La lune timide apprend par ♥ les formes de la terre, de son grand sourire, elle blondit ses ombres trop noires, comme elle n'a pas de main ,comme elle n'a pas de mémoire, elle embrasse les arbres en les poudrant d'un fil d'or carmin. Si vous veniez cette nuit ,  vous me trouveriez assis dans le noir, a attendre que le sommeil engourdisse à jamais ma mémoire, que mes paupières s'alourdissent sur mes rêves les plus dorés. Des nuages courent dans le ciel par grandes enjambées, projetant leurs ombres galopantes sur la haie , la timide lune se cache derrière une mantille chagrin, mais j'entrevois son sourire semblant m'interpeller. J'écoute le bruit de mes pensées, chahuter dans ma tête, ne voulant en cette nuit assoupir mon âme , qui nourrit le lac lacrimal et lui ne demande que fondre, Je laisse le vent des étoiles éperdues souffler en tempête. Car le froid glacial de mon lit brise tout espoir, de taire la complainte de mon âme asservie de solitude. Je broie du noir,avec lequel tu soulignais tes yeux par habitude .Dans la banquise des sentiments tout gèle et devient miroir. Mais dans ces glaces sans tain se reflètent les yeux de la lune, comme aujourd'hui et demain dans l'obscurité , jaillissant du fond de ma mémoire face au destin, tu apparais chevauchant un nuage ,ce cheval d'infortune.