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La mère de Jésus dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » Jn 2, 5
Car si notre coeur nous condamnait, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout. 1 Jn 3, 20
Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Jr 33, 3
Date de création : 24.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
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Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Mt 11,28
A qui irions-nous seigneur jésus ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6,68
Heureux les coeurs purs car ils veront Dieu. Mt 5, 8
Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. Jn 10,10
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité. Avant le Concile Vatican II, le catéchisme en donnait des explications plutôt abstraites. C’est vrai que ce dogme de la Sainte Trinité reste un mystère qui dépasse notre intelligence et nos raisonnements humains. La liturgie de ce dimanche nous invite à y entrer en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu.
Dans l’Évangile de saint Jean, nous retrouvons cette révélation de l’amour infini de Dieu. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas mais il obtiendra le Vie Éternelle. » Ces paroles font partie de la rencontre de Jésus avec Nicodème. Ce monde dont parle Jésus, c’est celui qui est mauvais, c’est celui des hommes qui vivent dans le péché. Jésus aurait pu venir pour juger ce monde et détruire le mal.
Mais le vrai Dieu n’est pas celui que nous imaginons. Il ne veut pas la mort du pécheur ; il vient pour le sauver. C’est pour cela qu’il nous a envoyé son Fils unique. En Jésus, c’est Dieu qui vient à notre rencontre. Par toute sa manière de vivre, par ses paroles et ses actes, Jésus nous montre ce qu’est l’amour de Dieu. Cet amour apparaît quand il guérit les malades, quand il pardonne aux pécheurs, quand il accueille tous ceux qui viennent à lui.
Cet amour est allé jusqu’au don de sa vie sur la croix. Lui-même avait dit qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Et aujourd’hui, il nous invite à en tirer les conséquences : « Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés » (autant que je vous ai aimés). C’est un appel à éliminer de notre vie le poison de la violence et celui des accusations méchantes qui ne font qu’enfoncer les autres. Ces comportement indignes sont une offense grave à celui qui a livré son corps et versé son sang pour nous et pour le monde entier.
Aujourd’hui, nous sommes tous envoyés pour témoigner de cet amour qui est en Dieu. Nous vivons dans un monde qui en a bien besoin. Notre mission aux uns et aux autres, c’est de continuer ce que Jésus a fait. Et c’est pour cela qu’il nous envoie son Esprit Saint, pour qu’il nous guide vers la Vérité toute entière. À travers notre manière de vivre, nos paroles et nos actes, nous avons à dire quelque chose de l’amour qui est en Dieu. Rappelons-nous : C’est à l’amour que nous aurons lesuns pour les autres que nous serons reconnus comme disciples du Christ.
Nos pauvres mots sont bien limités pour parler de ce dogme de la Sainte Trinité. Mais le plus important c’est la révélation d’un Dieu passionné d’amour pour l’humanité. Jésus nous parle du Père ; il nous apprend à le prier et à nous jeter dans ses bras comme le fils prodigue. Puis il nous envoie son Esprit Saint pour faire de nous des messagers de la bonne nouvelle.
En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons ensemble vers ce Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Ce Dieu qui est amour veut nous unir à lui et nous unir les uns aux autres. Heureux sommes-nous d’entrer dans cette communion d’amour. Prions ensemble pour que cette communion s’étende au monde entier, qu’elle dépasse les limites de l’Église pour faire de nous un peuple fraternel, heureux de rendre grâce. Amen !
Source: Dimanche prochain
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Cinquante jours après Pâques, nous voici parvenus à la fête de la Pentecôte.Tout au long de cette période, nous avons fêté Jésus ressuscité, vainqueur de la mort et du péché. Il nous ouvre un passage vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu. Le jour de l’Ascension, il s’est manifesté une dernière fois à ses apôtres. Le livre des Actes des Apôtres (1ère lecture) nous dit qu’il « s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. »
C’est ainsi que le Christ ressuscité a disparu à leur regard. Mais il ne les laisse pas seuls : il leur annonce qu’ils vont « recevoir une force », celle de l’Esprit Saint qui viendra sur eux. C’est ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte : ce jour-là, il y avait beaucoup de monde à Jérusalem. Les gens étaient venus de partout pour fêter le don de la loi à Moïse et à son peuple. À l’époque, c’était cela la Pentecôte. Mais ce jour-là, rien ne se passe comme prévu. Saint Luc nous parle d’un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent et aussi d’un feu qui se partageait en langues. C’était le don de l’Esprit Saint.
À ce moment-là, tout est changé dans le cœur des apôtres. La peur qui les paralysait est emportée. Ils se mettent à proclamer les merveilles de Dieu devant ceux-là même qui ont fait mourir le Christ sur une croix. La première de ces merveilles, c’est l’annonce de Jésus mort et ressuscité. Et ce qui est extraordinaire, c’est que chacun les entend dans sa propre langue. C’est une manière de dire que l’Évangile est pour tous, quel que soit leur pays. Il doit être annoncé à toutes les nations. C’est en vue de cette mission que l’Esprit Saint leur est donné. Le livre des Actes des Apôtres nous donne leur témoignage. En le lisant, nous découvrons que l’Esprit Saint les a précédés dans le cœur de ceux qu’il met sur leur route.
Le rôle de l’Esprit Saint c’est de nous conduire vers la Vérité tout entière. Il nous rappelle les paroles de Jésus qui est venu nous révéler le vrai Dieu, le Dieu Amour. Vivre la Pentecôte, c’est accueillir ce don de Dieu et nous laisser imprégner par son amour. Cela ne se réalisera que si nous avons un cœur de pauvres, entièrement ouvert à Dieu et aux autres. Si nous restons enfermés dans nos certitudes et notre orgueil, rien ne sera possible. Après l’Ascension, les apôtres ont pris du temps pour se préparer au don de Dieu.
L’Évangile nous ramène au soir de Pâques, cinquante jours plus tôt. Les disciples restaient enfermés dans un lieu caché car ils se sentaient en danger. Leur peur est parfois la nôtre. Dans un monde indifférent ou hostile à la foi chrétienne, il y a de quoi être inquiet. Alors, nous sommes tentés de nous replier sur nous-mêmes. Mais comme au soir de Pâques, le Seigneur ressuscité nous rejoint là où nous en sommes. Ses premières paroles ne sont pas des reproches mais un souhait de paix. Avec lui, nous retrouvons la vraie joie.
Et malgré nos faiblesses et nos doutes, il continue à nous faire confiance : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »Cette parole adressée à ses apôtres est aussi pour nous aujourd’hui. Le Christ compte sur chacun de nous pour être les messagers de son Évangile. C’est en vue de cette mission qu’il nous donne son Esprit Saint. C’est ce qui s’est passé pour nous au jour de notre Confirmation. Ainsi, comme Jésus, nous pourrons vivre dans l’amour du Père qui veut le salut de tous les hommes.
Annoncer l’Évangile, ce n’est pas répéter un message appris par cœur. Nous vivons dans un monde qui a beaucoup changé. Si nous voulons le rejoindre dans ce qu’il vit, des révisions sont nécessaires. Tout au long de l’histoire de l’Église, il y a eu des conciles et des synodes. Il ne s’agit pas de suivre les idées à la mode mais de nous ajuster à Dieu qui veut le salut de tous les hommes. Le Christ ressuscité nous entraîne à aimer comme lui (autant que lui) et avec lui.
À la suite des apôtres, l’Église est appelée à communiquer la paix et à manifester le pardon. Cette paix, ce n’est pas l’absence de conflit ; c’est d’abord la paix intérieure (l’apaisement), c’est la miséricorde, c’est Dieu lui-même. La Pentecôte, c’est l’Esprit Saint qui vient illuminer notre nuit. Prions-le pour qu’il soit toujours avec nous ; qu’il nous donne d’annoncer la bonne nouvelle avec un zèle que rien ne saurait intimider.
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»
Entre l’Ascension et la Pentecôte, ce dimanche risque de passer inaperçu pour beaucoup de gens. Et pourtant il a une bonne nouvelle de la plus haute importance à nous transmettre. Les textes bibliques de ce jour nous parlent de l’Église en train de naître. C’est une Église en prière. Il y a là les apôtres, les femmes qui ont accompagné Jésus durant son ministère et des proches de sa famille. Pour eux, c’est important car une grande mission les attend.
C’est également important pour nous : avant de prendre des décisions qui engagent toute une vie, nous commençons par un temps de prière. C’est vrai pour un jeune qui se prépare à être ordonné prêtre. Il va dans un monastère pour quelques jours de retraite. C’est aussi le cas pour des couples qui se préparent au mariage. Quels que soient nos engagements, nous avons tous besoin de ces temps de prière. Ils nous permettent de nous ajuster à ce que Dieu attend de nous. C’est son amour que le monde doit pouvoir reconnaître en nous.
Dans cette Église naissante, saint Luc souligne la place de Marie, la Mère de Jésus. Elle était présente dans le groupe des apôtres ; elle l’est aussi dans l’Église d’aujourd’hui. Nous ne pouvions rêver d’un meilleur accompagnement. Aujourd’hui comme autrefois, elle est là pour nous renvoyer au Christ et à son Évangile. Elle ne cesse de nous dire : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Et ce que Jésus nous dit, c’est de puiser à la Source d’eau vive qui est en Dieu.
Dans l’Évangile de ce jour, c’est Jésus qui est en prière ; tout commence par ces paroles : « Père, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. » Cette parole risque parfois d’être mal comprise. Dans notre monde, la gloire, c’est la renommée. Beaucoup sont prêts à tout pour se mettre en valeur et obtenir des distinctions honorifiques. Dans la bible, c’est tout autre chose : la gloire c’est la valeur réelle de la personne, c’est son poids. Saint Paul nous le dit à sa manière : « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. »
Cette prière de Jésus nous montre sa totale communion avec son Père. Ils sont liés l’un à l’autre par une communion éternelle. Les Évangiles nous disent que Jésus passait parfois des nuits entières à prier son Père. Cette union dépasse tout ce que nous pouvons vivre à notre niveau. Elle nous montre l’intensité de la prière de Jésus et nous en sommes éblouis. Ce qui est extraordinaire c’est qu’il veut nous associer tous à cette prière. C’est avec lui que nous découvrons le bonheur de prier. En fait, ce n’est pas nous qui prions mais le Christ qui prie en nous.
L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus à un moment crucial de sa vie. Il se prépare à « passer de ce monde à son Père ». Sa mort sur la croix ne sera pas un échec mais une « élévation ». Ce sera la grande victoire de l’amour sur la mort et le péché. Aujourd’hui, il rend grâce pour ces merveilles. Il reconnaît la foi de ses disciples qui l’ont accueilli comme l’Envoyé du Père et qui ont su garder ses paroles. Il intercède en leur faveur car ils vont « demeurer » dans le monde. Ils y auront la tâche de prolonger sa mission et son œuvre.
Voilà ce message qui est rappelé à une Église en train de naître. C’est une Église qui souffre. Nous y trouvons des chrétiens qui sont persécutés à cause de leur foi au Christ. L’apôtre Pierre (2ème lecture) leur rappelle que cette épreuve est ce qui les conduit vers la gloire. Ils doivent se réjouir car « L’Esprit de gloire, l’Esprit de Jésus » repose sur eux. Les disciples du Ressuscité suivent son chemin. Ce chemin passe par la souffrance mais il conduit à la joie.
Avec Marie et avec toute l’Église, nous nous tournons vers le Christ. Nous nous préparons à recevoir la plénitude de l’Esprit Saint. Nous pouvons lui demander de nous transformer en communauté de prière vraiment fervente. C’est auprès de lui que nous puiserons la force et le courage dont nous avons besoin pour surmonter les épreuves. Et que Marie, la Mère de Dieu nous apprenne à vivre « pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ». Amen !
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Quand nous lisons le livre des actes des apôtres, nous y découvrons comment la bonne nouvelle de l’Évangile s’est répandue. La croix du Christ porte des fruits qui demeurent. Elle donne l’audace de l’assurance.Tout cela ne s’est pas passé sans persécution. Il y a eu la mort du diacre Étienne. Mais rien ni personne ne peut arrêter la progression de la parole de Dieu. Le diacre Philippe est envoyé en Samarie, non pour se cacher, mais pour y prêcher. Tout cela, il l’accomplit en lien avec ceux qui lui ont confié cette mission. Ces derniers viendront de Jérusalem pour authentifier son travail.
Il faut savoir que la Samarie est une région méprisée. Les juifs pieux évitaient de fréquenter les samaritains et de leur parler. Ces derniers étaient considérés comme des infidèles au Dieu d’Israël. Mais touchés par la grâce, ils se convertissent et se font baptiser. C’est une Pentecôte pour les samaritains. C’est vrai, nous devons rendre grâce pour les hauts faits de Dieu. À ses yeux, personne n’est irrécupérable. Comme Philippe, nous sommes envoyés pour accomplir des gestes qui guérissent, qui libèrent, qui relèvent et redonnent vie etespérance. Et c’est pour remplir cette mission qu’il nous envoie l’Esprit Saint.
C’est cette promesse que nous avons entendue de Jésus au moment où il se prépare à « passer de ce monde à son Père ». S’adressant à ses disciples, il leur dit : « je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur qui sera pour toujours avec vous. » Ce défenseur, l’Évangile de Saint Jean l’appelle « le Paraclet ». Dans le monde juif le paraclet c’était le notable qui s’interposait entre le juge et l’accusé. C’était un homme au-dessus de tout soupçon qui était écouté et respecté ; il avait la possibilité de casser une condamnation et de faire libérer l’accusé sous sa responsabilité et au nom de sa propre réputation.
L’Esprit Saint est pour nous ce Paraclet, ce défenseur qui intervient quand nous somme mis en accusation au nom de notre foi. Nous le voyons tous les jours, l’Église est tournée en dérision dès qu’elle prend position contre des orientations qui sont contraires à l’Évangile du Christ. Mais l’Esprit Saint intervient pour nous conseiller, nous encourager, nous consoler et nous soutenir dans les moments difficiles de notre vie. Il nous pousse inlassablement au sursaut et à l’initiative libératrice.
L’apôtre Pierre nous dit que nous devons être toujours prêts à nous expliquer devant ceux qui nous demandent de rendre compte de l’espérance qui est à nous. Mais pour répondre à cet appel, nous avons besoin, nous aussi, de l’Esprit Saint. Il est là, du côté de ceux qui sont attaqués à cause de leur foi en Jésus-Christ. Il intervient aussi quand nous sommes confrontés à nos propres faiblesses, quand nous disons : « je ne suis pas capable ». Il nous dit : « vas-y, ne craint pas, je suis avec toi. »
Cette annonce du Royaume de Dieu doit être joyeuse. Il s’agit d’une bonne nouvelle : Dieu nous invite au « festin des noces » c’est une invitation au bonheur et il faut que cela se voie dans notre vie. Nous sommes à quelques jours de la Pentecôte. Nous serons invités à accueillir l’Esprit Saint et à répondre à l’amour du Christ qui s’est donné pour le salut du monde. Prions-le pour qu’il nous transforme au plus profond de nous-mêmes pour nous aider à vivre et à aimer comme lui et avec lui. Amen !
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
Les textes bibliques de ce dimanche nous disent que le Christ guide son peuple.
L’Évangile de ce dimanche nous ramène au soir du Jeudi Saint. Jésus annonce à ses disciples son départ vers le Père. Mais son enseignement se veut rassurant. Ce départ n’est pas un abandon ni une fuite : Jésus leur annonce qu’il leur prépare une place dans la Maison de son Père. Cette annonce est une bonne nouvelle, un appel à vivre dans l’espérance. Les épreuves ne manqueront pas : dans quelques heures, ce sera la Passion et la mort de leur Maître ; par la suite, ils connaîtront le temps des persécutions.
Mais rien ne doit troubler l’espérance des chrétiens : le Christ reste bien présent au milieu d’eux. Il est « le chemin, la Vérité et la Vie ». C’est en passant par lui que nous allons au Père.Jésus n’est pas un simple chef religieux qui enseigne dans une synagogue. Son enseignement s’est répandu sur les routes de Galilée, de Samarie et de Judée. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que ce chemin n’est plus un lieu ni une destination mais une rencontre, une parole partagée avec Jésus. C’est en lui que nous trouvons la plénitude de la vérité. En dehors de lui, nous allons à notre perte.
Avec le Christ ressuscité, notre vie devient un chemin d’espérance, un chemin de confiance. Notre vie se trouve transformée par l’amour qui est en Dieu. Sa Parole nous met en mouvement. Elle nous appelle à une conversion de nos vies, de nos raisonnements et de nos mentalités. C’est nécessaire si nous voulons que l’amour de Dieu habite et rayonne dans nos vies. Aujourd’hui comme autrefois, l’appel du Christ se fait entendre : « Croyez en moi. »
Ce Jésus qui s’adressait à ses apôtres est « Dieu avec nous » ; chaque jour, c’est lui qui vient à nous comme lumière dans la nuit ; il n’a jamais cessé de nous aimer. Et quand nous tombons, il vient nous dire : « Reprends confiance en toi ; remets-toi en route ; tu vaux plus que ce que tu crois ; je suis avec toi pour te prendre par la main quand tu risques de flancher. »
Croire en Jésus, c’est renaître chaque jour à l’espérance, à la confiance et au courage de vivre. Cela ne devient possible que si nous le fréquentons assidument par la prière, la méditation de l’Évangile et l’Eucharistie.
Jésus termine son discours par une prédication solennelle : « Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. » Ce mot « œuvre » nous renvoie à la grande œuvre de Dieu qui est de libérer son peuple. Nous y sommes tous associés : le même Dieu veut libérer l’humanité de tous ses esclavages ; comme les apôtres, nous sommes envoyés pour être les messagers de cette bonne nouvelle.
En ce dimanche, nous rendons grâce pour cette lumière de la foi qui nous a été donnée. Par elle, c’est le Christ qui éclaire nos pas plus ou moins hésitants en direction du Royaume de Dieu. Nous le prions les uns pour les autres : qu’il nous rende plus disponibles pour témoigner de son amour qui vient sauver tous les hommes.
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Les textes bibliques de ce dimanche nous montrent les débuts de la prédication de Pierre, entouré des autres apôtres. Ils sont sortis du lieuoù ils secachaient pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile : « Dieu l’a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » La réponse a été immédiate : « Que devons-nous faire ? » Les gens ont été touchés par la prédication de Pierre. Beaucoup se sont fait baptiser. Pour eux, c’est vraiment « la joie de l’Évangile ». Quand on l’a accueilli, plus rien ne peut être comme avant.
Dans sa première lettre, Pierre s’adresse à des communautés déjà établies qui éprouvent des difficultés. Il les exhorte à se tourner vers ce modèle qu’est le Christ : Au jour de son baptême dans les eaux du Jourdain, il est rentré dans l’eau, pur de tout péché ; il en est ressorti porteur de tous les péchés du monde. Il les a pris sur lui pour nous en libérer. Injustement traité, il s’en remettait à Dieu. C’est par ses blessures que nous sommes guéris. L’opprimé qui est conscient de partager la destinée de son Seigneur n’aura plus jamais uneâme d’esclave. Il découvrira que le Seigneur est son berger et qu’avec lui, rien ne saurait lui manquer (Psaume 22).
C’est précisément cette image du berger que Jésus utilise dans l’Évangile de ce dimanche. Tout aulong de son ministère, nous le voyons parcourir les villes et les villages pour annoncer la bonne nouvelle. Il y rencontre des foules qui sont « comme des brebis sans berger ». Il est remué jusqu’au plus profond de lui-même par leur douloureuse situation. Les autorités religieuses qui auraient dû s’en occuper les ont pratiquement abandonnées. Le prophète Jérémie dénonce ces « misérables bergers qui laissent périr et se disperser les brebis du pâturage ». Aujourd’hui, le Christ dénonce les pharisiens qui expulsent les brebis du troupeau de Dieu.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que Jésus se présente à tous comme l’unique vrai pasteur. C’est vrai que les évêques et les prêtres sont présentés comme les bergers du peuple qui leur est confié. Dans les groupes de prière, il y a aussi un berger. C’est également vrai pour tous ceux qui exercent des responsabilités dans différents domaines. Mais les uns et les autres ne pourront être bergers que s’ils sont vraiment reliés au Christ. Nous ne sommes que des intendants.
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus se compare également à « la porte des brebis ». C’est par lui que nous devons passer si nous voulons être de vrais pasteurs. Ceux qui ne passent pas par la porte sont « des voleurs et des bandits ». Ces derniers ne viennent que pour voler, égorger et détruire. Cen’est pas le cas de Jésus : il est venu pour « chercher et sauver ceux qui étaient perdus ». Il veut que tous les humains aient la vie en abondance. Au cours de temps pascal, nous avons entendu le dialogue de Jésus avec Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. »
Nous sommes envoyés pour continuer ce queJésus a fait. Mais rien n’est possible sans lui. Il est le passage obligé. Tout le travail des communautés chrétiennes doit passer par lui. Notre mission n’est pas de travailler POUR le Seigneur mais de faire le travail DU Seigneur. C’est de lui qu’on reçoit le salut et la vie en abondance. Nous devons accueillir cet Évangile comme une invitation à remettre le Christ au cœur de nos vies et à nous laisser guider par lui.
Ce 4ème dimanche de Pâques est devenu la journée de prière pour les vocations. Nous pensons aux évêques, aux prêtres, aux religieux… Oui, bien sûr. Mais la vocation ce n’est pas seulement l’affaire de quelques-uns. L’appel du Seigneur est pour tous. Il compte sur chacun de nous pour être les témoins et les messagers de son amour dans le monde d’aujourd’hui. C’est ainsi que nous pourrons participer à son œuvre de rassemblement : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Comprenons bien : il ne nous envoie pas seuls mais les uns avec les autres et surtout avec lui. La vocation de tout baptisé est vocation à devenir disciple du Christ ; C’est en Église que nous participons à sa mission d’annonce de l’Évangile au monde.
À chaque messe, nous sommes invités à communier au Corps et au Sang du Christ. Il est la nourriture qui nous est donnée en vue de la mission. C’est en passant par lui que nous pourrons témoigner du Salut qu’il est venu offrir au monde. En communion les uns avec les autres et avec toute l’Église, nous pouvons chanter et proclamer : « Tu es mon berger, ô Seigneur, rien ne saurait manquer où tu me conduis ». Amen
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Les textes de ce dimanche nous apportent des témoignages sur la résurrection de Jésus. Nous avons tout d’abord celui de l’apôtre Pierre (1ère lecture). Dans sa vie, il y a eu un changement radical. Nous nous rappelons de sa réponse quand Jésus avait annoncé sa Passion, sa mort et sa résurrection. Il ne supportait pas cette idée. Ça ne correspondait pas à l’idée qu’il se faisait du Messie. Et quand Jésus a été arrêté, il e eu tellement peur pour sa vie qu’il a affirmé ne pas faire partie de son groupe. Mais au jour de la Pentecôte, tout est changé : les apôtres ont reçu l’Esprit Saint. Désormais, Pierre peut témoigner avec force et courage : Ce Jésus que vous avez fait mourir sur la croix, Dieu l’a ressuscité. » Sa mort n’est pas un échec. Il est vivant pour toujours ; tout cela était annoncé dans les Écritures, Moïse, les psaumes, les prophètes. Désormais, il faudra relire tout l’Ancien Testament à la lumière de la résurrection de Jésus. Cette bonne nouvelle a été annoncée d’abord au peuple juif, puis très tôt aux païens. Il faut que le monde entier le sache : avec Jésus, la mort n’a pas le dernier mot ; le projet de Dieu débouche sur la vie.
Avec l’Évangile, nous sommes ramenés au troisième jour après la mort de Jésus : deux disciples revenaient de Jérusalem. Ils avaient été témoins de la Passion et de la mort de leur maître. Pour eux, tout était fini. C’était la fin d’une grande espérance. Saint Luc précise que l’un d’eux s’appelait Cléophas ; il ne dit pas le nom du deuxième. Mais si nous relisons cet Évangile dans notre contexte, nous pouvons dire que ce deuxième disciple c’est chacun de nous.
En effet, nous sommes souvent ce disciple marqué par la tristesse et le découragement. C’est ce qui arrive quand nous voyons notre vie de tous les jours comme une défaite : la défaite de l’Évangile pour les chrétiens persécutés, pour les pauvres, les exclus, les victimes de la violence, des guerres, de la solitude, de l’abandon. Cette défaite c’est aussi quand nous disons qu’au point où nous en sommes, il n’y a plus d’espoir possible.
Mais voilà que sur ce chemin d’Emmaüs, Jésus s’approche des siens et les rejoint. Ils ne le reconnaissent pas : leurs yeux sont aveuglés par la tristesse et la déception. Le même Christ nous rejoint sur nos routes. Quand tout va mal, il est là. Mais trop souvent, nous ne le reconnaissons pas car nous sommes ailleurs. Et pourtant, il est toujours là, prêt à nous écouter. Nous pouvons lui crier notre souffrance, notre déception, notre tristesse.
C’est alors qu’il intervient pour nous expliquer les Écritures, Moïse, les prophètes… C’est à cela que nous sommes tous appelés : accueillir le Christ, nous laisser transformer par son Évangile. Saint Luc précise que le cœur des disciples était brulant tandis qu’il leur parlait. C’est ce qui était annoncé par le prophète Isaïe : « …ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » C’est aussi cela que nous pouvons demander au Seigneur : que notre cœur soit rempli de l’amour qui jaillit de son cœur.
Dans cet Évangile, nous découvrons une autre étape : c’est la demande des disciples : « Reste avec nous ! » Une telle rencontre ne peut s’arrêter ainsi. Alors leurs yeux s’ouvrent et ils le reconnaissent. Pour reconnaître le Christ ressuscité, présent dans notre vie, il nous faut le regard de la foi, une foi réchauffée par la Parole de Dieu et l’Eucharistie. C’est ainsi que le Christ ressuscité nous rejoint au cœur de nos vies pour raviver et fortifier notre espérance.
Et quand on a reconnu et accueilli le Christ vivant, on ne peut pas le garder pour soi-même ; on a envie de le crier au monde. À la fin de cette messe, nous serons envoyés pour témoigner, aux yeux de tous, de la foi qui nous anime. Nous ne pouvons pas nous contenter de rester entre chrétien à l’intérieur de l’Église. Notre témoignage doit rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont aux « périphéries ».
En ce jour, nous accueillons les paroles de ce chant :
Allez-vous en sur les places et sur les parvis !
Allez-vous en sur les places, y chercher mes amis.
Tous mes enfants de lumière qui vivent dans la nuit,
Tous les enfants de mon Père, séparés de Lui,
Allez-vous en sur les places et soyez mes témoins, chaque jour.
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
Le pape Jean-Paul II a fait de ce dimanche celui de la miséricorde. Nous sortons d’une année où nous l’avons fortement célébrée. Et pourtant, nous le voyons bien, dans le monde d’aujourd’hui, elle est de plus en plus contestée. Chacun de nous peut penser à toutes les paroles et à tous les écrits qui sont comme des flèches empoisonnées : c’est toute une vie qui finit par être brisée.
Accuser l’autre et l’enfoncer, ce n’est pas chrétien. C’est ce que nous fait comprendre l’Évangile de ce 2ème dimanche de Pâques : nous y retrouvons Jésus ressuscité face à ses amis qui l’avaient abandonné ; Pierre l’avait même renié ; devant une simple domestique, il avait affirmé qu’il ne le connaissait pas. Mais Jésus n’a pas cherché à leur faire des reproches. Bien au contraire, il les rejoint pour leur donner la paix : c’est la paix de la résurrection, la paix de la miséricorde qui pardonne, la paix qui touche le cœur et envahit toute leur existence. Il a pour eux un regard vraiment miséricordieux. Tout au long des Évangiles, nous le voyons relever ceux et celles qui étaient tombés. Il vient les libérer de ce mal dans lequel ils étaient tombés.
Dans un deuxième temps, il leur montre les stigmates de la crucifixion et du coup de lance. Par-delà sa mort, c’est le Crucifié qui s’est montré vivant aux siens. Les plaies qu’il leur montre ne sont pas un reproche mais une preuve d’amour. C’est en contemplant ses blessures que nous comprenons mieux à quel point il nous aime. Et en même temps, il vient changer le regard que nous portons sur ceux qui sont éprouvés par les souffrances. Transfiguré par la lumière de Pâques, l’homme des douleurs nous apprend à voir dans les crucifiés d’aujourd’hui des ressuscités en puissance. Nous n’aurons jamais fini de rendre grâce pour cet amour qui est en lui.
L’Évangile de ce dimanche nous rapporte une chose encore plus incroyable : ces hommes qui avaient abandonné leur Maître reçoivent une mission : ils sont envoyés par celui-là même qu’ils ont trahi. Il aurait pu se dire qu’il ne pouvait pas compter sur eux, qu’ils ne sont pas fiables. Or voilà que, malgré leur trahison, il leur redit toute sa confiance. Il va même jusqu’à leur confier le ministère du pardon. Tout au long des siècles, nous voyons bien que les grands témoins de la foi ont été des pécheurs pardonnés. La vraie miséricorde ne connait pas de méfiance. Elle espère contre toute espérance.
Les apôtres ont répondu à l’appel de Jésus. Ils se sont mis à annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile. Leur message a été transmis de génération en génération. Il nous appartient de l’accueillir et de le rayonner dans le monde d’aujourd’hui. La 1ère lecture nous montre le témoignage d’une communauté chrétienne qui a accueilli cette miséricorde de Jésus. Toute la vie de ces chrétiens en a été transformée ; leur vie chrétienne est soutenue par quatre piliers : l’enseignement des apôtres qu’ils suivaient assidûment, la charité qui se manifestait dans le partage des biens, la fraction du pain (l’Eucharistie) source et sommet de toute vie chrétienne, la prière dans les maisons mais aussi au temple.
Ces communautés ne sont pas repliées sur elles-mêmes ; elles accueillent chaque jour des nouveaux membres. Il ne s’agit pas de personnes endoctrinées ou embrigadées mais de personnes qui ont répondu librement à l’appel du Christ Sauveur. C’est vraiment la miséricorde pour tous, y compris pour ceux qui ne font pas partie de son peuple. C’est important pour notre monde d’aujourd’hui. Le pape François ne cesse de nous rappeler ceux et celles qui sont aux périphéries.
Dans la 2ème lecture, saint Pierre nous adresse une bénédiction qui est également centrée sur la miséricorde. Il nous annonce que la résurrection nous est promise ; mais ce ne sera pas sans épreuve. C’est là que se vérifie la qualité de notre foi. Mais au cœur de nos douleurs, le Christ crucifié et ressuscité nous rappelle que nous ne sommes pas seuls. Il veut nous associer tous à sa victoire.
En célébrant cette Eucharistie, nous demandons au Seigneur qu’il nous rende accueillants à ce don qu’il nous fait ; qu’il fasse de nous des vrais témoins de la miséricorde offerte à tous, même à ceux qui ont commis le pire. La foi que nous sommes invités à proclamer est source de paix, de joie et d’amour. Le nom de Dieu est miséricorde. Qu’il soit toujours avec nous pour annoncer au monde qu’un pardon est toujours possible. Amen !
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de Jésus. Pour elle, c’est un jour de tristesse. C’est souvent le cas dans notre vie quand nous nous rendons sur la tombe d’un être cher. Mais aujourd’hui, il y a une tristesse de plus : ce n’est plus seulement le corps d’un ami qui finit dans la tombe ; c’est l’espérance d’un règne nouveau qui est anéantie.
L’Évangile de saint Jean nous dit qu’il faisait encore sombre ; comprenons bien : ce n’est pas seulement l’obscurité de la nuit. Il veut nous montrer que la lumière est en train de l’emporter sur les ténèbres. Elle chasse la nuit dans laquelle les hommes sont plongés à cause de leur péché. Jésus ressuscité est la Lumière qui luit dans les ténèbres. Cette lumière, rien ne peut l’arrêter ; rien ne peut l’empêcher de briller.
Arrivée devant le tombeau, Marie-Madeleine découvre que la pierre a été roulée. Elle en déduit qu’on a enlevé le corps de Jésus ; elle court prévenir Pierre et Jean. Tous deux arrivent devant le tombeau vide. Ils voient les linges restés sur place et bien rangés. Pierre est perplexe ; mais pour Jean, c’est différent : quelques mots disent sa foi : « Il vit et il crut. » Nous nous rappelons qu’il avait suivi Jésus jusqu’au pied de la croix ; il avait participé à l’ensevelissement. Il voit bien qu’il n’y a pas de désordre provoqué par une violation de sépulture. Plus tard, Jésus dira : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
C’est important pour nous aujourd’hui : nous n’aurons jamais d’autre preuve de la résurrection de Jésus que le tombeau vide. Bien sûr, il y a les apparitions du Christ ressuscité. Les quatre Évangiles nous en donnent le témoignage. Mais aucune de ces preuves n’est vraiment contraignante. Si nous croyons au Christ ressuscité, c’est parce que nous faisons confiance au témoignage des apôtres et à celui des communautés chrétiennes qui nous a été transmis de génération en génération.
La première lecture (Actes des Apôtres) nous rapporte un discours de Pierre après la résurrection. Nous nous rappelons qu’il avait renié son Maître devant de simples domestiques. Aujourd’hui, il ose proclamer la bonne nouvelle de sa résurrection dans la ville de Césarée qui est le lieu de résidence de Pilate et de ses légions. Les mots de ce discours de Pierre sont très audacieux : « Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois de la croix, Dieu l’a ressuscité le 3ème jour. »
Tout cela se passe chez le centurion de l’armée romaine. C’est une manière de dire que le salut est offert à tous, même aux païens. Dieu n’exclut personne. Quelle que soit sa nation ou sa langue, toute personne peut recevoir le salut dans la mesure où elle accueille l’Évangile. Cette bonne nouvelle doit être proclamée à tous les peuples du monde entier. C’est pour tous que le Christ a donné sa vie sur la croix.
C’est aussi ce témoignage de foi en Jésus ressuscité que nous trouvons chez saint Paul dans la 2ème lecture. Cette résurrection n’est pas un simple retour en arrière comme c’était le cas pour Lazare. Paul nous dit qu’il est « assis à la droite de Dieu ». Il est monté au ciel ; il a reçu l’autorité de la part du Père. C’est un appel pour nous à lever les yeux vers le ciel et à rechercher « les réalités d’en haut ». Si nous croyons en Jésus ressuscité et si nous le suivons, plus rien ne peut être comme avant. Cette résurrection du Christ nous provoque à un renouveau de notre vie, un renouveau de la prière, une joie de découvrir et de vivre l’Évangile.
Tout cela passe par des décisions concrètes : sortir du « tombeau » de notre égoïsme pour vivre un amour vrai, rouler la pierre du découragement qui nous emprisonne et nous empêche d’aller de l’avant, ne pas nous laisser emporter par la rancune et la vengeance mais faire triompher le pardon et la miséricorde. C’est par notre manière de vivre que nous pourrons montrer que le Christ est vivant et qu’il transfigure ceux et celles qui accueillent sa force de vie.
C’est en vivant ainsi que nous pourrons être porteurs de vie et d’espérance. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire sur toutes les forces du mal qui cherchent à détruire l’homme. Nous sommes tous appelés à choisir la vie et à nous laisser envahir par l’amour de Dieu. Nous vivons dans un monde où beaucoup souffrent de la guerre, de la violence, de la haine et du mépris des autres. Mais le Seigneur ressuscité ne demande qu’à enlever de nos cœurs cette pierre qui nous enferme dans les ténèbres. Il veut que la lumière de Pâques brille dans le monde entier. En communion avec toute l’Église, soyons témoins de cette bonne nouvelle auprès de tous ceux et celles que nous rencontrons.
La liturgie de cette Semaine Sainte nous invite à relire et surtout revivre le récit de la Passion de Jésus. Cette année, nous le faisons dans l’Évangile de saint Matthieu le jour des Rameaux et celui de saint Jean le Vendredi Saint.
Le prophète Isaïe et saint Paul nous présentent Jésus comme le « serviteur » qui se laisse instruire. Lui, qui est la Parole de Dieu faite chair, a accepté de se taire. Il n’a pas résisté aux cris de ses ennemis. Lui, le Fils de Dieu, ne s’est pas dérobé aux outrages qui lui étaient destinés comme à un esclave.
L’humiliation de la Passion l’a rendu plus proche de tous les malheureux qui n’en peuvent plus. Nous pensons à tous ceux et celles qui sont réduits à la misère, ceux et celles qui sont abandonnés à leur triste sort. Et bien sûr, nous n’oublions pas les très nombreux chrétiens qui témoignent de leur foi jusqu’au martyre. Sur la croix, les bras étendus de Jésus rassemblent tous les humiliés de la terre.
Les premiers chrétiens ont reconnu en Jésus un martyr, un témoin de l’amour de Dieu plus fort que la mort. Défiguré par la violence des hommes, il est déjà transfiguré par le Père ; il est élevé dans la gloire. Désormais toute langue pourra proclamer : « Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
Nous allons vivre ensemble cette semaine sainte. Nous suivrons Jésus sur le chemin du Calvaire. Sa mort, le vendredi saint, n’est pas un point final. Elle est un « passage » de ce monde vers le Père. C’est ainsi que Jésus est venu nous ouvrir un chemin qui permet à toute l’humanité d’entrer dans la gloire du Père. Les uns avec les autres nous chanterons et nous proclamerons : « Souviens-toi de Jésus Christ ressuscité d’entre les morts. Il est notre salut, notre gloire éternelle. »