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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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position

Publié à 15:43 par fandeloup Tags : maison animal nature amis chez monde plat sur pouvoir chien
position

Ce que la position que prend votre chien pour dormir révèle de sa personnalité et de sa psychologie

 Nos amis canins sont généralement de formidables dormeurs qui peuvent se blottir n’importe où et s’y sentir comme chez eux. Mais avez-vous déjà remarqué les positions qu’ils prennent quand ils dorment, certaines sont très mignonnes, d’autres un peu étranges, et d’autres encore tout simplement hilarantes ; dans quelles positions votre chien dort-il ? Plongeons-nous dans le monde du sommeil des chiens et voyons comment les positions qu’ils choisissent pour se reposer révèlent des aspects importants de leur caractère.

 

1. La boule de neige

C’est l’une des positions de sommeil les plus courantes chez le chien. Celui-ci met ses pattes avant de côté et sa tête au sol, tandis que les pattes arrière sont repliées de l’autre côté. Cette position lui permet de se mettre rapidement en action si nécessaire. Normalement, les chiens ne tombent pas dans un sommeil profond lorsqu’ils se reposent dans cette position ; au contraire, il s’agit plutôt d’une position de sieste sans pour autant qu’il abandonne ses capacités de surveillance.

 

2. Le Sphinx

Vous pourriez voir votre chien, éveillé ou endormi, prendre la pose du célèbre monument égyptien, les pattes tournées vers l’avant et la tête reposant très certainement sur ses pattes. Cette position n’est généralement pas adoptée pour de longues siestes, mais lorsque le chien veut garder la tête et les oreilles en l’air et être prêt à écouter et à réagir à tout ce qui peut se trouver autour de lui. Attendez-vous à une courte sieste ou à des yeux à moitié fermés qui s’assoupissent lorsqu’il adopte cette position.

 

3. Superman

Cette position montre la flexibilité et l’athlétisme de votre chien, avec ses pattes tendues tout le long de l’avant et de l’arrière. Ce n’est pas un hasard si ces chiens endormis ont l’air de pouvoir voler. Dans cette position, ils sont prêts à bondir sur leurs pattes et à décoller sur le champ. Les chiens enjoués et énergiques sont particulièrement sensibles à cette position de sommeil. Et qui sait, il se peut même qu’ils s’élancent dans les airs dans leurs rêves !

 

4. Enroulés

Si votre chien parvient à se recroqueviller en forme de beignet parfait, il se met dans une position sûre et chaude. Le ventre couvert, ils se protègent non seulement des agresseurs potentiels, mais ils conservent également toute leur chaleur corporelle. Bien qu’il s’agisse d’une position de protection, cela ne signifie pas forcément que votre chien se sente menacé. Au contraire, il peut vouloir s’endormir profondément et ne pas avoir à se soucier de ce qui l’entoure.

 

5. Sur le dos

Étant donné que les chiens sont les plus vulnérables aux attaques à la gorge et au ventre, quand un chien dort sur le dos, c’est qu’il est particulièrement à l’aise avec son environnement. Le chien sait qu’il n’a rien à craindre dans la sécurité de son foyer, et c’est un grand compliment pour vous en tant que propriétaire. Une autre raison pour laquelle un chien peut choisir cette position est que les chiens ne peuvent pas se débarrasser de la chaleur excessive en transpirant ou à travers leur fourrure, donc ils peuvent dormir le ventre à l’air pour se rafraîchir après une très chaude journée.

 

6. Le zombie

C’est peut-être la position la plus mignonne et la plus drôle dans laquelle un chien puisse finir par dormir. Avec ses pattes tendues et couché sur le dos, quand on le regarde d’en haut, on dirait presque que votre adorable toutou pourrait se mettre à faire de jolis pas de danse. Un chien qui dort dans cette position est complètement à l’aise avec son environnement.

 

7. La crêpe

C’est dans cette position que votre chien se sent le plus détendu. La « crêpe » tire son nom du fait que le chien soit couché complètement à plat sur le côté avec les pattes qui ressortent dans une direction donnée. Cela signifie que le chien se sent très en sécurité et qu’il est suffisamment à l’aise pour baisser sa garde. Dans cette position, votre chien bénéficie d’un sommeil plus profond et réparateur, exactement ce dont il a besoin pour faire le plein d’énergie et courir partout une fois qu’il se réveille. Comme le chien s’est totalement détendu, cette position est la plus propice au rêve pour lui. Soyez donc prêt à voir le chien remuer ses pattes comme s’il chassait un écureuil. Il se peut qu’il le fasse dans son rêve !

 

8. L’enfouisseur 

Nous connaissons tous ce genre de chien. Donnez-leur un drap, une couverture, un oreiller ou des genoux, et ils trouveront un moyen de mettre au moins leur tête, sinon plus de leur corps, à l’intérieur. Pour les chiens sevrés tôt et séparés de leurs frères et sœurs, cela pourrait être un comportement résiduel de la petite enfance. Les terriers leur procurent une sensation de confort et de sécurité qui peut aider à apaiser leurs angoisses. Si votre chien est stressé par un déménagement dans un nouvel appartement ou une nouvelle maison, ou même par l’arrivée d’une nouvelle personne ou d’un nouvel animal, cela peut être sa réaction.

 

9. Bonus : le chien de canapé

Toutes les autres positions de sommeil que nous avons examinées ici se trouvent dans la nature, mais cette dernière nécessite une intervention humaine particulière : la possession d’un canapé. Tout le monde a déjà eu au moins une fois sur son canapé un dormeur fou qui adopte les positions de sommeil les plus extravagantes. Si votre chien le fait aussi, il est probable qu’il fasse partie du lot des chiens chanceux légèrement gâtés.

expéditions

Publié à 14:47 par fandeloup Tags : sur vie moi monde amour amis heureux air nature sourire pouvoir news
expéditions

Lui ne voit pas, elle ne peut pas marcher, mais ensemble ils s’attaquent à des expéditions de randonnée incroyables

Ces deux amis du Colorado sont la preuve vivante que leur handicap ne délimite pas ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Il ne peut pas voir. Elle ne peut pas marcher. Pourtant, ils aiment tous deux le plein air et, ensemble, ils escaladent littéralement des montagnes. Trévor Hahn, de Fort Collins au Colorado, a complètement perdu la vue en 2013 à cause d’un glaucome. Quant à Mélanie Knecht, elle est née avec un handicap congénital appelé spina-bifida, ce qui signifie qu’elle n’a jamais pu marcher. Le couple s’est une première fois rencontré à un cours de boxe adaptée, puis quelques semaines plus tard, ils se sont croisés lors d’une escalade adaptée, a rapporté CTV News . C’est alors qu’ils se sont mis à parler ensemble et qu’ils ont réalisé qu’ils partageaient tous deux un amour pour la nature et le plein air. Ils ont pensé qu’ils pouvaient unir leurs efforts et ont imaginé une façon unique de faire de la randonnée ensemble.

Avec Mélanie lotie sur un « porte-bagage » accroché sur le dos de Trévor, ils sont partis affronter la nature et ses grands espaces. « Elle, c’est la vue », dit-il à CTV News. « Et lui, ce sont les jambes », ajoute-t-elle. La première fois qu’ils ont tenté une randonnée ensemble, c’était début 2019, lorsqu’ils se sont attaqués à un sentier du Colorado. « Je n’ai réalisé qu’à mi-chemin que c’était ma première vraie randonnée. Mon fauteuil roulant était à des kilomètres dans la voiture, et Trévor était mon assurance-vie », dit Mélanie.

Au cours de leurs promenades, Mélanie aide Trévor à trouver sa direction. « Je décris tout ce que je vois et où exactement Trévor doit se diriger », explique Mélanie, à Good Morning America. « Nous avons tous les deux un rôle sur la piste et une énorme responsabilité l’un envers l’autre », a déclaré Trevor au KDVR. Depuis qu’il est aveugle, Trévor a toujours continué à faire de la randonnée en utilisant une méthode de cloche. Mais il a dit que le fait d’avoir Mélanie comme partenaire lui a donné un nouveau sens de l’objectif, ce qui lui manquait auparavant. « Cela m’a rendu si heureux d’aider quelqu’un à vivre ce que j’ai pu vivre toute ma vie », a déclaré Trévor. « Le simple fait de monter en haut d’une montagne, là où même une voiture ne peut pas accéder, on ressent juste ce sentiment d’accomplissement. Le plus beau, c’est de pouvoir la faire sourire. Cela me donne un but. » Ce qui est sûr, c’est que le partenariat lui donne une indépendance sans précédent. « J’ai été en fauteuil roulant toute ma vie, alors c’est vraiment un sentiment incroyable de le savoir à des kilomètres derrière moi. », dit-elle. Ils se sont tous les deux fortement impliqués à la fois dans l’organisation de la randonnée et dans l’aide qu’ils s’apportent mutuellement pour gravir les sentiers. « Il n’y a que nous, et nous dépendons l’un de l’autre », a déclaré Mélanie à CVT News.

« Et c’est un sentiment formidable, vous vous sentez important avec des responsabilités envers une autre personne. » Mélanie et Trévor ont créé la page Facebook « Hiking with Sight », où ils partagent et décrivent leurs aventures. C’est sur leur page commune qu’ils ont partagé leur ambition de s’attaquer à un « forteener » (aux USA, désigne un sommet de plus de 4 200 mètres d’altitude). Les deux amis veulent montrer tout ce qu’ils peuvent accomplir malgré leurs deux handicaps. « Tout le monde a des obstacles dans sa vie. […] Les obstacles ne sont que des occasions de prouver que les rêves sont réalisables », a-t-il ajouté.

Parfois

Publié à 11:11 par fandeloup Tags : vie
Parfois

Parfois on se sent si petit face à la vie et ses embûches.... Mais ne perdez jamais espoir. Car tout est mouvement et transformations.

humour

Publié à 10:42 par fandeloup Tags : humour

bonheur

Publié à 10:37 par fandeloup
bonheur

Le bonheur est un choix a faire a chaque minute , opte pour l'attitude positive....

fin

Publié à 10:02 par fandeloup Tags : google sur bonne france vie monde amis animaux travail histoire heureux annonce animal
fin

The End ! L'Angleterre met fin à la vente de chiens et chats en animalerie

En interdisant la vente de chiens et chats en animalerie et dans les élevages industriels, l'Angleterre vient de faire un grand pas en matière de bien-être animal./©Adobe Stock-cynoclub pour participer aux combats menés par la Fondation 30 Millions d'Amis !

La loi de Lucy, en hommage à une chienne victime d'une usine à chiots au Pays de Galles, vient d'être adoptée en Angleterre (6/4/2020). Elle interdit la vente de chiens et chats en animalerie ou en élevage industriel et alourdit les peines contre les trafics. Un bond en avant en matière de bien-être animal outre-Manche, qui tranche avec l'inaction française dans ce domaine. 30millionsdamis.fr a contacté les instigateurs de ce projet, aujourd'hui devenu réalité.

« Lucy's Law is here ! »

C'est avec une joie non contenue que les défenseurs de la cause animale en Angleterre applaudissent l'interdiction officielle de la vente de chiens et chats en animalerie après plusieurs années de travail. En cette période de tensions - y compris pour les refuges britanniques - causées par les conséquences dramatiques de la propagation du Covid-19, cette avancée est une bonne nouvelle.

« Aujourd'hui est une étape importante pour le bien-être animal et une étape majeure vers la fin de l'élevage et de la contrebande cruels de chiots, a affirmé Zac Goldsmith, ministre de l'Environnement en charge du bien-être animal outre-Manche. [...] Je suis tellement heureux que nous ayons enfin cette législation cruciale qui aidera à lutter contre le terrible commerce des chiens et des chats par des tiers ».

Aujourd'hui est une étape majeure pour le bien-être animal ! Zac Goldsmith - ministre britannique en charge du bien-être animal Concrètement, la loi britannique met fin aux intermédiaires dans la vente des chiots et chatons. Toute personne souhaitant avoir un animal de compagnie devra solliciter un refuge pour animaux ou un éleveur déclaré responsable par l'autorité publique. Dans ce dernier cas, l'éleveur sera obligé d'élever les jeunes animaux avec leur mère et les garder dans des bonnes conditions. En outre, les sanctions contre les actes de cruauté seront alourdies, passant de 6 mois... à 5 années d'emprisonnement au maximum.

A l'annonce de l'adoption de ces mesures, les défenseurs de la cause animale ont exulté, à commencer par le Dr Marc Abraham, fondateur de l'association « Pup Aid » et instigateur de la campagne « Lucy » depuis plusieurs années : « C'est une immense victoire pour le bien-être animal, réagit le vétérinaire pour 30millionsdamis.fr. Avec tous ceux qui ont défendu cette cause, nous sommes très heureux, fiers et un peu submergés par l'émotion ». « C’est une superbe nouvelle, renchérit Lucy Cooper, porte-parole de la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals), interrogée par 30millionsdamis.fr.

Au cours de la dernière décennie, nous avons traité près de 30 000 plaintes concernant le commerce illégal de chiots. Nos sauveteurs ont secouru des chiens dans des situations de cruauté inimaginable. Nous espérons que ces lois seront correctement appliquées afin que tous les chiens utilisés pour la reproduction et la vente mènent une vie heureuse et saine.

Où leur bien-être sera plus important que les bénéfices. » Lucy, symbole du combat contre les « usines à chiots » Ce progrès en matière de bien-être animal n'aurait pu être possible sans le tollé suscité par l'histoire d'une chienne du nom de Lucy, un Cavalier King Charles Spaniel qui donne aujourd'hui son nom à cette loi. L'animal avait été sauvé des horreurs d'une ferme à chiots au Pays de Galles, en 2013. L'exemple de cette pauvre chienne qui a passé une grande partie de son existence en cage a permis aux associations de protection animale de sensibiliser le grand public à la maltraitance.

Lucy a perdu la vie en 2016, devenant le symbole du combat contre les « usines à chiots ». « Lucy était une chienne incroyablement courageuse et sa mémoire est honorée par cette loi si importante, se réjouit le Dr Marc Abraham. Nous estimons qu'environ 80 000 chiots sont vendus chaque années par l'intermédiaire de revendeurs tiers légaux. »

Bien-être animal : France, où es-tu ? Si le reste de l'Europe introduisait la loi de Lucy, cela ferait une énorme différence... Dr Marc Abraham - Vétérinaire Après la Californie, l'Angleterre montre donc l'exemple sur le continent européen. « Notre pays a pris les devants, se réjouit le Dr Marc Abraham.

La loi de Lucy est le plus grand pas en avant pour mettre fin à l'élevage et à la contrebande de chiots. Pour la première fois, les éleveurs sont désormais responsabilisés. Le Pays de Galles et l'Écosse ont tous deux promis une loi identique, mais n'ont pas encore donné de date. Si le reste de l'Europe, voire le monde, introduisait à son tour la loi de Lucy, cela ferait une énorme différence pour la santé et le bien-être des chiots, des chatons, de leurs mamans... et des nouveaux maître ! » Si outre-Manche, les progrès en termes de bien-être animal sont notables, en France, c'est... le contraire !

Après avoir établi une liste de promesses très décevante en janvier 2020, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est notamment prononcé contre une interdiction de la vente en animalerie renforçant ainsi le manque de confiance des Français envers le gouvernement sur cette thématique. Rien d'étonnant : Près de 6 Français sur 10 souhaitent la fin de la vente d'animaux en animalerie (Baromètre 2020/Fondation 30 Millions d'Amis-Ifop). Mais là encore, la volonté politique est absente.

L'étoile noire

L'étoile noire

L'étoile noire, nouveau graal des spéléologues

Notre reporter accompagne des spéléologues partis explorer ce qui pourrait être l'Everest des grottes. Une aventure à la Jules Vernes, au plus profond des montagnes ouzbèkes. 

Alpiniste chevronné, Mark Synnott escalade une paroi, dans le sud de l’Ouzbékistan. Huit missions ont déjà exploré le monde souterrain qu’elle cache, appelé l’« Étoile noire ». Sans en trouver le bout. « Ne t’inquiète pas, tu ne peux pas te perdre, ici. »

Les mots de Larissa Pozdniakova, prononcés avec un fort accent russe, me parviennent à travers le vide apparemment infini de la grotte. Je tente depuis des heures de la suivre dans ce monde souterrain glacé appelé l’« Étoile noire » (Dark Star). Larissa, la trentaine, est une spéléologue chevronnée originaire de l’Oural. Elle se meut tel un serpent le long de notre parcours tortueux, tandis que, à la peine, je me fraie un chemin en grognant, moi le bleu empoté du groupe. À 1 m devant nous, la lumière de nos lampes frontales se dissipe déjà dans les ténèbres froides. Nous devons nous déplacer comme des taupes sur des centaines de mètres, nous guidant à travers d’innombrables passages grâce à des cordes raides et boueuses. Des cristaux de glace recouvrent les parois de la salle de la Pleine Lune, longue de ...

Des cristaux de glace recouvrent les parois de la salle de la Pleine Lune, longue de 250 m – la plus vaste cavité connue de l’Étoile noire. Les dépôts de minéraux livrent des informations sur le climat des derniers millénaires. Ces passages ont déjà été cartographiés, mais je crains de me perdre. L’alpiniste et le montagnard que je suis n’a jamais progressé de cette façon. J’ai l’habitude des terrains dangereux. Mais, sous terre, les cartes imprimées ne sont souvent d’aucun secours, les GPS ne répondent pas et il n’y a nul repère céleste auquel se raccrocher. Quoi qu’en dise Larissa, je serais incapable de retrouver mon chemin tout seul dans ce labyrinthe éreintant. Quand je la rattrape enfin, elle est arrêtée sur une corniche, en surplomb de ce que nos lampes frontales révèlent être une étendue d’eau

 L’Étoile noire recèle de nombreux lacs souterrains. Larissa saisit l’une des lanières de son baudrier et l’attache à une corde maculée de boue, fixée à un piton planté dans le roc, au-dessus de nous. La corde, qui disparaît dans le noir, mène de l’autre côté du lac – une sorte de tyrolienne pour franchir l’eau. Larissa me lance un sourire goguenard et saute de la corniche, me laissant seul avec mes peurs. À l’extérieur : environ 38 °C. Mais, à l’intérieur, entre - 1 et 3 °C. Un ... À l’extérieur : environ 38 °C. Mais, à l’intérieur, entre - 1 et 3 °C. Un petit écart suffisant pour que la glace bleue laisse la place à la roche nue à mesure que l’on descend. Je me trouve dans ce pétrin parce que je me suis engagé dans une expédition de trente et un membres, surtout des Russes ne parlant pas anglais. Objectif : explorer ce monstrueux réseau de cavités calcaires caché dans les tréfonds d’une montagne perdue d’Ouzbékistan. Les Russes en ont repéré l’entrée en 1984, mais des spéléologues britanniques ont été les premiers à l’atteindre et à entamer son exploration, en 1990.

Ils l’ont baptisé d’après Dark Star, l’étoile noire, un film de science-fiction parodique de John Carpenter des années 1970. Depuis, l’Étoile noire et la grotte voisine de Festivalnaïa (qui pourraient communiquer) attirent des spéléologues aguerris du monde entier. L’attrait de cet énorme réseau est pareil à celui qu’exercent les hautes montagnes sur les alpinistes, à un détail près : nous savons que l’Everest est le plus haut sommet de la Terre, mais les possibilités de découvrir des espaces souterrains toujours plus grands semblent illimitées. Le gouffre de Krubera (Géorgie) est la plus profonde cavité connue : 2 197 m. Mais l’Étoile noire pourrait bien lui ravir ce titre, car un grand nombre de ses ramifications restent à inventorier. Potentiellement, elle pourrait atteindre 2 300 à 2 400 m de profondeur. À ce jour, huit expéditions y ont identifié 17,4 km de galeries. La plus profonde est à plus de 900 m du point le plus haut de la grotte. Immense et isolé dans une région politiquement instable, le réseau n’a pas pu être cartographié en totalité. L’explorer exige un niveau technique élevé et beaucoup d’équipement.

Plusieurs expéditions sont tombées en panne de cordes. Un membre de la mission descend en rappel la paroi d’une montagne. Objectif : pénétrer dans ... Un membre de la mission descend en rappel la paroi d’une montagne. Objectif : pénétrer dans l’une des deux ouvertures susceptibles de receler de nouvelles voies d’accès à l’Étoile noire. Le voyage en surface jusqu’au camp de base, au pied de la montagne, n’a déjà pas été une partie de plaisir. C’est à Tachkent, la capitale ouzbèke, que j’ai rejoint l’équipe de l’expédition. Ce groupe de scientifiques et de spéléologues de premier ordre, âgés de 22 à 54 ans, comprend des Italiens, des Israéliens et un Allemand – en plus des Russes. Nous avons parcouru près de 200 km en car jusqu’à Boysun, avec des centaines de kilos de vivres et de matériel pour trois semaines sur le terrain, puis chargé le tout sur un transport de troupes à six roues de l’époque soviétique.

Nous avons ensuite progressé lentement à travers la chaîne de Boysuntov (ou Baysun-Tau), qui s’est élevée peu à peu jusqu’à plus de 3 500 m d’altitude, avant de s’écrouler en un alignement d’à-pics spectaculaires. De petits villages où Tadjiks et Ouzbeks cohabitent depuis des siècles parsèment les profondes vallées entrecoupant le massif. Il y a trente ans, Igor Lavrov, le géologue à longue barbe et à lunettes assis en face de moi à l’arrière du camion, a découvert l’immense escarpement calcaire appelé Hodja-Gur-Gur-Ata, que lui et ses camarades continuent d’explorer. Cette muraille, haute de 365 m et longue de 35 km, s’est formée quand, sous la poussée des forces tectoniques, les anciennes couches calcaires se sont soulevées pour constituer des remparts verticaux. À l’époque, Igor avait 24 ans et était depuis peu membre du Club spéléologique de Sverdlovsk (devenue Iekaterinbourg). Il avait appris l’existence du Boysuntov en étudiant des cartes géologiques soviétiques.

Un jour, suivant le conseil d’un berger nomade, lui et son compagnon d’aventure, Sergueï Matrénine, ont rencontré l’instituteur du hameau de Qayroq. L’homme avait passé plusieurs années à explorer les grottes des environs avec des lampes torches de sa fabrication. « Où puis-je trouver ces grottes ?», a demandé Igor. «Là», a répondu le maître d’école, indiquant la muraille de calcaire monolithique qui se dressait au fond de la vallée. Depuis le pied de la paroi, les deux spéléologues ont aperçu, à mi-hauteur, la mystérieuse bouche par laquelle nous sommes à notre tour entrés dans l’Étoile noire. Génia Tsourikhine grimpe à la verticale. Certains passages de l’Étoile noire sont très profonds, bien que ... Génia Tsourikhine grimpe à la verticale. Certains passages de l’Étoile noire sont très profonds, bien que se situant souvent à 3 000 m au-dessus du niveau de la mer.

Une fois la route devenue trop abrupte pour le camion, nous avons marché pendant deux jours afin d’atteindre le camp de base, avec quinze ânes pour acheminer notre équipement. Les sept entrées connues de l’Étoile noire ont toutes été découvertes sur cette face et ne peuvent être atteintes qu’en escaladant la paroi ou en descendant en rappel depuis son sommet. Nous avons passé plusieurs jours à installer les cordes et à monter le matériel. Enfin, à l’aide d’un filin de 137 m, j’ai pu me hisser jusqu’à l’entrée principale de la grotte, surnommée « Ijevskaïa », ou « R21 ». J’ai commencé à comprendre pourquoi les spéléologues considèrent l’Étoile noire comme une entité qui vit et qui respire. En bas, au camp de base, la température avoisinait 38 °C, mais, là-haut, j’étais stupéfait de devoir lutter contre un vent glacial jaillissant de la bouche de la grotte.

Personne ne comprend totalement le système de ventilation de l’Étoile noire, mais cette entrée « expire » quand la pression atmosphérique à l’extérieur est élevée, et « inspire » quand elle est basse. Lorsque je m’y suis engouffré, le long d’une pente couverte de givre, je me suis imaginé pénétrer dans la gueule d’une bête préhistorique. Tonia Votintseva, une biologiste moléculaire russe, a pris le temps de fixer un petit disque blanc sur la paroi interne de l’entrée. Ce collecteur de données – l’un de ceux qu’elle installera en différents endroits de la grotte – enregistrera la température, l’humidité, le taux de dioxyde de carbone et la pression atmosphérique pendant deux ans. Puis ils seront récupérés et envoyés dans un laboratoire pour y être analysés.

Un grand nombre de données scientifiques peuvent être recueillies sous terre, notamment dans les spéléothèmes – ces concrétions minérales appelées stalagmites ou stalactites qui montent du sol des grottes ou descendent de leur plafond. En analysant les composants chimiques que l’eau ayant coulé goutte à goutte a apportés à ces formations pendant des millénaires, les chercheurs peuvent obtenir des indices sur l’évolution du climat à certaines époques. Chaque année, l’équipe prélève des échantillons dans différentes parties du réseau souterrain pour mieux comprendre non seulement l’histoire climatique de l’Asie centrale, mais aussi le système de ventilation et l’architecture du lieu – ce qui aidera les futurs spéléologues à déterminer les endroits où ils auront le plus de chances de trouver des passages à explorer. Suivant Tonia, je me suis glissé sous une voûte de glace bleue translucide et j’ai pénétré dans une immense cavité, longue de 250 m et haute de 30 m – la salle de la Pleine Lune.

La luminosité de ma lampe frontale réglée à son maximum, j’ai effectué un balayage panoramique de la cavité. Les murs étaient couverts de plumes de givre scintillant dans la lumière tels des millions de minuscules miroirs, illuminant la salle comme des galaxies d’étoiles dans un ciel nocturne cristallin. En équilibre sur des roches glissantes, au-dessus de l’eau glacée, Mark Synnott doit à tout prix ... En équilibre sur des roches glissantes, au-dessus de l’eau glacée, Mark Synnott doit à tout prix éviter de tomber. L’hypothermie et les fractures peuvent s’avérer très dangereuses. Deux jours plus tard, je me tiens au bord d’un lac. Hors de ma vue, Larissa m’attend sur la rive opposée. Du moins je l’espère. Depuis que j’ai rejoint l’équipe, les Russes paraissent prendre un malin plaisir à me rappeler mon statut de novice, racontant des histoires de spéléologie aux fins tragiques, notamment celle d’un jeune explorateur ayant emprunté un mauvais embranchement et s’étant perdu dans une grotte en Angleterre.

« Un an plus tard, on a retrouvé son corps », me relate l’un d’eux. Ils me testent aussi en me lançant des défis – quelle charge maximale je peux porter, si je m’y connais en cordes, combien de temps je vais supporter leur petit jeu. Il n’y a qu’une chose à faire. J’accroche mon baudrier à la corde et me laisse glisser de l’autre côté du lac. J’atterris sur une corniche qui donne sur une salle voûtée de la taille d’un grand igloo. Larissa n’est pas là. Suis-je capable de trouver mon chemin tout seul ? Cela a tout l’air d’être le défi du jour. Jusqu’alors, j’ai passé leurs tests haut la main en riant de bonne grâce, mais, là, je ne ris plus du tout. Un rapide balayage avec ma lampe frontale révèle que la salle se ramifie en deux passages. Je tends l’oreille, en quête du moindre bruit pouvant m’indiquer dans lequel Larissa a disparu, mais je n’entends que le clapotis des gouttes d’eau tombant du plafond dans le lac. Considérant les deux options qui s’offrent à moi, j’éteins ma lampe pour économiser mes piles. L’obscurité est totale.

Les photons de la lumière parcourent des milliards de kilomètres à travers l’univers en ligne droite, mais ils ne peuvent dévier de leur trajectoire quand ils rencontrent un obstacle. Le chemin tortueux qui mène dans les profondeurs de la montagne restreint la seule lumière disponible aux faisceaux des lampes frontales. J’imagine ce que le spéléologue anglais égaré a dû ressentir quand sa lampe s’est éteinte, et qu’il s’est retrouvé seul dans ce qui allait devenir sa tombe. « Larissa ! », crié-je. Le son de ma voix ne fait que se répercuter sur les murs de la minuscule cavité. En me rappellant ses propos – « ne t’inquiète pas, tu ne peux pas te perdre » –, je comprends soudain qu’il s’agissait d’une plaisanterie d’initiés. Car, en réalité, on peut se perdre, et très facilement. Par chance, le premier passage dans lequel je m’engage se transforme vite en cul-de-sac. Le second me conduit jusqu’à une coulée de calcite horizontale, formée de fines couches de minéraux déposés par un écoulement d’eau important. Larissa s’y tient assise. Nous continuons jusqu’à une intersection en forme de T où deux tentes de couleurs vives, éclairées de l’intérieur, sont installées au sommet d’un chaos rocheux : c’est le « camp gothique ».

Le faisceau d’une lampe frontale danse dans notre direction, et la voix de Génia Tsourikhine retentit: « Bienvenue dans la salle gothique ! » Génia est le doyen du groupe, et il s’agit de sa dixième expédition au Boysuntov. Il travaille dans un institut public de pisciculture, mais l’Étoile noire est l’œuvre de sa vie, et personne ne comprend mieux que lui les réseaux complexes de la grotte. « Il sait où mènent les passages avant même qu’ils ne soient explorés », affirme l’un des jeunes Russes. Génia m’indique l’une des tentes. De la vapeur s’échappe de l’entrée, et je peux entendre un poêle ronronner. J’ôte ma combinaison et suis notre vétéran à l’intérieur, où plusieurs membres de l’expédition sont penchés sur une carte de l’Étoile noire. Les passages découverts à chaque expédition sont représentés dans des couleurs différentes, de telle sorte que la carte finit par ressembler à un schéma de la circulation sanguine humaine.

Après avoir tracé une ligne verte sinueuse de son doigt maculé de boue, Génia tapote un point de la carte et commence à parler à toute vitesse en russe. Il nous montre l’endroit où l’expédition précédente a vu sa progression stoppée – au pied d’une cascade de 37 m, qui reste à escalader. Je passe ma première nuit dans les entrailles de la Terre, à l’étroit dans une tente avec deux autres membres de l’expédition. Sous terre, les notions de jour et de nuit ne comptent plus, et l’équipe va et vient, dort et mange, selon un timing qui ne dépend plus de la position du Soleil. Je suis réveillé par l’arrivée bruyante de trois spéléologues israéliens ayant passé quatre jours à progresser dans une faille remplie d’éboulis, au fond de la grotte. L’un d’eux, un jeune géologue du nom de Boaz Langford, me dit qu’ils pensent avoir atteint la strate non poreuse sur laquelle repose le calcaire. « Nous devons trouver une nouvelle voie, explique-t-il. Nous allons explorer les lacs Rouges. Tu devrais venir avec nous. »

Au lieu d’attendre que je remette ma combinaison, il éructe quelques brèves instructions, et le voilà reparti. Une demi-heure plus tard, je suis de nouveau seul dans l’obscurité, face à un embranchement. Il y a deux cordes: l’une descend à la verticale dans une fente du sol ; l’autre, obliquant vers le haut, traverse un abîme et disparaît dans un trou, 6 m au-dessus de moi. J’opte pour la faille dans le sol et je descends entre deux gigantesques parois de calcite aux ondulations orange. Je me trouve à une nouvelle intersection, de trois passages, sans aucune indication de celui qu’ont emprunté les Israéliens. Je choisis l’option la moins mauvaise: une étroiture de la taille d’une bouche d’aération, remplie de 10 cm d’eau. J’y introduis mon sac à dos et le pousse en avant avec ma tête. Je tiens mon torse hors de l’eau en prenant appui sur mes avant-bras et mes orteils, avançant péniblement dans une position vite intenable, comme si je devais faire des pompes tout en progressant. Le plafond baisse, au point que je dois bientôt me traîner sur le ventre. Soudain, le passage vire vers le bas, presque à la verticale. Il est si étroit que le simple fait de contracter mes muscles m’empêche de tomber. Alors que mon sang bat dans mes tempes, une autre histoire d’horreur spéléologique me revient en mémoire. Celle d’un étudiant en médecine américain, qui explorait un passage vierge de la grotte de Nutty Putty, dans l’Utah, en 2009.

Subitement, l’étroiture avait plongé et, espérant qu’elle finirait par s’élargir, il avait continué sa progression tête la première. En fait, elle se rétrécissait, et le jeune homme s’était trouvé coincé, la tête en bas. Des sauveteurs étaient parvenus à le retrouver et même à lui fournir eau et nourriture pendant qu’ils essayaient de le dégager. Mais leur matériel avait cassé. Incapables d’extraire le cadavre, ils avaient rempli le passage de ciment. J’ai plus de chance, et quand l’étroiture me recrache dans une galerie remplie d’eau, j’entends le frottement de combinaisons de spéléologie contre la roche. J’ai rattrapé les Israéliens ! Ils ont trouvé un autre trou qui descend encore plus bas dans les profondeurs inconnues de l’Étoile noire. Et ils se disputent pour savoir qui y ira en premier. « C’est moi qui l’ai trouvé », affirme l’un d’eux en hébreu, avant de pousser ses amis sur le côté et de plonger dans le trou. Musique et alcool aidant, le groupe se relaxe en extérieur. L’expédition a réuni des spéléologues du ...

Musique et alcool aidant, le groupe se relaxe en extérieur. L’expédition a réuni des spéléologues du monde entier : des Russes, des Italiens, des Israéliens et un Allemand. Alors que l’expédition touche à sa fin, la plupart des nouveaux passages espérés se sont révélés sans issue. L’équipe est sortie de la grotte et se prépare pour le long voyage de retour jusqu’à Tachkent. Mais Génia, avec un jeune Russe intrépide appelé Alexeï Séréguine, tient à tenter d’escalader une dernière fois la grande cascade afin de trouver un nouveau passage. Quand ils reviennent trois jours plus tard au camp de base où nous les attendons, ils sont couverts de crasse et, rayonnants, nous apprennent qu’ils ont escaladé la chute.

Après une série de sinuosités dans lesquels les deux hommes ont peiné pendant plusieurs heures, la cascade s’est réduite à une fente, large de 23 cm. Alexeï a tenté d’y pénétrer, mais sa tête était trop grosse. Refusant d’abandonner, Génia a essayé à son tour, introduisant sa tête dans la faille, ses tempes frottant la roche glacée. Inclinant ses épaules et rentrant son ventre, il s’est lentement frayé un chemin vers le haut de la cheminée incurvée. Après une demi-heure de contorsions pour grimper, centimètre après centimètre, il a finalement débouché sur un large passage, où résonnait le grondement d’un torrent

. Était-ce le passage qu’il cherchait depuis plus de vingt ans? Celui qui allait finalement révéler que l’Étoile noire est l’Everest des grottes ?

Génia voulait désespérément continuer à avancer, pour voir où le chemin conduisait. Hélas, le temps imparti à l’expédition était épuisé. Pendant que les deux hommes racontent ce qu’ils ont vu, le choc de la trouvaille électrise l’ensemble de l’équipe, et il devient clair que c’est exactement ainsi que les grandes expéditions doivent se terminer : par la découverte d’un mystérieux passage serpentant vers l’inconnu – et la promesse d’une nouvelle aventure attendant les spéléologues dans les profondeurs de la Terre.

ptérosaures

Publié à 11:48 par fandeloup Tags : animaux afrique monde chez
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Il y 100 millions d'années, des ptérosaures survolaient le Sahara

 Trois espèces de ptérosaures ont été retrouvées dans une formation géologique au Maroc. ptérosaure en vol Illustration représentant un ptérosaure en vol.

DR MARK WITTON

Les ptérosaures sont des reptiles volants qui vivaient il y a entre 225 et 66 millions d'années et dont les plus gros spécimens pouvaient atteindre la taille d'une girafe. Ce sont les premiers animaux qui ont quitté le sol pour s'élever dans les airs, bien avant les oiseaux. La plupart des restes de ptérosaures ont été retrouvés en Asie, en Amérique et en Europe et il existe très peu de traces de leur existence en Afrique. Un gisement prometteur C'est dire l'importance de la découverte de trois nouveaux spécimens qui est relatée dans la revue Cretaceous Research.

Les trois ptérosaures ont été identifiés à partir de bouts de mâchoires et de dents provenant du Sud-Est du Maroc. Plus exactement des Lits de Kem Kem, une formation géologique située à côté d'un petit village appelé Beggaa, qui contient une couche de sable très riche en fossile. Les habitants de Beggaa y montent quotidiennement pour y creuser et ils exhument régulièrement des fossiles de dinosaures, d'autres animaux et plus rarement de ptérosaures, tous datés d'environ 100 millions d'années.

Tous ces fossiles sont mis en vente via plusieurs réseaux ainsi qu'au marché du village où ils sont achetés par des touristes. Au fait de ce commerce, les paléontologues y participent aussi en veillant à ce que les villageois soient correctement payés pour leur labeur. Ils peuvent ainsi récupérer de précieuses pièces qui seraient sinon dispersées dans le monde, chez des collectionneurs privés.

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Publié à 10:45 par fandeloup Tags : nuit sur bonne air nature fleurs
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Les traces d'une forêt fossile découvertes en Antarctique

Une exploration sous-marine a conduit à la découverte de traces de la présence d'une forêt pluviale au pôle Sud. forêt antarctique Représentation du paysage Antarctique il y a 90 millions d'années.

 Le début du Crétacé supérieur, il y a autour de 90 millions d'années, constitue une des périodes les plus chaudes sur Terre depuis au moins 140 millions d'années. Le niveau des eaux y était plus élevé de 170 mètres par rapport à aujourd'hui et les températures de l'eau en surface, dans les tropiques, dépassaient les 30°C en moyenne. Si les paléoclimatologues ont une bonne idée des conditions qui régnaient dans ces zones, celles qui prévalaient autour du pôle Sud sont plus difficiles à déterminer.

L'identification de fossiles de la flore de cette période et dans ces latitudes va leur apporter de précieuses informations. Un sol parfaitement conservé Une équipe de l'Université de Northumbria, en Angleterre, en collaboration avec des scientifiques Allemands a en effet découvert un sol forestier du Crétacé dans les fonds marins près du pôle Sud.

Plus exactement, les chercheurs l'ont identifié à partir d'une carotte sédimentaire, prélevée en 2017 à proximité du glacier de Pine Island, à l'Ouest de l'Antarctique. L'aspect inhabituel de l'échantillon a aussitôt interpellé : "la coloration de la couche de sédiments [...] différait clairement des couches supérieure" explique Johann Klages, géologue et premier auteur d'une étude sur cette étonnante forêt, publiée dans la revue Nature.

Pour mieux comprendre l'origine de ces particularités, l'équipe a passé au scanner la carotte et a découvert un fascinant réseau dense de racines se propageant à travers toute la couche de sol sur presque trois mètres. Le sol vieux de 90 millions d'années est si bien conservé qu'il contient d'innombrables traces de pollen, de spores, de restes de plantes à fleurs avec des cellules individuelles presque intactes. 

La carotte sédimentaire vue au scanner.L'analyse des pollens et des spores a permis de reconstruire le paysage de la région il y a 90 millions d'années : il était dominé par une forêt dense et marécageuse, semblable aux forêts actuelles de Nouvelle-Zélande. Chaleur et humidité malgré 4 mois sans Soleil Autour de cette forêt et jusqu'à 800 km du cercle polaire, la température moyenne annuelle de l'air était autour de 12°C et elle montait jusqu'à 19°C les mois d'été tandis que la température de l'eau des rivières et des marécages avoisinait les 20°C. Et cela, malgré une nuit polaire qui durait environ 4 mois dans la région.

Les scientifiques ont également pu modéliser le cycle des pluies et se sont rendus compte que les précipitations en Antarctique étaient similaires à celles de zones très pluvieuses aujourd'hui, par exemple le Pays de Galles. De telles conditions climatiques ne pouvaient être atteintes qu'avec une couverture végétale dense sur l'ensemble du continent antarctique et en l'absence de calottes glaciaires majeures dans la région du pôle Sud.

La concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère était également bien plus élevée que ce que l'on pensait auparavant. L'hypothèse générale était que la concentration mondiale de dioxyde de carbone durant cette partie du Crétacé était d'environ 1000 ppm (partie par million) mais pour expliquer le climat et la couverture végétale de l'Antarctique, les paléontologues estiment qu'il y a 90 millions d'années, l'atmosphère devait avoir des concentrations en CO2 comprises entre 1120 et 1680 ppm. C'est le volcanisme qui explique ce montant important de gaz à effet de serre.

chevrotains

chevrotains

On croyait l'espèce disparue, le cerf-souris était seulement caché

Après d'intenses recherches, un petit groupe de chevrotains à dos argenté, une sorte de cerf miniature, a été photographié dans une forêt vietnamienne. mercredi 13 novembre 2019 De Stephen Leahy Un piège photographique a pris cette photo d'un chevrotain à dos argenté (Tragulus versicolor), une espèce ...

Un piège photographique a pris cette photo d'un chevrotain à dos argenté (Tragulus versicolor), une espèce dont la science avait perdu la trace depuis près de 30 ans. Elle reste encore à ce jour très peu étudiée.

 Aux yeux du monde extérieur, cette espèce semblable à un petit cerf dotée de crocs minuscules avait disparu depuis une génération et certains craignaient même qu'elle se soit éteinte jusqu'à ce que l'un de ses représentants soit photographié dans une forêt sèche de basse altitude dans le sud du Vietnam. Connu sous le nom de chevrotain à dos argenté (Tragulus versicolor), la dernière trace scientifique de son existence remonte à l'année 1990, lorsqu'un chasseur avait abattu un de ces animaux avant de le confier à la science

. « C'est une espèce très intéressante et nous avons pendant longtemps espéré trouver des preuves de son existence, » déclare Andrew Tilker, biologiste spécialiste de la faune d'Asie du Sud-Est au sein du groupe de défense environnementale Global Wildlife Conservation et doctorant à l'Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo en Allemagne. Également connu sous le nom de cerf-souris du Vietnam, cet animal de la taille d'un grand lapin présente des reflets argentés sur son arrière train. Ces créatures sont dotées d'incisives comparables à des défenses et visibles dans les dernières photographies. Puisque les chevrotains n'ont ni corne ni ramure et comme ces crocs sont particulièrement longs chez les mâles, les scientifiques pensent que ceux-ci les utilisent lors d'affrontements pour un territoire ou une partenaire.

Les chercheurs à l'origine de cette découverte qui fait l'objet d'un article paru hier dans la revue Nature Ecology & Evolution espèrent qu'elle mènera à une meilleure protection de cette espèce, principalement menacée par le recours aux collets métalliques. La méthode utilisée par ces chercheurs pour trouver l'animal pourrait également servir à retrouver d'autres espèces perdues, précisent-ils.

UNE ESPÈCE PERDUE ? APPELEZ LES LOCAUX

Tilker et ses collègues se sont rendus dans les forêts côtières sèches à proximité de la station balnéaire de Nha Trang où ont été collectés en 1910 les seuls autres spécimens scientifiques. Les pièges photographiques installés dans les forêts tropicales humides n'avaient jamais aperçu de chevrotains, ces animaux préféraient donc peut-être un habitat de forêt sèche et d'arbustes épineux. Galerie : Ces animaux pourraient bientôt disparaître Ce tigre de Chine méridionale appartient à une espèce en danger critique d'extinction. Ce spécimen vit ...

 « Bien que de telles forêts ne soient pas communes, il existe certaines régions du Vietnam qui me rappellent mon Texas natal, » déclare Tilker. La localisation exacte des observations de 1910 n'avait pas été explicitement consignée, les chercheurs ont donc rendu visite aux communautés de la région pour parler aux chasseurs locaux et aux experts de la forêt afin de savoir s'ils avaient vu des chevrotains à la croupe argentée. Il existe une autre espèce de chevrotains plus commune appelée petit cerf-souris mais qui ne présente pas de tache argentée. La chasse illégale au collet métallique est très répandue au Vietnam, ces conversations étaient donc difficiles. Les scientifiques devaient apprendre à les connaître pour gagner leur confiance, explique An Nguyen, également membre de Global Wildlife Conservation, qui a mené l'expédition.

« Cela dit, la population est devenue très inquiète en ce qui concerne la grande proportion de faune disparue ces cinq à dix dernières années, » poursuit-il. « Ils savent que c'est à cause de la surchasse et de l'utilisation des collets. » Finalement, les locaux ont accepté de guider Nguyen et les autres membres de l'expédition jusqu'aux endroits de la forêt où ils avaient récemment aperçu ce qui ressemblait au chevrotain « perdu ».

Des pièges photographiques ont ainsi été installés entre novembre 2017 et juillet 2018. Ils ont immortalisé 280 rencontres avec des chevrotins à dos argenté, bien que certaines d'entre elles puissent être des observations répétées, ce qui rend difficile l'estimation du nombre de spécimens vivant dans la région. « J'étais très heureux lorsque nous avons relevé les pièges photographiques et découvert ces photos de chevrotains aux flancs argentés, » confie-t-il. En plus du chevrotain à dos argenté, le braconnage au collet métallique a poussé vers l'extinction d'autres espèces endémiques semblables au cerf, notamment le saola (Pseudoryx nghetinhensis) et le muntjac géant ou muntjac à gros bois (Muntiacus vuquangensis). Cette chasse illégale, ou braconnage, est alimentée par la demande en viande de brousse provenant d'Asie de l'Est et a provoqué la disparition d'animaux dont les habitats sont pourtant intacts au Vietnam.

Ce paradoxe porte le nom de syndrome des forêts vides car ces collets métalliques attrapent et tuent sans distinction tout ce qui marche sur le sol forestier.

NE JAMAIS RENONCER

Malgré cette récente étude, nous ne savons presque rien du chevrotain à dos argenté. D'après les photographies, il semblerait que ces animaux soient solitaires et qu'ils fourragent à la recherche de fruits et d'autres plantes pendant la journée. « Ils marchent sur la pointe de leurs sabots et sont très prudents lorsqu'ils se déplacent sur leurs petites jambes, » indique Tilker. Il existe neuf espèces de chevrotains en Asie du Sud et du Sud-Est ainsi qu'une espèce en Afrique centrale. Les chevrotains sont les plus petits ongulés au monde. Pour la suite, les scientifiques prévoient d'installer des pièges photographiques dans d'autres régions forestières sèches du Vietnam. Leur objectif ultime est de réaliser la première étude complète de l'espèce afin d'évaluer sa population et sa répartition. Les chercheurs ne peuvent pas encore dire combien de chevrotains à dos argentés vivent encore aujourd'hui et dans quel lieu précisément ; leur statut de conservation reste fixé à « Espèce à données insuffisantes » en raison d'un manque d'étude.

Si un ou deux sites avec des populations stables venaient à être identifiés, alors des mesures de protection telles que la sensibilisation des locaux et des patrouilles anti-braconnage pourraient être mises en place, explique Tilker. La survie au long terme de l'espèce dépend de la diminution de la pose de collets et du braconnage. Même si le Vietnam prend cela très au sérieux, c'est un problème très difficile à combattre, ajoute Tilker. « La redécouverte du chevrotain à dos argenté offre un regain d'espoir pour la conservation de la biodiversité au Vietnam et plus particulièrement pour les espèces menacées, » observe Hoang Minh Duc, directeur du département de zoologie du Southern Institute of Ecology du Vietnam.

Cet espoir incitera le Vietnam et ses partenaires internationaux à se mettre en quête d'autres espèces et à fournir des efforts supplémentaires dans la conservation de la biodiversité du pays, poursuit-il. Le chevrotain à dos argenté est le premier mammifère à être redécouvert dans le cadre d'un programme de l'organisation Global Wildlife Conservation baptisé Search for Lost Species (À la recherche des espèces perdues, ndlr). Le but de cette initiative est de retrouver environ 1 200 animaux et végétaux qui ont disparu aux yeux de la science et d'œuvrer pour leur protection. La plupart de ces espèces ne sont ni captivantes ni emblématiques, explique Tilker, c'est pourquoi elles ont désespérément besoin que quelqu'un s'y intéresse. « Nous ne devrions pas y renoncer simplement parce que nous ne les avons pas vues depuis longtemps, » conclut-il