Comment faire pour apprendre à s'aimer

Il arrive qu'on soit bien accueilli lors de notre entrée dans la vie. Et puis parfois, c'est un peu plus compliqué. Des mots qui marquent, une place qu'on ne trouve pas, un instituteur qui nous use, une absence, des blessures. Alors on avance comme des petits canetons, en se dandinant avec la couche-culotte, en faisant quelques caprices pour nous faire remarquer. Et ça marche, parce qu'on se fait disputer. Il n'y a que comme ça que l'on attire l'attention, alors pourquoi cesser...Et quand on tombe malade aussi, histoire d'attirer l'attention de Maman... Alors on grandit, et on continue les bêtises, parce qu'on ne sait pas comment exister autrement, on se fait virer du lycée, et de tout on se trouve rejeté. Société étrange où on ne sait plus où aller...Et on grandit, on grandit. On rentre dans le monde du travail. Un travail qu'on ne choisit pas, parce qu'on ne nous a jamais dit qu'on en était capable, qu'on avait les capacités d'être heureux. On tombe malade quelquefois, parce que le corps est vide et qu'il a besoin de parler. La tête ne suis plus non plus, parce que l'on vit une vie, mais qu'on est à coté. Et puis on se prend un mur, c'est presque inévitable. Un flash-back, un licenciement, un divorce, un déces. Un évenement clé qui vient reveiller les blessure du passé. Et là, à l’intérieur, y a la petite voix qui se réveille, celle qu'on avait jamais entendue et qui nous dit :

"-qu'est ce que tu fiches là, tu reste à terre ou tu te lèves ? Retourne toi, regarde ce qui t'es arrivé, as-tu vraiment vécu ? As-tu vraiment pu ".

L'enfant à l’intérieur fond en larme et dit non, je ne sais pas faire on ne m'a jamais appris...

Mais la voix du parent revient :

"- Arrête un peu de te plaindre, tu n'as manqué de rien."

Sauf que si, il manquait le regard valorisant, l'amour, l'échange, l'écoute. Bon, tout ça c'est bien joli, mais maintenant on est grand.

Adulte. Que fais t'on ? on reste à terre ou on se lève ? Et bien on va dire à l'enfant à l'intérieur qu'il a le droit d'être heureux, que l'adulte va l'aider. Et puis au parent qui rabache et qui provoque peurs et doutes à l’intérieur, on va lui dire stop, que ça suffit maintenant, qu'il doit encourager, donner de l'amour. C'est en se plaçant en adulte que l'on fait ce travail : on réunit l'enfant et le parent. Et ainsi, on peut marcher droit. Et surtout, on change le regard que l'on a sur nous même. L'amour dont on aurait eu besoin, on va se le donner nous-meme. Le guide qu'on a pas eu enfant, on va l'être pour nous-même.