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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Le silure fait des remous..
Il est la version fluviale des « dents de la mer». Après la Saône et le Rhône, ce poisson, à l’aspect repoussant, prolifère même dans les lacs.
Les avis divergent sur la nécessité de le réguler. Nicolas Courbis est en pétard. Ce pêcheur professionnel drômois le constate tous les jours : les silures envahissent le Rhône. « Plus ça va, plus il y en a et plus ils sont gros ».
Selon lui, ce poisson omnivore est une menace pour la faune aquatique : « l’estomac d’un silure pêché la semaine dernière contenait un brochet, une poule d’eau et deux brèmes ».
Ses proies favorites sont aussi les poissons migrateurs comme les anguilles et les aloses : « C’est un comble, on installe des passes à poissons le long du fleuve et les silures n’ont plus qu’à se poster à la sortie pour les capturer ».
Nicolas Courbis va plus loin : « En surface, les canetons se font gober. C’est l’équilibre écologique qui est menacé et pas seulement dans le Rhône ou la Saône. Près de Béziers, j’ai pêché dans un petit canal qui en était infesté ».
Chercheur au CNRS à Toulouse, Frédéric Santoul est familier des silures. Ce sont même ses collègues de travail. Il observe leur comportement et leur développement lors de plongées dans le Tarn et le Lot : « Ils sont partout, dans tous les affluents des fleuves et des rivières. On en trouve aussi dans les lacs ».
De la Garonne à l’Isère jusqu’à Grenoble, le silure a définitivement fait son nid. Disparu du paysage français lors de la dernière glaciation, il est réapparu récemment. Mais pas par hasard : des silures capturés dans le Danube ont été déversés dans les cours d’eau de l’Hexagone. « Ils peuvent atteindre des tailles impressionnantes car c’est un poisson qui n’a pas de prédateur et qui se fait vieux », précise le chercheur.
Privé des écailles qui permettraient de lui donner un âge, les chercheurs se rabattent sur l’examen des vertèbres : « certains ont 40 ans, voire plus. Il atteint un mètre à 4 ou 5 ans ». Il envahit toute l’Europe Pour se nourrir, le silure est « opportuniste », il mange ce qui se présente : « Il est capable de s’échouer sur la berge pour attraper des pigeons ».
Handicapé par une mauvaise vue, le silure est en revanche équipé de barbillons mobiles très performants pour suivre à la trace ses proies qu’il aspire plus qu’il ne les mâche, faute de dents. Poisson de fond, il nage en surface les jours de disette.
Quant à sa prolifération, Frédéric Santoul est mesuré : « Le réchauffement général des eaux favorise cette espèce qui a par ailleurs une grande capacité d’adaptation au milieu ». Ses derniers relevés donnent 5 individus de plus de 60 cm à l’hectare en aval de Cahors dans le Tarn.
En revanche, le chercheur est formel : « Il est partout en Europe, jusqu’en Grèce, en Italie et en Espagne. On en trouve même maintenant au Brésil ». Question comportement, Frédéric Santoul n’a jamais fait les frais d’une quelconque agressivité : « Si on le touche, le silure prend peur et fuit. Par contre, il peut être plus virulent en période de reproduction ».
Une fillette mordue par un silure alors qu’elle barbotait sur la berge en Saône-et-Loire avait sans doute posé le pied sur des œufs, ont conclu les spécialistes. À la demande du ministère de l’Écologie, le CNRS conduit une étude sur l’impact éventuel de la présence de silures sur les autres espèces : « Pour l’instant, nous n’avons rien constaté de probant même s’il est friand de poissons migrateurs », explique Frédéric Santoul.
Jusqu’à 5 mètres et 300 kilos Dans les rangs des pêcheurs, les avis sont partagés : « Dans le Rhône, le silure n’est pas un problème », assure Christian Brely, le président de la Fédération de la Drôme, « mais c’en est un dans les petits lacs ou les étangs où ils sont déversés par des pêcheurs peu scrupuleux ». « La pêche des sandres ou des brochets n’a pas diminué », poursuit-il, et s’il y a moins de canards, « c’est parce que les cygnes les font fuir ». « Si seulement il pouvait manger les cormorans », s’amuse le président drômois.
Nicolas Courbis, le pêcheur professionnel, n’a pas le goût à rire : « Il faut le réguler comme le sanglier dans les campagnes sinon on va à la catastrophe », prophétise-t-il. Devant la colère des pêcheurs professionnels, des parlementaires ont d’ailleurs avancé l’idée de déclarer le silure nuisible. Sans suite pour le moment. Chargé de mission au comité national des pêcheurs professionnels, Nicolas Stolzenberg évoque « l’explosion de la population de silures dans la Saône dans les années 90 ».
Avec des conséquences irrémédiables sur les écrevisses. Et il n’est pas loin de penser que le Rhône vit le même phénomène : « Dans certains cours d’eau, le silure représente la moitié de la biomasse, d’où un déséquilibre évident ». Pour lui, si régulation il devait y avoir, elle ne pourrait être menée que dans des zones limitées où l’écosystème est menacé.
Une perspective qui n’enchante pas Emmanuel Filograsso. Moniteur diplômé d’État, il emmène ses stagiaires « à la pêche au gros » entre Lyon et Montélimar : « Le silure est un partenaire de jeu, on le respecte mais sa capture fait monter l’adrénaline », reconnaît-il. Ses clients à la recherche de sensations fortes viennent d’Allemagne, d’Italie, de Suisse et bien sûr de la région. Adepte du “no kill”, il rejette à l’eau ses prises « pour pouvoir les reprendre éventuellement plus tard ».
En espérant qu’elles aient pris du volume dans l’intervalle. De ce point de vue, il n’a pas de souci à se faire. Le plus gros silure sorti de l’eau en France avoisine les 2,5 mètres pour environ 120 kilos. C’est presque ridicule au regard du record allemand : 5 mètres et 300 kilos. Autant dire un monstre. Mais dont la chair réserve, paraît-il, de bonnes surprises gustatives au point que de plus en plus de restaurateurs en proposent sur leur carte.