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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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fond ecran animaux felins

tigre

Publié à 11:10 par fandeloup Tags : homme animaux
tigre

La politique environnementale est une priorité mondiale. Les interactions des activités de l'homme avec les différents milieux naturels qui constituent son environnement immédiat sont multiples et malheureusement trop souvent destructrices. Les incendies qui ont ravagés l'Australie ont montré à quel point les animaux sont exposés aux aléas climatiques qui ont pour cause directe l'action de l'homme ; de même, la pandémie de Covid-19 a montré que l'humain doit repenser son rapport à l'environnement. La protection de l'environnement implique ainsi une responsabilité de l'homme vis-à-vis de celui-ci, dans toutes ses composantes, et notamment en ce qui concerne les espèces animales.

refuser

Publié à 16:12 par fandeloup
refuser

Je refuse d'être prisonnier de la peur... aucune menace ne me fera courbé.....

menacées

Publié à 15:57 par fandeloup Tags : nature animaux monde sur animal
menacées

Près d’1 million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction (d’après le rapport IPBES 2019). Une menace constante pèse sur elles en milieu naturel… Espace privilégié de découverte du monde animal, le ZooParc de Beauval est engagé de longue date dans la protection des espèces (sensibilisation du public, lieu d’accueil des animaux menacés dans la nature, participation aux programmes de reproduction (EEP) et de réintroduction…). Sauvegarde des okapis au Congo, des orangs-outans en Malaisie, des koalas en Australie… Nombreux sont les programmes soutenus, à travers le monde, par l’association Beauval Nature ! Pour en savoir plus sur le ZooParc et son association, c'est par ici

➡ zoobeauval.com et beauvalnature.org

équilibre

Publié à 11:49 par fandeloup Tags : vie
équilibre

 Tout est question d'équilibre dans la vie... Trouves le juste milieu en toute chose...Ne vas pas jusqu'à l'épuisement , donnes le meilleur de toi même dans ta mesure

jaguar

Publié à 11:04 par fandeloup
jaguar

La beauté du jaguar

Panthère

Publié à 10:06 par fandeloup
Panthère

Panthère des Neiges ou Once

Statut de conservation : Vulnérable

Classe : Mammifère

Régime alimentaire : Carnivore

Gestation – Portée : 3 mois – 2 à 3 petits

Taille : 100 à 130 cm et 80 à 100 cm de queue

Poids : 35 à 55 kg

Distribution : Tibet, Himalaya, Mongolie, Sibérie, Altaï (Asie Centrale)

Habitat : Haute Montagne

puma

Publié à 11:15 par fandeloup Tags : image sur vie mort place animaux animal oiseaux hiver chat
puma

Les pumas, ingénieurs de leur écosystème ?

Selon une étude récente, les pumas jouent un rôle surprenant dans le développement de leur écosystème. 

Lorsqu'un puma s'abat sur un animal aussi imposant qu'un l'élan, c'est une vie qui semble disparaître mais en réalité, c'est un commencement pour une centaine d'autres espèces. Même si ces grands félins peuvent facilement atteindre les 50 kg, ils ne sont certainement pas capables d'engloutir l'intégralité de la viande d'un élan de 300 kg.

Une étude récente révèle que la carcasse cédée par les félins offre des ressources étonnamment variées à d'innombrables organismes dont la survie repose sur la consommation de chair en décomposition. En 2016, au sud du Greater Yellowstone Ecosystem, des scientifiques ont utilisé des pièges à fosse pour recueillir des spécimens de coléoptères sur 18 animaux abattus par les pumas. Après avoir dénombré les coléoptères et identifié les différentes espèces, l'équipe de scientifiques a comparé ces données à celles recueillies sur des sites témoins situés une vingtaine de mètres plus loin. Les résultats étaient époustouflants.

En tout, l'équipe avait collecté plus de 20 000 coléoptères sur les sites contenant les carcasses contre à peine plus de 4 000 pour les sites témoins. Plus de la moitié de ces insectes ont été identifiés comme appartenant à la famille des silphes d'Amérique (Necrophilia americana) mais les chercheurs ont recensé 215 espèces de coléoptères appartenant au total à 8 familles. « Cela montre bien la complexité des événements qui prennent place sur ces sites, » indique le co-auteur de l'étude Mark Elbroch, responsable des pumas pour le groupe de conservation Panthera. Un coléoptère de la famille des silphes d'Amérique pond ses œufs dans la chair en décomposition.

 « Nous avons découvert bon nombre d'espèces dont j'ignorais totalement l'existence, » indique Elbroch, qui est également un explorateur de la National Geographic Society.

UN FOYER DE CHAIR EN DÉCOMPOSITION

La majorité des recherches sur les proies des pumas étaient jusque là concentrées sur des animaux plus gros. Une étude précédente réalisée par Elbroch avait révélé que 39 espèces d'oiseaux et de mammifères visitaient également ces sites d'abandon des carcasses, y compris des ours noirs, des souris sylvestre ou des geais de Steller. Cette fois, les scientifiques ont décidé de cibler les coléoptères, faciles à capturer et à identifier, afin d'avoir une idée de ce qu'il se passe à une plus petite échelle.

Curieusement, les scientifiques ont identifié des coléoptères de la famille des Curculionidae, considérés avant tout comme des herbivores. Cet insecte végétarien était peut-être venu se nourrir du contenu des estomacs des élans ou des cerfs. Ils ont également découvert des coléoptères chasseurs invétérés de limaces et d'escargots, des mollusques qu'il est possible de trouver en abondance sous la carcasse.

D'autres insectes ont également été recueillis : « Si c'est la saison chaude, ces carcasses peuvent être recouvertes d'une couche d'asticots épaisse de plusieurs centimètres, » nous informe Elbroch. Tout cela indique que ces carcasses ne sont pas uniquement une source de nourriture, mais bien des écosystèmes entiers pour les invertébrés.

« Ces carcasses sont leurs foyers. Les endroits où ces insectes trouvent un partenaire, où ils élèvent leur progéniture et où ils se cachent des prédateurs, » explique Elbroch, dont l'étude a récemment été publiée dans le journal Oecologia.

QUAND LE CHAT N'EST PAS LÀ, LES INSECTES DANSENT

Tout cela nous amène à un point très intéressant. Si la chasse des pumas crée des habitats pour les coléoptères, il serait alors peut être temps de classer les prédateurs parmi les espèces ingénieurs, un terme habituellement réservé aux animaux qui modifient physiquement leur environnement, comme les castors, les termites et les éléphants. Justin Wright, biologiste à l'université Duke dont les travaux se sont depuis des dizaines d'années intéressés aux espèces ingénieurs, déclare que les résultats de l'étude sont fiables. Toutefois, il ne souhaite pas se prononcer sur ce qu'est ou n'est pas une espèce. Il trouve qu'il est plus important de continuer à sonder les relations entre des espèces qui, à priori, n'ont rien en commun, comme l'a fait cette étude.

 Parallèlement, Wright se demande ce qui adviendrait des coléoptères si, pour une raison quelconque, les pumas venaient à disparaître. Après tout, les élans, les cerfs et les autres animaux de taille comparable finiraient toujours pas mourir, n'est ce pas ? Selon Elbroch, il existe une différence. En effet, alors que les ongulés de grande taille meurent bien évidemment tout au long de l'année, la plupart d'entre eux trouvent la mort en hiver, époque à laquelle les insectes se font rares.

D'un autre côté, les pumas produisent un type de carcasse unique en son genre car ils ne consomment pas l'intégralité de l'animal, comme pourrait le faire un ours, et ne démembrent pas leur proie, comme c'est le cas avec les loups. Elbroch nous fait part de son désir de changer la façon dont sont perçus les pumas :

« On peut dire que ce sont de redoutables animaux car ils tuent beaucoup de cerfs, ou alors que ce sont des animaux incroyables car ils soutiennent le développement de cette biodiversité. »

regard

Publié à 16:07 par fandeloup
regard

Garde ce regard bienveillant , malgré les tourments , ne te laisse pas envahir par la colère face aux jugements .

léopard

Publié à 17:25 par fandeloup Tags : histoire sur vie monde afrique photo mode animal centre photos
léopard

Un léopard noir a été vu au Kenya pour la première fois en 100 ans

Ce félin extrêmement rare se caractérise par le mélanisme, phénotype animal caractérisé par la couleur entièrement noire de la robe de l'animal. De Jason G. Goldman Un léopard noir très rare traverse le camp de Laikipia Wilderness dans le centre du Kenya, en 2018.

 Selon la rumeur, les chats noirs portent malheur, mais quand Nick Pilfold a entendu parler d'un félin noir qui restait tapis dans le centre du Kenya, il a su qu'il était sur une piste singulière.

Le biologiste basé au Kenya et son équipe ont déployé une série de caméras pièges dans les zones boisées de Loisaba Conservancy au début de l'année 2018. Il a rapidement obtenu ce qu'il cherchait : la preuve indéniable de l'existence d'un léopard mélanique extrêmement rare. La jeune femelle a été vue avec un léopard plus gros, de couleur normale, que les observateurs pensent être sa mère.

 À l'opposé de l'albinisme, le mélanisme est le résultat d'un gène qui provoque un excès de pigment dans la peau, les plumes, les écailles ou les poils d'un animal. La présence de léopards mélaniques a été reportée au Kenya et dans les environs pendant des décennies, mais la confirmation scientifique de leur existence restait rare. Publiées en janvier dans le African Journal of Ecology, ces photos représentent la première étape de documentation scientifique d'une telle créature en Afrique depuis près d'un siècle.

En 2017, une seule observation avait été confirmée : une photographie prise en 1909 à Addis-Abeba (Éthiopie) et conservée dans les collections du Muséum national d'histoire naturelle à Washington. Leur présence dans une grande partie du continent s'est réduite d'au moins 66 % en raison de la perte d'habitat et du déclin des proies de ce grand félin.

« Presque tout le monde a une histoire ou a entendu parler de quelqu'un qui en a vu, c'est quelque chose de tellement mythique », explique Pilfold, de l'Institut de recherche en conservation du zoo de San Diego.

« Même quand vous parlez aux hommes qui étaient guides au Kenya il y a de nombreuses années, à l'époque où la chasse était légale [dans les années 1950-1960], ils rapportent qu'une chose était [sacrée] : on ne chassait pas les léopards noirs. Vus mais pas pris. »

UNE VIE À L'OMBRE Il existe neuf sous-espèces de léopards, réparties de l'Afrique à la Russie orientale. Et bien que 11 % des léopards vivants aujourd'hui soient considérés comme mélaniques, toujours selon Pilfold, la plupart d'entre eux se trouvent en Asie du Sud-Est, où les forêts tropicales offrent une ombre abondante.

Selon Vincent Naude, coordinateur du projet de recensement génétique du léopard pour l'association à but non lucratif Panthera qui n'a pas pris part à l'étude, le mélanisme confère un camouflage supplémentaire dans ces habitats, ce qui confère à ces prédateurs un avantage certain en matière de chasse. Mais au Kenya, les léopards noirs, parfois appelés « panthères noires » - un terme générique qui désigne tout grand félin à fourrure noire - semblent occuper des zones semi-arides.

« Nos léopards vivent dans des environnements de type savane, et de fait le mélanisme n'est pas un avantage adaptatif », estime Vincent Naude. Malgré tout, étant donné leur mode de vie nocturne, quelques pigments supplémentaires ne sont sans doute pas un désavantage en plein épisode de chasse. Le fait que la jeune femelle observée se déplaçait avec sa mère suggère également que la couleur singulière de sa robe n'a pas eu d'incidence sur ses liens avec le reste de son clan, note Pilfold.

LE LÉOPARD, EXPERT DE LA CHASSE EN EMBUSCADE UNE DRÔLE DE COÏNCIDENCE

Après avoir entendu parler des conclusions de Pilfold, le personnel de l'Ol Ari Nyiro Conservancy, situé à 30 km à l'ouest de Loisaba, a envoyé aux chercheurs une photo en haute qualité d'un deuxième léopard noir, prise en mai 2007. Étant donné que la photo date d'il y a plus de dix ans et que la femelle vue récemment était jeune, les chercheurs ont conclu qu'il s'agissait de deux spécimens distincts, ce qui laisse à penser que les panthères noires sont plus répandues au Kenya qu'ailleurs. Mais les léopards noirs sont encore si rares que les chercheurs ne savent même pas si la mutation génétique responsable de leur pigmentation foncée est la même que celle qui sous-tend le mélanisme des léopards d’Asie du Sud-Est.

léopards

léopards

Cette communauté indienne a appris à co-exister avec les léopards .Dévoués à Shiva, le dieu de la nature, les habitants de Bera ont trouvé le moyen de coexister avec l'un des prédateurs les plus redoutés de l'Inde, le léopard.

e En Inde, les léopards et les Hommes s'affrontent de plus en plus à mesure que les espaces sauvages disparaissent au profit de la croissance des zones urbaines. Mais ce n'est pas le cas à Bera.

 Les chances de voir un léopard à Bera, dans le nord-ouest de l'Inde, sont de 90 %, comme nous l'explique Shatrunjay Pratap, viticulteur devenu défenseur de la nature et documentariste de la vie sauvage. À première vue, on pourrait croire qu'il vient de sortir de sa cage. Mais non seulement vous ne vous trouvez pas dans une réserve faunique, mais c'est une région regorgeant de villageois et de bétail - ce qui est assez antinomique d'une paisible cohabitation avec de grands prédateur.

Pourtant, cette région pastorale d'un peu plus de 20 km² située dans les collines d'Aravalli, entre les hauts lieux touristiques d'Udaipur et de Jodhpur, abrite la plus grande concentration de léopards de la planète. Une cinquantaine de léopards vivent ici dans les affleurements rocheux qui se dressent au milieu des champs et les maquis épineux du désert. « Les visiteurs n'en croient pas leurs yeux », explique Pratap, qui gère une maison d'hôtes pour les touristes curieux de voir des léopards.

« Certaines des personnes qui viennent ont passé des années à faire des safaris en Afrique et n'ont jamais vu de léopard. Moins d'une heure ou deux après leur arrivée ici, nous pouvons leur montrer un léopard, parfois même deux. » Un léopard est assis au-dessus d'un autel à Bera, où ces grands félins et les Hommes cohabitent.

 La présence remarquable des léopards est due à la relation unique que les villageois Rabaris entretiennent avec ces grands félins. Les Rabaris, une caste tribale de bergers semi-nomades qui auraient migré d'Iran au Rajasthan par l'Afghanistan il y a plus de mille ans, sont de fervents hindous. Ils sont tout particulièrement dévoués à Shiva, le dieu de la vie sauvage, vêtu dans la plupart des représentations d'une peau de léopard.

Le continent indien compte aujourd'hui jusqu'à 14 000 léopards, alors qu'on ne décomptait que 6 000 à 7 000 individus dans les années 1960. La loi protège les léopards, comme toutes les espèces sauvages indiennes, ce qui reflète, du moins en théorie, le principe hindou de l'ahimsa, ou non-violence. Mais avec l'augmentation du nombre de léopards, les conflits Homme-léopard se sont multiplié. Entre 1995 et 2017, la Wildlife Protection Society of India (Société de protection de la vie sauvage indienne), organisation à but non lucratif, a recensé la mort de 4 373 léopards.

Ils ont pour la plupart été victimes de braconnage pour le commerce illégal de parties de leurs corps, transformés en médicaments et en produits aphrodisiaques, ou ont été tués par des agriculteurs et des villageois par crainte ou en représailles, après que des animaux d'élevage ont été attaqués. À Bera, ce ne pourrait être plus différent. Lorsque des léopards entrent occasionnellement dans un enclos à bétail la nuit, faisant d'un veau sacré, d'une chèvre ou d'un mouton sa proie, les villageois se contentent de réclamer la modeste compensation offerte par le Département des forêts d'État.

Ils obtiennent environ 28 dollars (24 euros) pour une chèvre ou un mouton, 70 dollars (61 euros) pour un veau et 280 dollars (247 euros) pour un taureau ou un chameau, soit moins de la moitié du prix du marché. Parfois, ils ne réclament même pas ces sommes, considérant la proie comme une offrande au dieu Shiva. « Si un léopard tue mon bétail, Shiva me donnera le double », indique Kesa Ram, 27 ans, gardienne de troupeaux et traqueuse de léopards à temps partiel.

UNE COMPRÉHENSION MUTUELLE

Les léopards, en retour, semblent considérer que les Hommes ne représentent pas une menace. Ailleurs en Inde, entre 90 et 100 personnes sont tuées et près d'un millier de personnes sont blessées par des léopards chaque année. Malgré la forte concentration de léopards, il n'y a eu aucune attaque à Bera depuis plus d'un siècle, à l'exception d'un malheureux incident il y a vingt-trois ans, lorsqu'un léopard s'est emparé d'une enfant d'un an dans le village de Vellar. La famille de la petite fille se croit toujours responsable de l'avoir laissée seule enveloppée dans ses langes, près de l'étable, tard dans la soirée. Quand ils ont crié, le léopard a laissé tomber l'enfant à terre et s'est enfui.

Santosh Kunwar Chauhan, maintenant âgée de 24 ans, n'a pas laissé ce contact avec le prédateur déterminer sa vie, y voyant même un signe propice. Les marques des canines laissées sur son cou sont devenues une sorte de talisman. Elle est surnommée Setri, le mot local pour désigner un léopard. Convaincus que ce léopard a commis une véritable erreur, les villageois de Vellar permettent toujours à leurs enfants de jouer à l'air libre. Près d'un temple du village, une femelle léopard attend la nuit pour partir à la recherche d'un chien, d'une chèvre ou d'un veau sauvage. Lorsqu'un villageois perd son bétail au profit d'un léopard, il considère cette perte comme une offrande au dieu Shiva.

 C'est une marque de pardon étonnante dans un pays où la viande empoisonnée est systématiquement laissée aux abords des propriétés à destination des léopards et des tigres qui errent sur les terres agricoles et les villages. Beaucoup de Rabaris pensent que c'est leur dharma - leur devoir religieux - de respecter la vie sauvage, de nourrir les paons sauvages et les singes langur dans les temples, par exemple. Mais cette tolérance a aussi une raison pratique.

La présence des léopards est appréciée pour empêcher les antilopes noires, les sangliers et les chinkaras (gazelles indiennes) d'attaquer les cultures de coton, de maïs, de blé, de moutarde et d’arachide. Avec un accès facile au bétail et aux nombreux chiens errants (proies de prédilection des léopards), le nombre de léopards est plus élevé dans les dix villages de Bera que dans n'importe quelle réserve faunique. Une femelle a récemment mis bas et élevé une portée de quatre petits, ce qui pourrait constituer un véritable record. Le comportement des léopards de la région diffère lui aussi.

Les léopards sont généralement des êtres solitaires, mais à Bera, il est possible de voir jusqu'à cinq léopards adultes cohabiter. Une grotte adjacente à un petit temple installé à une trentaine de mètres de profondeur dans la crevasse d'un affleurement rocheux est un lieu de prédilection pour les léopards. Le soir de notre visite, les villageois montaient les marches avec des offrandes sans se préoccuper du fait qu'un jeune léopard mâle émergeait de l'ombre avec sa sœur. De manière aussi nonchalante, les léopards traversèrent l'embouchure de la grotte et se laissèrent tomber sur un rocher pour mieux observer. Adultes, mais toujours joueurs, ils se frottaient le museau et se donnaient de doux coups de pattes. Ils semblaient ne pas s'émouvoir de la présence de notre véhicule et de deux autres personnes d'un camp voisin qui nous avaient rejoints, mais à 19h30, nous avons reculé et les avons laissés partir en chasse. Le couvre-feu est imposé par les Rabaris, qui ont un dicton : « Le jour appartient à l'Homme, mais la nuit appartient au léopard ».

TOURISME LOCAL ET INDUSTRIE HÔTELIÈRE

Les touristes sont toujours peu nombreux et bien accueillis par les villageois. Les hommes sont employés comme traqueurs et alertent les hôtels quand des léopards peuvent être observés. Les femmes travaillent dans les hôtels comme domestiques, femmes de ménage et cuisinières, gagnant, souvent pour la première fois, un revenu indépendant. « Les femmes viennent voir les léopards et nous commençons à quitter nos maisons pour travailler », explique Kesi Rabari, une femme au foyer de 37 ans dont la fille travaille pour Bera Safari Lodge. « Auparavant, nos vies étaient limitées aux champs. »

Mais la nouvelle se répand et la grande industrie hôtelière est sur le point de s'installer dans la région. C'est une force économique puissante en Inde qui entretient des liens étroits avec le gouvernement local et le département des forêts. Préoccupés par l'impact qu'auraient ces changements sur le paysage et leur culture, les villages rabaris, aidés par Pratap, font campagne pour que Bera soit désignée « réserve communautaire », la deuxième en Inde. Cela garantirait que la réglementation - et les revenus - soit gérée par les villageois. Des touristes observent un léopard mâle sur les rochers à proximité. Les villages de Bera cherchent à être reconnus en tant que réserve communautaire afin de pouvoir conserver le contrôle local du secteur du tourisme, mais les grandes entreprises hôtelières tentent déjà de s'y installer.

 « Pour le moment, dit Pratap, vous pouvez vous attendre à voir quatre ou cinq jeeps touristiques au maximum pour observer des léopards. C'est une pratique durable. Mais si nous n'obtenons pas le statut de réserve communautaire, ce site sera en proie à la folie. Nous serons submergés par les overlanders et les jeeps de safari qui transportent les touristes dans toutes les directions. Déjà, chaque année, trois ou quatre nouveaux hôtels sont construits et pour le moment, cela n'est pas limité. De toute évidence, les sites qu’ils fréquentent sont les plus pittoresques : les rochers où vivent les léopards. »

En vertu de la loi sur les réserves communautaires, tout développement dans la zone serait interdit. Les villageois auraient le pouvoir de dicter le nombre et la taille des hôtels desservant la réserve et le nombre de jeeps autorisées à mener un safari à la fois. Ils seraient en mesure d'imposer un couvre-feu nocturne pour l'observation des léopards et, surtout, de faire en sorte que les habitants continuent à bénéficier des emplois créés par le tourisme Une des préoccupations croissantes est que les grands hôtels puissent imposer leurs propres guides et leur personnel. Selon Pratap, la marginalisation des populations locales est la cause de la dégradation des parcs nationaux et des parcs d'État indiens.

Sans l'implication directe des communautés locales agissant en tant que protecteurs de la faune, le braconnage, en particulier des tigres et des léopards, sévit. Toutefois, jusqu'à présent, la pétition des villageois visant à obtenir le statut de réserve de la communauté auprès du chef du gouvernement du Rajasthan, soumise en 2015, n'a pour l'instant pas reçu de réponse. Selon Pratap, les grands hôteliers ont fait pression sur les autorités locales pour « suspendre le dossier » et tentent de convaincre les villageois qu'il est dans leur intérêt de travailler avec l'industrie plutôt que de faire pression pour obtenir leur propre réserve.

Presque chacun des vingt-et-un villages de Bera avait à l'origine fait une demande pour la création d'une réserve communautaire, mais plusieurs villages ont changé d'avis. Pratap pense que plus le dossier restera sans réponse dans les bureaux du gouvernement local, plus il sera difficile de créer une réserve communautaire. « Puisque nous montrons à quel point nous pouvons faire de bons gardiens de léopards, explique Pratap, pourquoi ne pas laisser cet endroit entre les mains de la communauté, comme exemple pour le monde [que] la coexistence [est possible] ? » Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.