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La mère de Jésus dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » Jn 2, 5
Car si notre coeur nous condamnait, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout. 1 Jn 3, 20
Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Jr 33, 3
Date de création : 24.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
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Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Mt 11,28
A qui irions-nous seigneur jésus ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6,68
Heureux les coeurs purs car ils veront Dieu. Mt 5, 8
Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. Jn 10,10
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre quimarche contre lui avec vingt mille ?S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
« Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » Ce sont là des questions que nous avons entendues dans la 1ère lecture extraite du livre de la Sagesse. C’est vrai, nous croyons savoir beaucoup de choses sur Dieu, mais nous nous trompons. Dieu nous dépasse infiniment. Mais il intervient dans la vie des hommes pour leur transmettre sa « Sagesse ». Cette Sagesse c’est son Esprit Saint. Il nous est donné pour nous conduire « vers la vérité tout entière ». C’est lui qui nous fait adhérer au Christ quand nous nous rassemblons le dimanche pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie.
Cette Sagesse de Dieu nous est également révélée dans l’Évangile de ce dimanche. Les paroles que nous y avons entendues sont déroutantes. Jésus nous invite à l’aventure. Il nous demande un vrai saut dans l’inconnu. Si nous voulons être ses disciples, il nous faut accepter les conditions qu’il pose : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses frères, ses sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Ce qui est premier, c’est de laisser le Christ remplir notre vie de l’amour qui est en lui. Nos affections naturelles sont limitées et imparfaites. Elles sont souvent mêlées d’égoïsme. Le Seigneur nous demande d’y renoncer pour accueillir son amour désintéressé et intensément généreux.
Pour aller à Jésus, il nous faut « haïr » ce qui n’est pas lui. Le commandement de l’amour du prochain est toujours là. Mais le Christ nous demande aujourd’hui de réorganiser notre vie affective. Dieu doit passer avant tout. On lui doit tout. Il est notre priorité absolue. Son amour fera naître en nos cœurs un nouvel amour pour les membres de nos familles.
Donner la première place à Dieu, voilà cet appel qui nous est adressé en cette période de rentrée. Or c’est trop souvent le contraire qui se passe. C’est ce qui arrive quand on se contente d’un programme minimum. Des temps de rencontres, des partages et des célébrations seront proposés aux enfants, aux jeunes et aux adultes. Ces appels du Seigneur attendent une réponse de notre part. Ils doivent passer avant les activités sportives, culturelles ou autres. Si nous voulons venir à Jésus, toute notre vie doit êtreorganisée en fonction de lui. Nous devons le préférer à tout le reste.
Être disciple du Christ ne va donc pas de soi. C’est difficile et exigeant. Celui qui veut suivre Jésus doit réfléchir. Il doit se demander s’il est prêt à tout mettre en œuvre pour le faire sérieusement. Si ce n’est pas le cas, il sera comme celui qui veut bâtir une tour mais qui n’a pas assez d’argent pour l’achever. De même, celui qui veut partir en guerre doit commencer par s’asseoir et réfléchir. C’est encore plus vrai si nous voulons être disciples du Christ : nous devons être lucides sur nos moyens et nos faiblesses.
Il est important que notre vie soit nourrie par la prière, la lecture de la Bible ou de l’Évangile.Sans ressourcement dans la durée, nous n’irons pas assez loin dans nos engagements humains et chrétiens ; nous serons comme celui qui commence à bâtir une tour et ne peut achever.
Aujourd’hui, le Christ nous met en garde contre le danger d’être « un chrétien à moitié ». Ce comportement ne peut convaincre personne. Bien au contraire, il ne fera que provoquer scandale et rejet. Il se creuse souvent un fossé entre ce que nous disons en tant que chrétiens et la manière dont nous vivons. Et alors, on se moque de nous comme dans la parabole de l’Évangile. Si nous voulons être crédibles, il nous faut mettre de l’ordre dans notre vie. Si nous donnons à Dieu la première place sans y mettre de conditions, alors notre vie trouvera le bon cap. Le faire à moitié, ça ne marche vraiment pas.
Ces trois lectures nous révèlent la Sagesse de Dieu qui n’a rien à voir avec celle du monde. Elles nous disent l’amour passionné du Seigneur qui veut le salut de tous les hommes. En réponse, nous ne pouvons pas nous contenter de quelques petites prières. L’important, c’est de vraiment marcher à la suite du Christ et de nous laisser transformer par lui. C’est avec lui que nous entrerons dans la vraie vie.
Seigneur Jésus, donne-nous de ne jamais oublier ta présence. Alors nous serons heureux d’être aimés tels que nous sommes. Jésus, Fils de Dieu, tu es la joie de nos cœurs. Amen !
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :« Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour.Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ;heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à remettre les choses à leur juste niveau.
Dans l’Évangile, nous voyons Jésus invité à un repas chez un chef des pharisiens. Il constate qu’on se bat pour avoir les places d’honneur. Nous connaissons cela en bien des circonstances ; qui doit s’asseoir au premier rang ? Quelle est la personnalité de marque ? Il y a quelque chose de ridicule et de pénible dans ces préséances : être vu de tous, arriver de manière que tous les regards convergent vers vous…
Et pour y parvenir, on fait tout pour passer avant les autres. Mais avec Jésus, ça ne marche pas ainsi. Son enseignement concerne l’humilité : ne fais pas l’important ! Ne te mets pas en avant ! Reste modeste ! Nous vivons dans un monde où on joue des coudes pour faire carrière, pour monter en grade. Nous apprécions d’être reconnus par les autres, d’être estimés pour la qualité de nos compétences.
L’Évangile nous donne la réponse de Jésus. Mais il ne faut pas la recevoir comme une liste de bons conseils ni comme des simples règles de politesse. Dans son enseignement, Jésus nous parle de Dieu et de ses pratiques à notre égard. Il nous guérit pour nous donner accès à sa table ; il invite largement en sachant que nous ne pourrons jamais lui rendre l’invitation. Il nous élève mais seulement si nous restons humbles devant lui. Nous devons donc prendre modèle sur Dieu et agir envers les autres comme il a agi envers nous. « Qui s’abaisse sera relevé. » C’est ce qui s’est passé pour Jésus. Ses adversaires l’ont écrasé, anéanti, mais il a été relevé par son Père au matin de Pâques.
Cet Évangile nous invite donc à prendre conscience de la vanité des honneurs de ce monde. Et ce message nous rejoint en période de rentrée. Tous les bons parents désirent que leurs enfants « arrivent à quelque chose ». Alors, on peut se poser la question : Arriver à quelque chose, qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce gagner beaucoup d’argent ? Devenir très puissant ? Sans doute, mais l’Évangile de ce dimanche voudrait nous rappeler le plus important. Bien élever son enfant, c’est l’aider à devenir quelqu’un de bon, c’est donner la priorité aux qualités de cœur.
Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée. Il a accueilli des gens méprisés de tous, les publicains, les pécheurs notoires, les lépreux. En toutes circonstances, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler « Maître et Seigneur » qu’après leur avoir lavé les pieds. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre le même chemin que le Maître.
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen !
Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.” Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.” Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Les textes bibliques de 21ème dimanche nous révèlent un Dieu qui veut rassembler tous les hommes. Il est le« Dieu pour tous ».
L’Évangile nous indique les conditions requises pour entrer dans ce grand rassemblement :« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite »nous dit Jésus. Cela vaut la peine de nous arrêter quelques instants pour comprendre ce qu’il attend de nous. Il ne suffit pas d’avoir mangé et bu avec lui. Aller à la messe tous les dimanches, c’est bien mais ce n’est pas suffisant.Ce que le Seigneur attend de chacun de nous, c’est une vraie conversion du cœur. Pour pouvoir passer par la porte étroite, nous devons nous libérer des privilèges, des honneurs, des prétentions orgueilleuses qui encombrent notre vie. Toutes les richesses que nous avons accumulées, nous devrons les laisser derrière nous.Pour aller à Jésus, il faut se faire tout petit; il ne faut pas être imbu de notre orgueil et de nos certitudes.En définitive, cette porte étroite c’est celle de la miséricorde. On n’y entre pas sans s’être préparé, sans s’être rapproché de Dieu par la justice et le partage.
Encore une fois, le vrai Dieu est un« Dieu pour tous ». Son visage n’a rien à voir avec celui que nous proposent tous les fanatismes. Même si les paroles du Christ nous paraissent dérangeantes, nous devons comprendre que ce sont celles de l’Amour. C’est ce que l’apôtre Pierre a compris après le discours sur le Pain de vie :« Tu as les paroles de la Vie éternelle… » Comme l’interlocuteur qui s’adressait à Jésus, nous nous posons la question :« N’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » C’est normal de s’en inquiéter.Mais si nous réfléchissons bien, nous comprenons que ce qui est étroit, ce n’est pas la porte, c’est notre cœur. Mais l’appel du Seigneur est toujours bien présent : Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle.
Cette porte étroite c’est celle que le Christ a franchie. En mourant sur une croix et en ressuscitant,il nous a ouvert un passage vers la Vie Éternelle. Un jour, il a dit :« Je suis la porte des brebis. Celui qui entrera par moi sera sauvé. » Notre entrée dans le Royaume dépend donc de la place que nous donnons au Christ dans notre vie. Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. Ce salut est une qualité de vie dans l’amour, une relation dont on jouit ou non. Vouloir faire semblant ne sert à rien. L’amour est vrai ou il n’est pas.
En ce dimanche, nous nous tournons vers toi Seigneur. Nous te redisons notre désir de vivre en toi et d’avancer avec toi. Beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Mais avec toi, tout est possible. Aide-nous à nous débarrasser de tout ce qui nous encombre et de tout ce qui retarde notre marche à ta suite. Que ta parole réveille notre foi. Alors nous pourrons marcher vers toi avec la multitude de ceux que tu appelles. Amen !
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Au premier abord, les lectures bibliques de ce dimanche sont assez déroutantes. Et surtout, nous risquons de mal les interpréter. Pour les comprendre, il faut se rappeler qu’elles nous renvoient à des périodes de persécution. Le prophète Jérémie a beaucoup souffert de la haine de ses adversaires, même dans son village natal. On l’a accusé de démoraliser son peuple. Mais le prophète parle de la part de Dieu.En lui, c’est comme un feu que rien ne peut arrêter.On a cherché à le faire mourir. Mais par l’intermédiaire d’un étranger (un Éthiopien), il sera sauvé.
Ce récit nous renvoie aux meurs des temps anciens. Mais nous voyons bien qu’aujourd’hui, ce n’est pas mieux.De nombreux chrétiens subissent les pires horreurs à cause de leur foi en Jésus Christ.Mais comme Jérémie et bien d’autres, rien ne peut les détourner de cette foi qui les habite. Ils ont compris que le Christ est« le chemin, la vérité et la vie ». Lui seul a « les paroles de la Vie Eternelle ».
Dans l’Évangile, saint Luc nous parle du feu que Jésus est venu apporter sur la terre. Non, il ne s’agit pas du feu destructeur. C’est le feu de l’amour passionné qui est en Dieu.Quand saint Luc écrit son Évangile, il mesure les conséquences de l’annonce de la bonne nouvelle, aussi bien dans le monde juif que dans le monde païen.Depuis le feu de la Pentecôte, cette annonce est comme une flamme qui se répand à toute vitesse. Dans le monde juif, elle paraît détruire l’édifice religieux. Dans le monde païen, elle est considérée comme une contagion déraisonnable.
L’incendie est tel que ceux qui deviennent disciples du Christ sont rejetés même par les membres de leur famille. « Chacun a pour ennemi les gens de sa maison ».C’est toujours vrai aujourd’hui. Des gens qui se convertissent au Christ sont obligés de fuir loin de chez eux. En annonçant cela, Jésus parle d’expérience. Lui-même a été rejeté par ses amis d’enfance à Nazareth. On a souvent cherché à le faire mourir.L’annonce du Royaume de Dieu peut nous entraîner à des déchirures douloureuses. Le feu allumé par Jésus conduit ses disciples à des choix radicaux.
C’est important pour nous. Si notre foi se limite à la participation à la messe du dimanche, nous ne prenons pas de gros risques. Il y aura peut-être des moqueries dans certains milieux de travail, de loisir et parfois aussi dans les familles.Mais au Moyen Orient, en Corée du Nord et dans de nombreux pays, ceux qui se convertissent à l’Évangile du Christ sont poursuivis, emprisonnés et mis à mort. Nous en avons tous les jours de très nombreux témoignages.
Tous ces hommes, ces femmes et même ces enfants qui sont morts à cause de leur foi au Christ nous interpellent :Qu’avez-vous fait de votre baptême ? Pourquoi restez-vous installés dans la passivité et la facilité ? Vis à vis de Jésus, il n’y a pas de compromis possible : ou bien on se tourne vers lui et on s’efforce de le suivre, ou bien on regarde vers soi-même, vers son seul profit… et alors le feu s’éteint.
Pour remplir sa mission l’Église a besoin de chrétiens vraiment passionnés de cet amour qui est en Dieu. François Mauriac disait :« Si vous êtes un disciple du Christ, beaucoup se réchaufferont à ce feu. Mais les jours où vous ne brûlez pas d’amour, d’autres mourront de froid. »Alors oui, laissons ici-bas nos cœurs s’embraser de cet amour qui est en Dieu pour le communiquer à tous ceux qui nous entourent.
En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
En cette période des vacances d’été, les lectures liturgiques nous font réfléchir sur le sens de biens matériels. Ils sont nécessaires pour assurer notre quotidien. Mais le plus important est ailleurs. On se donne beaucoup de peine pour accumuler des richesses. On fait preuve d’ingéniosité, on s’impose des fatigues qui ruinent la santé, l’union du foyer, l’éducation des enfants. Le confort matériel c’est bien, mais si notre vie n’est pas remplie d’amour, il manque l’essentiel.Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour ceux qui nous entourent. Nous deviendrons riches en ouvrant nos mains et nos cœurs.
Saint Paul nous invite précisément à faire mourir tout ce qui n’appartient qu’à la terre…en particulier cette soif de posséder qui n’est qu’idolâtrie. Si nous voulons trouver le Christ, nous devons rechercher « les réalités d’en haut ».Ces réalités s’appellent justice, amour, charité.Comprenons bien, au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant. C’est une vie entièrement renouvelée qui s’ouvre devant nous. Pour Paul, l’homme accompli c’est Jésus Christ. C’est vers lui que nous devons orienter notre existence.
Dans l’évangile de ce jour, nous trouvons un homme qui n’a rien compris. Il est en conflit avec son frère pour une question d’héritage. Pour le comprendre, il faut connaître les habitudes de l’époque : pour éviter la division et la dispersion des champs et des troupeaux, le fils aîné hérite à peu près de tout. Mais il doit gérer le patrimoine au bénéfice du clan familial. Le fils cadet n’a que la portion congrue. C’est le cas de celui qui s’adresse à Jésus pour lui demander d’intervenir auprès de son frère.Mais Jésus repousse sèchement cette demande. Il n’est pas venu pour régler nos problèmes de partage. Il y a des personnes compétentes pour cela.
Mais comme souvent, Jésus en profite pour attaquer le problème à sa racine. Le vrai malheur, nous dit-il, c’est qu’il y a des hommes qui sont fous ; ils font des choix désastreux. Ils se rendent malheureux ; et en même temps, ils font le malheur des autres.C’est ce qui arrive quand on ne pense qu’à soi et qu’on oublie les autres et le reste du monde.Quand saint Luc écrit son évangile, il pense aux inégalités criantes du monde gréco-romain. Ces inégalités sont toujours bien présentes dans celui d’aujourd’hui. Notre pape François vient de nous le rappeler : il ne cesse de se faire l’avocat d’une« Église pauvre pour les pauvres ».
Il ne faut jamais oublier que la terre et ses richesses ont été créées par Dieu au bénéfice de tous les hommes. Ces richesses continuent à appartenir à Dieu.Il nous les confie pour que nous les fassions fructifier au bénéfice de tous ses enfants. Nous avons le droit d’en user mais non d’en abuser. Par la bouche de Jésus, Dieu traite de fous ceux qui s’y laissent enfermer.En se prosternant devant le veau d’or, ils oublient d’aimer Dieu et le prochain. Ils n’aiment que leur propre personne ; ils deviennent des idolâtres qui se condamnent eux-mêmes. Notre trésor est dans notre cœur.En cette période d’été et de dépenses pour beaucoup, ça vaut la peine de réfléchir au vrai sens de la vie. C’est important : nous savons bien que les richesses, petites ou grandes risquent de nous empêcher de prendre l’Évangile au sérieux.
Pour terminer, voici le témoignage d’une petite Chloé. Elle n’a que 9 ans mais déjà un cœur immense. Alors qu’elle croise tous les jours sur le chemin de l’école des personnes sans abri, elle interroge sa mère sur la raison de leur situation et ce qu’elle peut faire pour les aider… Elle décide alors d’agir. Avec l’aide de sa grand-mère, elle coud des jolis sacs en tissu qu’elle remplit d’articles de toilette et d’hygiène pour femmes. Elle part ensuite avec sa maman dans les rues de San Francisco à la rencontre des femmes SDF pour leur offrir elle-même ses sacs.
Mais ce projet n’est qu’un début. Chloé compte aller plus loin pour aider les plus démunis, en particulier les enfants « qui n’ont pas eu autant de chance qu’elle dans la vie », dit-elle. Elle a récolté 13 000 dollars par l’intermédiaire d’une association caritative qu’elle a créée avec sa maman. Ils ont notamment servi à organiser une distribution géante de jouets pour les enfants défavorisés. Et Chloé compte bien poursuivre son engagement car, dit-elle,« Aucun rêve n’est trop petit ou trop grand. Je veux inciter les enfant à devenir bons et à s’engager dans ce monde ».A 9 ans, elle avait tout compris.
Nous sommes tous appelés à édifier le monde des hommes non sur la fortune insolente de quelques-uns mais sur la justice qu’inspire l’amour. Alors, plus que jamais, nous accueillons cette supplication :« Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur ».
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, commeJean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.»Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains,car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.”Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pasme lever pour te donner quelque chose.”Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ?ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ?Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Les lectures bibliques de ce dimanche se présentent à nous comme une école de prière.L'évangile nous entraîne encore plus loin dans l'apprentissage de la prière. C'est Jésus lui-même qui nous donne l'exemple. Il prie souvent et longuement. Il lui arrive parfois d'y passer des nuits entières. Aujourd'hui, il veut nous associer tous à sa prière. C'est important car elle nous permet d'entrer dans une relation toujours plus forte et toujours plus profonde avec Dieu. On dit souvent aux personnes âgées : "Tant que vous pouvez prier, vous n'êtes pas inutiles sur cette terre." C'est vrai, notre monde a un très grand besoin de la prière de tous.
Dans la prière que Jésus nous enseigne, tout est dit sur notre relation à Dieu et aux autres. Il nous apprend à nous tourner vers lui comme vers un Père plein de tendresse. Les premières demandes nous disent que nous devons nous préoccuper du règne de Dieu, de sa gloire et de sa volonté. C'est ce qu'il y a de plus important : "Que ton nom soit sanctifié…" C'est dans notre vie et dans notre monde que la sainteté de Dieu doit être manifestée. A travers ces demandes nous exprimons notre reconnaissance au Père qui nous comble de son amour. Notre réponse doit être celle d'un amour qui cherche le triomphe de son règne.
La seconde partie du Notre Père concerne nos besoins et ceux de notre monde. C'est avec
confiance que nous demandons à Dieu le pain dont nous avons besoin chaque jour. Nous pensons bien sûr à la nourriture matérielle qui nous est nécessaire pour vivre. Mais saint Cyprien nous rappelle que le pain le plus essentiel c'est l'Eucharistie. Nous devons souhaiter que les chrétiens se nourrissent souvent de ce pain pour être transformés par le Christ. C'est là qu'ils trouveront toute la lumière et la force de sa grâce.
"Pardonne-nous nos offenses…" Dieu se montre Père quand son pardon libère nos cœurs et nous fait revivre. Et si nous demandons le pardon, c'est parce que nous-mêmes, nous avons appris à pardonner à nos frères. "Ne nous soumets pas à la tentation…" Cette tentation c'est celle du désespoir, c'est quand nous pensons que Dieu nous abandonne. Jésus nous apprend à nous tourner vers le Père pour lui demander de nous libérer de ce mal qui cherche à nous détruire.
C'est dans la prière que nous trouvons la vraie joie. C'est par elle que nous trouvons le courage d'aimer comme Jésus et avec lui. C'est elle qui rendra notre vie digne de Dieu et féconde. Oui, Seigneur, apprends-nous à prier. Apprends-nous à nous tourner vers notre Père avec confiance et avec persévérance. Amen !
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut.Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
La première lecture et l'évangile de ce dimanche nous parlent de l'accueil et de l'hospitalité. Abraham se montre très généreux envers les trois hommes qui s'approchent de sa tente. Jésus reçoit l'hospitalité dans la maison de Marthe et Marie.Dans l'évangile, nous lisons le témoignage de l'hospitalité de Marthe. Elle est attentive à servir Jésus et à tout faire pour qu'il se trouve à son aise dans sa maison. A côté de cette hyperactivité de Marthe, nous avons l'attitude totalement différente de Marie : elle s'est tout simplement assise à ses pieds pour l'écouter. Jésus fait comprendre à Marthe que la seconde manière est la meilleure. Bien sûr, il importe que le service soit assuré correctement. Mais un hôte est plus honoré quand on prend le temps de l'écouter et de comprendre ce qu'il veut. C'est encore plus vrai pour Jésus car il est "la Parole de Dieu".
Marie a choisi la meilleure "part." Elle est reçue et accueillie par le Seigneur. Elle se nourrit de sa parole. Dans ce cas, on peut dire que la relation d'hospitalité est réciproque. C'est important pour nous : nous avons toujours besoin d'accueillir Jésus, d'accueillir sa Parole, d'accueillir son amour dans nos cœurs. Bien sûr, l'action est nécessaire. Mais nous ne devons pas oublier la supériorité de l'accueil du Seigneur dans nos vies ; ce qui est le plus important, c'est ce que le Seigneur fait pour nous, ce qu'il dit et ce qu'il accomplit. Quant à nous, nous ne sommes que ses modestes collaborateurs.
Quand on a ainsi accueilli la Parole de Dieu, on ne peut que vouloir la communiquer aux autres.
Comme à Mambré et comme à Béthanie, le Seigneur continue à s'inviter. C'est ce qui se passe dans chaque Eucharistie. Il reçoit nos offrandes mais c'est pour se donner lui-même : "Prenez et mangez…" Pour nous orienter vers le repas eucharistique, il se tient à notre porte et il frappe ; il attend que nous lui ouvrions pour nous inviter à manger avec lui et lui avec nous (Ap. 3. 20). Il est toujours là pour nous offrir la meilleure part, la Parole de vie et le Pain du Royaume. Puis à la fin de la messe, nous serons envoyés pour la porter à nos frères.
Nous te prions, Seigneur : rends-nous accueillants et attentifs comme Marie et serviables comme Marthe. Ainsi, autour de nous, beaucoup pourront se réjouir de ta présence. Amen !
En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
Les lectures bibliques de ce dimanche nous adressent une invitation à « écouter la voix du Seigneur ». Beaucoup ont tendance à penser que sa voix est lointaine et inaccessible. Quand ils prient, ils ont l’impression de parler à un mur ; si Dieu ne répond pas, comment savoir ce qu’il attend de nous ? D’une manière ou de l’autre, nous pouvons avoir ce sentiment de l’absence de Dieu dans notre vie.
La réponse, nous la trouvons dans le Livre du Deutéronome 30, 10-14). Moïse nous fait comprendre que nous cherchons trop loin. La Parole de Dieu est toute proche ; elle est dans nos rencontres quotidiennes ; elle est aussi dans les projets qui naissent en nos cœurs, spécialement en cette période de vacances. Oui, la Parole de Dieu est là au cœur de nos vies. Mais trop souvent, nous hésitons à la mettre en pratique. On se dit qu’il vaut mieux ne pas chercher à entendre les appels auxquels on ne veut pas répondre.
Mais pour un fils de la Bible, la Parole de Dieu doit être écoutée, savourée et vécue à longueur de vie. Il ne peut en être autrement. A travers cette Parole de Dieu, c’est Dieu lui-même qui habite au plus intime du croyant. Pour le fidèle, cette Parole n’est pas un poids mais une joie. Elle n’est pas là pour nous écraser mais pour nous élever. Quand elle a pénétré dans notre vie, c’est comme une sève dans l’arbre ou une rivière dans la plaine. Tout fleurit et tout produit du fruit. Avant d’être un visage, Dieu est une voix capable de nous rejoindre au plus proche de notre cœur. Alors, nous pouvons faire nôtres les paroles de ce chant : « Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur ».
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus renvoie son interlocuteur à cette loi qui est inscrite dans le cœur des hommes. Il n’assène pas des réponses toutes faites. Il fait appel à notre responsabilité. C’est à chacun de trouver la bonne réponse : « que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? » A travers sa manière de répondre, Jésus nous montre déjà un chemin. C’est vrai, nous sommes facilement tentés de faire la leçon, de donner des réponses toutes faites et d’imposer notre point de vue. Jésus nous montre que le vrai dialogue doit respecter l’autre et l’aider à trouver ses propres réponses.
Et « qui est mon prochain » ? Jésus répond en nous racontant l’histoire de cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Cette descente de trente kilomètres traverse une zone désertique. A l’époque, les brigands s’y cachaient pour dépouiller les voyageurs qui s’y aventuraient. Voilà donc cet homme victime de cette agression. A son malheur physique et moral, s’ajoute pour lui une exclusion d’ordre religieux. Touché par des impurs, il est lui-même devenu impur.
Deux hommes, un prêtre et un docteur de la loi croisent le chemin de ce malheureux. Tous deux connaissent bien le commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais ils savent aussi que cet homme est devenu impur. Un simple contact avec lui les rendait inaptes à la célébration du culte. Ne leur jetons pas la pierre : nous sommes parfois nous aussi des donneurs de leçon ou des défenseurs de la loi. Il est plus facile de dire la loi que d’approcher ou de rencontrer celui qui en est la victime.
« Lequel des trois a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Il ne s’agit plus seulement du prochain que je dois secourir mais de celui qui m’a secouru. Avant d’aimer, nous devons reconnaître que nous sommes aimés. Nous ressemblons à cet homme qui est tombé et qui a besoin d’être secouru. Depuis notre naissance, nous avons bénéficié de l’amour de nos parents et de notre entourage. A l’origine de cette chaine, nous trouvons Dieu lui-même. Il est le bon samaritain qui s’est manifesté par son Fils Jésus. Il s’est fait le prochain de toute l’humanité.
C’est important pour nous : le prochain ce n’est pas l’autre ; c’est tout homme qui s’approche des autres avec bienveillance, même s’ils sont étrangers ou hérétiques. Nous n’avons pas à faire un tri entre les hommes, ceux qu’il faut aimer et les autres. Nous devons tous nous retrouver frères. L’amour du prochain c’est la réconciliation avec ceux que Dieu aime. Il nous aime tous, même ceux que nous excluons.
En venant à l’Eucharistie, nous nous tournons vers toi Seigneur pour te dire que nous t’aimons. Donne-nous d’accueillir l’amour qui est en toi. Ainsi nous pourrons aimer comme tu aimes. Toi qui ne cesses de prendre soin de nous, béni sois-tu et donnes-nous de te ressembler. Amen !
En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même devait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
« Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez dans l’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! »Ce sont là les paroles du prophète Isaïe que nous avons entendues au début de la première lecture. Il s’agit d’une invitation à une joie donnée par Dieu. Rendons-nous compte : il crée« des cieux nouveaux, une terre nouvelle, une Jérusalem nouvelle. »
Nous sommes invités à la joie parce que cette Jérusalem est une mère pour nous. Isaïe nous dit que nous serons nourris et rassasiés du lait de ses consolations. Ce lait consolateur dont il est question, c’est « le lait non frelaté de la parole » (2 P. 2. 2). Isaïe nous parle également de la paix« qui déborde comme un torrent ».Cette paix, ce n’est pas seulement l’absence de conflits ;c’est surtout la plénitude de la présence de Dieu, la gloire des nations converties au Seigneur.
Cette Jérusalem dont il est question n’est pas vraiment la Jérusalem terrestre qui est très belle. Ce texte d’Isaïe est une prophétie qui n’est pas encore réalisée. Nous chrétiens, nous comprenons qu’il s’agit de l’Église.Elle est vraiment une mère pour nous : elle nous enfante à travers le baptême, elle nous nourrit de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie ; elle nous annonce quelque chose de la Jérusalem céleste. C’est vers cette joie éternelle que nous marchons. Nous en avons un avant-goût sur cette terre ; elle nous sera donnée en plénitude dans la Jérusalem céleste.« Notre cité se trouve dans les cieux »(Phil 3. 20). St Cyrille d’Alexandrie nous le dit :« Dans l’Église du Christ, pas de place pour la tristesse ; l’Église est riche de l’espérance de la vie sans fin et de la gloire sans déclin »
Cette« joie de l’Évangile »doit être annoncée à tous. Saint Luc nous raconte l’envoi des 72. Ce chiffre symbolise l’ensemble des nations connues à l’époque de Jésus.C’est une manière de dire que la Bonne Nouvelle doit proclamée dans le monde entier. Elle est pour tous, pour les chrétiens qui ne vont plus à l’Église, pour les adolescents en pleine crise, pour ceux qui tournent en dérision la foi des chrétiens. Tous les hommes du monde entier doivent pouvoir entendre et accueillir cette bonne nouvelle.
Voilà donc une vaste mission qui dépasse nos possibilités humaines. Mais il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : Jésus envoie des soixante-douze« dans toutes les villes et localités où lui-même devait se rendre ». La mission n’est pas leur affaire mais celle du Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants qu’il met sur notre route. Bernadette de Lourdes disait :« Je ne suis pas chargée de vous faire croire mais de vous dire ».En dehors du Seigneur, rien n’est possible.
Au moment où il rédige son Évangile, saint Luc pense à ceux qui sont les missionnaires des communautés. C’est bien le Seigneur ressuscité qui les désigne et les envoie pour porter la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Cette mission est un défi extraordinaire. Aujourd’hui, encore plus qu’autrefois, les chrétiens sont confrontés aux persécutions. Beaucoup sont assassinés simplement parce qu’ils annoncent l’Évangile aux hommes.Mais rien ne pourra arrêter la Parole de Dieu ni l’empêcher de produire du fruit.C’est précisément en voyant le courage des chrétiens persécutés que des hommes et des femmes se convertissent au Christ. Nous en avons de nombreux témoignages dans le monde d’aujourd’hui.
En nous rassemblant ici dans cette église, nous nous nourrissons de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Puis comme les 72, nous sommes envoyés pour annoncer :« Le règne de Dieu s’est approché de vous. »Dans un monde où beaucoup de choses vont mal, Dieu vient nous remplir de sa présence et de sa gloire. L’Évangile insiste sur l’urgence de cette mission. Comme le Christ et comme les prophètes, nous serons affrontés au rejet ou à l’indifférence. Mais rien ne peut arrêter l’arrivée du règne de Dieu. Si nous rencontrons la méchanceté, nous triompherons du mal par le bien.
Avec le prophète Isaïe, nous comprenons que la présence du Seigneur doit nous faire exulter de joie, même quand tout va mal. Oui, nous comptons sur toi, Seigneur : toi qui nous envoies « comme des agneaux au milieu des loups », rends-nous forts dans les épreuves et garde-nous fidèles à la mission que tu nous confies.
Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.Puis ils partirent pour un autre village.En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent des appels du Seigneur et de la réponse des hommes. Ces appels nous arrivent en fin d’année scolaire et pastorale. La plupart d’entre nous ressentent plutôt le besoin de souffler et d’oublier leurs responsabilités et leurs soucis. Ils pensent que ce n’est peut-être pas le bon moment pour lancer des appels au chantier de la mission. Mais la liturgie de ce dimanche nous invite à voir les choses autrement. Nous y trouvons des invitations à l’engagement et à la mise en route. Notre Dieu ne prend pas des vacances. Il ne cesse d’embaucher et son appel est pour tous sans exception.
C’est au cœur de nos activités que le Seigneur nous rejoint. Elisée était en train de labourer son champ et il avait presque fini. Les disciples de Jésus étaient à la pêche ou au bureau des douanes. Paul était en route sur le chemin de Damas pour capturer des chrétiens et les faire prisonniers ; ce jour-là, il a rencontré Jésus et sa vie a été totalement bouleversée. Les uns et les autres ont tout laissé pour répondre à l’appel du Seigneur.
Mais celui qui a été totalement fidèle au Père jusqu’au bout, c’est Jésus lui-même. Il aurait pu éviter la Passion et la mort en se cachant en Galilée. Mais l’Évangile nous dit qu’il prend résolument la route de Jérusalem. Il marche comme un pauvre livré aux caprices des hommes qui pourront l’accueillir ou le refuser. Il s’abandonne totalement à la volonté de son Père. Celui qui veut le suivre doit accepter cette pauvreté que lui-même a choisie.
Ces appels de Dieu sont toujours d’actualité, même pendant les vacances. Dieu ne cesse d’embaucher des enfants, des jeunes et des adultes. Il nous invite tous à le suivre et à l’écouter. Puis il nous envoie tous comme missionnaires. Il compte sur chacun de nous pour témoigner de son amour auprès de ceux et celles qui ne le connaissent pas. Ce monde si souvent loin de Dieu a besoin de chrétiens convaincus qui n’ont pas peur d’affirmer leur foi. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire. Le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.
Notre réponse à cet appel de Dieu suppose une grande disponibilité. Il nous arrive de répondre : « Je n’ai pas le temps… J’ai d’autres choses à faire pour le moment… Plus tard, quand je serai à la retraite, j’aurai plus de temps… ». Si nous attendons de n’avoir rien à faire, nous ne serons jamais disponibles aux appels de Dieu. Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à les réentendre. Et dans l’Évangile, le Christ nous recommande de nous libérer de tous ces obstacles qui nous détournent de lui.
Saint Paul nous le dit à sa manière : si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Nous savons bien que ce qui nous rend esclaves c’est l’attachement aux richesses de ce monde. Mais le Seigneur est capable de venir nous chercher très loin et très bas. Nous trouvons de nombreux témoignages de personnes qu’il a libérées de l’enfer de la drogue et de la violence. Cet appel à la liberté est offert à tous.
Si le Seigneur nous appelle au renoncement, ce n’est pas pour nous priver mais pour nous combler d’un bien supérieur. Ce qu’il veut pour nous, c’est la liberté d’aimer. Saint Augustin disait : « Aime et fais ce que tu veux ». Oui, bien sûr, mais à condition de suivre le Christ, le suivre quand il refuse de punir les Samaritains qui le rejettent, le suivre quand il prie son Père sur la croix pour ses assassins, le suivre quand il donne sa vie pour nous et pour le monde entier.
Un dernier point : cet appel à tout quitter pour aller là où Dieu nous appelle n’est pas réservé aux prêtres ni aux super militants. Il est également adressé à tous les baptisés quelle que soit leur situation. L’Église a besoin de tous pour annoncer la bonne nouvelle au monde, en particulier à ceux qui sont sans espérance. Dans ce contexte de violences à répétition, c’est plus que jamais nécessaire. Ce monde, Dieu l’aime tel qu’il est. Il compte sur nous pour le dire à ceux qui ne le savent pas. Il est urgent que la bonne nouvelle de l’Évangile rejoigne chacun dans la situation qui est la sienne.
Chaque dimanche, le Christ rejoint les communautés réunies en son nom. Il vient nourrir notre foi, notre espérance et notre amour. Lui seul a les paroles de la vie éternelle. Prions-le afin qu’il nous donne force et courage pour la mission qu’il nous confie. Qu’il fasse de nous des témoins fidèles et passionnés de l’amour qui est en lui. Amen !