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La mère de Jésus dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » Jn 2, 5
Car si notre coeur nous condamnait, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout. 1 Jn 3, 20
Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Jr 33, 3
Date de création : 24.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
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Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Mt 11,28
A qui irions-nous seigneur jésus ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6,68
Heureux les coeurs purs car ils veront Dieu. Mt 5, 8
Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. Jn 10,10
Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Les textes bibliques de ce dimanche insistent sur l’importance de la parole de Dieu dans la vie des croyants.
En lisant l’Évangile de ce dimanche, nous comprenons que la parole de Dieu est une bonne nouvelle. Saint Luc y parle de Jésus qui est vraiment le Messie annoncé. Aujourd’hui, nous le voyons intervenir chez lui, à la synagogue de Nazareth, le jour du sabbat. Il est y est invité à prendre la parole. Il trouve le texte d’Isaïe : « l’Esprit du Seigneur est sur moi… Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres… » En Jésus c’est Dieu qui agit. La parole des prophètes se réalise sous les yeux de tous. L’Envoyé du Père est une bénédiction pour tous. Son action est apaisante, guérissante et conciliante. C’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.
Beaucoup se réjouissent de cette action bénéfique de Jésus qui fait la notoriété de son village. Certains seront si enthousiastes qu’ils le suivront. D’autres seront scandalisés, prêts à l'exécuter. Mais rien ni personne ne peut empêcher la parole de Dieu de suivre son chemin et de produire du fruit. Cette bonne nouvelle sera diffusée dans les Eglises primitives puis dans le monde entier. Il y aura des divisions, des rivalités et des ruptures. Mais la parole et les actions de Jésus ont toujours été à l’œuvre.
Cet évangile nous rejoint tous aujourd’hui. L’Esprit du Seigneur est sur nous, en ce dimanche, si nous répandons un peu plus de lumière sur les yeux de ceux que nous rencontrons, si nous aidons tel ou tel à sortir des esclavages qui l’emprisonnent. Nous sommes appelés à être des serviteurs de la Parole, des serviteurs unis autour du Christ. Cela ne sera possible que si nous sommes passionnés par le désir de connaître et de faire connaître la Parole de Dieu.
Les Évangiles sont notre richesse à tous, chrétiens de différentes confessions. Les connaître, ce n’est pas seulement les avoir lus. C’est s’en nourrir. À travers eux, c’est Jésus qui nous parle aujourd’hui. Nous vivons dans un monde où il est difficile de vivre sa foi. De très nombreux chrétiens y sont persécutés et mis à mort. Mais la parole de Dieu reste une lumière sur notre route. Le pape François nous recommande d’avoir un Évangile à portée de main et de le lire chaque jour.
Si nous aimons le Christ, nous ferons tout pour mettre les gens en contact avec sa Parole libératrice. C’est aujourd’hui que Dieu nous est révélé. Sa parole doit être accueillie avec le même respect que l’eucharistie.
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit.L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Dimanche dernier, c’était la fête de l’Épiphanie ; nous devons nous rappeler que ce mot signifie « manifestation » ou « révélation ». Cette fête nous montre Jésus qui est manifesté au monde. Elle ne se limite pas à la visite des mages. L’Épiphanie c’est tout autant la naissance de Jésus à Bethléem, la visite des mages, le baptême de Jésus au Jourdain, les noces de Cana (dimanche prochain).
Dans l’Évangile de ce dimanche, nous trouvons Jean-Baptiste qui annonce la venue de de celui qui apporte la « consolation » au monde. Nous devons nous disposer à l’accueillir. Dans ce récit du baptême de Jésus, nous assistons à un double mouvement de descente et de remontée : le Christ vrai Dieu et vrai homme descend de plus en plus bas dans l’abîme de notre perdition ; il nous rejoint dans l’horreurde notre iniquité, de la déchéance de l’homme qui tue l’homme son frère. Lui qui est sans faute, il laisse entrer en lui notre désespérance. Il est descendu jusqu’à la croix, jusqu’aux enfers que l’homme se forge ; il vient nous en arracher.
Puis c’est la remontée. Après avoir été plongé par Jean Baptiste dans l’eau, Jésus est en prière. Et voilà que le ciel s’ouvre : c’est l’annonce de notre divinisation; on attendait cela depuis les origines; les cieux étaient fermés depuis le péché d’Adam et Eve; tous attendaient le salut de Dieu. Tout au long de la Bible, nous trouvons des prières qui disent cette attente : « Ah ! Si tu ouvrais les cieux et si tu descendais ! » Aujourd’hui, le ciel s’est ouvert à la prière de Jésus. Cette espérance se réalise.
« L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus. » Saint Pierre Chrysologue évoque la colombe de Noé qui annonce la fin du déluge. Cette même colombe annonce que le naufrage du monde a cessé définitivement. Les cieux se sont ouverts et ils ne seront plus jamais fermés. On a de nouveau accès à Dieu. La communion avec lui est rendue parfaitement possible. En remontant de l’eau, Jésus entraîne et élève le monde avec lui.
Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans l’amour Trinitaire pour devenir un avec Dieu. Jean Baptiste annonçait le baptême dans l’Esprit Saint et le feu. C’est de cela qu’il s’agit : le baptême nous donne le Christ pour passer avec lui continuellement de la mort à la vie, du péché à la sainteté, de l’angoisse à l’amour.
Le pape François nous a fait entrer dans une année de la miséricorde. Cette porte sainte que nous avons passée nous rappelle que le Christ est « la porte des brebis ». C’est par lui que nous passons pour aller à Dieu. Pour avancer sur cette route, nous sommes invités à nous nourrir de sa Parole et de son Eucharistie.
« Vivons en enfant de lumière
sur les chemins où l’Esprit nous conduit.
que vive en nous l’amour du Père. »
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalemet demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ.Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue;puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Les trois lectures de ce dimanche de l’Epiphanie nous font comprendre que le salut de Dieu et pour tous, sans exception. C’est important car, depuis les origines de l’humanité, des frères ennemis ne cessent de s’affronter. Dès le début, l’histoire est faite de violence et de fureur. Or voilà que les textes bibliques d’aujourd’hui nous annoncent une bonne nouvelle : c’est la réconciliation et l’amour qui auront le dernier mot.
Dans son Évangile, saint Matthieu nous parle de ces mages venus d’Orient. Ils ont découvert une étoile qui annonçait la naissance d’un nouveau roi. Ils ont tout quitté, ils se sont mis en route pour se prosterner devant ce Roi. C’est ainsi que des païens sont les premiers adorateurs du Fils de Dieu. C’est déjà une annonce de ce qui se passera après la résurrection : la lumière qui brille dans la nuit de Bethléem rayonnera jusqu’aux extrémités de la terre.
Sur leur route, les mages ont rencontré les chefs des prêtres et les scribes. Ces derniers savent tout sur la Bible. Ce Messie qu’ils attendent de tous leurs vœux dans la prière doit naître à Bethléem ; cela, ils le savent mais ils ne bougent pas. Ils restent enfermés dans leurs certitudes, leur « intime conviction ». Ils ne laissent pas à Dieu la chance de se manifester comme il l’entend. Tout l’Évangile nous dit que le Seigneur est venu pour tous ; mais rien ne se passera si nous ne sortons pas de nos certitudes et de notre confort pour aller à la rencontre de celui qui est la lumière du monde.
Saint Mathieu nous parle également d’Hérode. C’est un roi violent, puissant et meurtrier. Il n’hésite pas à tuer tous ceux qui s’opposent à lui, y compris ceux de sa famille. Quand il entend parler de ce roi qui vient de naître, il voit en lui un concurrent dangereux qu’il faut éliminer. C’est le premier acte de la guerre à Jésus qui va faire mourir des innocents. Et tout au long des siècles les disciples de ce roi seront persécutés, mis à mort ou tournés en dérision. Et comment ne pas penser à tous les intégrismes laïcs et athées qui font tout pour éliminer la foi chrétienne ?
Mais rien ne peut empêcher Dieu d’appeler à lui tous les hommes. Son salut est offert à tous. À travers les mages qui viennent au berceau de l’enfant roi, c’est tous les peuples qui sont appelés. Il est celui qui veut faire miséricorde au monde pécheur. Les étrangers, les païens ont toute leur place dans son cœur. Au soir de l’Ascension, lui-même s’adressera à ses apôtres pour les envoyer en mission : « Allez dans le monde entier, proclamez la bonne nouvelle à toute la création. »
Cette fête de l’épiphanie est donc celle de l’Eglise universelle. Sa mission n’est pas de se sauver elle-même mais d’être unie au Christ qui veut sauver le monde. Comme les mages, nous venons à Jésus pour nous prosterner devant lui et recevoir de lui l’amour dont il veut nous combler. Nous ne pouvons plus rester enfermés dans les limites de notre clocher et de notre paroisse ; il nous faut absolument en sortir. Sinon, nous serions comme les chefs des prêtres et les scribes qui ont manqué cette rencontre avec le Roi Messie.
Chaque année, notre prière et notre solidarité sont tout spécialement pour les communautés chrétiennes d’Afrique. Beaucoup souffrent de la pauvreté, de la guerre, de la famine et des persécutions. Elles ont besoin de la prière et du soutien fraternel des catholiques de France et d’Europe. Qu’en ce jour de fête, l’espérance l’emporte ! Que tous les peuples reconnaissent que le petit enfant trouvé par les mages est leur sauveur.
« Aujourd’hui la lumière a brillé
tout le peuple l’a vue se lever,
c’est un jour qui sera le premier
d’une lumière d’amour et de paix. »
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.
En cette fête de la sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, la liturgie nous propose trois lectures qui nous parlent de la famille.
L’Évangile de saint Luc nous présente aujourd’hui Jésus qui s’est rendu en pèlerinage au temple de Jérusalem. Il y reste huit jours avec Marie et Joseph. Puis c’est le moment de retourner à Nazareth. Le jeune Jésus reste au temple sans prévenir ses parents. Quant à eux, ils quittent la ville sans vérifier qu’il est du voyage. Cette séparation durera trois jours.
Quand Marie et Joseph le retrouvent au temple, ils sont témoins de l’étonnement admiratif de ceux qui là sont autour de lui ; il est assis au milieu des docteurs de la loi pour les écouter et leur poser des questions. Ces derniers sont vraiment stupéfaits par ce qu’ils entendent de lui. Et quand Marie et Joseph lui font part de leur angoisse, ils entendent cette réponse surprenante : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il faut être chez mon Père ? »
Cet évangile nous révèle donc une intimité très forte entre Jésus et le Père. C’est dans la première parole de Jésus qui nous est rapporté par saint Luc. La dernière sera également pour lui : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». La sagesse exceptionnelle de Jésus enfant devant les docteurs de la loi s’enracine dans une fidélité inconditionnelle à son Père des cieux. Depuis son plus jeune âge, il en est le parfait adorateur. L’essentiel de sa vie est dans l’invisible.
Marie et Joseph ont eu à faire cette adhésion d’amour à Dieu. Et c’est vrai aussi pour nous aujourd’hui. Bien souvent, cela prend l’apparence d’une adhésion « dans la nuit ». Marie et Joseph retrouvent Jésus « le troisième jour, assis chez le père ». Un autre jour, vingt ans plus tard, Marie « perdra » Jésus. Au pied de la croix, elle va vivre la douloureuse expérience de perdre son enfant. Elle ne le retrouvera qu’à la résurrection, le troisième jour. Il ne sera plus chez elle mais dans la maison de son Père.
l y a là un message très important pour chacun de nous. Cette maison du Père ce n’est plus seulement un bâtiment de pierres, ce n’est pas le temple de Jérusalem, ni une église. La demeure que Jésus veut habiter c’est le cœur des hommes. Tous sont appelés à faire partie de la Sainte Famille de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit.Les plus petits, les isolés, ceux qui sont en dehors de tout, ont la première place dans le cœur du Père. Voilà une bonne nouvelle qu’il nous faut crier dans le monde d’aujourd’hui.
Ce dimanche est aussi un jour de fête pour toutes les familles de la terre. Quand un homme et une femme se marient à l’église, ils reconnaissent que leur amour vient de Dieu. Ils s’engagent à le faire grandir et à le transmettre à leurs enfants. Ces derniers ont besoin d’un papa et d’une maman pour s’épanouir et avancer dans la vie. La foi est une lumière que nous avons reçue et qu’il nous faut communiquer et rayonner. Comme Marie et avec elle, nous méditons « tous ces événements » dans notre cœur. Que ta Parole, seigneur, nous habite et fasse vivre chacune de nos familles. Toi seul as les paroles de la vie éternelle.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Les textes bibliques de ce dimanche nous font déjà entrer dans le mystère de Noël. Sur cette route de Noël, nous trouvons Marie. Elle vient de dire oui à l’ange Gabriel qui lui annonçait le projet de Dieu. Quand elle apprend que sa cousine Élisabeth est enceinte, elle part à sa rencontre. Elle entreprend une longue marche de la Galilée jusqu’en Judée. Quand nous lisons l’évangile de Saint Luc, nous découvrons que tout se passe aussi au cours de la montée de Jésus de la Galilée vers Jérusalem.
Ces précisions ne sont pas seulement géographiques. Tout au long de cette montée, Jésus enseigne à ses disciples ce que sera son pèlerinage humain : ce sera un chemin vers la gloire en passant par la souffrance. Comprenons bien : Jésus a commencé sa vie dans l’insécurité, loin de la maison de ses parents ; il nait dans une crèche. C’est le symbole du rejet par les chefs du peuple qui n’avaient pas de place pour lui. Dès le départ, tout commence sans une place pour lui dans la salle commune et tout se termine sans une place dans le cœur des hommes. Celui qui veut être disciple du Christ doit accepter cette insécurité. L’important c’est cette confiance totale à celui qui nous appelle à prendre notre croix et à le suivre.
L’Évangile de ce jour est un résumé de tout l’enseignement de Saint Luc. Nous y voyons Marie modèle de tout disciple qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique. Cette parole l’a poussée à sortir et à se mettre en route. Elle ne s’est pas contentée de savourer ce qui lui arrivait. Elle est partie pour se mettre au service de sa cousine Élisabeth. Cette joie qui vient de l’accueil de l’Esprit Saint est comme un feu qu’on ne peut garder pour soi. Quand nous entrons dans le projet de Dieu, notre vie est complètement bouleversée. Plus rien ne peut être comme avant.
C’est ainsi que Dieu visite Marie. C’est en elle et par elle qu’il visite le reste de l’humanité. Si nous l’appelons, elle accourt toujours vers nous. En ce jour, nous pouvons nous associer à l’émerveillement et à l’action de grâces d’Élisabeth : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » Oui, Marie vient à nous avec Jésus. À l’approche de Noël, elle nous invite à l’accueillir et à faire « tout ce qu’il nous dira. » Le même Jésus nous pousse, nous aussi, à aller vers les autres. Avec Jésus et Marie, nos visites deviennent des « visitations ». Cette bonne nouvelle doit nous remplir de joie.
Le message de Noël c’est précisément la bonne nouvelle annoncée aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux personnes seules. Noël c’est Jésus qui est venu et qui vient pour sauver l’humanité. C’est en lui que nous trouvons la joie, la paix et l’amour. Noël c’est le commencement du don de Dieu. C’est de cette grande espérance que nous avons à témoigner dans le monde d’aujourd’hui. En ce jour, nous pouvons supplier le Christ notre sauveur : « Toi qui est lumière, toi qui est l’amour, mets à nos ténèbres ton esprit d’amour. »
En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera aufeu qui ne s’éteint pas. »Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Les lectures bibliques de ce dimanche nous annoncent une bonne nouvelle. Dans ce monde marqué par tant de haine et de violence, elles nous disent que Dieu vient nous sauver. Cela nous rend joyeux. Quand nous regardons autour de nous, tout nous invite à la fête. Mais il ne suffit pas de mettre un beau sapin et de belles lumières. La vraie joie est plus profonde. Elle demeure toujours, au-delà même de nos inquiétudes. Elle s’approfondit dans la prière. Elle est le signe du chrétien.
Dans son Évangile, saint Luc nous montre le chemin de cette joie. Cette venue du seigneur, ça doit changer notre vie. Les foules qui venaient à Jean-Baptiste avaient bien compris cela. C’est pour cette raison qu’on lui pose la question : « Que devons-nous faire ? » Cette question nous devons nous aussi nous la poser. Nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles. Quand on se prépare à accueillir un personnage important, on fait tout ce qu’il faut pour qu’il soit bien reçu. Celui qui est annoncé par Jean-Baptiste est bien plus important : c’est le Christ lui-même : c’est « Dieu avec nous ».
Alors que devons-nous faire ? Cette question est posée par des gens très différents : les foules, les publicains, des soldats… Ils comprennent qu’il ne suffit pas de « croire » mais qu’il faut « faire ». Et les réponses de Jean sont adaptées à chaque groupe : tous sont appelés à faire preuve de plus de justice dans leurs occupations habituelles : ne pas s’enrichir au détriment des plus pauvres, éviter la violence, faire honnêtement son métier.
Et nous, que devons-nous faire ? Depuis Jean-Baptiste, la réponse n’a pas changé : le respect de l’autre, le partage, la solidarité avec les plus pauvres. À l’approche de Noël, beaucoup seront exclus de la joie et de la fête. Aujourd’hui, Jean-Baptiste nous rappelle que la seule réponse valable c’est le partage.
Vivre en partageant, accomplir son métier en respectant les autres, pratiquer la justice et la miséricorde… Voilà des conseils simples, faciles à mettre en pratique. Si nous les suivons jour après jour Dieu sera près de nous. Il nous donnera sa joie. Il nous apportera sa paix.C’est ce bonheur que Marie a chanté dans son Magnificat : « Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur ! Tous les âges me diront bienheureuse. Le Seigneur fait pour moi des merveilles. »
« Aujourd’hui le Seigneur nous invite à danser avec lui la danse du partage, la danse de la fraternité universelle, la danse de l’amour et de la paix. Dans l’attente de Noël, nous nous associerons à la danse des anges et de tout l’univers : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » (Bernard Prévost).
L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène. Les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète: « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis; et tout être vivant verra le salut de Dieu. »
Toutes les lectures de l’avent nous annoncent la venue du Seigneur. Nous n’adorons pas un Dieu lointain, perdu dans les nuages. Il est celui qui
vient.Il est venu à Noël, il vient dans notre vie et il reviendra à la fin des temps. Avec lui plus rien ne peut être comme avant.
L’Évangile nous ramène à une période bien précise de l’histoire. À cette époque le cruel Ponce Pilate était le gouverneur romain de Judée. La plupart des gens se sont trouvés confrontés à la famine et aux privations. Il fallait lutter pour survivre. Et c’est là précisément que Dieu intervient. La parole de Dieu est adressée à Jean.Dieu intervient en appelant les hommes. Et quand les hommes entendent cet appel, il peut faire de grandes choses avec eux.
La parole de Dieu fut adressée à Jean« dans le désert »; pour l’entendre, il faut que nous l’écoutions. C’est pour cette raison que Jean va au désert.C’est dans le silence que nous commençons à entendre. C’est pour cette raison aussi que nos églises doivent être des lieux de silence et de recueillement (même avant la messe) ; Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.
L’Évangile dit que Jean proclamait un baptême pour la conversion. Il faudrait traduire « il criait un plongeon pour le retournement » ; le porte-parole de Dieu n’est pas un petit homme bien tranquille ; c’est un « haut-parleur » poussé au maximum. Cette conversion à laquelle il nous appelle, c’est vraiment un changement de toute notre vie. Il s’agit de plonger sous les eaux toute notre vie antérieure pour la noyer et la faire mourir ; c’est alors que pourra renaître « l’homme nouveau ».
Cette conversion pour le pardon des péchés est offerte à tous. Mais elle ne peut devenir efficace que si nous l’accueillons librement.Ce n’est pas d’abord un passage du vice à la vertu ; c’est surtout un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi, du repli sur soi à l’ouverture.L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes. Nous en avons des signes dans les gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. Je pense aux personnels soignants qui avaient terminé leur journée le 13 novembre (le jour de l’attentat à Paris) ; ils sont revenus pour porter secours aux blessés de cet attentat. À travers eux c’est Dieu qui est là. Son amour est plus fort que la haine. Il triomphera en sauvant le monde.
Cet appel à l’espérance s’adresse à nous qui nous lamentons si souvent sur les événements. Il nous invite à lire l’histoire ou les faits divers dans la foi et l’espérance. En ce temps de l’avent nous le supplions : « Pour nous sortir de la tristesse de la misère et pour que tout homme voie le salut de Dieu, viens Seigneur Jésus. »
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Depuis quelque temps, nous voyons que les rues et les commerces prennent un air de Noël. Malgré les événements tragiques du 13 novembre, on se dit que la vie doit continuer. Mais à ce jour, ce n’est pas encore Noël. Il nous faudra attendre quatre semaines.Le temps de l’Avent, c’est précisément cela. C’est le temps de l’attente de celui qui vient.
Cette période de l’Avent, nous en parlons comme d’un temps de joie. Mais cette joie ne vient pas d’abord de la naissance d’un enfant, ni même de son attente.Le grand message de Noël c’est que « Dieu est avec nous ».Il nous rejoint dans nos tribulations.Il est avec nous pour nous sauver, pour nous guider sur le chemin de la vie. C’est pour cette bonne nouvelle que nous sommes dans la joie en ce temps de l’Avent.
Nous allons donc fêter la naissance de Jésus. Mais les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à regarder plus loin.Ce Jésus dont nous fêtons la naissance est aussi celui qui reviendra. C’est à cette grande rencontre que nous nous préparons tout au long de notre vie. Ce sera un événement heureux.Nous sommes invités à nous y préparer en vivant dans la joie et l’espérance. Ce Dieu que nous attendons est fidèle à sa promesse de bonheur ; il est toujours« Dieu avec nous «
Dans son Évangile saint Luc nous parle, pas de la fin du monde mais du retour du Christ dans la gloire. Cet Évangile a été écrit pour des chrétiens persécutés et découragés. Son intention est de faire renaître l’espérance en criant plus fort le message des prophètes :Dieu est maître de l’histoire. C’est lui qui aura le dernier mot. Ce triomphe de Dieu sur le mal ce réalisera.
Saint Luc nous parle d’un chaos qui s’abattra sur l’univers pour créer un« monde nouveau ». Les étoiles qui« tombent du ciel », le soleil qui ne« donne plus sa lumière »,c’est une manière de dire que Dieu est vraiment le maître. Il ne faut pas oublier que les peuples anciens adoraient les astres qui dominaient le monde et déterminaient le destin des hommes. C’est ce qui se passe avec le succès actuel des horoscopes et de l’astrologie.Cet évangile nous invite à revenir au cœur de la foi et à remettre le Christ au centre de nos vies. C’est lui le seul vrai Seigneur.
Le grand message de cet évangile, ce n’est pas d’abord la fin du monde, mais le retour du Christ dans la gloire. L’ancien monde disparaîtra. Un monde nouveau surgira. Lui seul survivra. Cela ne se fera pas sans souffrance. Les bruits de guerre, les catastrophes, les bouleversements, sont d’une actualité brûlante. La tentation serait de baisser la tête en attendant des jours meilleurs. Or c’est exactement le contraire que le Seigneur nous recommande. « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et levez la tête car votre rédemption approche. »C’est vrai, le Seigneur est toujours là ; il nous devance dans l’épreuve. Nous ne devons pas douter de lui, même s’il ne laisse pas encore voir sa grande puissance et sa grande gloire.
En attendant cette rencontre, nous sommes tous invités à la vigilance. Si nous n’y prenons garde, nous risquons d’être « chloroformés », empoisonné et étouffés. La société de consommation nous entraîne au confort et à la jouissance immédiate.Ce temps de l’Avent nous est donné pour nous tenir en éveil. Ne vous endormez pas, restez éveillés, « priez en tout temps » nous dit Jésus.
Avec l’eucharistie qui nous rassemble, c’est le Seigneur qui vient à nous. Il est la source de toute sainteté. Il nous révèle son alliance. Célébrons-le dans l’espérance. « Fais paraître ton jour et le temps de ta grâce ! Fais paraître ton jour, que l’homme soit sauvé ! »
En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ Roi de l’univers. Sa royauté n’a rien à voir avec celles de ce monde. Dans nos pays occidentaux, ce mot sonne mal à nos oreilles. Il évoque l’ancien régime avec ses honneurs, ses fastes, son pouvoir absolu. Mais quand nous fêtons le Christ Roi, nous voulons dire autre chose.
Les meilleurs amis de ce roi sont les pauvres, les malades, les prisonniers, les exclus. Il se reconnaît en chacun d’eux. Il est celui qui se met à genoux devant ses apôtres pour leur laver les pieds. Il est le bon berger qui part à la recherche de la brebis perdue. Un jour, il a précisément dit : « Je suis venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. » Il est surtout celui qui a livré son Corps est versé son Sang pour nous et pour la multitude. Par sa mort et sa résurrection, il nous ouvre un chemin vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu.
L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus devant Pilate au cours de sa Passion. Nous voyons soumis à des accusations et à des moqueries de toutes sortes. On lui reproche de s’être présenté comme roi des juifs. Il devient donc un ennemi de l’empereur César. Il déstabilise l’ordre public. Mais Jésus tient à préciser : « Ma royauté ne vient pas de ce monde… Elle n’est pas ici… Et je n’ai aucun garde autour de moi. »
Bien sûr, Pilate ne met pas la même chose que Jésus dans ce titre de roi. Pour Pilate, un roi c’est quelqu’un qui a l’autorité sur ces sujets. Pour Jésus, c’est le représentant de Dieu auprès de son peuple. Il est là pour guider son peuple car Dieu seul est Roi. Jésus est un roi « berger de toute l’humanité ». Il porte sur chacun un regard rempli de sa tendresse et de son amour.Son royaume passe d’abord par une véritable transfiguration de ceux qui désirent y entrer. Si nous voulons que Dieu règne sur nous, nous devons entendre les appels à la conversion qu’il nous adresse. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant.
Aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux qui refusent cette royauté du Christ. On fait tout pour l’effacer en supprimant ses disciples. Dans notre société sécularisée, on le relègue à l’exil, on le ridiculise sur les écrans de télévision et dans les salles de cinéma. Et surtout, nous ne devons pas oublier les très nombreux martyrs à travers les pays du monde. Mais le mal, la violence et la haine n’auront pas le dernier mot. Encore une fois, c’est l’amour qui triomphera.
Il faut le dire et le redire inlassablement : le Royaume de Jésus est là lorsqu’il y a des artisans de paix qui dialoguent, se rencontrent, s’écoutent et se pardonnent. Il est là quand des hommes et des femmes se mettent au service des autres. Cela peut aller jusqu’au don de sa vie. Il est encore là quand nous prions, quand nous construisons l’Eglise en donnant de notre temps au service de la mission.
Les armes que Jésus utilise pour défendre sa royauté ont pour nom la bienveillance, le regard qui réconforte, la parole qui guérit, la main tendue qui sauve, l’agenouillement qui permet à l’autre de se relever et de se tenir debout. La Royauté que nous fêtons aujourd’hui est donc celle de Jésus qui nous sauve. Il nous sauve en renonçant à se sauver lui-même, à descendre de la Croix ; il nous sauve en prenant avec lui.
Comme celui que nous appelons le bon larron de l’Évangile, nous nous tournons vers la croix de Jésus, nous le supplions : « Seigneur Jésus, souviens-toi de moi, souviens toi de nous dans ton Royaume. » et nous avons la ferme espérance un jour il nous dira : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »
En ces jours-là, après une pareille détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ;les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire.Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche.De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive.Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Dans son Évangile, saint Marc s’adresse à des chrétiens menacés de persécutions. Il les invite à tourner leur regard vers Jésus qui est la lumière du monde. Il s’est fait humble et pauvre afin que les plus petits de ses frères ne soient pas gênés de s’approcher de lui et de le toucher. Il s’est fait le serviteur afin de soigner les blessures des corps et des cœurs. Ce Dieu amoureux de toute l’humanité a porté nos détresses jusqu’à la croix. Lui, le vrai Soleil, s’est obscurci pendant trois jours. Il a perdu de son éclat (ce sont les paroles mêmes de l’Évangile). Mais au matin de Pâques, il a triomphé de la mort et du péché. Il est éternellement vivant dans la gloire du Père. C’est de cette victoire que nous avons à témoigner. Il nous a ouvert un passage vers ce monde nouveau qu’il l’appelle le Royaume de Dieu. Cette bonne nouvelle doit être annoncée au monde entier. Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur Jésus est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Cette promesse de Jésus vient raviver notre espérance. Nous ne sommes pas abandonnés. Le Christ est toujours là bien présent, mais trop souvent, c’est nous qui sommes ailleurs. Nous sommes aveuglés par nos problèmes personnels et ceux de notre monde. À ce moment-là, nous oublions le sens de notre marche humaine. Jésus ressuscité nous dit que nous sommes en marche vers la joie, la lumière et la vie.
L’Évangile de ce jour nous invite à voir les signes qui annoncent ce changement. Dès que les branches du figuier deviennent tendres et que sortent les feuilles, nous savons que la belle saison est proche. De même, chaque fois que fleurissent l’amour, le partage, la tendresse, le pardon, c’est lui, le Fils de l’homme qui est proche. C’est lui qui est à notre porte. Il est notre présent et notre avenir. En ce monde, tout passera, mais l’amour accueilli au cœur de nos vies ne passera jamais.
À la fin de la messe, nous sommes envoyés vers nos frères et sœurs, en particulier ceux et celles qui souffrent à cause de leur solitude et de l’exclusion. Nous commencerons par les regarder avec le regard même de Dieu, un regard plein d’amour et de bienveillance, un regard qui dise quelque chose de la tendresse de Dieu pour les plus démunis.
Au cours de cette eucharistie, nous venons puiser à la source de cet amour qui est en Dieu. Nous entrons dans la prière du Christ qui veut que chacun de ses enfants reçoive sa part de vie, de dignité et d’amour. Notre monde est fragile ; et pourtant, chaque matin, le seigneur vient nous dire : « je crois en toi ».