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La mère de Jésus dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » Jn 2, 5
Car si notre coeur nous condamnait, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout. 1 Jn 3, 20
Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Jr 33, 3
Date de création : 24.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
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Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Mt 11,28
A qui irions-nous seigneur jésus ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6,68
Heureux les coeurs purs car ils veront Dieu. Mt 5, 8
Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. Jn 10,10
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre quimarche contre lui avec vingt mille ?S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
« Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » Ce sont là des questions que nous avons entendues dans la 1ère lecture extraite du livre de la Sagesse. C’est vrai, nous croyons savoir beaucoup de choses sur Dieu, mais nous nous trompons. Dieu nous dépasse infiniment. Mais il intervient dans la vie des hommes pour leur transmettre sa « Sagesse ». Cette Sagesse c’est son Esprit Saint. Il nous est donné pour nous conduire « vers la vérité tout entière ». C’est lui qui nous fait adhérer au Christ quand nous nous rassemblons le dimanche pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie.
Cette Sagesse de Dieu nous est également révélée dans l’Évangile de ce dimanche. Les paroles que nous y avons entendues sont déroutantes. Jésus nous invite à l’aventure. Il nous demande un vrai saut dans l’inconnu. Si nous voulons être ses disciples, il nous faut accepter les conditions qu’il pose : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses frères, ses sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Ce qui est premier, c’est de laisser le Christ remplir notre vie de l’amour qui est en lui. Nos affections naturelles sont limitées et imparfaites. Elles sont souvent mêlées d’égoïsme. Le Seigneur nous demande d’y renoncer pour accueillir son amour désintéressé et intensément généreux.
Pour aller à Jésus, il nous faut « haïr » ce qui n’est pas lui. Le commandement de l’amour du prochain est toujours là. Mais le Christ nous demande aujourd’hui de réorganiser notre vie affective. Dieu doit passer avant tout. On lui doit tout. Il est notre priorité absolue. Son amour fera naître en nos cœurs un nouvel amour pour les membres de nos familles.
Donner la première place à Dieu, voilà cet appel qui nous est adressé en cette période de rentrée. Or c’est trop souvent le contraire qui se passe. C’est ce qui arrive quand on se contente d’un programme minimum. Des temps de rencontres, des partages et des célébrations seront proposés aux enfants, aux jeunes et aux adultes. Ces appels du Seigneur attendent une réponse de notre part. Ils doivent passer avant les activités sportives, culturelles ou autres. Si nous voulons venir à Jésus, toute notre vie doit êtreorganisée en fonction de lui. Nous devons le préférer à tout le reste.
Être disciple du Christ ne va donc pas de soi. C’est difficile et exigeant. Celui qui veut suivre Jésus doit réfléchir. Il doit se demander s’il est prêt à tout mettre en œuvre pour le faire sérieusement. Si ce n’est pas le cas, il sera comme celui qui veut bâtir une tour mais qui n’a pas assez d’argent pour l’achever. De même, celui qui veut partir en guerre doit commencer par s’asseoir et réfléchir. C’est encore plus vrai si nous voulons être disciples du Christ : nous devons être lucides sur nos moyens et nos faiblesses.
Il est important que notre vie soit nourrie par la prière, la lecture de la Bible ou de l’Évangile.Sans ressourcement dans la durée, nous n’irons pas assez loin dans nos engagements humains et chrétiens ; nous serons comme celui qui commence à bâtir une tour et ne peut achever.
Aujourd’hui, le Christ nous met en garde contre le danger d’être « un chrétien à moitié ». Ce comportement ne peut convaincre personne. Bien au contraire, il ne fera que provoquer scandale et rejet. Il se creuse souvent un fossé entre ce que nous disons en tant que chrétiens et la manière dont nous vivons. Et alors, on se moque de nous comme dans la parabole de l’Évangile. Si nous voulons être crédibles, il nous faut mettre de l’ordre dans notre vie. Si nous donnons à Dieu la première place sans y mettre de conditions, alors notre vie trouvera le bon cap. Le faire à moitié, ça ne marche vraiment pas.
Ces trois lectures nous révèlent la Sagesse de Dieu qui n’a rien à voir avec celle du monde. Elles nous disent l’amour passionné du Seigneur qui veut le salut de tous les hommes. En réponse, nous ne pouvons pas nous contenter de quelques petites prières. L’important, c’est de vraiment marcher à la suite du Christ et de nous laisser transformer par lui. C’est avec lui que nous entrerons dans la vraie vie.
Seigneur Jésus, donne-nous de ne jamais oublier ta présence. Alors nous serons heureux d’être aimés tels que nous sommes. Jésus, Fils de Dieu, tu es la joie de nos cœurs. Amen !
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :« Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour.Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ;heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à remettre les choses à leur juste niveau.
Dans l’Évangile, nous voyons Jésus invité à un repas chez un chef des pharisiens. Il constate qu’on se bat pour avoir les places d’honneur. Nous connaissons cela en bien des circonstances ; qui doit s’asseoir au premier rang ? Quelle est la personnalité de marque ? Il y a quelque chose de ridicule et de pénible dans ces préséances : être vu de tous, arriver de manière que tous les regards convergent vers vous…
Et pour y parvenir, on fait tout pour passer avant les autres. Mais avec Jésus, ça ne marche pas ainsi. Son enseignement concerne l’humilité : ne fais pas l’important ! Ne te mets pas en avant ! Reste modeste ! Nous vivons dans un monde où on joue des coudes pour faire carrière, pour monter en grade. Nous apprécions d’être reconnus par les autres, d’être estimés pour la qualité de nos compétences.
L’Évangile nous donne la réponse de Jésus. Mais il ne faut pas la recevoir comme une liste de bons conseils ni comme des simples règles de politesse. Dans son enseignement, Jésus nous parle de Dieu et de ses pratiques à notre égard. Il nous guérit pour nous donner accès à sa table ; il invite largement en sachant que nous ne pourrons jamais lui rendre l’invitation. Il nous élève mais seulement si nous restons humbles devant lui. Nous devons donc prendre modèle sur Dieu et agir envers les autres comme il a agi envers nous. « Qui s’abaisse sera relevé. » C’est ce qui s’est passé pour Jésus. Ses adversaires l’ont écrasé, anéanti, mais il a été relevé par son Père au matin de Pâques.
Cet Évangile nous invite donc à prendre conscience de la vanité des honneurs de ce monde. Et ce message nous rejoint en période de rentrée. Tous les bons parents désirent que leurs enfants « arrivent à quelque chose ». Alors, on peut se poser la question : Arriver à quelque chose, qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce gagner beaucoup d’argent ? Devenir très puissant ? Sans doute, mais l’Évangile de ce dimanche voudrait nous rappeler le plus important. Bien élever son enfant, c’est l’aider à devenir quelqu’un de bon, c’est donner la priorité aux qualités de cœur.
Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée. Il a accueilli des gens méprisés de tous, les publicains, les pécheurs notoires, les lépreux. En toutes circonstances, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler « Maître et Seigneur » qu’après leur avoir lavé les pieds. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre le même chemin que le Maître.
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen !
Acte d'abandon à la miséricorde
Jean Paul II
Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans que Tu m’as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, Tu n ’as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini.
Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé, des deuils, comme cela arrive à tout le monde.
Avec ta grâce et ton secours, j’ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi.
Aujourd’hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d’avoir été l’objet de ton amour.
Mon âme te chante sa reconnaissance.
Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n’ont plus la force de Te prier, d’autres ont perdu l’usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T’atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : « Si c’était moi ? »
Alors, Seigneur, aujourd’hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T’offre à t’avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l’une ou l’autres de ces épreuves m’arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.
Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration.
Si, un jour, un état d’inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j’aurai à vivre soit une suite ininterrompue d’actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d’amour. Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement.
Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.” Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.” Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Les textes bibliques de 21ème dimanche nous révèlent un Dieu qui veut rassembler tous les hommes. Il est le« Dieu pour tous ».
L’Évangile nous indique les conditions requises pour entrer dans ce grand rassemblement :« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite »nous dit Jésus. Cela vaut la peine de nous arrêter quelques instants pour comprendre ce qu’il attend de nous. Il ne suffit pas d’avoir mangé et bu avec lui. Aller à la messe tous les dimanches, c’est bien mais ce n’est pas suffisant.Ce que le Seigneur attend de chacun de nous, c’est une vraie conversion du cœur. Pour pouvoir passer par la porte étroite, nous devons nous libérer des privilèges, des honneurs, des prétentions orgueilleuses qui encombrent notre vie. Toutes les richesses que nous avons accumulées, nous devrons les laisser derrière nous.Pour aller à Jésus, il faut se faire tout petit; il ne faut pas être imbu de notre orgueil et de nos certitudes.En définitive, cette porte étroite c’est celle de la miséricorde. On n’y entre pas sans s’être préparé, sans s’être rapproché de Dieu par la justice et le partage.
Encore une fois, le vrai Dieu est un« Dieu pour tous ». Son visage n’a rien à voir avec celui que nous proposent tous les fanatismes. Même si les paroles du Christ nous paraissent dérangeantes, nous devons comprendre que ce sont celles de l’Amour. C’est ce que l’apôtre Pierre a compris après le discours sur le Pain de vie :« Tu as les paroles de la Vie éternelle… » Comme l’interlocuteur qui s’adressait à Jésus, nous nous posons la question :« N’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » C’est normal de s’en inquiéter.Mais si nous réfléchissons bien, nous comprenons que ce qui est étroit, ce n’est pas la porte, c’est notre cœur. Mais l’appel du Seigneur est toujours bien présent : Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle.
Cette porte étroite c’est celle que le Christ a franchie. En mourant sur une croix et en ressuscitant,il nous a ouvert un passage vers la Vie Éternelle. Un jour, il a dit :« Je suis la porte des brebis. Celui qui entrera par moi sera sauvé. » Notre entrée dans le Royaume dépend donc de la place que nous donnons au Christ dans notre vie. Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. Ce salut est une qualité de vie dans l’amour, une relation dont on jouit ou non. Vouloir faire semblant ne sert à rien. L’amour est vrai ou il n’est pas.
En ce dimanche, nous nous tournons vers toi Seigneur. Nous te redisons notre désir de vivre en toi et d’avancer avec toi. Beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Mais avec toi, tout est possible. Aide-nous à nous débarrasser de tout ce qui nous encombre et de tout ce qui retarde notre marche à ta suite. Que ta parole réveille notre foi. Alors nous pourrons marcher vers toi avec la multitude de ceux que tu appelles. Amen !
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Au premier abord, les lectures bibliques de ce dimanche sont assez déroutantes. Et surtout, nous risquons de mal les interpréter. Pour les comprendre, il faut se rappeler qu’elles nous renvoient à des périodes de persécution. Le prophète Jérémie a beaucoup souffert de la haine de ses adversaires, même dans son village natal. On l’a accusé de démoraliser son peuple. Mais le prophète parle de la part de Dieu.En lui, c’est comme un feu que rien ne peut arrêter.On a cherché à le faire mourir. Mais par l’intermédiaire d’un étranger (un Éthiopien), il sera sauvé.
Ce récit nous renvoie aux meurs des temps anciens. Mais nous voyons bien qu’aujourd’hui, ce n’est pas mieux.De nombreux chrétiens subissent les pires horreurs à cause de leur foi en Jésus Christ.Mais comme Jérémie et bien d’autres, rien ne peut les détourner de cette foi qui les habite. Ils ont compris que le Christ est« le chemin, la vérité et la vie ». Lui seul a « les paroles de la Vie Eternelle ».
Dans l’Évangile, saint Luc nous parle du feu que Jésus est venu apporter sur la terre. Non, il ne s’agit pas du feu destructeur. C’est le feu de l’amour passionné qui est en Dieu.Quand saint Luc écrit son Évangile, il mesure les conséquences de l’annonce de la bonne nouvelle, aussi bien dans le monde juif que dans le monde païen.Depuis le feu de la Pentecôte, cette annonce est comme une flamme qui se répand à toute vitesse. Dans le monde juif, elle paraît détruire l’édifice religieux. Dans le monde païen, elle est considérée comme une contagion déraisonnable.
L’incendie est tel que ceux qui deviennent disciples du Christ sont rejetés même par les membres de leur famille. « Chacun a pour ennemi les gens de sa maison ».C’est toujours vrai aujourd’hui. Des gens qui se convertissent au Christ sont obligés de fuir loin de chez eux. En annonçant cela, Jésus parle d’expérience. Lui-même a été rejeté par ses amis d’enfance à Nazareth. On a souvent cherché à le faire mourir.L’annonce du Royaume de Dieu peut nous entraîner à des déchirures douloureuses. Le feu allumé par Jésus conduit ses disciples à des choix radicaux.
C’est important pour nous. Si notre foi se limite à la participation à la messe du dimanche, nous ne prenons pas de gros risques. Il y aura peut-être des moqueries dans certains milieux de travail, de loisir et parfois aussi dans les familles.Mais au Moyen Orient, en Corée du Nord et dans de nombreux pays, ceux qui se convertissent à l’Évangile du Christ sont poursuivis, emprisonnés et mis à mort. Nous en avons tous les jours de très nombreux témoignages.
Tous ces hommes, ces femmes et même ces enfants qui sont morts à cause de leur foi au Christ nous interpellent :Qu’avez-vous fait de votre baptême ? Pourquoi restez-vous installés dans la passivité et la facilité ? Vis à vis de Jésus, il n’y a pas de compromis possible : ou bien on se tourne vers lui et on s’efforce de le suivre, ou bien on regarde vers soi-même, vers son seul profit… et alors le feu s’éteint.
Pour remplir sa mission l’Église a besoin de chrétiens vraiment passionnés de cet amour qui est en Dieu. François Mauriac disait :« Si vous êtes un disciple du Christ, beaucoup se réchaufferont à ce feu. Mais les jours où vous ne brûlez pas d’amour, d’autres mourront de froid. »Alors oui, laissons ici-bas nos cœurs s’embraser de cet amour qui est en Dieu pour le communiquer à tous ceux qui nous entourent.
Prière à saint Antoine pour demander la grâce d’un(e) amoureux(se)
Grand ami saint Antoine,
Toi qui es le protecteur des amoureux,
Regarde-moi, ma vie, mes désirs.
Défends-moi des dangers,
Éloigne de moi les échecs,
les désillusions, les désenchantements.
Fais en sorte que je sois réaliste,
que j’aie confiance, que je sois digne et joyeux(se).
Que je sache marcher en regardant l’avenir et la vie à deux
avec la vocation sacrée de fonder une famille.
Que ma relation soit heureuse et mon amour sans mesure.
Que tous les amoureux cherchent la compréhension mutuelle,
la communion de vie et la croissance dans la foi. Amen !
En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
En cette période des vacances d’été, les lectures liturgiques nous font réfléchir sur le sens de biens matériels. Ils sont nécessaires pour assurer notre quotidien. Mais le plus important est ailleurs. On se donne beaucoup de peine pour accumuler des richesses. On fait preuve d’ingéniosité, on s’impose des fatigues qui ruinent la santé, l’union du foyer, l’éducation des enfants. Le confort matériel c’est bien, mais si notre vie n’est pas remplie d’amour, il manque l’essentiel.Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour ceux qui nous entourent. Nous deviendrons riches en ouvrant nos mains et nos cœurs.
Saint Paul nous invite précisément à faire mourir tout ce qui n’appartient qu’à la terre…en particulier cette soif de posséder qui n’est qu’idolâtrie. Si nous voulons trouver le Christ, nous devons rechercher « les réalités d’en haut ».Ces réalités s’appellent justice, amour, charité.Comprenons bien, au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant. C’est une vie entièrement renouvelée qui s’ouvre devant nous. Pour Paul, l’homme accompli c’est Jésus Christ. C’est vers lui que nous devons orienter notre existence.
Dans l’évangile de ce jour, nous trouvons un homme qui n’a rien compris. Il est en conflit avec son frère pour une question d’héritage. Pour le comprendre, il faut connaître les habitudes de l’époque : pour éviter la division et la dispersion des champs et des troupeaux, le fils aîné hérite à peu près de tout. Mais il doit gérer le patrimoine au bénéfice du clan familial. Le fils cadet n’a que la portion congrue. C’est le cas de celui qui s’adresse à Jésus pour lui demander d’intervenir auprès de son frère.Mais Jésus repousse sèchement cette demande. Il n’est pas venu pour régler nos problèmes de partage. Il y a des personnes compétentes pour cela.
Mais comme souvent, Jésus en profite pour attaquer le problème à sa racine. Le vrai malheur, nous dit-il, c’est qu’il y a des hommes qui sont fous ; ils font des choix désastreux. Ils se rendent malheureux ; et en même temps, ils font le malheur des autres.C’est ce qui arrive quand on ne pense qu’à soi et qu’on oublie les autres et le reste du monde.Quand saint Luc écrit son évangile, il pense aux inégalités criantes du monde gréco-romain. Ces inégalités sont toujours bien présentes dans celui d’aujourd’hui. Notre pape François vient de nous le rappeler : il ne cesse de se faire l’avocat d’une« Église pauvre pour les pauvres ».
Il ne faut jamais oublier que la terre et ses richesses ont été créées par Dieu au bénéfice de tous les hommes. Ces richesses continuent à appartenir à Dieu.Il nous les confie pour que nous les fassions fructifier au bénéfice de tous ses enfants. Nous avons le droit d’en user mais non d’en abuser. Par la bouche de Jésus, Dieu traite de fous ceux qui s’y laissent enfermer.En se prosternant devant le veau d’or, ils oublient d’aimer Dieu et le prochain. Ils n’aiment que leur propre personne ; ils deviennent des idolâtres qui se condamnent eux-mêmes. Notre trésor est dans notre cœur.En cette période d’été et de dépenses pour beaucoup, ça vaut la peine de réfléchir au vrai sens de la vie. C’est important : nous savons bien que les richesses, petites ou grandes risquent de nous empêcher de prendre l’Évangile au sérieux.
Pour terminer, voici le témoignage d’une petite Chloé. Elle n’a que 9 ans mais déjà un cœur immense. Alors qu’elle croise tous les jours sur le chemin de l’école des personnes sans abri, elle interroge sa mère sur la raison de leur situation et ce qu’elle peut faire pour les aider… Elle décide alors d’agir. Avec l’aide de sa grand-mère, elle coud des jolis sacs en tissu qu’elle remplit d’articles de toilette et d’hygiène pour femmes. Elle part ensuite avec sa maman dans les rues de San Francisco à la rencontre des femmes SDF pour leur offrir elle-même ses sacs.
Mais ce projet n’est qu’un début. Chloé compte aller plus loin pour aider les plus démunis, en particulier les enfants « qui n’ont pas eu autant de chance qu’elle dans la vie », dit-elle. Elle a récolté 13 000 dollars par l’intermédiaire d’une association caritative qu’elle a créée avec sa maman. Ils ont notamment servi à organiser une distribution géante de jouets pour les enfants défavorisés. Et Chloé compte bien poursuivre son engagement car, dit-elle,« Aucun rêve n’est trop petit ou trop grand. Je veux inciter les enfant à devenir bons et à s’engager dans ce monde ».A 9 ans, elle avait tout compris.
Nous sommes tous appelés à édifier le monde des hommes non sur la fortune insolente de quelques-uns mais sur la justice qu’inspire l’amour. Alors, plus que jamais, nous accueillons cette supplication :« Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur ».
Pour les prêtres de Marthe Robin
Cette prière est considérée comme le cœur de son offrande…
Mon Père, entretenez et fortifiez en chacun de vos prêtres le désir ardent de la vie intérieure, de la vie surnaturelle intime, l’amour et la soif dévorante des âmes auxquelles ils ont à vous communiquer et à vous donner sans cesse et toujours. Père, faites-leur à tous un cœur débordant de confiance filiale et débordant d’amour. Faites-leur comprendre, ô mon Dieu, que toute leur vie ici-bas doit être la continuation et la reproduction parfaite de celle du Christ en vous, pour parler et agir efficacement. Amen !