À vous, enfants des temps modernes !

Je vous parle d’un temps que vos esprits ne peuvent imaginer. Je vous parle d’une génération qui à longueur d’année scolaire, sous la chaleur ardente, sous la grêle et la pluie, sous la neige et sur le verglas, traversant deux rivières voire plus pour d’autres, à pied et mal habillée allait quotidiennement rejoindre les bancs de la classe, sans oublier ce long bâton du maître si jamais une minute ou deux sont enregistrées au compte du retard.

Combien était grande notre fierté si le maître nous choisissait comme coursier pour aller remettre un document à son collègue ! On franchissait la porte de sa salle comme un envoyé des nations unies. Combien était grand notre enthousiasme si le maître nous ordonnait d’effacer le tableau ou y écrire la date ou autre chose au début de la séance !

Savez-vous qui est cette génération ?

C’est nous, vos aînés ! Nous, qui affrontions les examens sans limitation de leçons ! Nous, qui apprenions tous les cours sans exception, qui exécutions ces punitions de recopier un texte dix fois ou plus sans soupirer, qui nous levions devant les adultes en signe de respect, qui ramassions des miettes de pain avec grand respect de la matière.

Oui ; c’est nous, qui ne connaissions guère la notion de cours de soutiens, qui allions à l’école sans ces portables et même pas de calculatrices qui étaient un luxe !c’est nous, pour qui jamais les parents ne résolvaient des problèmes ou autres exercices.

Avec toutes ses peines ; nous réussissions dans nos études sans coup de pouce ou appels téléphoniques. Nous faisions la concurrence aux français dans leur langue maternelle, nous manipulions les sciences exactes comme des jeux d’enfants.

Où nous en sommes aujourd’hui ? Qu’est ce qui a changé pour que l’école se dégrade à ce stade ? Comment un diplômé des universités n’arrive à maîtriser ni le français ni l’arabe ?

Mais le plus alarmant c’est la disparition des valeurs, du respect même envers les parents !

Est-ce la fin du monde qui approche ?