu'il a rencontrés et fréquentés, lors de son activité diplomatique.
Castiglione fut un grand connaisseur de chevaux et d'art équestre. Eleveur lui-même de chevaux, il s'occupa pour le compte du duc de Mantoue, Frédéric II Gonzague, de suivre les coursiers pendant le palio dont il donnait des relations détaillées dans ses lettres au duc.
Baldassare Castiglione meurt à Tolède en 1529. Giulio Romano dessine la chapelle destinée à accueillir son tombeau en l'église Santa Maria delle Grazie à Curtatone, près de Mantoue
María Silva Cruz, surnommée María La Libertaire, née le 20 avril 1915 à Benalup-Casas Viejas et fusillée le 24 août 1936 à Cadix, est une militante anarchiste et syndicaliste libertaire espagnole.
Biographie
Maria Silva Cruz nait le 20 avril 1915 à Benalup-Casas Viejas dans une famille de journaliers et de charbonniers du village de Casas Viejas en Andalousie.
Son père Juan Silva González est membre de la Confédération nationale du travail. Sa grand-mère lui lit des romans anarchistes à haute voix.
1er janvier 1933, pendant la Seconde République espagnole, elle participe à l'insurrection organisée par la Confédération nationale du travail (anarcho-syndicaliste) dans sa ville natale de Casas Viejas, aujourd'hui appelée Benalup-Casas Viejas, en Andalousie.
Le 11 janvier, la garde d’assaut républicaine est envoyée pour mettre fin aux troubles, c'est le massacre de Casas Viejas.
La cabane de son grand-père, Francisco Cruz Gutiérrez, alias Seisdedos est mise à feu par les gardes d’assaut. Maria parvient à s’échapper avec un jeune garçon par une petite fenêtre. Six personnes périssent brulées et deux autres sont fauchés par les balles en s’enfuyant par la porte.
Elle est finalement arrêtée le 14 janvier 1933. Emprisonnée pendant deux semaines à Medina Sidonia, puis transférée à Cadix, elle est libérée au bout d'un mois supplémentaire.
Elle s'installe à Cadix où elle rencontre le militant anarchiste Miguel Perez Cordon avec qui elle vit en union libre à Madrid. Elle a un fils au début de mai 1935.
Elle revient vivre en Andalousie, à Ronda.
Lorsqu'éclate le coup d'État nationaliste des 17 et 18 juillet 1936, Miguel se réfugie dans les montagnes. Maria reste seule à la maison avec son fils.
La Guardia Civil l'arrête. Elle est fusillée, sans procès, le 24 août 1936.
Filmographie
Acteur
1982 : Pestañas postizas d'Enrique Belloch : Juan
1982 : Le Labyrinthe des passions (Laberinto de pasiones) de Pedro Almodóvar : Sadec
1985 : Matador de Pedro Almodóvar : Ángel
1985 : La corte de Faraón (es) de José Luis García Sánchez : Fray José
1986 : 27 Heures (27 Horas) de Montxo Armendáriz : Rafa
1986 Delirios de amor de Luis Eduardo Aute, Cristina Andreu, Antonio González Vigil et Felix Rotaeta
1987 : Así como habían sido d'Andrés Linares : Damian
1987 : La Loi du désir (La ley del deseo) de Pedro Almodóvar : Antonio Benítez
1988 : Baton Rouge de Rafael Moleón : Antonio
1988 : El placer de matar de Félix Rotaeta : Luis
1989 : Bajarse al moro de Fernando Colomo : Alberto
1989 : Femmes au bord de la crise de nerfs (Mujeres al borde de un ataque de nervios) de Pedro Almodóvar : Carlos
1989 : Attache-moi ! (¡Átame!) de Pedro Almodóvar : Ricki
1991 : In Bed with Madonna d'Alek Keshishian : lui-même
1991 : Les Mambo Kings (The Mambo Kings) de Arne Glimcher : Nestor Castillo
1992 : Une femme sous la pluie (Una mujer bajo la lluvia) de Gerardo Vera : Miguel
1993 : Les Voyous (¡Dispara!) de Carlos Saura : Marcos
1993 : La Maison aux esprits de Bille August (The House of the Spirits) : Pedro Tercero García
1993 : Philadelphia de Jonathan Demme : Miguel Alvarez
1994 : D'amour et d'ombres (Of Love and Shadows) de Betty Kaplan : Francisco
1994 : Entretien avec un vampire (Interview with the vampire) de Neil Jordan : Armand
1995 : Miami Rhapsodie (Miami Rhapsody) de David Frankel : Antonio
1995 : Desperado de Robert Rodriguez : El Mariachi
1995 : Celluloid Closet de Rob Epstein et Jeffrey Friedman : lui-même
1995 : Groom Service (Four Rooms) (segment The Misbehavers) de Robert Rodriguez : Man
1995 : Assassins de Richard Donner : Miguel Bain
1995 : Excès de confiance (Never Talk to Strangers) de Peter Hall : Tony Ramirez
1996 : Two much de Fernando Trueba : Art
1996 : Evita d'Alan Parker : Ché
1998 : Le Masque de Zorro (The Mask of Zorro) de Martin Campbell : Alejandro Murieta / Zorro
1999 : Le 13e Guerrier (The 13th Warrior) de John McTiernan : Ahmed Ibn Fahdlan
1999 : The White River Kid d'Arne Glimcher : Morales Pittman
2000 : Les Adversaires (Play It to the Bone) de Ron Shelton : Cesar Dominguez
2001 : Le Tombeau (The Body) de Jonas McCord : le père Matt Gutierrez
2001 : Spy Kids de Robert Rodriguez : Gregorio Cortez
2001 : Péché originel (Original Sin) de Michael Christopher : Luis
2002 : Femme Fatale de Brian De Palma : Nicolas Bardo
2002 : Spy Kids 2 : Espions en herbe (Spy Kids 2: Island of Lost Dreams) de Robert Rodriguez : Gregorio Cortez
2002 : Frida de Julie Taymor : David Alfaro Siqueiros
2002 : Ballistic (Ballistic: Ecks vs. Sever) de Wych Kaosayananda : Jeremiah Ecks
2003 : Spy Kids 3 : Mission 3D (Spy Kids 3-D: Game Over) de Robert Rodriguez : Gregorio Cortez
2003 : Il était une fois au Mexique... Desperado 2 (Once Upon A Time In Mexico) de Robert Rodriguez : El Mariachi
2003 : Pancho Villa (And Starring Pancho Villa as Himself) (TV) de Bruce Beresford : Pancho Villa
2004 : Disparitions (Imagining Argentina) de Christopher Hampton : Carlos Rueda
2004 : Shrek 2 d'Andrew Adamson, Kelly Asbury et Conrad Vernon : Le Chat potté (voix)
2004 : Far Far Away Idol (court-métrage vidéo) de Simon J. Smith : Le Chat potté (voix)
2005 : La Légende de Zorro (The Legend of Zorro) de Martin Campbell : Don Alejandro de la Vega / Zorro
2006 : Dance with Me (Take the Lead) de Liz Friedlander : Pierre Dulaine
2006 : Les Oubliées de Juarez (Bordertown) de Gregory Nava : Alfonso Diaz
2007 : Shrek le troisième (Shrek the Third) de Chris Miller et Raman Hui : Le Chat potté (voix)
2007 : Enquête rapprochée (My Mom's New Boyfriend) de George Gallo : Tommy Lucero / Martinez
2007 : Joyeux Noël Shrek ! (Shrek the Halls) (court-métrage TV) de Gary Trousdale : Le Chat potté (voix)
2008 : The Other Man de Richard Eyre : Ralph
2009 : The Code (Thick as Thieves) de Mimi Leder : Gabriel Martin
2010 : Shrek 4 : Il était une fin (Shrek Forever After) de Mike Mitchell : Le Chat potté (voix)
2010 : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (You Will Meet a Tall Dark Stranger) de Woody Allen : Greg
2010 : The Big Bang de Tony Krantz : Ned Cruz
2010 : Shrek, fais-moi peur ! (Scared Shrekless) (court métrage TV) de Gary Trousdale et Raman Hui : Le Chat potté (voix)
2010 : Le Noël Shrektaculaire de l'Âne (Donkey's Christmas Shrektacular) (court-métrage TV) de Walt Dohrn et Raman Hui : Le Chat potté (voix)
2011 : La piel que habito de Pedro Almodóvar : Robert Ledgard
2011 : Or noir (Black Gold) de Jean-Jacques Annaud : Nassib
2011 : Spy Kids 4: All the Time in the World de Robert Rodriguez : Gregorio Cortez (scène coupée)
2011 : Le Chat potté (Puss in Boots) de Chris Miller : Le Chat potté (voix)
2012 : Piégée (Haywire) de Steven Soderbergh : Rodrigo
2012 : Elle s'appelle Ruby (Ruby Sparks) de Jonathan Dayton et Valerie Faris : Mort
2013 : Justin et la Légende des Chevaliers (Justin and the Knights of Valour) de Manuel Sicilia : Sir Clorex (voix)
2013 : Les Amants passagers (Los amantes pasajeros) de Pedro Almodóvar : León
2013 : Machete Kills de Robert Rodriguez : le Caméléon (4e transformation) (caméo)
2014 : Expendables 3 (The Expendables 3) de Patrick Hughes : Galgo
2014 : Autómata de Gabe Ibáñez : Jacq Vaucan (également coproducteur)
2015 : Bob l'éponge, le film : Un héros sort de l'eau (The SpongeBob Movie: Sponge Out of Water) de Paul Tibbitt : Steak Barbare
2015 : Knight of Cups de Terrence Malick : Tonio
2015 : Les 33 (The 33) de Patricia Riggen : Mario Sepúlveda
2016 : Altamira de Hugh Hudson : Marcelino Sanz de Sautuola
2017 : Black Butterfly de Brian Goodman : Paul Lopez
2017 : Gun Shy de Simon West : Turk Enry
2017 : Security de Alain DesRochers : Eduardo 'Eddie' Deacon
2017 : Acts of Vengeance de Isaac Florentine : Frank Valera
2017 : The Music of Silence (La musica del silenzio) de Michael Radford : Maestro
2017 : Bullet Head de Paul Solet : Blue
2018 : Les Maîtres de l'illusion (За гранью реальности) de Aleksandr Boguslavskiy et Francesco Cinquemani : Gordon
2018 : Seule la vie... (Life Itself) de Dan Fogelman : Mr. Saccione
2018 : Genius (série télévisée, saison 2) : Pablo Picasso
2019 : Douleur et Gloire (Dolor y gloria) de Pedro Almodóvar : Salvador Mallo
2019 : The Laundromat : L'Affaire des Panama Papers (The Laundromat) de Steven Soderbergh : Ramón Fonseca
2020 : Le Voyage du Docteur Dolittle (Dolittle) de Stephen Gaghan : Rassouli
2021 : Hitman and Bodyguard 2 (The Hitman's Wife's Bodyguard) de Patrick Hughes : Aristote Papadopolous
2021 : Compétition officielle (Competencia oficial) de Mariano Cohn et Gastón Duprat : Félix Rivero
2022 : Uncharted de Ruben Fleischer : Santiago Moncada
2022 : Code Name Banshee de Jon Keeyes : Caleb
2022 : The Enforcer de Richard Hugues : Cuda
2022 : Le Chat potté 2 : La Dernière Quête (Puss in Boots: The Last Wish) de Joel Crawford et Januel P. Mercado : Le Chat potté (voix)
2023 : Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny) de James Mangold : Renaldo
Réalisateur
1999 : La Tête dans le carton à chapeaux (Crazy in Alabama)
2006 : Summer Rain (El camino de los ingleses)
2008 : Félix et Cie (El Lince perdido)
Théâtre
2003 : Nine (comédie musicale) d'Arthur Kopit
2012 : Zorba de Joseph Stein
2019 : A Chorus Line, Malaga, tournée
Discographie
1996 : Tina Turner : Wildest Dreams : Chant
Antonio Banderas, de son nom complet José Antonio Domínguez Banderas, est un acteur et réalisateur espagnol né le 10 août 1960 à Málaga. Son nom est souvent associé à celui du réalisateur Robert Rodriguez avec qui il a tourné six films.
Fils d'un père policier et d'une mère enseignante, il s'adonne au football en rêvant de devenir professionnel, mais une fracture du pied accidentelle l'oblige à y renoncer.
Il se tourne vers l'école d'art dramatique de Malaga et intègre à 21 ans le théâtre national d'Espagne et en 1981 décroche rapidement un rôle dans " Los Terranos ", une pièce d'Alfredo Manas avec qui il se produit jusqu'en 1986.
En 1982, il apparaît pour la première fois au cinéma grâce à Pedro Almodóvar dans Le Labyrinthe des passions. Avec ce réalisateur, il tourne aussi Matador, La Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs et Attache-moi !. En 1982 et 1983, il tourne aussi dans quelques films espagnol plus discret : Pestañas postizas, Y del seguro... líbranos señor ! et El Señor Galindez.
Il est découvert aux États-Unis grâce aux films qu'il a tourné avec Almodóvar et désiré par Madonna (dans In Bed with Madonna) qui se dit capable de tout pour l'avoir. Hollywood lui fait les yeux doux. En 1992, Antonio quitte son pays pour tourner son premier film américain The Mambo Kings.
Lorsqu'il débarque dans la capitale du cinéma, l'acteur ne parle pas un seul mot d'anglais. Le réalisateur du film Arne Glimcher lui fait apprendre le texte de façon phonétique. Un an après, il maitrise un peu mieux la langue et tourne dans Philadelphia de Jonathan Demme, où il joue le petit ami de Tom Hanks.
Antonio tourne ensuite La Maison aux esprits, Entretien avec un vampire, Four Rooms. Il décroche son premier grand rôle dans un film américain grâce à Robert Rodriguez qui lui propose le rôle du mariachi dans le remake de Desperado. C'est la consécration avec Evita, où il a justement pour partenaire Madonna. Ce rôle lui a valu une citation aux Golden Globe du meilleur acteur d'une comédie musicale. Il excelle également dans Le Masque de Zorro, aux côtés de Catherine Zeta-Jones, qui sera suivit le 28 octobre 2005 par La Légende de Zorro.
Il tourne encore un film à gros budget avec Le treizième guerrier, puis enchaîne avec The White River Kid. En 2001, il a joué dans Spy Kids (Espion en herbe au Québec), où il interpréte un père de famille qui ne peut se décider à révéler sa vraie nature à ses enfants. L'année suivante, il tourne Femme Fatale, sous la houlette de Brian De Palma.
En 2004 et 2007, il prête sa voix au Chat Potté dans Shrek 2 et Shrek le troisième.
Il interprète également le Fantôme de l'opéra aux côtés de Sarah Brightman, la célèbre chanson qui fut également reprise par Nightwish.
En 1988, il se marie avec Ana Leza puis, après avoir divorcé, il épouse l'actrice Melanie Griffith, le 14 mai 1996, avec laquelle il a une fille née deux ans plus tard.
Verónica Linares, dite Rebeca Linares est une actrice pornographique et réalisatrice espagnole, née le 13 juin 1983 à Saint-Sébastien
Biographie
Elle commence en 2005 dans l’industrie du X en Espagne, son meilleur ami était un ami de l'acteur de films pornographiques Nacho Vidal
Linares est son vrai nom de famille, son prénom étant Verónica. Elle a choisi comme nom de scène le prénom Rebeca car « il est court et fort »
En raison du peu de travail en Espagne et, par conséquent, des faibles rentrées d'argent, elle choisit de proposer ses services à Berlin et en France avant d'émigrer à Los Angeles en mars 2006. Linares déclare au sujet de son choix : « Je voulais me poser à un endroit, vivre et travailler chaque jour, et c'est ici qu'est le plein emploi ». Elle travaille pour Primera Línea, Private Media Group, Hot Vidéo et c'est, pour elle, le début de la célébrité.
Elle apparait dans la vidéo X en 2008 avec Ron Jeremy, Max Hardcore, Alexis Silver, Gia Paloma, Kinzie Kenner, Tricia Devereaux... dans Who's ya daddy (l'album The Sexorcist) du rappeur new-yorkais Necro
En juillet 2008, elle fait une brève apparition dans un rôle secondaire du film classique Homo Erectus, sorti en salle en septembre 2008, avec Jacklyn Lick et Ron Jeremy. Elle pose pour la revue Maxim au cours de la même année.
En 2009, elle pose pour Penthouse Pets au mois de mars et Canal+ Espagne réalise un documentaire sur sa vie et sa carrière sous le titre Vente a Las Vegas, nena
Ses acteurs favoris sont Nacho Vidal, Lexington Steele et Julian Andretti.
En juin 2010, après 5 ans de carrière, elle se fait poser des implants mammaires, ce qui a pour effet de porter ses bonnets de B à D
Récompenses et nominations
- Récompenses
2007 : FICEB Ninfa – Best Actress – IodineGirl
2007 : CAVR Award - Performer of The Year
2010 : AVN Award – Best Threeway Sex Scene – Tori Black Is Pretty Filthy avec Tori Black & Mark Ashley
2010 : Urban X Awards, Female Performer of The Year
- Nominations
2005 : FICEB Ninfa nominée, Best Spanish Starlette, A través de la ventana
2006 : FICEB Prize nominée, Most Original Sex Scene – Back 2 Evil 2 (avec Ellen Saint, Nacho Vidal and Rebeca Linares)
2008 : AVN Award nominée, Best Couples Sex Scene - Video pour Angels of Debauchery 6 (2006) (avec Mark Ashley)
2008 : AVN Award nominée, Best Group Sex Scene - Video pour Naked Aces 2 (2007) (avec Jesse Jane, Marco Banderas (en), Brianna Love)
2009 : AVN Award nominée, Female Performer of the Year
2009 : AVN Award nominée, Best Threeway Sex Scene, Secretary's Day 2
2009 : AVN Award nominée, Best Tease Performance, Rebeca Linares Raw
2009 : AVN Award nominée, Best Group Sex Scene, The Gauntlet 3
2009 : AVN Award nominée, Best Couples Sex Scene, Filth Cums First 3
2009 : AVN Award nominée, Best Anal Sex Scene, Fuck Me: Rebeca Linares (avec Harmony Rose, Marco Banderas & Tony DeSergio)