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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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hommage et disparition

Ali. Muhammad Ali

Publié à 14:20 par fandeloup Tags : sur vie moi monde jeux homme belle enfants
Ali. Muhammad Ali

Boxe là comme Ali, 1969 

Tous les enfants de Louisville dans le Kentucky le connaissent sous le nom de Ali. Muhammad Ali ! Ce n’est pas son surnom mais bien son nom religieux. Le meilleur boxeur de tous les temps est né dans cet état sous le nom de Cassius Clay. Il commence à s’entrainer en tant que boxeur amateur à l’âge de douze ans. Cassius simule des coups dans sa chambre, il esquive, il sautille sur ses jambes, il imagine un adversaire coriace. Esquiver est son point fort, sautiller en rond pour esquinter son adversaire est sa technique.

Muhammad Ali est bien bâti, mais dans les gymnases du Louisville certains sont plus fort et s’entrainent davantage. Mais Cassius Clay sautille tellement et tourne tant en rond pour agacer son adversaire qu’il remporte la médaille d’or aux Jeux Olympiques d’été de 1960. C’est une période, surtout une année, où l’Amérique est déchirée par la ségrégation raciale. Ali est noir, et il ne laissera pas tomber les siens, il ne passera pas à côté des actes racistes du continent, il ne sera pas aveugle face à la cruauté des Blancs dans le pays. C’est un révolté ! Après avoir remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques, il est réquisitionné pour le Vietnam.

Le champion olympique doit partir en guerre. Ce jour-là, il déclare aux journalistes : « Le Vietnam ! Jamais j’y mettrai les pieds. Jamais j’irai au Vietnam. Je déserte le Vietnam au même titre que mon ami Malcom X. Mon ennemi est le peuple blanc, pas le Vietcong ou le Chinois ou le Japonais. Vous êtes mon opposant quand je veux la liberté. Vous êtes mon opposant quand je veux que justice soit rendue. Vous êtes mon opposant quand je veux l’égalité. John Kennedy, tu es mon opposant. Tu me défendras même pas en Amérique et tu veux que je me batte ? Jamais je mettrai les pieds au Vietnam. J’ai plaidé allégeance à la Nation de l’Islam. Je suis musulman. Je suis Ali ! Je suis Muhammad Ali, le grand, le boxeur de notre temps ! »

C’est ainsi que Cassius Clay se convertit à l’Islam. Il refuse et boycotte la guerre du Vietnam. C’est le boxeur de notre temps ! Issu d’un foyer modeste, Cassius Clay est déchiré par les atrocités commises envers sa communauté. Mais il n’ira pas au Vietnam, c’est sûr ! Deviendra-t-il le meilleur boxeur de tous les temps ? Ses premiers combats ne sont pas sans épreuves. Clay a été mis au tapis à la fois par Sonny Banks et Cooper. Dans le combat contre Cooper, Clay a été touché par un crochet du gauche à la fin du quatrième round et a été sauvé par la cloche, allant jusqu'à gagner dans le cinquième round prédit en raison de l'œil sévèrement coupé de Cooper.

Et Muhammad Ali a une technique, celle de faire tourner son adversaire en rond indéniablement et indéfiniment. Clay et Jones, respectivement numéro deux et numéro trois des poids lourds, s'affrontent sur le terrain de Jones, au Madison Square Garden de New York. Jones assomme Clay au premier round, et la décision unanime en faveur de Clay est accueillie par des huées et une pluie de débris jetés sur le ring. Pour Ali, c’en est trop ! Il promet de se venger contre les journalistes. Cassius dévalorise ses adversaires pendant le combat avec des petites phrases telles que : « trop petit pour moi ».

Muhammad Ali rêve de plus. « Frazier est un outil stupide de l'establishment blanc », a dit Ali à propos de son adversaire. « Frazier est trop moche pour être champion. Frazier est trop bête pour être champion », a ajouté Ali. « Les seules personnes qui encouragent Joe Frazier sont des blancs en costume, des shérifs d'Alabama et des membres du Ku Klux Klan. Je me bats pour le petit homme du ghetto ».

Tel est le théâtre auquel ont assisté les commentateurs, les journalistes et les organisateurs avant tout combat contre Muhammad Ali. Il ne se laissera pas faire. Ali est tombé à plusieurs reprises, et il tombe contre Frazier. Il a tout de même réussi à mettre KO trente-sept fois ses adversaires. « Mangez vos mots ! Je suis le plus grand ! J'ai secoué le monde. Je suis la plus belle chose qui ait jamais vécu », tel que l’a dit Muhammad Ali l’issue de son combat contre Liston à tous les journalistes. — Peux-tu boxer comme Ali ? demande-t-il au petit garçon. — Ali, tu es le meilleur ! — Non pas le meilleur mais le meilleur de tous les temps et pas seulement de notre temps ! réagit Muhammad Ali. Allez, boxe là comme Ali ! — Ali tu es notre modèle et notre légende ! Tu ne nous as jamais tourné le dos ! — Parce qu’en boxe, on reste toujours en face, on ne se défile pas ! Quand on est sur un ring, on ne peut pas tricher, quand on tombe, tout le public le voit, quand on gagne, tout le monde le sait. Je vis ma vie comme si j’étais toujours sur un ring, je sais d’où je viens et je n’ai pas peur de tomber.

Alan Alfredo Geday



Charlie Chaplin

Publié à 15:34 par fandeloup Tags : création vie monde soi voyage amis
Charlie Chaplin

Charlie Chaplin est décédé à l'âge de 88 ans. Il nous a laissé 04 déclarations:

(1) Rien n'est éternel dans ce monde, pas même nos problèmes.

(2) J'aime marcher sous la pluie, parce que personne ne peut voir mes larmes.

(3) Le jour le plus gaspillé dans la vie est le jour où nous ne rions pas.

(4) Les six meilleurs médecins du monde....

1. Soleil, 2. Repos, 3. Exercice, 4. Régime alimentaire, 5. L'estime de soi 6. Amis. Garde-les à toutes les étapes de ta vie et tu jouiras d'une vie saine ...

Si vous voyez la lune Vous verrez la beauté Si vous voyez le soleil Vous verrez la puissance Si vous voyez le miroir, vous verrez la meilleure création

Alors, croyez Nous sommes tous des touristes, profitez de la VIE La vie est juste un voyage! Vivez aujourd'hui



Jean d'Ormesson

Publié à 15:02 par fandeloup Tags : voyage merci vie enfants fantastique amis heureux
Jean d'Ormesson

"À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage… Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie. Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand. D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’aurevoirs et d’adieux. Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes. On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci d’être un des passagers de mon train. Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous."

Jean d'Ormesson ( Le train de la vie )



Einstein

Publié à 10:54 par fandeloup Tags : sur vie monde photo presse homme femme histoire
Einstein

Voici un homme qui a en quelque sorte transformé le XXeme siècle et les 30 Glorieuses...

Nous connaissons tous Albert Einstein et pas forcément pour ses travaux de physicien ! En revanche, nous avons tous vu, au moins une fois, cette photo d’un vieil homme aux cheveux fous, tirant une langue moqueuse au photographe ! Pour ceux qui ne le saurait toujours pas, c’est lui Albert Einstein ! Mais qui peut me dire pourquoi il tire la Langue. ? Photo 1951.. La petite histoire: Côté scientifique, Einstein est un physicien et théoricien allemand auteur de la théorie de la relativité restreinte. Mais telle n’est pas la question aujourd’hui…

Car on sait désormais pour il tire la langue sur cette photo qui a fait le tour du monde ! Un génie farceur ! On sait qu’Albert Einstein était un génie du genre farceur ! Et cette photo ne fait que confirmer l’état d’esprit de ce génial physicien. Cette photo est une capture d’un « instant de vie » ! Une photo non posée, non pensée, prise sur le vif. Et c’est à l’occasion des 72 ans du physicien, le 14 mars 1951, que ce cliché a été réalisé. C’est le hasard qui a permis à l’agence de presse américaine UPI (United Press International) de réaliser cette photo qui allait devenir célèbre ! La soirée d’anniversaire en son honneur avait été organisée à l’Institut for Advanced Study de Princeton, dans le New Jersey, aux États-Unis.

Non, il ne l’a pas fait exprès enfin presque ! Einstein était un physicien que les paparazzis suivaient et Einstein n’aimait pas le tapage médiatique ! Alors qu’il sortait de cet anniversaire avec sa femme et le professeur Frank Aydelotte, ancien directeur de l’Institute for Advanced Study, il fendit la foule pour se réfugier dans la limousine qui l’attendait. Les photographes n’ont cependant pas lâché leur proie et quand l’un d’eux lui a dit « Hé professeur souriez s’il vous plaît », il s’est retourné un brin agacé et lui a tiré la langue. Arthur Sasse, le photographe, a déclenché l’appareil photo. Il ne savait pas, alors que cette photo deviendrait une sorte de portrait officiel d’Einstein !



tintin

Publié à 15:54 par fandeloup
tintin

TINTIN HERGÉ & MILOU



Piaf

Publié à 16:36 par fandeloup Tags : vie sur femme
Piaf

Edith Piaf et Théo Sarapo en 1962 .

J'aime l artiste,l interprète. La femme, c est autre chose. Peut-être trop en avance sur son temps. Ca pourrait expliquer les critiques malveillantes. C t finalement qu une cougar junkie.. après chacun vit sa vie comme il l entend, elle a fait de mal a personne



hommage

Publié à 15:51 par fandeloup Tags : animaux histoire
hommage

Ils sont tombés pour défendre le parc national des Virunga, en République Démocratique du Congo. De nombreux animaux , dont des gorilles et des éléphants, y sont victimes de braconnage. Les populations civiles, elles, subissent des agressions de groupes para-militaires. Ces 6 rangers étaient en train de patrouiller hier quand ils ont été tués par des hommes armés. Hommage à ces combattants de l’environnement :

- Surumwe BURHANI ABDOU, 30 ans

- Alexis KAMATE MUNDUNAENDA, 25 ans

- Reagan MANENO KATAGHALIRWA, 27 ans

- Eric KIBANJA BASHEKERE, 28 ans -

Innocent PALUKU BUDOYI, 28 ans -

Prince NZABONIMPA NTAMAKIRIRO, 27 ans

Au moins 200 gardes des Virunga sont morts dans l’exercice de leurs fonctions dans l'histoire récente du parc, créé en 1925. Grâce à eux, de nombreuses espèces menacées peuvent survivre et se développer dans cette zone de biodiversité exceptionnelle.



miss

Publié à 10:58 par fandeloup Tags : france belle femme
miss

Miss France Il y a 98 ans, Maurice de Waleffe crée ce concours qui, aujourd’hui, est l’un des plus emblématiques et des plus attendus en France .

La première Miss est Agnès Souret, sacrée «plus belle femme de France» à l’âge de 17 ans, lors de la toute première élection en 1920.

Le «comité Miss France» a lui été fondé par Guy Lévy en 1954. Il a été présidé par Geneviève de Fontenay en 1981 qui restera longtemps le visage médiatique de Miss France à la télévision Française.

L’élection est diffusée depuis 1987 à la télévision, rassemblant chaque année des millions de téléspectateurs.



Jean Serpent

Jean Serpent

Jean Serpent : l'illustre chasseur de vipères de Clermont-Ferrand

 

Parmi tous les personnages pittoresques que l'on rencontrait à la fin du XIXème et au début du siècle dernier à Clermont-Ferrand, le plus célèbre était Jean Serpent. Un tueur de vipères qui faisait parler de lui dans la France entière.

Michel Vergne dit "Jean Serpent". Le chasseur de vipères était l'une des figures de Clermont-Ferrand à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Michel Vergne dit "Jean Serpent". Le chasseur de vipères était l'une des figures de Clermont-Ferrand à la fin du XIXème siècle et au début du XXème.

 Louis Saugues était un collectionneur de cartes postales anciennes. Il en a rempli une quantité incroyable dans des classeurs et a laissé son trésor à son épouse Françoise. Parmi les pépites qu'il lui a légué figure une petite collection de cartes représentant un bien étrange personnage. L'homme porte une moustache bien fournie, il a le regard acéré et il est affublé d'une casquette sur laquelle on peut lire « Mort aux vipères ».

Sur chacun de ces portraits jaunis par le temps, le personnage tient dans ses mains l'un de ces reptiles dont la simple évocation fait frémir certains. De retour de la chasse aux vipères pour Jean Serpent, figure de Clermont-Ferrand à la fin du XIXème et début du siècle dernier. De retour de la chasse aux vipères pour Jean Serpent, figure de Clermont-Ferrand à la fin du XIXème et début du siècle dernier.

A Clermont-Ferrand, au début du XXème siècle, on appelait cet olibrius Jean Serpent. De son vrai nom Michel Vergne, ce dernier s'était donné la lourde tâche de chasser serpents et vipères. Grâce aux recherches de Louis Saugues, on sait que le chasseur est né le 4 avril 1861 rue de la Tannerie à Clermont-Ferrand et qu'il est mort le 17 janvier 1921 à l'Hôtel Dieu dans la même ville.

Il était connu comme le loup blanc dans la capitale d'Auvergne et faisait souvent le bonheur de la presse quotidienne régionale. Il arrivait même qu'on parle de lui au-delà des frontières auvergnates : « A la Belle Epoque, Michel Vergne faisait partie de cette longue série de personnages marginaux qui arpentait Clermont-Ferrand. Ils étaient des figures du quotidien des Clermontois et la presse s'en faisait l'écho ! » nous explique l'historienne clermontoise Anne-Sophie Simonet.

Et c'est vrai que les aventures de Jean Serpent pouvaient parfois amuser le lecteur. Quand le 9 juin 1895, le gaillard est victime d'un accident dans le tramway clermontois, il fait l'objet d'une « chronique locale » dans Le Moniteur du Puy-de-Dôme daté du 11 juin 1895, titrée « L'accident de Jean Serpent » :

« Au retour d’une chasse fructueuse, Jean- Serpent revenait à Clermont sur un tramway dont la plate-forme était chargée de voyageurs. Le malheureux était forcé de s’appuyer sur.la chaîne qui, par mégarde, avait été mal fixée. Place de l’Observatoire, le tueur de vipères fut précipité sur la chaussée et dans sa chute se fit de gra­ves blessures à la tête. (…) Pendant ce temps les vipères, s’échap­pant des bocaux brisés, répandaient une grande alarme dans le groupe des curieux. Une chasse aux vipères fut vite organi­sée. Fort heureusement, toutes ont pu être tuées à coups de cannes. »

L'aventure est également reprise par Le Figaro daté du 11 octobre 1900. Dans les « Télégrammes et correspondances » qui relatent quelques faits de province dans le journal national, le chasseur de vipères se fait tirer le portrait en quelques lignes et ses exploits se mesurent au travers de chiffres toujours plus impressionnants les uns que les autres.

Le « vipéricide » aurait également tué 400 vipères en une semaine à la veille de cet article publié dans La Croix du 23 avril 1903: « Ce sport n'est pas toujours sans danger et notre chasseur de reptiles porte sur le corps la trace de 25 morsures reçues au cours de ses dangereuses expéditions. Trente-deux mille, tel est le nombre des vipères détruites par Jean Serpent. »

Ses morsures semblent passionner les foules et méritent qu'on imprime chacune d'elles : « Un personnage bien connu des Clermontois et des touristes, Jean « Serpent », le destructeur de vipères, a été mordu hier par un de ces reptiles dans le parc du château de Mirabelle, à Riom. Il a été admis dans la soirée à l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand. Son état inspire de vives inquiétudes. » peut-on lire dans le journal. "Ce sport n'est pas toujours sans danger et notre chasseur de reptiles porte sur le corps la trace de 25 morsures reçues au cours de ses dangereuses expéditions" pouvait-on lire dans le journal La Croix en 1903 à propos du chasseur de vipères clermontois Jean Serpent

"Ce sport n'est pas toujours sans danger et notre chasseur de reptiles porte sur le corps la trace de 25 morsures reçues au cours de ses dangereuses expéditions" pouvait-on lire dans le journal La Croix en 1903 à propos du chasseur de vipères clermontois Jean Serpent

 La chasse des vipères lui coûte donc quelques blessures mais ne lui rapporte pas grand chose, à part la gloire. Dans une chronique du journal Le XXème siècle datée du 17 août 1908, l'homme est décrit petit, des yeux bleus faïence et le visage buriné par le soleil.

Quand le journaliste Paul Coguet rencontre Jean Serpent, ce dernier est âgé de 48 ans et sa carrière de chasseur va bientôt prendre fin. Le jour de leur rencontre, Jean est à Saint-Nectaire où il a attrapé pas moins de 120 vipères que la Société des eaux thermales lui a payé un franc pièce.

Le journaliste s'interroge : « Combien gagne-t-il ? Peu ou presque rien (…) Quelques communes lui donnent 25 centimes par têtes de vipères, d'autres un franc. Alors c'est pour lui le pactole, surtout quand l'année est bonne. En 1907, il a pris 1500 vipères. » Le journaliste compte lui aussi le nombre de morsures qui s'élève désormais à 37. Nous sommes en 1908 et Jean Serpent a décidé de tout attraper cette année : « Couleuvres, vipères, lézards...

Un professeur de l'académie de médecine de Toulouse lui donne une haute paie de 2 francs par mère pleine. Aussi le voit-on en cette saison grimper dans la montagne, sonder les fourrés et retourner les pierres. Jean Serpent s'est constitué en dehors des prix officiels une petite clientèle particulière qui chaque année fait appel à son intrépidité, car il est courageux. » Son courage lui a d'ailleurs joué des tours.

Le 24 juillet 1896, il se retrouve sur les épaules d'un funambule indien du nom de D'Jelmako à plusieurs mètres au-dessus du sol de la Olace de Jaude de Clermont. « Le clou a été le passage de la corde avec Jean Serpent sur ses épaules. L’un portant l’autre, ils ont passé sans encombre, et il faut avouer qu’un soupir de soulagement est sorti de toutes les poitrines quand D'jel­mako est arrivé sur la plate-forme qui se trouvait à l’extrémité de son câble. » raconte le quotidien L'avenir du Puy-de-Dôme du 25 juillet

. Pour cette expérience qu'il n'a pas voulu renouveler le lendemain, notre chasseur a récolté 80 francs, et autant de vipères qu'il ne faudra pas dénicher. Mais aussi doué et courageux soit-il pour attraper les reptiles, Jean Serpent n'est pas irremplaçable. Alors que la guerre fait rage dans le monde entier, à Clermont-Ferrand, Michel Vergne passe la main à un certain Champclos.

Les traces de cette passation de pouvoirs sont inscrites dans les colonnes du Figaro en 1920, quand le portrait du nouveau chasseur de vipères clermontois paraît : « Il s'appelait Champclos. Beaucoup de gens, du reste, l'ignorent dans le pays et lui donnent le nom de son prédécesseur : ils l’appellent Jean Serpent. Ce prédécesseur est aujourd'hui trop vieux pour courir les routes et dénicher des serpents dangereux sous les pierres ; il vivote en vendant des indicateurs de chemins de fer aux terrasses des cafés ; et c'est Champclos qui, depuis huit ans, a repris la suite de ses affaires. »

"Jean Serpent est mort" titrait le quotidien La Montagne le lendemain du décès du chasseur de vipères Michel Vergne dit "Jean Serpent" en 1921 "Jean Serpent est mort" titrait le quotidien La Montagne le lendemain du décès du chasseur de vipères Michel Vergne dit "Jean Serpent" en 1921

Pourtant, dans le cœur des Clermontois, il n'y a qu'un seul Jean Serpent. Le 18 janvier 1921, dans ses pages locales, La Montagne titre « Jean Serpent est mort » et c'est bien de Michel Vergne qu'il s'agit. « Sa célébrité avait même franchi les limites de notre cité. Il eut jadis les honneurs de la grande presse, au temps où, tueur de serpents, il allait inlassablement par monts et par vaux, sa baguette lourdement fourchue à la main, et rentrant le soir à Clermont, portant sur son épaule une cage pleine de reptiles. » pouvait-on lire dans le quotidien, qui indique par ailleurs qu'il serait mort des suites d'une « attaque de paralysie ».

Quelques jours plus tard, le même journal raconte ses funérailles : « On y remarquait de nombreux étudiants pour qui il avait toujours été une sorte de vieil enfant gâté. Beaucoup ont dû se souvenir, — non sans une pointe de tristesse. — qu'ils lui avaient acheté, quelque jour, dans un café de Jaude, à l'heure de l'apéritif, un morceau de peau de serpent, ce qui porte chance, paraît-il, aux examens. » Jean Serpent faisait partie d'une petite clique de pittoresques clermontois dont il ne reste aujourd'hui que quelques lignes dans de vieux journaux et le portrait sur d'anciennes cartes postales. Notre chasseur de vipères partageait l'affiche avec « Victor le Violoneux » ou encore « Jean la flûte ».

Jean Serpent est parti après tous les autres et, comme le concluait le quotidien L'Avenir du Puy-de-Dôme ce triste jour de janvier 1921, « c'est un peu du vieux Clermont qui s'en est allé. »



portraits

Publié à 10:14 par fandeloup Tags : bienvenue chez voyage
portraits

Une série de portraits... Juste pour le plaisir de partager.

Un portrait est un dialogue..., avec des regards en regard : Il y a la personne qui est représentée et qui nous regarde, il y a le portraitiste qui apporte son regard de peintre/dessinateur, et il y a enfin le spectateur qui en regardant donne sens à l'ensemble...

Un portrait évoque, convoque, et invoque: Il évoque des souvenirs ; Il convoque une rencontre ; Il invoque une présence.

"De telles œuvres sont comme des miroirs" disait Soren KIERKEKAARD... C'est à dire qu'on y voit aussi ce qu'on y apporte et ce qu'on est... Chaque portrait est un voyage différent... Bienvenue à vous ! Vous êtes ici chez vous !



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