ANCIEN MINEUR
Publié à 12:02 par georgessylviemarie
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Les travaux préparatoires forment les grandes lignes de l'exploitation, ouvrent les voies de service et facilitent l'accès au "filon". Les grandes masses de minerai prêtes à être "abattues" forment des "piles" (des piliers) : l'exploitation va pouvoir commencer. Cette extraction sera appelée "l'abattage". Comme on l'imagine, la rentabilité de la mine va pousser les exploitants à creuser le moins possible . Les galeries seront donc juste assez étroites pour permettre d'abattre le minerai. Les aménagements ultérieurs des galeries principales réduits au strict minimum pour la circulation des wagonnets qu'on désigne par "le roulage". (voir : « dimensions des galeries »)
Les galeries de mine
Selon les sites, on exigera parfois des mineurs qu'ils consolident eux même les voies qu'ils creusent, ce qui posera de nombreux problèmes de sécurité. Ce temps consacré au « boisage » (la pose de poutres de soutènement en bois) sera improductif. Ces mineurs, payés en fonction de la quantité extraite vont souvent négliger ces travaux pourtant indispensables à leur propre sécurité, non pas par imprudence, mais par simple nécessité économique.
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En surface, le "carreau" de la mine (les bâtiments) doit assurer le traitement du minerai brut, fraîchement abattu et remonté par des moyens de levages. Toute une machinerie est mise en place pour procéder au tri (séparation des déchets), au lavage (boues, poussières) et au conditionnement (emballage et stockage). Les déchets, les déblais, les poussières, tout ce qui est inexploitable sera tout simplement déposé a proximité de ces installations et va former un talus, qui va prendre des dimensions très importantes et finir par devenir une petite colline artificielle : le Terril.
Des bâtiments doivent être construits pour permettre au personnel de circuler, de stocker le charbon, d'évacuer les déchets. La lampisterie assure la distribution, la remise en état, le remplissage des lampes ainsi que le comptage des mineurs grâce à un système de jetons permettant de vérifier qu'ils ont bien quitté le fond de la mine... sains et saufs.
Ces "infrastructures" (l'ensemble de ces bâtiments et constructions) supportent également les puits, surmontés par des chevalements, les voies ferrées, les locaux servant de vestiaires : les célèbres « salles de pendus » où les vêtements de ville sont accrochés en hauteur sur de longues cordes pour gagner de la place et pouvoir sécher. Dans la périphérie de la mine s'étendent les voies et les routes indispensables pour acheminer la production vers les grandes villes où elles seront revendues. Il faut également loger tout ce personnel, des centaines, voire, des milliers de familles entièrement dépendantes de la mine, agglomérées en faubourgs, en quartiers, une véritable ville dans la ville. Le 19ème siècle sera l'âge d'or de cette industrie minière en Europe. Le directeur de la mine nourrit, loge, pourvoit aux besoins de ses employés ; juste ce qu'il faut pour permettre à plusieurs générations vivant sous le même toit de produire le charbon. Ces conditions misérables dureront près d'un siècle.
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Tous ces gisements connus depuis l'antiquité, puis exploités de manière intensive et industrielle au 18e, 19e et 20eme siècle vont connaître leur âge d'or de 1850 à 1900. Le progrès énergétique apporté par le charbon va généraliser dans les foyers le chauffage, alimenter les usines, et augmenter les besoins qui seront pourvus par les très nombreuses mines d'Europe. La généralisation de l'électricité va faciliter cette exploitation, augmenter la production, puis supplanter le charbon lui même, alimenté par un nouveau combustible encore plus énergétique : le pétrole.
Le début du 20ème siècle verra s'éteindre une par une les exploitations minières devenues moins rentables, et devant produire encore plus pour survivre, épuisant leurs gisements, réduisant leurs effectifs. Les bassins houillers vont lentement perdre leur activité, les mineurs ne seront plus remplacés, puis les mines seront fermées. Les plus importantes réussiront à survivre à la seconde moitié du XXème siècle; à peine trente ans plus tard, même les friches laissées en places auront été démantelées. Les derniers chevalements seront abattus dans les années 80, marquant la fin définitive de l'histoire Minière de la Houille. Définitive ? Peut-être pas totalement puisqu'en 2005 certains gisements ont été rachetés devant la pénurie annoncée du pétrole. Le prix du baril augmentant inexorablement, la ré-exploitation du charbon pourrait presque redevenir rentable...
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Au début du 19ème siècles, l'éclairage de toutes les mines sans distinctions est fourni par des lampes à huile, guère plus évoluées que celles de l'antiquité. Les mineurs utilisent des lampes à réservoir dotés d'une simple mèche trempée dans le combustible, accrochées à l'aide d'une lame de métal planté dans la roche, ou d'un crochet de suspension (les "Raves" ou raves Stéphanoises, utilisées dans le bassin minier de St Etienne). Les accidents causés par le grisou vont se conjuguer au développement de l'industrialisation des exploitations minières, causant par conséquent de plus en plus de victimes. Ce problème croissant va devenir une préoccupation majeure dans les mines Françaises et plus encore dans les mines Anglaises, qui vont concentrer leurs efforts pour concevoir des lampes spécialement destinées à l'usage des mines.
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Devant ces grands dangers encourus par les ouvriers, on tenta de prévenir ces accidents en pulvérisant de l'eau pour agglomérer les poussières et éviter les explosions, mais surtout en aménageant un véritable circuit d'aération dans la mine. Celui-ci étant de toute évidence nécessaire pour renouveler l'oxygène et abaisser la température ambiante. L'aérage fut donc particulièrement calculé pour rendre l'exploitation viable et limiter au maximum le danger. On cru maîtriser ainsi le grisou en expulsant les gaz vers l'extérieur, mais sans succès. Le gaz se concentrant dans des poches de roches ou des galeries, échappait totalement au contrôle des ingénieurs et des exploitants des mines. Les moyens les plus sophistiqués (de l'époque) furent cependant mis en oeuvre pour assurer une ventilation efficace... il faudra calculer le volume d’air consommé par ouvrier, les chevaux quand on en utilise, et l'évacuation de l'air vicié par le grisou ou les poussières, variable selon les mines et leurs dimensions. On va naturellement utiliser les puits d'aérage et les galeries pour acheminer l'air frais puis le guider vers la sortie. Pour réguler ces courants, la mise en place de "portes" amovibles ou de galeries cloisonnées (doubles toits, canalisations...) permettront d'acheminer d'avantage d'air là où travaillaient les ouvriers. On installera également des systèmes de ventilation, de véritables usines entraînant des roues, des pales, des moteurs et des pistons pour brasser et aspirer les flux de la mine : des centrales d'aérages.