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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
1963 - Une des dernières photos de la chanteuse Edith Piaf, prise chez elle dans sa maison de Grasse où elle mourra à l’âge de 47 ans.
Jacques Prévert à travers ses plus beaux poèmes
Jacques Prévert que tous les écoliers de France connaissent pour avoir appris au moins une fois l'un de ses poèmes, s'est éteint un 11 avril 1977. A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, 4 textes racontent le poète populaire dont les émotions guidaient les pas, entre prose et poésie, humour et humanité: Paroles, le cancre, Je suis comme je suis, les feuilles mortes… Paroles : L'oeuvre engagée de Jacques Prévert
Paroles est une œuvre poétique, un recueil de 95 poèmes (écrits entre 1930 et 1944) publié en 1946, et ce finalement assez tardivement puisque la plupart de ses textes s’échangeaient, se récitaient, entre amis et initiés depuis des années. C'est le recueil de poèmes le plus vendu à ce jour (plus de deux millions d’exemplaires ) dont l'édition originale avec un graffiti urbain photographié par Brassaï marque la passion de Jacques Prévert toute sa vie durant pour les arts, et tous le nouveaux procédés d'expressions et de création, dont le surréalisme. Ce mouvement de contestation artistique dont il fit parti avant de se brouiller avec André Breton, a beaucoup influencé son œuvre, aussi bien par la diversité syntaxique et stylistique de ses poèmes que par les thèmes qu'il dénonce, parmi lesquels on retrouve la violence, la guerre, la politique bourgeoise, la religion…
Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Le cancre : Jacques Prévert un poète populaire Une grande partie de son œuvre poétique, en prose ou en vers libres, est accessible aux plus jeunes, avec des textes pleins d'humour et d'humanité, des petites saynètes du quotidien sous forme de poèmes que les écoliers français ont tous au moins appris une fois dans leur vie. Dans la mouvance d'un art populaire, Jacques Prévert à l'instar du photographe Robert Doisneau extirpe avec humour et tendresse des scènes du quotidien. On dit qu'il "il braconne l’inattendu, le rêve…" et s'émeut dans ses textes devant la beauté simple du monde, d'un enfant, d'un oiseau… Des poèmes populaires universels pour petits et grands.
Le cancre
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur
il se pourrait même qu'il soit le plus féministe des poètes de son époque. Dans son poème "je suis comme je suis" comme dans ses scénarios (co-scénariste de Marcel Aymé ) il voit les femmes avec une liberté étonnante pour l'époque : elles ont souvent eu des amants avant de rencontrer celui qu'elles aiment, osent manifester leur désir, ne veulent pas être mises en cage et s'opposent à l'oppression familiale et sociale. Je suis comme je suis Je suis faite pour plaire Et n'y puis rien changer Mes lèvres sont trop rouges Mes dents trop bien rangées Mon teint beaucoup trop clair Mes cheveux trop foncés Et puis après? Qu'est-ce que ça peut vous faire? Je suis comme je suis Je plais à qui je plais Je suis comme je suis Je suis faite comme ça
Certains poèmes de Prévert seront transformés en musique -parmi les plus belles chansons du répertoire français- ce qui explique en partie son extrême popularité…
En rentrant d’un voyage d’Europe de l’Est, il fera la connaissance d’un musicien démuni, venant de Budapest, Joseph Kosma:
"Il met de la musique sur les points d’exclamation" écrit alors Prévert.
A St Germain des Prés, qui bouillonne dans les années 1950, les textes de Prévert sont en effet à la mode. Des interprètes comme Mouloudji, Les Frères Jacques, Juliette Gréco, Yves Montand et bien d’autres vont s'emparer des Feuilles mortes...
Les Feuilles mortes : Jacques Prévert chansonnier
Les feuilles mortes
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois je n'ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi...
acques Prévert qui va déserter le Flore et la faune de Saint Germain des Prés pour s’installer à Saint-Paul de Vence (en 1945) , était un artiste en ébullition, toujours prêt à explorer d'autres formes d'expression artistiques, comme le cinéma, le collage…
Picasso qui avait pour ces collages une admiration particulière, disait à son ami : «Tu ne sais pas dessiner, tu ne sais pas peindre, mais tu es peintre!»
Déjà 21 ans qu'Elie Kakou nous a quittés... Il nous a marqués avec ses personnages inoubliables, notamment Madame Sarfati
C ' est une tradition à la Maison Blanche de célébrer le président passé avec le dévoilement de son portrait. Trump refuse. Nous aurons notre propre dévoilement pour célébrer le président Obama. Que cela devienne viral.
Yves Montand - Édith Piaf , film étoile sans lumière sortie en salle 1945
Menotté. Visage à terre. Genou sur son cou. Ils n'ont rien fait. Il a appelé l'officier " Monsieur." Ils n'ont rien fait.
Il a supplié pour sa vie. Il a supplié pour de l'eau. Il a supplié la pitié. Ils n'ont rien fait.
Son nez saignait. Son corps tremblait. Il a perdu le contrôle de sa vessie. Ils n'ont rien fait.
Il a crié : " Je ne peux plus respirer." Ils n'ont rien fait. Douze fois de plus. " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." " Je ne peux pas respirer." Ils n'ont rien fait.
Une dernière fois, il a haleté : " Je ne peux pas respirer." Ils n'ont rien fait.
Il a perdu connaissance. Ils n'ont rien fait.
Un pompier a demandé qu'ils vérifient son pouls. Ils n'ont rien fait.
Le personnel médical en congés les a supplié de s'arrêter. Ils n'ont rien fait.
Privé d'oxygène. Ils n'ont rien fait. Ils ont vu George Floyd mourir. Sa vie s'estompe. Une mort lente. Ils n'ont rien fait.
Un lynchage au sol. Ils n'ont rien fait.
Pendant huit minutes agonisantes. Quatre officiers ont regardé. Il a crié pour sa mère... Un homme adulte... Pleurant pour la femme qui lui a donné la vie.... Comme il craignait de la rejoindre dans la mort. Et toujours ils n'ont rien fait.
Un homme noir. Un géant doux. Assassiné parce qu'il était noir. Et quand même, ils n'ont rien fait...
Les officiers devraient être arrêtés. Et toujours ils n'ont rien fait.
Ne soyez pas trop sans cœur pour taper REPOSE EN PAIX
Repose en paix Que justice soit rendue.
NOIR ET HUMAIN AUSSI, AUCUN ÊTRE HUMAIN N 'EST PLUS HUMAIN QU' UN AUTRE.
Papa,
Une dernière nuit près de toi. Des bougies, un peu de whisky, ta main si fine et féminine qui sert la mienne jusqu’au p’tit jour du dernier jour. Ton regard enfantin qui désarme un peu plus le gamin que j’redeviens. Au-dessus de ton lit, un bordel de phoyo, de Jean-Loup Dabadie à Gisèle Halimi, de Desproges à Camus en passant par Guitry. Ça ne votait pas pareil, ça ne priait pas les mêmes fantômes, mais vous marchiez groupés dans le sens de l’humour et de l’amour. Au bout de tes jambes qui ne marchent plus, tes chats – sereins, comme des gardiens. Sur la table de nuit, un fond de verre de Coca, ultime lien entre ce monde et toi, quelques gorgées de force qui te permettent, du fin fond de ta faiblesse, de nous lancer des gestes d’une élégance et d’une tendresse insolentes. Fâché de ne plus pouvoir parler, tu envoies des baisers muets à ta femme adorée, à ta fille bien aimée, à la fenêtre sur l’Île Saint Louis, au soleil que tu fuis. Des gestes silencieux qui font un boucan merveilleux dans nos yeux malheureux. Tu auras mélangé les vacheries et l’amour jusqu’au baisser de rideau. Les « foutez l’camp » et les « je t’aime ». Caresses et gifles, jusqu’au bout. Incorrigible Cabotin, tu avais bien prévu ton coup : dans ton dernier morceau d’ mémoire, tu avais mis des « vous êtes beaux, je suis heureux, j’ai de la chance. C’est ta mère, là, devant moi ? C’est ma femme ? Oh Tant mieux ! ». On va t’emmener, maintenant, dans ton costume de scène. Celui des sketches et des revues de presse, des télés et des radios, celui qui arpenta la France , en long en large et en travers de la gorge de certains maires. J’ai dénoué ta cravate noire. On va t’emmener où tu voulais, c’est toi qui dicte le programme, c’est toi qui conduit sans permis. D’abord à l’église Szint Germain, tu n’étais pas très pote avec les religions, mais les églises, ça t’emballait. Tu disais « Faudrait qu’on puisse les louer pour des spectacles de music-hall, des projections de films, des concerts de poésies ». Il y aura des athées, plein d’arabes et plein de juifs. Ça aurait consterné ta mère, tu aurais bien aimé que ta mère soit fâchée. Puis on t’envole en Corse, dans ce village qui te rendait un peu ta Méditerranée d’Alger. On va chanter avec Izia et les Tao, du Higelin, du Trenet, du Dabadie et Nougaro. On va t’faire des violons, du mélodrame a capella : faut pas mégoter son chagrin, à la sortie d’un comédien. Faut se lâcher sur les bravos et occuper chaque strapontin. C’est leur magot, c’est ton butin. D’autant que je sens que tu n’es pas loin... Tu n’es pas mort : tu dors enfin.
Nicolas Bedos
Une pensée pour François Simon, dit Michel Simon, né le 9 avril 1895 à Genève et décédé le 30 mai 1975 à Bry-sur-Marne.