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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Martin Luther King
La lutte de Martin Luther King Jr., des militants noirs et des partisans de la déségrégation aboutit tout d'abord en juillet 1964 au vote de la loi déclarant illégale toute ségrégation dans les lieux publics (loi proposée un an auparavant par Kennedy lui-même). En outre, la continuation de la lutte contre la ségrégation sur le plan électoral, à travers des marches de protestation massifs, aboutit en juillet 1965 à la loi interdisant tout stratagème juridique empêchant les personnes noires de bénéficier du droit de vote. C'est une grande victoire pour les militants noirs et pour King, qui ont réussi, grâce à une mobilisation populaire pacifique et grâce à une importante couverture médiatique, à réduire grandement la ségrégation.
Après ces victoires, Martin Luther King Jr. se tourne vers d'autres problèmes, plus au Nord, observant la situation de la population noire dans des métropoles non-ségrégationnistes théoriquement (Chicago, New-York…) mais dans lesquelles un phénomène de ghettoïsation et de misère est bel et bien présent. Dès lors, King combat la misère, s'investissant plus politiquement et combattant les méfaits du capitalisme. En 1968, il lance la Poor People's Campaign, la « Campagne des pauvres gens », visant à mobiliser les plus démunis et à les conduire à Washington afin de réclamer pacifiquement de meilleures conditions de travail, de logement, etc… Mais les idées de King, considérées comme irréalistes, font qu'il ne parvient pas à recevoir le soutien des autres partisans des droits civiques, de plus en plus divisés désormais entre le pacifisme de King et le nationalisme agressif et auto-défensif d'un autre leader noir, Malcolm X. En outre, King perd aussi l'appui des médias et voit se déterioere ses relations avec le gouvernement, à cause de son opposition à la Guerre du Vietnam. Le Time qui l'avait nommé Homme de l'année cinq ans auparavant, le juge désormais comme un calomniateur démagogique.
A la fin du mois de mars 1968, toutefois, Martin Luther King se rend à Memphis, dans le Tennessee, afin de soutenir les éboueurs noirs manifestant pour un meilleur salaire et une meilleure reconnaissance (il y avait alors discrimination au niveau des salaires par rapport au salaire des éboueurs blancs). La grève des éboueurs et le soutien de King entraînent des violences dans la ville.
Le 4 avril 1968, alors qu'il se trouve sur le balcon du Lorraine Motel de Memphis, à 18h01, Martin Luther King est très grièvement blessé à la gorge par une balle tirée par un ségrégationniste blanc. Il meurt une heure plus tard.
Son assassinat provoque une énorme vague d'émeutes raciales destructrices dans de très nombreuses villes américaines. La question de l'auteur de l'assassinat est complexe. En effet, on a d'abord suspecté le ségrégationniste blanc James Earl Ray, capturé à l'aéroport de Londres deux mois après le décès de Martin Luther King. James Earl Ray a avoué être l'auteur de l'assassinat de King le 10 mars 1969, avant de se rétracter 3 jours après. Suivant les conseils de son avocat, il plaida toutefois coupable afin d'éviter la peine de mort et fut condamné à 99 ans de prison. Par la suite, Ray aurait laissé entendre qu'il n'avait pas tiré sur King mais qu'il était au courant de l'assassinat, et qu'il s'agissait donc d'une conspiration contre le pasteur noir. En 1993, la thèse de la conspiration fut renforcée par les révélations publiques de Loyd Jowers, propriétaire d'un restaurant de Memphis à proximité du Lorraine Motel : Jowers révéla qu'il s'agissait d'une conspiration impliquant la mafia et le gouvernement américain. Soumis à un procès civil par Coretta Scott King, la veuve de Martin Luther King, Jowers déclara avoir participé à la conspiration, et fut jugé coupable, avec « d'autres conspirateurs inconnus », dont des agences fédérales.
En 2000, le United States Department of Justice (Département de la Justice des Etats-Unis) revient une nouvelle fois sur les résultats du procès et de l'enquête, n'ayant trouvé aucune preuve qui pourrait démontrer de façon nette une conspiration.
Martin Luther King
Le boycott de plus d'un an pousse la compagnie de bus au bord de la faillite, et entraîne la colère d'une partie de la population blanche de Mongtomery, dont beaucoup rejoignent des associations racistes comme le White Citizens' Council, ou même le Ku Klux Klan extrémiste.
Martin Luther King Jr. lui-même, du fait de sa fonction au sein de la MIA et de sa prise d'importance, grâce à son talent d'orateur, au sein de la NAACP, subit des attaques au cocktail Molotov ou de dynamite contre sa demeure, et est emprisonné pendant deux semaines dans le but d'intimider les militants de la NAACP. Mais parallèlement, son talent d'orateur lui permet de rallier les foules à sa cause et de lever des fonds pour mieux combattre la ségrégation. De plus, en novembre 1956, le boycott mené par la NAACP triomphe : la Cour Suprême autorise enfin les passagers noirs à s'asseoir où ils veulent dans les transports en commun américains.
Mais la résistance raciste et ségrégationniste est rude et s'oppose aux décisions de la Cour Suprême, à travers des hommes politiques partisans de la ségrégation, comme Orval Faubus, gouverneur de l'Arkansas, ou George Wallace, gouverneur de l'Alabama.
Les militants noirs, voyant leurs ennemis ségrégationnistes grandir et se faire plus virulents sur le plan politique, se rendent compte que leurs stratégies sont désormais obsolètes, puisque les partisans de la ségrégation passent outre les décisions de la Cour Suprême. La NAACP et ses militants mettent alors en place d'autres moyens d'action et de pression, comme les sit-in, s'inspirant des méthodes de Gandhi en Inde (exemple du sit-in de Greensboro en Caroline du Nord), ou comme les freedom rides, « voyages de la liberté » consistant à faire voyager en bus des jeunes Noirs et Blancs dans les Etats du Sud, afin qu'ils apportent leur soutien à la population noire et testent le jugement de la Cour Suprême rendant illégale la ségrégation dans les transports. Les freedom riders sont constamment soumis à des attaques de ségrégationnistes, victimes de lynchages, d'obstacles allant jusqu'à mettre leur vie en péril. Toutefois, ces voyages ont des conséquences positives, puisqu'elles galvanisent les populations noires des Etats du Sud, révèlent aux Américains la violence des partisans de la ségrégation (Ku Klux Klan, attentats contre les populations noires, lynchages…) à travers les médias, et donc poussent le gouvernement à intervenir (notamment grâce à John Fitzgerald Kennedy et au Ministre de la Justice Robert Kennedy, au début des années 1960, favorables à la déségrégation).
Durant l'été 1963, le combat des Noirs menés par Martin Luther King Jr. face à la ségrégation raciale prend une ampleur encore plus intense, lors de l'organisation d'une manifestation à Washington, capitale américaine. Cette manifestation, très attendue car permettant de porter les revendications des Noirs au niveau politique et de démontrer la popularité nationale du mouvement, se déroule le 28 août 1963, sous les yeux des médias. Durant cette manifestation du 28 août 1963, Martin Luther King Jr. entame devant le Lincoln Memorial un discours contre l'oppression et pour les droits civiques, puis se lance dans une improvisation désormais célèbre, qui est son discours « I have a dream ».
Grâce à son excellente utilisation de l'art oratoire, et grâce aux nombreuses références bibliques, politiques (références à Lincoln qui avait aboli l'esclavage un siècle plus tôt, référence à la Déclaration d'Indépendance…), le pasteur King est acclamé par la foule nombreuse. Son discours lui vaut le titre d' « Homme de l'année 1963 » dans le magazine Time, ainsi que le prix Nobel de la paix en 1964. Il n'a alors que 35 ans, et devient le plus jeune lauréat de ce prix.
Martin Luther King
Martin Luther King Jr. naît le 15 janvier 1929 à Atlanta, dans l'Etat américain de Géorgie, dans une famille protestante (son père est d'ailleurs pasteur). A cette époque, un grand nombre d'Etats du sud des Etats-Unis est régi juridiquement et socialement par un système de ségrégation séparant les « Blancs » et les « gens de couleur ».
Après une enfance prometteuse, Martin Luther King Jr. entre en 1944 , à seulement 15 ans, avec deux ans d'avance, au Morehouse College d'Atlanta, université dans laquelle sont élèves tous les jeunes garçons d'origine noire. Il songe alors à se tourner vers une carrière de juriste, et obtient son diplôme de Bachelor of Arts en sociologie en 1948.
Peu après, il entre au Séminaire Théologique de Crozer (Pennsylvanie), pour préparer un diplôme de théologie, qu'il obtiendra en 1951. King est alors initié à l'évangélisme social, à l'art oratoire, et perfectionne ses raisonnements par des lectures telles que les écrits de Gandhi. Rapidement, sa parole et ses talents d'orateur deviennent ses armes. Après obtention de son diplôme, il s'engage dans des études de théologie et de philologie à l'université de Boston, envisageant une carrière universitaire au cas où aucune église ne voudrait de lui.
Pourtant, en mai 1954, quasiment un an après son mariage avec Coretta Scott, il est amené à diriger l'église baptiste de Dexter, à Mongtomery dans l'Alabama.
King commence sa carrière de pasteur en plein cœur d'une période d'avancées politiques et sociales pour la population noire. En effet, le 17 mai 1954, la Cour Suprême déclare anticonstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques. Cette avancée politico-sociale, marquée par l'arrêt « Brown v. Board of Education » (Brown contre Bureau de l'Education), s'intègre dans une stratégie de lutte menée tout particulièrement par les militants d'une association, la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).
Cette association fondée en 1909 revendique par des moyens juridiques l'égalité des droits pour les Afro-Américains, et a mis au point une stratégie de lutte au cas par cas, procédant toujours de la même façon : d'abord, l'association tente de provoquer l'arrestation et le procès d'un individu noir, puis ensuite la NAACP fait appel en espérant que la Cour Suprême réagira et déclarera inconstitutionnelle la ségrégation dans tout lieu concerné (établissement scolaire, établissement public, transport…). Cette stratégie fut donc couronnée de succès en 1954 avec l'arrêt « Brown v. Board of Education ».
En 1955, un des points fondamentaux de la NAACP est de mettre fin à la ségrégation dans les bus locaux du Sud. La contestation sera lancée par une militante noire de l'association, du nom de Rosa Parks (1913-2005).
Le 1er décembre 1955, alors qu'elle prend le bus à Mongtomery, elle refuse de céder sa place à un voyageur blanc (ne respectant pas ainsi les règle ségrégatives qui avaient alors cours). Ignorant les menaces du conducteur du bus qui la somme de se déplacer, Rosa Parks est interpellée et arrêtée par la police.
Son arrestation provoque alors le boycott de la compagnie de bus par la population noire de Mongtomery, boycott qui durera exactement 381 jours. En outre, la NAACP crée la Mongtomery Improvement Association (MIA) dans le but de développer la solidarité et l'entraide entre les passagers noirs. La personne choisie pour diriger la MIA n'est autre que le pasteur Martin Luther King Jr.
Coluche
Michel Colucci_(28/10/1944 - 19/06/1986)
Caustique, provocateur, revendiquant son mauvais goût, Coluche n’en est pas moins devenu l’un des comiques les plus appréciés des français. Auteur de sketchs universellement connus comme "C’est l’histoire d’un mec" ou encore le "Clochard analphabète", l’homme à la salopette fut aussi l’interprète tragique deTchao Pantin mais surtout le fondateur des Restos du Cœur. Toujours porté vers de nouvelles expériences, il osa défier les politiques en 1981, sut passer du cabaret au cinéma, du sketch à la chanson, de la radio à la télé jusqu’au jour où le destin en décida autrement.
Coluche
C’est le 28 octobre 1944, à Paris, que Michel Colucci voit le jour au sein d’une famille originaire du nord de l’Italie. Une mère fleuriste et un père peintre en bâtiment. Malheureusement ce dernier décède en 1947 et laisse son épouse Simone élever seule ses deux enfants avec son maigre salaire. Michel traîne sa jeunesse en banlieue sud où, avec ses copains, il prend goût à la musique. Le garçon fabrique d’ailleurs sa propre guitare au son très approximatif et tellement lourde qu’il ne peut la soulever seul. Les études ne le passionnent pas et ne le mènent guère plus loin que le Certificat d'études primaires qu'il décroche en juin 1958. Il niera même l'avoir obtenu d’un « je ne voulais pas posséder un truc primaire ». Mais les responsabilités frappent à la porte. Michel touche à toutes les professions (14 au total parmi lesquelles télégraphe, photographe, garçon de café, fleuriste ou marchand de légumes).
C’est finalement à l’usine qu’il se pose en tant que manutentionnaire après un court passage sous les drapeaux, ponctué par une exclusion pour indiscipline. Lorsqu’il ne travaille pas, il apprend la guitare et le chant du côté de la Contrescarpe et décide un jour de se lancer dans la carrière d’artiste qui le fait rêver. Sur l’Île de la Cité, « Le vieux bistrot » accueille ses premiers accords musicaux. Puis, il est pris dans le cabaret « Chez Bernadette » pour faire la vaisselle et y user ses cordes vocales. En ce lieu naît un patronyme pour l’éternité : Coluche.
Un soir, l’acteur Romain Bouteille vient à passer et repart avec ce jeune talent de 23 ans sous le bras. Il l’emmène dans son célèbre « Café de la gare » aménagé par ses soins. S’y escrimeront notamment Patrick Dewaere et Sylvette Herry, alias Miou-Miou. Les spectateurs paient leur entrée selon une loterie qui leur permet de payer de 0 à 30 francs. Deux entractes ont lieu où les comédiens font le service. Le public est conquis. Coluche fonde avec des amis la troupe « Le vrai chic parisien ». En 4 ans, il joue avec succès « Thérèse est triste » et « Ginette Lacaze » avant que Dick Rivers n’impose lui-même cette jeune bande en première partie de son Rock'n Roll Show à l'Olympia. La troupe joue également « Introduction à l'esthétique fondamentale » avant que Coluche ne la quitte. « J’ai eu deux coups de pot dans ma vie : être découvert par Bouteille et être viré par Bouteille » avouait-il quelques mois après. Nous sommes en 1974 et tout le monde se rend compte que le jeune trublion peut faire rire seul.
Tout s’enchaîne alors très vite pour lui. Il apparaît au cinéma dans des petits rôles comme dans « Le grand bazar ». Aperçu dans plusieurs publicités, il enregistre la bande son de son premier one-man-show « Mes adieux au music-hall » avec lequel il remplit le Caf’Conc, inauguré pour l’occasion, non loin des Champs-Elysées. C’est ici qu’apparaissent pour la première fois la mythique salopette rayée bleu et blanche et les inoubliables brodequins jaunes qui feront ce personnage inoubliable dans la carrière de l’artiste. Sous contrat avec Paul Lederman et Claude Martinez, Coluche entreprend des tournées à travers la France, la Suisse, la Belgique, à guichets fermés et participe abondamment aux plateaux des émissions de variétés télévisées.
Coluche
Le 19 juin 1986, Michel Colucci prend sa moto pour rejoindre Cannes depuis Opio où il s’est installé. Coluche est accompagné de deux amis. Contrairement aux déclarations officielles du chauffeur du poids-lourd à l'origine de l'accident, il ne porte pas de casque (accroché au guidon) durant ce trajet, mais roule à vitesse modérée (selon l'expertise, à environ 60 km/h au lieu des 90 km/h autorisés). Un camion lui coupe brusquement la route, en effectuant une manœuvre sur une route de Grasse . Coluche ne peut rien faire, sinon tenter une manœuvre désespérée en couchant sa moto sous l'obstacle, dans l'espoir de passer sous le camion. Mais sa tête percute l'avant-droit du véhicule. Le choc lui est fatal .Les circonstances entourant cet accident entraîneront plusieurs rumeurs et même la thèse d'un assassinat.
Malgré les rumeurs, il roulait apparemment à une vitesse raisonnable et avec son casque. Il meurt toutefois sur le coup.
La lumière s’éteint sous ce « Putain de camion » - comme le chantera Renaud deux ans plus tard.
Coluche est inhumé le mardi 24 juin 1986 à 10 h 30, au cimetière de Montrouge, dans le 14e arrondissement parisien.De nombreuses personnalités du milieu duShow Business seront présentes à son enterrement .
La cérémonie funéraire est célébrée par l'Abbé Pierre
Coluche s’éteint prématurément après avoir traversé le paysage médiatique français. Mû par la volonté de toujours aller plus en avant, il devient le symbole d’une génération qui mêle générosité et humour acide. Renaud chante pour lui « Putain de camion »tandis qu’en 1988, le parlement redonne une dimension politique à l’ancien candidat : il vote la « loi Coluche » qui exonère d’impôts les sommes versées à une organisation caritative.
Aujourd’hui encore, Coluche est plus qu’un comique, un homme engagé, dont les mots résonnent encore dans nos têtes vingt cinq ans après sa disparition.
Coluche
Connu comme comique, il est également le fondateur des Restos du Cœur. Issu d'un milieu défavorisé (« Je ne suis pas un nouveau riche, je suis un ancien pauvre »), il a pris conscience de grosses défaillances dans l'entraide française envers les plus démunis, cette association étant là pour pallier les carences. Celle-ci, qui ne devait durer qu'un temps, est toujours active. Il est également à l'origine d'une loi (dite « Loi Coluche »), votée en 1988, qui permet à un donateur à des organismes d’aide aux personnes en difficulté de déduire une partie de son don de ses impôts.
Sa célèbre salopette lui avait été donnée par le mouvement Emmaüs. Devenu célèbre, il renvoya l'ascenseur en remettant un chèque d'un montant élevéà l’Abbé Pierre pour ce mouvement.
Tour à tour dénigré, craint et admiré, Coluche est devenu le provocateur majeur des années 1980, osant combiner grossièreté et idées fortes. Chacune de ses apparitions télévisées et radiophoniques a été un succès populaire. À la télévision comme à la radio, il a lutté contre toutes les censures, la langue de bois, et pour l'ouverture des esprits et la démystification du racisme, de la politique, des médias, de la publicité ou encore du journalisme à la française. Sa créativité, sa maîtrise des médias et la pertinence des thèmes qu'il a traités autant que son investissement personnel dans une cause humanitaire survivent à Coluche. Il reste encore aujourd'hui un personnage majeur dans l'imaginaire populaire français.
Coluche
Révolté par la détresse de ceux qui souffrent de la précarité, Coluche se lance dans l'humanitaire en fondant les "Restos du cœur"
En septembre 1985, Coluche, en direct sur Europe 1, se révolte contre les gaspillages d’une société de consommation et dénonce la destruction des surplus agricoles en France et en Europe. « Quand il y a des excédents de bouffe et qu’on les détruit pour maintenir les prix sur le marché, on pourrait les récupérer et on essaiera de faire un grande cantine pour donner à manger à tous ceux qui ont faim. »
L’idée est lancée… Le premier Restaurant du Cœur ouvrira ses portes en France le 12 décembre 1985.
Le 21 décembre 1985 : ouverture des premiers centres,Jean-Jacques Goldman compose la chanson des Restos.
Le 26 janvier 1986 : Sur TF1, Coluche anime pendant quatre heures de direct une émission qui réunit tous les bords politiques, tous les artistes, sportifs, associations d'aide humanitaire et présentateurs de toutes chaînes.
5 000 bénévoles ont distribué 8 500 000 repas.
Le prix d'un repas complet revient à l'association à 4,35 F
Coluche
L’époque de la convalescence passe doucement et le trublion refait son apparition sur le devant de la scène. En mai 1985, l’émission de Patrick Sabatier « Le jeu de la vérité » qui lui est consacré est un incroyable succès en terme d’audimat. Coluche était décidé à ne faire l’impasse sur aucune question. Puis il revient à Europe 1 pour animer « Y’en aura pour tout le monde » avec Maryse. Coluche est bel et bien de retour !
En septembre, il participe à un gigantesque canular en épousant Thierry Le Luron « pour le meilleur et pour le rire » avant de partir battre le record du monde de vitesse à moto, sa grande passion. En Italie, il est le premier homme au monde à atteindre 252.087 km/h sur deux roues. La toute jeune Canal + lui fait ensuite des avances, qu’il accepte en animant quotidiennement l’émission « Coluche 1-faux ».
Coluche se lance un temps dans la chanson avec l'incontournable 'Schmilblick'. Porte-parole de toute une génération, il met en exergue et dénonce la réalité française : racisme, misère, télévision poubelle...
Après une participation au Paris-Dakar, il bat le record du monde de vitesse à moto.
Son véritable combat le rapproche à nouveau du terrain politique. Après avoir manifesté contre le racisme, il dénonce la précarité qui demeure dans les classes populaires et fonde les « Restos du Cœur ». La nécessité des restos est rapidement démontrée… Coluche propose une loi favorisant les dons en les déduisant des impôts.
En 1986, une idée lumineuse lui traverse l’esprit. Depuis l’antenne d’Europe 1, Coluche lance un appel, passé à la postérité, aux plus démunis : « Moi je file un rencard à ceux qui n’ont plus rien … » car pour lui et la troupe d’Enfoirés qu’il s’apprête à créer « aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim, ni d’avoir froid ». Homme de cœur, Il crée une institution : 'Les restos du coeur', association caritative destinée à donner des repas aux sans-logis ,chargés de collecter des denrées alimentaires pour les gens dans le besoin.
Le 26 janvier, sur la première chaîne, sa grand’messe permet de récolter près de 26 millions de francs dans ce but. Le personnage multiplie les apparitions fantasques, qu’il soit interviewé au fond d’une piscine par Michel Denisot ou qu’il débarque au festival de Cannes déguisé en « France Moche » pastiche de la chroniqueuse France Roche.
Coluche
En février 1975, Coluche revient à l’Olympia. Mais cette fois, c’est son nom qui s’étale en grand. Le « Schmilblick » est le tube de l’été et plus d’un million de 45 tours se vendent à travers le pays. Amoureux des femmes, Coluche cède cependant aux sirènes du mariage et épouse en octobre la seule qui lui fasse tourner la tête, Véronique, avec qui il aura deux enfants. Un mois plus tard, il est de nouveau sur les planches. Bobino a les yeux de Chimène pour lui et les critiques sont cette fois unanimes devant ce comédien aux gants de boxe qui conclut son spectacle par une interprétation du « temps des cerises » sur une pochette.
Coluche devient incontournable. En 1976, Patrice Leconte lui offre un rôle dans son premier long métrage au succès mitigé « Les vécés étaient fermés de l’intérieur » dont certaines critiques peu élogieuses diront que les cinémas l’étaient aussi. Mais c’est surtout sa production suivante qui sera retenue. Il œuvre auprès du maître Louis de Funès dans « L’aile ou la cuisse » et laisse une première empreinte cinématographique marquante. « Il possède un talent explosif. Je n'aime jouer qu'avec les grands et Coluche est un grand » dira de Funès par la suite. Ce à quoi Coluche répliquera: « Travailler avec de Funès, ça me fait la même impression que si j'allais tourner avec Chaplin. Il est une école à lui tout seul. » L’année suivante, il se lance dans la réalisation et sort « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ». Mais un an plus tard, Coluche revient à ses premiers amours et prend possession de la scène du théâtre du Gymnase-Marie-Bell pour 18 mois le tout à guichet fermé, jusqu’en février 1981.
La radio lui ouvre également son antenne dès 1978. Europe 1 lui offre la tranche 15h30-16h avec l’émission « On n’est pas là pour se faire engueuler » qui fera un carton pendant un an et demi avant que son animateur vedette ne reparte en tournée. Le touche-à-tout ne fera qu’un court passage à RMC en février 1980, renvoyé au bout de quinze jours, officiellement pour incompatibilité d’humeur, officieusement pour avoir cité le Canard Enchaîné sur l’affaire des diamants de Bokassa, déplaisant à l’entourage du Président Giscard. Mais politiquement parlant, le personnage à d’autres desseins. Toujours en 1980, il avoue à un journaliste son désir de se présenter comme candidat aux présidentielles, mais il pense que les autorités ne le laisseront pas faire. « Personne ne m'attend au tournant vu qu'on sait pas où je vais tourner. » L’idée dans un coin de sa tête, Coluche rôde son nouveau spectacle dans son fidèle Café de la Gare avant de partir tourner « L’Inspecteur La Bavure ». Ce n’est qu’en novembre de la même année qu’il donne vie à ses pensées. Il se déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle de 1981.
Son appel au vote reste célèbre : « j’appelle tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s’inscrire dans les mairies et à colporter la nouvelle. Tous ensemble pour leur foutre au cul. » Pour lui, l’ensemble des minorités forment la majorité. Sous sa bannière « bleu-blanc-merde », Coluche grimpe dans les sondages au prix d’une campagne rocambolesque dans les colonnes de Hari-Kiri. Crédité jusqu’à 16% des intentions de vote, le « clown » dérange la classe politique. Persona non grata, il se lance dans une grève de la faim pour lutter contre la fermeture des espaces d’expression après une conférence de presse au plat de spaghetti. Le 7 avril, il doit capituler et abandonner son ambition.
Huit mois plus tard, il divorce et prend du recul en s’installant dans les Caraïbes. En 1982, entre les tournages de « Deux heures moins le quart avant Jésus Christ », « Le maître d’école » et « Banzaï », il participe masqué à l’émission de Michel Polac dont le sujet est « Faut-il se débarrasser de Coluche ? ». L’annonce du suicide de son grand ami Patrick Dewaere est un choc tout comme la mort du dessinateur Jean-Marc Reiser. Coluche se fait plus rare. Il participe aux tournages de « La femme de mon pote » et « Le roi Dagobert » en 1983, « La vengeance du serpent à plume » et « Le fou de guerre » en 1984. Mais c’est surtout sa magistrale interprétation dans « Tchao Pantin » qui marque les esprits. Le César du meilleur acteur récompense cette performance de haut vol.