Fandeloup

Non, on ne tourne pas la page d'un amour comme on change de place. Il reste une blessure très longue et effilée. C'est comme une griffure dont le ♥ est marqué et qui laisse une trace. On peut encore aimer .On ne peut l'effacer

J'ai crié dans le vent. J'ai marché dans la neige et j'ai laissé mon ombre se perdre dans la nuit

J'aimerais tant savoir.. Es-tu parti confiant ? As-tu longtemps cherché? Est-ce que tu as trouvé le chemin de lumière ?

Tu implores le temps, tu voudrais l'arrêter. Ne sois pas innocent, le temps indifférent te regarde attendre

On a beau dire que le temps court et qu'on se lasse. Que petit à petit les plus beaux jours s'effacent,et que l'ennui s'en vient,et que l'amour s'en va,parce que c'est comme ça. Laisse dire, prends ma main. Chaque instant qui viendra fera notre moisson. Il y aura des sanglots et des soirs de défaite. Mais l'aube nous verra, jeunes sous ses rayons prêts à aimer encore comme en un jour de fête

A la fin de l'été a l'heure où le soleil s'est couché dans ses voiles,l'air est tout imprégné d'une étrange ferveur. Les étoiles s'allument et derrière un nuage surgit la lune ronde,dans un silence fait de tous les chants du monde

Les roses fatiguées ont perdu leur odeur, et leurs pétales jonchent le sable des allées, mais les arbres onr changé le vert de l'été pour la pourpre et les ors d'une ultime splendeur. J'ai appris des forêts la superbe leçon, je veux faire de l'automne ma plus belle saison.

Quand le soleil se couche la lune vient rôder sur les champs endormis Les ombres se resserrent pour nous faire un abri

Elle étend sur les choses une clarté blafarde, un nuage de cendre qui fait pleurer tes yeux; Tout ce que tu aimais semble te dire adieu, et tu n'entrevois plus que la mort sous ses hardes. Alors l'autre s'invite et prend toute la place. Elle chasse amis, parents, et d'un trait, les effacent. Autour de toi plus rien, elle amortit les bruits, elle baisse la lumière, t'alanguit de paresse, elle est douce et jalouse, elle prépare ta nuit. Cette lente asphyxie, c'est elle, c'est la tristesse.

Tant d'aveugle fureur et de larmes de pluie sur tous ces bleus au ♥. Empreintes de la vie... Tant de chemins perdus,de sommets à gravir, quand le bonheur n'est plus qu'un lointain souvenir.... Tant d'infinie détresse dans le poids d'un regard usé par les promesses envolées au hasard....