Fandeloup

Elle étale sur ses murs des images ,des peintures. L’album de son cœur. Un univers changeant. Équilibre de couleur,varie avec le temps. Elle passe nonchalamment en silence, les yeux sombres,ses pensées dans la pénombre. Mais plus les choses s’installent. Plus ca fait mal. Les heures visqueuses s’attachent. La souffrance a tant de visage. Ses racines s’immiscent en dedans et nous prennent en otage

Je tue le sommeil. Ma proie c’est le cœur de la nuit et ses entrailles

A quoi pense t-elle,cette femme sous son chapeau de paille, a l'abri du soleil, a Toutes ces années dérière elle? Quand la vie était belle. Petite femme menue, courbée par le poids des ans, fatiguée de l'usure du temps. Elle sourit,se souvient des jours anciens. Elle a vécu bien des tourments .La guerre,le dur labeur des champs. Ses vieux os sont fatigué,son corps usé. Ses yeux bleus délavé par les chagrins d'antan pétillent de joie quand elle regarde jouer les enfants .Son visage buriné par tout les étés passés dans les champs et creusé de sillons par toutes les angoisses de la vie s'éclaire d'une douce lumière quand elle sourit. Elle remercie le soleil ,elle prend son temps,de tout,s'émerveille comme si elle voyait pour la première fois. Elle savoure chaque moment,elle vit au ralenti, elle espère revoir le prochain printemps, et chanter encore le temps des cerises Elle sait qu'elle a fait son temps, que plus personne ne l'attend. Alors elle vit sa vie au jour le jour parce que bientôt viendra la fin. Elle peigne ses cheveux blancs en bataille, coiffe son chapeau de paille. Et s'assoit sur son banc,tranquillement. Un chaton noir et gris sur son épaule s'est endormi, bercé par le doux mouvement de sa respiration, alors elle ferme les yeux,réchauffe ses vieux os au soleil de juillet,et s'enfuit dans ses souvenirs,se remémore tous ces éclats de rire. La chaleur des bras de son mari,ses baisers passionné. Elle entend encore ses serments d'amour enflammé, elle n'oubliera jamais la lueur dans ses yeux, cette flamme quand il la regardait .Il ne lui reste que la mémoire, de tous ces moments qui la font tenir et sans qui elle ne serait plus la, ces instants qu'elle continue de faire vivre par delà la mort, comme sil était encore la pour qu'a travers elle,il vive encore un peu ici bas. Une larme perle au coins de ses yeux, elle se sent si seule,elle l'aimait tellement,son homme.

Là bas .J’irais prendre sous les pierres ces vérités que cherche ou juste un brin d’air. Me rassasier d’élans parfumés

J’ai pris des routes. Des détours chaotiques. Des chemins de traverses. Enfin derrière les buissons,protéger du regard par un pont,me révélé la plage des montagnes. La brulure des roches sous les pieds. L’eau glacée d’un écrin perdu a la recherche d’une fraicheur fébrile. Un lieu simple, resté muet au tout venant .Quelques instants encore a partagé et puis au retour le poser sur le papier. Tout est flou, mes souvenirs sont justes, mais mon encre malhabile a restituer les secondes subtiles. La seule certitude remonter là haut

La distance croit briser les élans, le temps voudrait étouffer le fruit, tout ne fait que ralentir, la vérité l'instant ou se rencontreront les âmes en attentes

La nuit referme ses poings sur mes rêves, les pressent a faire pleurer mes yeux, ces espérances qui s ‘achèvent, revivre avant d’être vieux, la vie n’arrête pas sa marche, elle nous pousse en avant ou nous laisse sur place, nous efface comme le vent, l’envie d’encore survie ,le besoin plus fort en fait la vie ,c’est un cri d’amour qu’il faut suivre

Le long silence des jours m'étouffe, je n'attends plus rien a présent ,je survis

Les mots se battent pour sortir, ils se vautrent ainsi sur le papier sans vouloir seulement quoi dire ,c’est une lutte juste pour exister

Il rêve de ce là bas. De son coin de terre. De cette idée dure comme fer .Ce manque intense. Un peux d’espace pour faire son nid .Y trouver sa place. A sa vue le cœur sourit. Juste respirer le temps qui lui reste. Ce lambeau de paradis. Un coin ou se reposer.Et puis ! Partager ses nuits