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Le premier gazage, à Auschwitz

Publié à 16:29 par fandeloup Tags : monde fond mort hiver
Le premier gazage, à Auschwitz

Le premier gazage, à Auschwitz  

[Archives] En décembre 1941 - et non en septembre, comme on l'écrivait jusque-là - se déroula le premier gazage homicide perpétré au camp d'Auschwitz, dans les caves du Block 11. Il porta, selon les témoignages, sur 250 malades et environ 600 prisonniers soviétiques, dont les premiers étaient arrivés au camp le 7 octobre.

Dans le courant de novembre, une commission spéciale de la Gestapo venue de Katowice siégea au camp pour sélectionner les communistes "fanatiques" à liquider. Les ouvertures du sous-sol du Block 11 ayant été obstruées avec de la terre, du zyklon B fut introduit et la porte fermée. D'après le chef du camp, Rudolf Höss (qui n'assista pas au massacre), la mort aurait été immédiate.

D'autres parlent d'un gazage ayant duré deux jours, avec introduction d'une seconde quantité de toxique parce que la première n'avait pas tué tout le monde. L'utilisation de l'acide cyanhydrique - se vaporisant à 27 degrés - dans un sous-sol non encore chauffé en plein hiver silésien et une méconnaissance de la dose létale pourraient expliquer la durée anormale de ce gazage.

Les victimes (entre 550 et 850) furent incinérées dans les deux fours du crématoire en une ou deux semaines d'un fonctionnement intensif qui détériora le second four. Gazer dans les caves du Block 11 s'étant révélé incommode, faute de ventilation, il fut décidé de se servir de l'endroit le mieux adapté à cette opération: la morgue du crématoire. Ainsi, le transport des morts était évité et l'évacuation du toxique après emploi facilitée, puisque le crématoire comportait une désaération mécanique, efficace à condition de l'utiliser uniquement pour la morgue.

Trois ouvertures carrées furent percées et aménagées dans le plafond de la morgue pour permettre l'introduction du zyklon B, qui était directement versé dans la pièce, dont les deux portes d'accès avaient été rendues étanches. Le ronflement du moteur, poussé à fond, d'un camion stationnant le long du crématoire couvrait les cris des victimes.

On estime actuellement que très peu de gazages homicides eurent lieu dans ce crématoire, mais qu'on amplifia leur nombre parce qu'ils impressionnèrent les témoins, directs ou indirects. En effet, tuer d'un coup par gaz, dans un espace clos, des hommes par centaines était sans précédent et le secret dont était entourée l'opération frappait encore plus l'imagination des non-participants, SS ou détenus, qui avaient reçu l'interdiction formelle d'en observer le déroulement.

Comme un gazage imposait d'isoler la zone du crématoire, ce qui perturbait l'activité du camp, il sera décidé à la fin d'avril de transférer ce genre d'activité à Auschwitz II-Birkenau.