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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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fond ecran animaux singes et lémuriens

avec maman

Publié à 15:48 par fandeloup Tags : maison vie monde sur chez afrique animaux saint place
avec maman

Ces animaux passent (presque) toute leur vie avec leur mère

Chez certaines espèces animales, comme les orques et les orangs-outans, quitter le cocon familial est bien difficile.

 Ce petit orang-outan de Bornéo âgé de 11 mois ne quitte pas sa mère.  Nous avons tous entendu parler de ces Tanguys, jeunes d'une vingtaine d'années qui retournent vivre chez leurs parents après l'université.

Mais ce phénomène existe-t-il chez les animaux sauvages ?

Il est plutôt rare que des animaux retournent vivre dans leur famille. Toutefois, chez certaines espèces, les jeunes restent longtemps, voire toute leur vie, avec leur mère. L'orang-outan par exemple est une espèce qui prend son temps pour tout, y compris lorsqu'il s'agit de quitter le cocon familial.

Ces grands singes donnent naissance à un petit tous les 7 à 8 ans. Ce dernier reste ensuite avec sa mère jusqu'à l'âge de 6 ans, ou lorsqu'un nouveau petit est en route, a expliqué Helen Morrough-Bernard, primatologue à l'Université d'Exeter au Royaume-Uni.

Les jeunes peuvent encore rester avec leur mères pendant 3 ans après la naissance de leur petit frère ou sœur, mais certains d'entre eux sont chassés par leur mère après 6 mois. Lorsqu'un petit naît, son frère ou sa sœur plus âgé(e) ira « découvrir le monde seul(e) et ne rentrera peut-être pas à la maison le soir », a déclaré Helen Morrough-Bernard. « C'est un peu comme les adolescents qui vont à l'université et rentrent chez leurs parents pour les vacances. Ils ne sont pas vraiment indépendants mais essayent de le devenir ».

 

LES ÉLÉPHANTS D'AFRIQUE

Dans le monde des éléphants d'Afrique, les femelles ont une place très importante. La femelle la plus âgée et la plus imposante est généralement la matriarche du groupe et les femelles restent toute leur vie dans leur troupeau natal. Au Botswana, dans le delta de l'Okavango, une éléphante s'occupe de son petit.

Quant aux mâles, ils quittent le groupe entre l'âge de 9 et 18 ans. L'espérance de vie d'un éléphant est d'environ 56 ans ; par conséquent, un mâle peut passer près d'un tiers de sa vie avec sa famille.

 

LES LIONS

Comme chez les éléphants, les lionnes « restent généralement toute leur vie dans le clan familial. Ce sont les mâles qui sont chassés et qui essayent ensuite de prendre la tête d'un autre clan », a indiqué Ed Spevak, conservateur des invertébrés au zoo de Saint-Louis, qui a également étudié les animaux africains. Une fois chassés, les mâles intègrent d'autres groupes. Environ 1/3 des femelles quittent leur clan pour un autre. Au Botswana, dans la réserve Selinda, des lionceaux entourent leur mère sur une fourmilière. 

Ed Spevak précise qu'en général, « des sœurs ou des filles et leurs mères peuvent rester ensemble toute leur vie ».

 

LES ORQUES

Les orques vivent en famille, dans des groupes très soudés et dirigés par des femelles. Les orques femelles ne quittent jamais leur groupe, tandis que les mâles le quittent uniquement pour se reproduire et le rejoignent par la suite. L'espérance de vie des orques femelles peut atteindre 90 ans, bien au-delà de l'âge de reproduction. Vivre aussi longtemps pourrait s'expliquer par son impact sur la survie de la progéniture masculine des femelles. En effet, d'après la revue New Scientist, les orques femelles aident leurs fils à trouver de la nourriture et les protègent des autres orques. Une étude publiée en 2012 a révélé que les orques mâles de plus de 30 ans avait 3 fois plus de chances de mourir dans l'année qui suit le décès de leur mère si celle-ci était encore en âge de se reproduire. Si cette dernière était âgée de plus de 30 ans, le risque est 14 fois plus élevé. Par contre, le décès de la mère a moins d'influence sur la survie de ses filles.

 

LES TAMARINS

Chez ces petits primates d'Amérique du sud, plusieurs espèces vivent en petits groupes familiaux. Don Moore, directeur du Oregon Zoo de Portland, aux États-Unis, explique qu'au sein de ces groupes, se trouvent des « adolescents » mâles ou femelles, qui restent avec la famille pour garder leurs petits frères et/ou petites sœurs. Photographie d'un tamarin lion doré et de son petit dans la forêt atlantique du Brésil. Don Moore explique que cela permet aux jeunes tamarins d'apprendre à élever correctement leurs propres petits. Les jeunes adultes et les adultes quittent ensuite leur groupe pour un autre afin de se reproduire.

combat

Publié à 14:20 par fandeloup Tags : vie
combat

La vie est un combat permanent, une lutte de tous les jours, il y a et il y aura toujours des défis à relever, toujours un combat à mener.

extinction

Publié à 10:04 par fandeloup Tags : animaux nature monde sur place
extinction

Près de 95 % des lémuriens seraient menacés d’extinction

Sur huit grandes familles d’espèces de lémuriens, trois se sont déjà éteintes.

Les lémuriens de Madagascar utilisent une série de bruits pour communiquer dans la jungle.

 Plusieurs organismes de protection de l’environnement se sont unis pour mener une étude sur le stade de conservation des lémuriens. Avec, entre autres, la participation de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) ainsi que la Global Wildlife Conservation, cette étude a été menée à Madagascar où l’espèce est endémique.

Rassemblant plus de 50 experts à travers le monde, l’état des lieux révèle que 95 % des lémuriens seraient en danger d’extinction. « C'est sans aucun doute le pourcentage d'animaux menacés le plus élevé pour un groupe important de mammifères et même de vertébrés » estime Russ Mittermeier, chargé de protection à l’IUCN. Le lémurien devient ainsi le primate le plus menacé au monde avec 105 espèces menacées sur 111.

Plusieurs facteurs expliquent la situation actuelle : - Un large phénomène de braconnage des spécimens pour être vendus et domestiqués. En 2017, nous apprenions qu’environ 28 000 varecias étaient retenus en captivité en tant qu’animaux de compagnie.

- La déforestation croissante de Madagascar fait reculer l’habitat naturel, nécessaire à l’évolution des espèces.

- La chasse au lémurien dans certaines régions de l’île est un phénomène répandu pour subvenir aux besoins alimentaires des populations les plus démunies. Les lémurs catta se déplacent dans des groupes sociaux dominés par les femelles.

 L’espèce la plus menacée de lémuriens, les lépilémurs septentrionaux, ne compte plus qu’une cinquantaine de spécimens. L’IUCN met en garde contre l’effet « domino » que la disparition des lémuriens pourrait avoir sur la biodiversité malgache réputée pour ses nombreuses espèces endémiques.

L’île comprend plus de 600 espèces animales et végétales, ce qui représente une forte concentration étant donné sa superficie. Un plan de conservation a d’ores et déjà été mis en place : plus de huit millions de dollars ont été récoltés pour la protection des lémuriens.

Cette stratégie consistera dans un premier temps à établir de plus nombreux espaces protégés pour l’évolution des espèces sans être touchés par la déforestation et l’agriculture. Dans un deuxième temps, il s’agira également de développer économiquement les régions les plus pauvres à travers l’écotourisme afin de minimiser la chasse sauvage.

orangs-outans

orangs-outans

Indonésie : les derniers orangs-outans

Ils se transmettent des savoirs et possèdent des cultures régionales : les orangs-outans de Sumatra et de Bornéo stupéfient les biologistes.

 Les orangs-outans de Sumatra constituent une espèce distincte. Ils sont environ 14 000 à l’état sauvage. Ici, un mâle défie un rival en montrant ses dents et en secouant des branches.

« J’ai parfois l’impression d’avoir choisi le sujet d’étude le plus difficile du monde. » Voilà ce que me confie Cheryl Knott, à sa station de recherche sur les orangs-outans, dans la forêt tropicale humide de l’ouest de Bornéo. Le chant des cigales est parfois si intense et strident que nous devons interrompre notre conversation.

Au même moment, les collègues de Knott s’activent dans la forêt du parc national de Gunung Palung. Munis de GPS et d’iPad, ils traquent les vagabondages quotidiens des orangs-outans, enregistrent ce que les primates mangent, comment ils interagissent avec leurs semblables.

Les gorilles et les chimpanzés, d’autres grands singes, vivent en groupes et sont assez faciles à observer.

Les orangs-outans, eux, mènent une existence solitaire. Ils passent l’essentiel de leur temps dans les branches supérieures des arbres, se déplacent énormément, et habitent souvent des forêts escarpées ou des basses terres marécageuses, difficiles d’accès. Aussi sont-ils longtemps restés les gros animaux terrestres les moins connus.

Mais, depuis une vingtaine d’années, les choses changent grâce aux chercheurs qui suivent ce singe furtif sur les îles de Bornéo et de Sumatra – les seuls lieux où il vit. Depuis plus de deux décennies, Cheryl Knott supervise les recherches à Gunung Palung.

De nombreux aspects de la vie des orangs-outans sont étudiés, mais son sujet de prédilection est l’influence de l’alimentation sur les hormones femelles et la reproduction.

« Avant que nous ne débutions nos travaux ici, personne n’avait vraiment travaillé sur les hormones chez les grands singes à l’état sauvage, explique-t-elle. On m’a traitée de folle. »

Ses travaux sont d’autant plus importants qu’une femelle orang-outan ne procrée que tous les six ou neuf ans – l’intervalle le plus long parmi les mammifères. Ces recherches enrichirontelles aussi notre connaissance de la fertilité chez les humains ? Nous l’ignorons.

Mais les orangsoutans sont si proches de nous que Knott utilise des tests urinaires standards, achetés en pharmacie, pour savoir si une femelle est enceinte. Comme dans de nombreuses forêts d’Asie du Sud-Est, les arbres d’espèces diverses de Gunung Palung produisent peu ou pas de fruits pendant plusieurs saisons. Puis, environ tous les quatre ans, ils en donnent beaucoup en même temps.

Knott s’est demandé si un rapport existait entre profusion alimentaire et reproduction chez les orangs-outans. Elle a constaté que les hormones reproductrices des femelles sont au plus haut quand les fruits abondent en forêt : « C’est tout à fait logique.

Les femelles prennent du poids lorsqu’il y a beaucoup de fruits, et en perdent quand il y en a peu. Elles sont donc plus à même de concevoir durant les périodes de profusion. »

UNE ESPÈCE EN DANGER

Les progrès technologiques, dont des drones permettant de suivre les primates sur des terrains inaccessibles, vont sans doute accélérer le rythme des découvertes, déjà bien plus rapide aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais à une condition : que les forêts de Bornéo et de Sumatra abritent encore des orangs-outans.

Au marché noir des animaux de compagnie, le bébé orang-outan vaut cher. Comme sa maman est très protectrice, il faut la tuer pour lui enlever son enfant. Ces orphelins ont été recueillis par une association.

 Dans les années 1980 et 1990, des écologistes ont prédit que l’espèce s’éteindrait à l’état sauvage en vingt à trente ans. Heureusement, cela n’est pas arrivé. Depuis le début de ce siècle, des milliers de nouveaux orangs-outans ont été recensés. Une augmentation due à l’amélioration des méthodes de repérage et à la découverte de populations auparavant inconnues, et non à une hausse des effectifs.

En fait, le nombre d’orangs-outans a diminué d’au moins 80 % en soixante-quinze ans. Preuve de la difficulté de la recherche sur ces primates, Erik Meijaard, qui a longtemps étudié leur démographie, évoque prudemment entre 40 000 et 100 000 individus pour Bornéo. Les écologistes estiment qu’il n’en reste que 14 000 à Sumatra. Cette baisse s’explique principalement par la perte d’habitat due à la déforestation.

En cause : les coupes de bois et la création accélérée de plantations de palmiers à huile. Il existe une autre raison. Dans un rapport publié en 2013, un groupe d’éminents chercheurs affirme que 65 000 orangs-outans ont été tués ces dernières décennies rien qu’à Bornéo, certains pour être mangés par des populations affamées, d’autres parce qu’ils s’attaquaient aux récoltes, d’autres encore quand ils tentaient de protéger leurs petits.

C’est que, avec leur visage expressif et leurs yeux bouleversants, les bébés orangs-outans sont très prisés sur le marché noir indonésien des animaux de compagnie. Bornéo et Sumatra en exportent aussi à l’international. Les orangs-outans femelles mettent une telle fureur à protéger leur progéniture que le meilleur moyen d’obtenir un bébé est de tuer sa mère.

L’afflux d’orangs-outans orphelins dans les centres spécialisés qui s’occupent de leur éducation, comme l’International Animal Rescue, près de Gunung Palung, atteste la gravité du massacre en cours. Plus d’un millier de jeunes vivent aujourd’hui dans de telles structures.

Le but est d’en relâcher autant que possible dans la nature. Mais les tentatives pour inculquer aux jeunes les techniques de survie sont problématiques et peu probantes. Ces menaces pèsent sur l’espèce à l’heure même où la recherche progresse. Les biologistes découvrent une surprenante diversité génétique, comportementale et de caractères physiques.

Ils ont même identifié les prémices d’un développement culturel. Ce qui pourrait nous aider à comprendre comment le primate que nous fûmes est devenu humain.

 Un orang-outan de Bornéo grimpe à 30 m dans la canopée pour saisir le fruit d’un figuier étrangleur. Les mâles pèsent près de 90 kg, faisant de l’orang-outan le plus gros animal arboricole du monde.

Les scientifiques ont toujours cru qu’il n’existait qu’une espèce d’orangs-outans. Mais, grâce aux avancées des vingt dernières années, ils distinguent maintenant l’orang-outan de Bornéo et celui de Sumatra. Les deux espèces sont toutefois en danger critique d’extinction. Autre surprise : une population découverte à Batang Toru (ouest de Sumatra) est génétiquement plus proche de celle de Bornéo que d’autres populations de Sumatra, sans doute parce que plusieurs vagues migratoires venues d’Asie sont arrivées là.

Certains chercheurs estiment que les orangs-outans de Batang Toru diffèrent assez des autres pour former une troisième espèce. Cette population, d’à peine 400 individus, est menacée par un projet de barrage, qui risque de fragmenter l’habitat des singes et d’y amener plus d’humains – dont des braconniers. À partir de critères comme la physionomie, les vocalisations et les adaptations à l’environnement, on considère même que plusieurs populations d’orangs-outans de Bornéo constituent des sous-espèces spécifiques. Et la diversité de ces primates va plus loin encore, jusqu’à des distinctions dont l’origine échappe encore à l’interprétation scientifique.

Depuis son poste d’observation dans la canopée, sur l’île de Sumatra, un gros orang-outan mâle appelé Sitogos saute sur un arbre mort et, avec toute la force de ses 90kg, le secoue d’avant en arrière, jusqu’à ce que le tronc se brise net à la base. Au dernier moment, Sitogos saute sur une branche voisine, et l’arbre s’abat pile dans ma direction avec un terrible fracas. Les orangs-outans excellent à briser les arbres quand ils ne sont pas contents. Sitogos signifie « le fort » en batak, langue du nord-ouest de Sumatra.

Le gros mâle me regarde d’en haut en secouant la branche à laquelle il s’agrippe, puis lance un cri guttural qui se prolonge et s’achève sur une sorte de bruit de succion répété. Le tigre de Sumatra et l’ours malais arpentent le sol de la forêt, semble-t-il dire, mais là-haut, dans les arbres, c’est moi le roi. Bras écartés au maximum, soit 2 m d’envergure, Sitogos évolue à travers la canopée. Il se balance de branche en branche, à l’aide de ses pieds agiles et de ses mains aux longs doigts. Une jeune femelle, Tiur (« optimiste »), le suit comme son ombre, le serrant de près à chaque pause.

Bien plus petite et fine que Sitogos, elle le poursuit avec assiduité, mais il paraît indifférent. Tous deux se balancent sur une branche en mangeant des fleurs. Pour s’abreuver, ils déchirent la fronde des fougères et recueillent l’eau qu’elle renferme. Lorsque Sitogos s’appuie en avant sur une branche, Tiur lui épouille le dos.

LA MÉTAMORPHOSE DES MÂLES

La métamorphose de Sitogos est récente. Des années durant, il n’a pas été plus gros que Tiur. Puis la testostérone s’est répandue dans son corps. Sa musculature s’est développée et a pris de la puissance. Ses poils se sont allongés. Des renflements charnus ont poussé des deux côtés de son visage en un disque facial.

 Un orang-outan de Bornéo mâle s’est fait un parapluie d’une branche feuillue. Ce comportement appris est un exemple de la « culture » transmise d’une génération à l’autre chez ces primates.

 Un sac laryngien, qui permet d’amplifier les cris, est apparu à la base de son cou. Cette scène sybaritique dans la canopée – les attentions ferventes de Tiur et la possibilité de s’accoupler avec elle et avec d’autres femelles –, c’est la récompense de Sitogos. Mais son changement physique a également un prix. Au loin, l’appel d’un autre mâle se fait entendre. Sitogos, frappé de stupeur, se dirige vers son adversaire.

Les mâles de nombreuses espèces font l’objet de changements physiques majeurs. Chez les orangs-outans, ce processus est aussi spectaculaire qu’étonnant. Tous les mâles ne développent pas le corps massif, le disque facial et le sac laryngien de Sitogos. Beaucoup restent petits longtemps après avoir atteint la maturité sexuelle, et ne se transforment que des années plus tard. Certains demeurent sous-développés toute leur vie. Le mécanisme responsable de cette divergence s’appelle le bimaturisme. C’est l’un des grands mystères de la zoologie. Dans les forêts du nord de Sumatra, un seul mâle à disque facial contrôle un groupe local de femelles.

Dans le voisinage, de nombreux mâles sont plus petits et n’ont pas cette excroissance. Cela leur évite la confrontation inévitable quand plusieurs mâles tentent d’imposer leur domination ( jusqu’à ce qu’ils essaient à leur tour d’entrer dans le rôle de dominant). Pour ces mâles plus petits, la seule possibilité de transmettre leurs gènes est d’observer les choses depuis la marge, hors d’atteinte du chef, et de se faufiler pour s’accoupler dès que possible. À Bornéo, au contraire, presque tous les mâles ont un disque facial.

Ils se déplacent sur de vastes territoires où ne règnent pas de mâles solitaires dominant un groupe de femelles. Pour s’accoupler, tous les mâles doivent devenir forts et entrer dans la compétition, avec des risques de confrontations et de blessures. J’assiste à l’un de ces conflits sur un sentier, près de la station de recherche de Cheryl Knott. Un mâle nommé Prabu s’est installé en haut d’un figuier étrangleur.

Lorsqu’il se penche, je vois son front entaillé et une partie de sa lèvre inférieure arrachée. Prabu s’est battu, c’est évident, mais a-t-il vaincu ou perdu ? Puis, tandis que je l’observe, il se dresse et émet un cri puissant, mélange compliqué et saisissant de grognements et de mugissements qui porte à plus de 1 km à travers la forêt. D’ordinaire, ce cri dure moins d’une minute. Celui de Prabu se prolonge cinq minutes. Il proclame son pouvoir aux mâles rivaux ainsi qu’aux femelles potentielles.

 Certains scientifiques estiment que les différences entre les mâles de Bornéo et de Sumatra sont en partie liées aux histoires géologiques distinctes des deux îles. Les sols vieux et érodés de Bornéo manquent d’apports nutritifs ; dans de nombreuses forêts, les arbres traversent plusieurs saisons de faible productivité avant une saison d’abondance.

À Sumatra, plus fertile, les orangs-outans n’ont pas besoin de se déplacer loin pour trouver de la nourriture en quantité, et la densité de femelles y est plus importante. Résultat : à Sumatra, les mâles peuvent occuper un seul lieu et nouer des associations. Mais, à Bornéo, l’environnement relativement plus pauvre a favorisé une mêlée générale d’individus qui arpentent de vastes territoires, se nourrissant et s’accouplant quand c’est possible. Voilà qui pourrait expliquer les différences de développement des caractéristiques dominantes masculines entre les deux îles. Mais cela soulève aussi une question beaucoup plus difficile.

« Comment un orang-outan de Sumatra sait-il que, s’il lui pousse un disque facial mais qu’il n’est pas le patron, il ne réussira pas à s’accoupler ? », me demande Carel van Schaik.

Lui et ses collègues de l’université de Zurich ont publié des dizaines d’articles scientifiques sur les orangsoutans de Sumatra et de Bornéo. Bien sûr, la réponse à la question de Carel van Schaik est que le mâle ne « sait » pas au sens humain :

« Ce n’est pas une chose qu’il peut apprendre. Il faut un basculement, et le point de bascule doit différer en fonction des populations. La génétique joue sans doute un rôle. »

Qu’est-ce qui déclenche le développement des caractères mâles ? La question demeure sans réponse, en partie parce que les orangs-outans sont difficiles à étudier. Outre leur diversité physiologique, ils présentent des différences de comportement transmises d’individu à individu et de génération en génération, d’une façon que l’on peut à bon droit qualifier de culturelle.

« Sur l’un de nos sites, nous avons entendu l’appel utilisé par les mères pour rassurer leurs petits, me rapporte Maria van Noordwijk, membre de l’équipe de Zurich chargée d’observer les soins maternels chez le primate. Nous appelons cela le “raclement de gorge”. Il y a une femelle que nous connaissions très bien avant qu’elle n’accouche. Dès le lendemain, elle utilisait déjà cet appel. Nous ne l’avions jamais entendu chez elle avant. À l’évidence, elle le tenait de sa mère. » « Les primates ne sont pas censés effectuer un apprentissage vocal, précise Carel van Schaik. Or, sauf à croire que c’est génétique, ce que nous contestons, c’est très probablement culturel. Ce que les orangs-outans font, ce n’est pas ce que la voix humaine fait, mais la compréhension, l’apprentissage et l’imitation des sons sont là. »

Les feux visant à défricher la forêt (notamment au profit des palmiers à huile) ont détruit 2,5 millions d’hectares en Indonésie, en 2015. Lorsqu’ils observent les orangs-outans, les chercheurs décèlent en eux davantage que des comportements d’animaux. Après tout, nos cousins primates n’ont fait qu’emprunter une voie légèrement différente de la nôtre sur l’autoroute de l’évolution. Au-delà des études de terrain et des données scientifiques, une autre question se pose donc : qu’est-ce que les orangs-outans peuvent nous apprendre sur les humains ?

LES SECRETS DES ORANGS-OUTANS

Si nous voulons élucider les secrets du cerveau et du corps des orangs-outans, nous devons préserver toutes les populations et les diverses adaptations qu’elles ont développées.

« Si chaque groupe est unique, dire que nous les protégerons dans certains endroits seulement ne suffit pas », souligne Cheryl Knott. Qu’une seule population s’éteigne et nous perdons la possibilité de comprendre un ensemble unique de facultés d’adaptation environnementales et culturelles. J’ai passé un moment sur le terrain avec Marc Ancrenaz, qui dirige depuis 1996 un projet de recherche et de protection des orangs-outans sur le fleuve Kinabatangan, dans l’État de Sabah, dans le nord-est de Bornéo. Là, des centaines de ces singes vivent le long du cours d’eau, au milieu de villages cernés par un océan de palmiers à huile, dans un étroit corridor d’habitat dégradé qui n’a plus grand-chose à voir avec la forêt tropicale humide telle qu’on l’imagine.

« Nous préférerions bien sûr de la forêt primaire, mais nous ne disposons de rien d’autre », déplore Marc Ancrenaz. Nous nous réfugions sous une hutte du site d’étude pour échapper à un orage. Au-dehors, le sol boueux porte les empreintes rondes d’éléphants de Bornéo.

« Il y a vingt ans, les scientifiques pensaient que les orangs-outans ne pouvaient pas survivre hors de la forêt primaire. Nous avons été très surpris par ce qui se passe ici. Comment se fait-il que ces grands singes se retrouvent là où nous ne les attendions pas ? », s’interroge Ancrenaz. Il fait partie de ces chercheurs qui estiment que le paysage altéré par l’homme est aujourd’hui vital pour la survie des orangs-outans :

« Je crois que c’est l’avenir de la biodiversité. » Dans l’ouest de Bornéo, Cheryl Knott a créé une organisation qui travaille avec les habitants pour développer des moyens de subsistance alternatifs, réduire la déforestation, lutter contre le braconnage et éduquer à l’écologie autour du parc national de Gunung Palung. Animal domestique pendant des années, ce mâle ne pourrait plus vivre à l’état sauvage.

 Dans le même esprit, Marc Ancrenaz a lancé des programmes de protection écologique dans les écoles et les villages de Sabah afin que la nature et l’homme puissent coexister. Il collabore avec les riverains du Kinabatangan, et les aide à gagner de l’argent avec les orangs-outans et d’autres animaux sauvages en pratiquant l’écotourisme et ses activités connexes. Ancrenaz espère que les habitants s’investiront dans la survie des animaux.

« Les villages isolés sont sur la ligne de front de la préservation de la faune, dit-il. Si nous n’incorporons pas les populations locales dans nos plans, nous échouerons. » Pour assurer la survie des orangs-outans et préserver leur diversité, les écologistes et les autorités doivent réfléchir aux lieux où créer des réserves, et à la façon de les gérer avec des moyens limités. Ils doivent aussi se demander comment faire coexister grands singes et humains sur deux îles où l’habitat naturel décline.

« Je vois de nombreuses personnes qui veulent protéger la nature avec leur cœur et leurs bons sentiments, et c’est bien, souligne Marc Ancrenaz. Mais toute forme de protection exige une base scientifique solide. Ceux qui font de la recherche ont un but : fournir une meilleure connaissance, une meilleure compréhension de l’écologie et de la génétique de orangs-outans. Le reste consiste à utiliser cette connaissance pour influer sur l’utilisation des terres et sur les communautés locales.

Et c’est là que le travail de protection trouve sa place. » Pendant ce temps, dans les forêts de Bornéo et de Sumatra, les comportements des orangsoutans se perpétuent. Les mâles se défient par leurs cris, les jeunes attendent leur tour, et les femelles apprennent aux petits à survivre dans la canopée. Certains secrets de leur mode de vie ont été révélés. Seul le mariage entre science et protection de la nature nous en apprendra plus, et pourra livrer des réponses sur les liens entre les humains et ces singes qui nous ressemblent tant quand nous les regardons dans les yeux.

« En tant que scientifique, on est censé être objectif, me confie Cheryl Knott. Mais je suis aussi un être humain, et c’est cette parenté avec les orangs-outans qui fait que je suis ici. » 

singes

Publié à 09:21 par fandeloup Tags : maison vie monde chez sur animaux afrique saint
singes

Ces animaux passent (presque) toute leur vie avec leur mère

Chez certaines espèces animales, comme les orques et les orangs-outans, quitter le cocon familial est bien difficile.  Ce petit orang-outan de Bornéo âgé de 11 mois ne quitte pas sa mère. Nous avons tous entendu parler de ces Tanguys, jeunes d'une vingtaine d'années qui retournent vivre chez leurs parents après l'université. Mais ce phénomène existe-t-il chez les animaux sauvages ?

Il est plutôt rare que des animaux retournent vivre dans leur famille. Toutefois, chez certaines espèces, les jeunes restent longtemps, voire toute leur vie, avec leur mère.

L'orang-outan par exemple est une espèce qui prend son temps pour tout, y compris lorsqu'il s'agit de quitter le cocon familial. Ces grands singes donnent naissance à un petit tous les 7 à 8 ans. Ce dernier reste ensuite avec sa mère jusqu'à l'âge de 6 ans, ou lorsqu'un nouveau petit est en route, a expliqué Helen Morrough-Bernard, primatologue à l'Université d'Exeter au Royaume-Uni. Les jeunes peuvent encore rester avec leur mères pendant 3 ans après la naissance de leur petit frère ou sœur, mais certains d'entre eux sont chassés par leur mère après 6 mois.

Lorsqu'un petit naît, son frère ou sa sœur plus âgé(e) ira « découvrir le monde seul(e) et ne rentrera peut-être pas à la maison le soir », a déclaré Helen Morrough-Bernard.

« C'est un peu comme les adolescents qui vont à l'université et rentrent chez leurs parents pour les vacances. Ils ne sont pas vraiment indépendants mais essayent de le devenir ».

 

LES ÉLÉPHANTS D'AFRIQUE

Dans le monde des éléphants d'Afrique, les femelles ont une place très importante. La femelle la plus âgée et la plus imposante est généralement la matriarche du groupe et les femelles restent toute leur vie dans leur troupeau natal. Au Botswana, dans le delta de l'Okavango, une éléphante s'occupe de son petit.  Quant aux mâles, ils quittent le groupe entre l'âge de 9 et 18 ans. L'espérance de vie d'un éléphant est d'environ 56 ans ; par conséquent, un mâle peut passer près d'un tiers de sa vie avec sa famille.

 

LES LIONS Comme chez les éléphants, les lionnes « restent généralement toute leur vie dans le clan familial. Ce sont les mâles qui sont chassés et qui essayent ensuite de prendre la tête d'un autre clan », a indiqué Ed Spevak, conservateur des invertébrés au zoo de Saint-Louis, qui a également étudié les animaux africains. Une fois chassés, les mâles intègrent d'autres groupes. Environ 1/3 des femelles quittent leur clan pour un autre. Au Botswana, dans la réserve Selinda, des lionceaux entourent leur mère sur une fourmilière.  Ed Spevak précise qu'en général, « des sœurs ou des filles et leurs mères peuvent rester ensemble toute leur vie ».

 

LES ORQUES Les orques vivent en famille, dans des groupes très soudés et dirigés par des femelles. Les orques femelles ne quittent jamais leur groupe, tandis que les mâles le quittent uniquement pour se reproduire et le rejoignent par la suite. L'espérance de vie des orques femelles peut atteindre 90 ans, bien au-delà de l'âge de reproduction. Vivre aussi longtemps pourrait s'expliquer par son impact sur la survie de la progéniture masculine des femelles. En effet, d'après la revue New Scientist, les orques femelles aident leurs fils à trouver de la nourriture et les protègent des autres orques. Une étude publiée en 2012 a révélé que les orques mâles de plus de 30 ans avait 3 fois plus de chances de mourir dans l'année qui suit le décès de leur mère si celle-ci était encore en âge de se reproduire. Si cette dernière était âgée de plus de 30 ans, le risque est 14 fois plus élevé. Par contre, le décès de la mère a moins d'influence sur la survie de ses filles.

 

LES TAMARINS Chez ces petits primates d'Amérique du sud, plusieurs espèces vivent en petits groupes familiaux. Don Moore, directeur du Oregon Zoo de Portland, aux États-Unis, explique qu'au sein de ces groupes, se trouvent des « adolescents » mâles ou femelles, qui restent avec la famille pour garder leurs petits frères et/ou petites sœurs. Photographie d'un tamarin lion doré et de son petit dans la forêt atlantique du Brésil.  Don Moore explique que cela permet aux jeunes tamarins d'apprendre à élever correctement leurs propres petits. Les jeunes adultes et les adultes quittent ensuite leur groupe pour un autre afin de se reproduire.

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Publié à 11:14 par fandeloup Tags : rouge chez photo photos sur rose oiseaux
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Le macaque rhésus : le singe qui rougit de plaisir

De nombreuses espèces d'oiseaux utilisent la couleur pour attirer leurs partenaires ; les macaques rhésus font partie des rares mammifères à le faire.

 À votre avis, lesquel de ces deux singes a le plus de sex-appeal ? La réponse est simple si vous êtes un macaque rhésus (Macaca mulatta), ou Constance Dubuc, biologiste évolutionniste à l'université de Cambridge.

Depuis 2012, avec des collègues de l'université de New York, elle a étudié plus de 250 macaques rhésus en liberté dans un site de recherche des Caraïbes.

Son objectif était de découvrir en quoi la coloration de la face - qui, chez cette espèce, varie du rose pâle au rouge profond - affecte la réussite reproductive. Photo d'un macaque rhésus rouge de plaisir.

Pour isoler le rôle de la couleur dans l'attirance sexuelle, Constance Dubuc a montré à chaque cobaye deux photos de faces avec différentes teintes de rouge. Les plus prononcées attiraient fortement les femelles et un peu les mâles, a-t-elle constaté, notamment grâce à l'observation des mouvements oculaires. « C'est comme chez les humains, » explique-t-elle. « Si vous voyez quelqu'un d'attirant dans un bar ou dans la rue, vos yeux s'attarderont un peu plus longtemps sur lui ou elle. »

Les chercheurs ont aussi noté que les mâles aux faces plus foncées avaient plus de descendants, ils doivent en plus être dominants dans leur groupe. Comme l'explique Constance Dubuc, « la couleur ne suffit pas. »

apprendre

Publié à 17:51 par fandeloup Tags : vie
apprendre

Dans la vie tu va réaliser qu’il y’a un rôle pour toutes les personnes que tu rencontres. Certaines vont te tester, d’autres vont t’utiliser, d’autres vont t’aimer, et d’autres vont t’enseigner. Mais ceux qui sont les plus importants sont ceux qui font ressortir Le meilleur de toi-même. Ce sont des personnes étonnantes et rares qui vont te rappeler pourquoi la vie vaut la peine d’ être vécue

ouakari

Publié à 18:19 par fandeloup Tags : sur rouge
ouakari

Connaissez-vous le Ouakari ? Ces primates au visage rouge vivent proche du fleuve Amazone, en Amérique du Sud, et se caractérisent par une queue plus courte que les autres primates et un crâne chauve, malgré de longs poils sur le reste du corps

Les poils blancs

Publié à 10:59 par fandeloup Tags : animaux vie monde homme chez femmes animal sur pouvoir afrique chiens
Les poils blancs

Les poils blancs, signe de sagesse chez les animaux ?

 

Pour plusieurs espèces, une toison grisonnante aide à s'imposer dans la hiérarchie de groupe.

Au Rwanda, ce gorille des montagnes à dos argenté monte la garde. Tous les gorilles des montagnes finissent par avoir des poils gris s'ils vivent assez longtemps, mais tous ne règnent pas sur le reste du groupe.

 Selon la personne à qui vous poserez la question, les cheveux gris peuvent être vus comme un désastre causé par le temps ou comme un atout charme. Tout comme pour l'homme, le pelage du primate est soumis à une décoloration avec les années, ce qui a amené l'un de nos lecteurs à s'enquérir sur Twitter : « Quelle utilité ont les cheveux gris chez les primates et les humains ? » Nous nous posons également la question : quitte à vivre de vieux jours, quel peut être l'avantage de terminer avec une toison grisonnante ?

Chez certaines espèces, la couleur du pelage désigne le rang social. Les mandrills mâles dotés d'un visage et d'un arrière-train aux couleurs vives dominent ; de même, les lionnes semblent être davantage attirées par les lions à la crinière foncée, lesquels ont d'ailleurs un taux de testostérone plus élevé. Cependant, il n'existe qu'un seul mammifère connu chez qui les poils gris semblent conférer un certain statut social : le gorille des montagnes.

LES GORILLES À DOS ARGENTÉ

Les gorilles mâles plus âgés, appelés gorilles à dos argenté, prennent l'ensemble des décisions au sein de leur famille. « Les gorilles mâles ont le dos noir jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 12 ans et développent ensuite une "selle" argentée sur leur dos », explique Don Moore, directeur du zoo de l'Oregon. Si tous les mâles développent un dos argenté, ils ne deviennent pas tous dominants pour autant. Cette évolution vers un statut de premier plan « dépend de la génétique, de la femelle qui élève le jeune mâle et de la capacité de survie du mâle jusqu'à devenir un mâle dominant », affirme le directeur du zoo. Il ajoute que contrairement aux cheveux poivre et sel que nous autres humains développons, la nuance argentée qu'arbore le dos des gorilles se présente comme une couleur intense et uniforme.

L'USURE NATURELLE

À propos des humains, selon Steven Austad, expert en biologie du vieillissement à l'université d'Alabama à Birmingham, nos cheveux gris ne sont pas le résultat d'une adaptation. Un chimpanzé mâle d'un certain âge se repose dans le parc national des monts Mahale, en Tanzanie.

« C'est en réalité dû à un manque de cellules souches au sein des follicules pileux, appelées mélanocytes, qui survient avec l'âge. » Les cheveux gris ne sont probablement ni un avantage, ni un inconvénient pour nous, « puisqu'au moment où nos cheveux grisonnent, nous ne sommes d'ores et déjà plus en âge de procréer », explique Lu Le, dermatologue à l'École médicale du Sud-Ouest de l'université du Texas, interrogé par e-mail.

Lu Le a fait partie de l'équipe qui a récemment découvert la cellule à l'origine de la calvitie et de l'apparition de poils gris chez les souris, une découverte accidentelle puisque l'équipe étudiait alors une maladie génétique provoquant le développement de tumeurs sur les nerfs. « Toutes les modifications subies par les organismes ou les cellules n'ont pas obligatoirement d'utilité », avance le dermatologue, qui ajoute que les cheveux gris ne représentent qu'une conséquence naturelle d'une vie longue. Parmi les espèces dont le pelage grisonne avec l'âge, on compte les chimpanzés et les chiens domestiques.

DES FEMMES DE POUVOIR

Pelage gris mis à part, l'âge confère un certain statut social à certaines femelles du monde animal, notamment celles qui évoluent au sein de sociétés matriarcales, comme chez les bonobos et les éléphants d'Afrique. Si les éléphants d'Afrique (ci-dessus, l'un d'eux au Botswana) sont gris, c'est surtout leur âge qui leur confère un certain rang social : les femelles les plus âgées ont les pleins pouvoirs. 

L'éléphant femelle la plus âgée est toujours responsable du troupeau. Selon une étude de 2011, les matriarches âgées de plus de 60 ans sont dotées d'une meilleure mémoire que leurs consœurs plus jeunes ainsi que d'une meilleure capacité à évaluer les menaces.

tristesse

Publié à 14:47 par fandeloup
tristesse

Les orangs-outans (ici, une mère et son petit) peuvent vivre jusqu'à 50 ans à l'état sauvage.

La culture de l'huile de palme constitue une des principales menaces pour l'orang-outan, car qui dit huile de palme, dit déforestation qui pourrait bien engendrer la disparition totale de l'espèce d'ici dix ans !!!