aime aimer amis amour ange anges annonce background belle bonjour bonne cadeau
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Prières diverses (39)
· Sainte Rita (13)
· Prières de délivrance-libération (22)
· Neuvaines à Marie (29)
· Prières en temps de maladie (12)
· Chapelet (9)
· Précieux sang de Jésus (14)
· Prières pour la vie sentimentale (5)
· Saint Joseph (15)
· Saint Antoine de Padoue (7)
merci, merci, merci
Par Anonyme, le 30.04.2022
o sainte rita interviens auprès de dieu aidez moi à trouver un emploi qui me plaît et a trouver l homme de ma
Par Vero , le 30.04.2022
la victoire est pour moi, ton enfant bien-aimé
Par Anonyme, le 29.04.2022
merci seigneur jésus christ pour ta vie écrasante sur toutes les situations de nos qui volent notre joie et no
Par Anonyme, le 29.04.2022
magnifique
Par Anonyme, le 29.04.2022
· Prière à Sainte Rita dans les cas désespérés
· Prière pour la guérison
· Neuvaine à Saint Joseph pour trouver du travail
· Prière pour sortir d’une situation délicate
· Chapelet du Très Précieux Sang de Jésus Christ
· Neuvaine à notre dame de la délivrance
· Neuvaine à Saint Antoine de Padoue
· Prière pour chasser les maris et femmes de nuit
· Neuvaine au Saint Enfant Jésus de Prague
· Prière pour demander à Dieu un(e) conjoint(e)
· Prière pour se libérer des dettes
· Prière au Sacré Coeur lors des moments difficilles
· Prière pour demander à Dieu la santé
· RECONNAITRE ET BRISER LES LIENS DE FAMILLE
· Prière à faire au réveil après un rêve
La mère de Jésus dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » Jn 2, 5
Car si notre coeur nous condamnait, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît tout. 1 Jn 3, 20
Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Jr 33, 3
Date de création : 24.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
784 articles
Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Mt 11,28
A qui irions-nous seigneur jésus ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6,68
Heureux les coeurs purs car ils veront Dieu. Mt 5, 8
Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. Jn 10,10
En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Les trois textes bibliques de ce dimanche ont un point commun : tous les trois nous parlent du don généreux. Nous avons entendu le témoignage de deux pauvres femmes, une païenne et une fille d’Israël qui ont donné tout ce qu’elles avaient pour vivre. Voilà deux magnifiques exemples en ce jour où nous célébrons celui qui a donné jusqu’à sa propre vie.
L’Évangile nous présente une autre veuve très pauvre mais particulièrement généreuse. Cela se passe sur le parvis du temple de Jérusalem. Jésus s’y trouve pour donner un enseignement. Il recommande à tous de ne pas imiter les scribes quand ils pèchent par orgueil et par désir de paraître. Le plus grave c’est qu’ils volent les plus pauvres. Jésus nous met en garde contre tous ces dangers. Le salut qu’il est venu apporter au monde doit nous amener à être vrais avec nous, avec Dieu et avec les autres. Les apparences peuvent tromper les hommes mais Dieu voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun.
C’est exactement cela que nous découvrons en lisant la suite de cet évangile. Jésus est assis en face du trésor et il observe les gens qui déposent leurs offrandes. Il voit des riches qui donnent beaucoup, et c’est très bien. S’ils ont beaucoup c’est normal qu’il donne beaucoup. Mais voilà qu’arrive une veuve très pauvre. Elle n’a rien mais elle donne tout. Nous pouvons imaginer qu’elle devait avoir honte de ne donner que deux petites pièces. Mais sans le savoir elle a attiré l’attention de Jésus : « cette pauvre veuve a mis dans le trésor plus que tous les autres… Elle a donné tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Quand Marc écrit son Évangile, le temple de Jérusalem n’existe plus. La situation historique a changé. En nous racontant cet événement, l’évangéliste a voulu rappeler aux chrétiens ce regard de Jésus sur la discrète générosité. Il alerte les chrétiens de tous les temps contre le désir de paraître. Ne soyez pas comme les scribes qui « agissent pour être vus ».
C’est très important pour nous aujourd’hui. Nous recevons souvent des appels à la générosité. La question nous est posée : « sommes-nous capables d’accomplir une action généreuse sans « sonner de la trompette » (Mt, 6,2) ? Jésus nous recommande de ne pas attendre des témoignages de considération et de reconnaissance. Lui seul connaît vraiment ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Pensons à ces personnes que nous côtoyons chaque jour, parfois sans les voir. Elles ne font pas dans le tapage médiatique. Elles se dévouent dans la discrétion.
La lettre aux hébreux (9,24-28) nous invite à tourner notre regard vers le Christ. Il est vraiment celui qui a tout donné. Sur la croix, il a offert une fois pour toutes le sacrifice de sa propre vie. En allant communier nous recevons de lui la confiance et la générosité. Alors, comme dans « la jarre de farine et le vase huile » l’amour et la joie ne manqueront jamais dans nos cœurs.
Oui seigneur, apprends-nous à donner le meilleur de nous-mêmes. Que notre vie soit vraiment remplie de l’amour qui est à toi.
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
Les lectures de ce jour nous annoncent une bonne nouvelle : nous sommes tous appelés à devenir des saints. Certains peuvent se dire : « ce n’est pas pour moi pauvre pêcheur ». En fait, la sainteté est bien pour tous car au ciel il n’y a que des saints. Pour nous aider à comprendre cet appel, nous prenons le temps de revenir sur les textes bibliques de ce jour.
L’Évangile qui est proclamée en ce jour ne nous parle que de bonheur. Il nous dit : « heureux les pauvres de cœur… Ceux qui pleurent… Ceux qui sont persécutés pour la justice… les cœurs purs… les miséricordieux… » Voilà un message qui va à contresens de ce que pensent la plupart des gens. Notre monde croit que pour être heureux, il faut être riche et en bonne santé plutôt que pauvre et malade. Beaucoup n’hésitent pas à frapper pour posséder toujours plus. Ils pensent que l’accumulation des biens matériels pourra les combler. Mais ce n’est pas vrai. Le seul qui peut vraiment nous combler c’est Dieu lui-même. Pour aller à lui, il nous faut nous débarrasser de tout ce qui nous encombre, notre orgueil, nos prétentions. Pensons à mère Teresa de Calcutta : elle n’avait rien pour elle même. Tout était pour Dieu à travers les plus pauvres parmi les pauvres. Ce témoignage et bien d’autres nous rappellent que ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour. Si nous donnons à Dieu la priorité dans notre vie, si nous sommes prêts à renoncer à tout ce qui nous détourne de lui, nous trouverons le vrai bonheur ; lui seul pourra nous combler pleinement.
Voilà ce chemin de sainteté qui nous est proposée. Comprenons bien : les saints que nous fêtons en ce jour, ce ne sont pas des gens qui n’ont rien à se reprocher. Nous connaissons l’histoire de ce pharisien qui rendait grâce à Dieu parce qu’il était meilleur que tous les autres. Pendant ce temps, le publicain suppliait : « Mon Dieu prend pitié du pêcheur que je suis. » Or c’est précisément ce pauvre pêcheur qui a trouvé grâce devant Dieu. Il était ouvert à la miséricorde divine.
Tout cela nous rappelle que la sainteté ne se gagne pas à la force du poignet. Il ne s’agit pas de performances à accomplir. Il n’est pas question de faire des choses pour « avoir droit » au Royaume. Ce que Dieu attend de nous, c’est que nous le laissions agir en nous. Il est comme le potier qui veut réaliser un chef-d’œuvre. Il attend de nous que nous soyons coopératifs pour qu’il nous façonne à son image. Avec une infinie délicatesse, il nous fait avancer d’étape en étape ; il nous fait abandonner ce qui nous retient loin de lui ; il guérit nos blessures, il redresse ce qui est faussé en nous, sans le briser.
Un jour, une petite fille regardait des vitraux dans une église. On lui explique les personnages, la vierge Marie, Saint-Joseph, sainte Thérèse… Quelques jours plus tard, elle est dans un groupe de catéchismes. On demande aux enfants s’ils savent ce qu’est un saint. Elle a aussitôt cette réponse merveilleuse : « c’est quelqu’un qui laisse passer la lumière ». C’est vrai la lumière et l’amour de Dieu doivent pénétrer en nous au plus profond de nos vies. C’est ainsi que le Seigneur veut faire de nous des saints.
Notre pape François vient de canoniser Louis et Zélie Martin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux. Ils ont vécu une vie toute simple mais ils ont « laissé passer la lumière ». En communion avec tous les chrétiens du monde entier nous proclamons et nous chantons : « Dieu, nous te louons, seigneur, notamment dans l’immense cortège de tous les saints. »
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
L’Évangile de ce dimanche se passe à Jéricho, la ville la plus basse du monde (400 mètres au-dessous du niveau de la mer). Cette ville représente le monde du péché, éloigné de Dieu. Jésus entre dans Jéricho et en sort aussitôt. Il vient dans ce monde du péché pour nous en sortir. Il ne veut pas nous y laisser seuls, livrés à nous-mêmes. Et c’est la rencontre avec Bartimée. Son nom signifie « fils de gloire » Dieu nous a créé pour que nous soyons divinisés, pour que nous partagions sa gloire. Mais voilà que Bartimée est devenu aveugle et mendiant ; c’est l’image de l’humanité tombée dans le péché.
L’Évangile nous dit que cet homme aveugle est assis. C’est une bonne chose. Dans la Bible, être assis, c’est l’attitude de celui qui écoute. Bartimée s’est assis pour cécouter Jésus, entendre Jésus qui passait. Il va le supplier avec grande insistance. On veut le faire taire. Mais plus on veut le faire taire, plus il crie fort. C’est un très bel exemple de ténacité et de constance dans la prière. On peut avoir de nombreuses raisons de ne pas prier. Mais Bartimée nous apprend à ne pas nous décourager.
Aujourd’hui encore, la vie de tant d’hommes et de femmes n’est plus qu’un cri qu’on essaie de faire taire : pensons aux malades dans les hôpitaux, aux personnes isolées, aux réfugiés refoulés aux frontières… Et nous-mêmes, nous sommes souvent des aveugles enfermés dans nos doutes, nos peurs, nos angoisses. Tout cela nous rend incapable de voir le chemin qui s’ouvre devant nous. Bartimée nous apprend à oser la confiance. Cette confiance nous fera bondir vers Jésus. N’ayons pas peur de crier notre révolte, notre incompréhension, notre désir de justice. Bartimée nous fait comprendre que la confiance et l’espérance ne seront jamais déçues.
Et c’est ce qui se passe avec lui. Jésus l’appelle. L’aveugle rejette son manteau, il bondit. Ce manteau c’est sa seule couverture. C’est toute sa possession, toute sa protection. Pour aller à Jésus, il doit rejeter tout son passé, tous ses fardeaux, toutes ses possessions.Dans l’Eglise primitive, le catéchumène se dévêtait de sa tunique pour être revêtu de la lumière de Dieu. Sans rien voir, Bartimée fait un saut dans la foi. Jésus lui demande : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répond : « que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « va ta foi t’a sauvé ».
Cet homme va être exaucé dans tous les sens du terme. Il va retrouver la lumière du jour ; mais surtout il va pouvoir contempler Jésus en vérité et devenir disciple. Il devient un modèle de disciples, modèle de ceux quiveulent vivre un nouveau commencement en cherchant la véritable lumière. Guéri non seulement dans son corps, mais aussi dans son âme, Bartimée est un modèle de foi.
C’est important pour nous : Dieu ne cesse de venir à notre rencontre. Il fait toujours le premier pas vers nous. La foi qu’il attend de nous ne peut être qu’une réponse à son amour. C’est un cadeau extraordinaire qu’il nous offre. En célébrant cette Eucharistie, nous te rendons grâce, Seigneur pour toutes les merveilles que tu ne cesses de réaliser en nos vies. Tu regardes avec tendresse tous les blessés de la vie. Fait que nous puissions vivre en toi et trouver en toi le bonheur éternel. Amen !
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Dimanche dernier, l’Évangile nous parlait des richesses et de ses dangers. Aujourd’hui, il aborde la question du pouvoir. Ils sont nombreux ceux qui cherchent les bonnes places dans la profession, la politique nationale ou internationale. Cela nous conduit à une société fondée sur des rapports de force qui ne peut qu’entraîner violences et injustices.
L’Évangile nous montre les disciples Jacques et Jean qui ont réclamé d’être à droite et à gauche de Jésus dans son Royaume. Les autres disciples s’indignent contre ceux qui ont voulu « se pousser ». C’est normal car ils se disent : « pourquoi pas nous ? » Mais Jésus ne s’indigne pas. Il sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. S’il intervient, c’est pour les amener et nous amener à changer de perspective. Il dénonce les rapports de force et de supériorité. Le pouvoir comme écrasement des autres ne doit pas avoir sa place parmi les disciples.
La gloire du Christ se manifestera sur la croix. À sa droite et à sa gauche, nous trouverons deux bandits. La coupe qu’il boira sera celle de sa Passion qui l’introduira dans le Royaume. Là, toutes les relations seront transformées. Chacun y découvrira que sa place est un don de Dieu. C’est ainsi que Jésus a aboli la loi du plus fort. Il l’a remplacée par celle du plus aimant. C’est une conversion de tous les jours que nous obtiendrons en contemplant et en accueillant « Jésus serviteur ». Il est celui qui « nous a aimés comme on n’a jamais aimé. »
C’est très important pour nous aujourd’hui. Notre monde juge le christianisme à travers ceux qui le pratiquent, donc à travers nous. Notre première tâche c’est de nous laisser imprégner par l’Esprit Saint pour ne pas déformer le message de l’Évangile. Notre travail c’est de poursuivre la mission du Christ ; c’est d’annoncer une bonne nouvelle, celle de l’amour de Dieu pour chacun de ses enfants. Mais dans notre monde, deux hommes sur trois ne le connaissent pas. C’est une raison de plus pour témoigner à temps et à contretemps de la bonne nouvelle de l’Évangile.
À l’occasion de la journée missionnaire, notre pape François nous rappelle que l’Évangile doit être annoncé à tous les peuples en particulier à ceux qui ne l’ont jamais entendu. Ces peuples qui ont besoin de l’annonce de l’Évangile sont aussi au milieu de nous, dans nos grandes villes ou zones rurales. Celui qui suit le Christ ne peut être que missionnaire. Il est envoyé pour annoncer l’Évangile qui est source de joie.
En conclusion nous faisons nôtre les paroles de ce chant :« Allez vous en sur les places et sur les parvis !
Allez vous en sur les places, y chercher tous mes amis,tous mes enfants de lumière qui vivent dans la nuit.Allez vous en sur les places
Et soyez mes témoins chaque jour. » Amen !
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terresans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Dans l’Évangile de ce dimanche nous découvrons le Christ qui nous est présenté comme sagesse et parole de Dieu. Il nous montre un homme qui vient trouver Jésus. Il lui pose la question qui lui tient à cœur : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui rappelle les commandements, celui de l’amour de Dieu et ceux de l’amour du prochain. L’homme répond qu’il a observé tout cela depuis sa jeunesse.
L’Évangile nous dit alors que Jésus posa son regard sur lui. Cette attitude de Jésus, nous la retrouvons très souvent dans les Évangiles. Rappelons-nous la vocation de Pierre. La manière dont Jésus l’a regardé suppose un appel. Quand Jésus appelle un disciple, il fixe son regard sur lui. Il fait rayonner sur lui l’amour même de Dieu. Cette manière d’aimer sort du Cœur de Jésus ; son regard et son amour sont pour nous un appel.
En appelant cet homme qui vient à lui, Jésus met le doigt sur ce qui ne va pas dans sa vie : avoir une vie correcte, ça ne suffit pas. C’est toute la différence entre une vie irréprochable et une vie amoureuse. Jésus nous invite à passer d’une vie délimitée par des commandements à une vie habitée par un amour. Cet amour ne peut se contenter du strict devoir. Il va beaucoup plus loin. Aimer c’est tout donner, c’est se donner à celui qui veut être notre unique berger. Avec lui nous ne manquons de rien. SainteThérèse disait : « Depuis que je suis devenu libre vis-à-vis des biens humains, je suis totalement heureuse. »
Mais l’homme dont parle l’Évangile n’a pas fait ce pas. Il n’a pas voulu renoncer à ses richesses. Il a préféré les garder pour lui plutôt que d’accueillir celle que Jésus lui offrait. Son attachement à la pacotille l’a empêché d’accueillir le seul vrai trésor qui pouvait le combler. Cette conversion qu’il n’a pas acceptée, d’autres l’ont vécue. Nous pensons à Saint François d ‘Assise. Il a rendu ses vêtements de luxe. Il s’en est allé tout joyeux et entièrement libéré pour se mettre à la suite du Christ.
Ce qui nous est proposé, celle de nous laisser envahir par ce regard et cet amour du Christ. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en lui. Si nous restons en communion avec lui, nous comprendrons que ses exigences ne sont pas une menace mais un appel à vivre en plénitude.
Cet Évangile est un appel à ne pas nous crisper sur nos biens mais à les mettre au service des blessés de la vie. C’est à ce prix que nous serons des témoins de l’Évangile du Christ. Au terme de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. Même si nous commettons des erreurs, nous ne devons jamais cesser d’aimer. C’est l’unique chemin pour avoir en héritage la vie éternelle.
Ta parole, seigneur, nous bouscule et nous réveille. Elle met dans la lumière nos zones d’ombre. Nous te prions : ouvre nos cœurs et nos oreilles. Que ta parole trace dans nos vies un chemin de lumière et de paix. Amen !
Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement.Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
En ce dimanche des familles, les lectures bibliques nous rappellent des vérités fondamentales que notre société moderne risque d’oublier. Chacun a ses idées, ses certitudes, mais nous chrétiens, nous sommes invités à nous rappeler ce qui a été voulu par le Seigneur ; nous nous mettons à son écoute pour accueillir ce qu’il nous dit sur l’amour, le mariage et la famille.
Le texte de la Genèse utilise un langage imagé pour nous révéler la grandeur du couple humain. Pour être totalement humain, chacun aura besoin de l’autre. Ce récit nous rappelle le grand projet de Dieu : l’homme et la femme ont été créés pour qu’ils aiment. Dieu a sur eux un projet d’amour éternel. Nous savons que cela n’a pas marché comme il le souhaitait. Le projet de Dieu a été souvent abimé ; l’amour a été blessé. Nous en avons de nombreux témoignages dans notre société actuelle.
Mais le Seigneur n’a pas renoncé à ce grand projet d’amour vrai, fidèle et heureux pour toujours. Et c’est pour nous rappeler ce projet que Jésus répond à la question des pharisiens. Ces derniers l’interrogent pour savoir ce qu’il pense : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus les renvoie à ce qui est dit dans la loi de Moïse. Dans les cas extrêmes, elle permet un acte de répudiation. Jésus leur répond que si Moïse a fait cette concession, c’est à cause de la « dureté» de leur cœur. La Bible prend les gens là où ils en sont pour les conduire pas à pas vers la révélation dans le Christ Jésus. Un cœur dur, c’est un cœur qui obéit à ses propres désirs et non à la volonté de l’Esprit Saint. « Ce n’est pas à votre honneur ce que Moïse a été obligé de faire. C’est à cause de votre sclérose de cœur que ce commandement a été écrit ».
Mais le but de Jésus n’est pas de faire une leçon de morale. Il donne un enseignement sur ce qui a été voulu par Dieu depuis les origines : « Il les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un. Ainsi, ils ne sont plus deux mais ils ne font qu’un. »Créé à l’image de Dieu, le couple doit être « l’icône de Dieu » : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Qu’il ne le détruise pas. Qu’il ne l’avilisse pas. La première chose à faire, c’est de revenir à la volonté de Dieu sur nous : sa volonté c’est que l’homme et la femme soient l’icône de sa propre unité, l’icône de l’amour à l’intérieur du mystère Trinitaire.
C’est très beau car ça montre que le mariage existait avant le péché de l’homme. Il continue à être une bénédiction après le péché. « Le mariage demeure une bénédiction divine que le péché n’a pas aboli. Très abîmé par le péché originel, il retrouve tout son sens en Jésus. Le mariage chrétien est une réponse à ce qui a été voulu dès les origines. C’est quelque chose de très grand, très beau et très mystérieux auquel on ne doit pas toucher parce que c’est l’icône de l’amour de Dieu. C’est pour cette raison que l’adultère est si grave car il est un péché contre l’icône de Dieu.Dans l’Ancien Testament, il va avec l’idolâtrie. Ce texte est une hymne à la grandeur et à la beauté du mystère de l’union de l’homme et de la femme depuis les origines. Cette bénédiction continue après le péché des origines.
Pour nous aider à entrer dans l’esprit de Dieu, Jésus nous parle de l’esprit d’enfance. On lui apporte des petits enfants. Les disciples pensent que ça va le déranger. Mais Jésus leur dit : « laissez les petits enfants venir à moi ; c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu.»L’enfance spirituelle, c’est la confiance dans la volonté de Dieu et le désir d’obéir à sa volonté. On sait que tout ce qui vient de Dieu est beau et bon. Nous sommes appelés à être des enfants dans les bras de Dieu.
En ce jour, nous faisons nôtre ce refrain : « Sur les chemins de la vie, sois ma lumière, Seigneur. »
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.
Les lectures bibliques de ce dimanche nous révèlent un Dieu qui veut nous conduire sur le chemin de la Vie. Pour cela, il vient nous libérer de tout ce qui nous en détourne.
Dans l’Évangile de ce dimanche, la question de la liberté de l’esprit saint est posée à Jésus. Rappelons-nous, ils viennent de se disputer les premiers postes. Ils pensent qu’ils sont les seuls titulaires de ce pouvoir. Ils sont contrariés de voir un homme qui chasse les démons au nom de Jésus. C’est de la concurrence déloyale. Le Christ voudrait les ramener à un peu plus d’humilité. Il ne faut pas empêcher celui qui agit au nom de Jésus. Comprenons bien, le démon c’est celui qui nous entraîne sur des chemins de perdition. Si on le chasse, on ne peut pas être contre Jésus.
La suite de l’Évangile nous montre les avertissements sévères à l’égard de celui qui entraînera la chute d’un petit. Faire tomber un disciple qui a décidé de suivre Jésus est extrêmement grave. Quand saint Marc écrit son Évangile, il pense à ceux qui ne sont pas de « notre Église ». Parmi eux, se trouvent des sympathisants qui sont prêts à franchir le seuil. On ne doit pas les refouler. Bien au contraire, nous sommes envoyés pour travailler au salut de tous les hommes. Dieu les aime tous et il ne veut pas qu’un seul se perde.
Dans cette Évangile, nous trouvons trois exemples pour prévenir la chute. Jésus nous parle d’abord de la main. Elle est faite pour recevoir les dons de Dieu et les partager. La main qui entraîne au péché c’est celle qui cherche à accumuler des richesses au détriment des plus pauvres. Elle n’hésite pas à frapper pour en avoir encore plus. C’est cette soif de richesses qui peut entraîner la chute d’un petit. C’est extrêmement grave, surtout quand ça vient d’un chrétien.
Le pied, c’est l’indépendance et l’autonomie.Il permet d’aller et venir. Aujourd’hui, nous comprenons que Jésus nous appelle tous à marcher à sa suite. Il est le chemin, la Vérité et la Vie. C’est par lui que nous allons au Père. On peut pécher avec le pied quand on court vers le mal et qu’on y entraîne les autres. Pécher avec le pied, c’est se détourner de Dieu et s’engager sur des chemins de perdition.
Le péché de l’œil c’est de voir bon ce que Dieu déclare mauvais. Les yeux peuvent nous entraîner dans l’illusion et nous détourner de Dieu et des autres. Nous pensons au riche qui n’avait pas vu le pauvre Lazare au pied de sa porte. Son péché a été de ne voir que lui-même et ses intérêts personnels immédiats.
C’est exactement cela que dénonce la lettre de Saint Jacques (2ème lecture). Il s’attaque à ceux qui accumulent pour eux richesses et argent. Il s’en prend à ceux qui exploitent les travailleurs qui sont sous leurs ordres. Ces richesses qu’ils empilent « sont pourries ». Elles ne font que fausser les relations de fraternité et de justice. Si Dieu nous donne plus de biens, c’est pour faire plus d’heureux. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est l’amour.
Dans l’Évangile, Jésus nous demande de couper et de trancher. Il ne s’agit pas d’une mutilation ; ce qui nous est demandé c’est de rompre d’une manière catégorique avec ces habitudes qui nous entraînent au péché. Le Seigneur attend de nous un véritable retournement :que notre main soit toujours tendue vers Dieu et vers les autres, que nos pieds marchent à la suite de Jésus, que nos yeux voient les autres avec le regard même de Dieu, un regard plein d’amour et de tendresse.
En ce jour, nous faisons nôtres les paroles de ce chant : « Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle. Changez de vie, croyez que Dieu vous aime ! »
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Dimanche dernier, le prophète Isaïe nous parlait d’un homme persécuté, tout simplement parce qu’il avait reçu de Dieu une mission et un engagement. Aujourd’hui, le livre de la Sagesse nous renvoie à la situation des juifs qui sont partis à l’étranger. Dans le cas présent, il s’agit de ceux qui sont à Alexandrie. Les grecs le ridiculisent parce qu’ils prétendent avoir une connaissance particulière de Dieu. Ils se disent fils de Dieu et mis à part.
C’est ainsi qu’on les voit dénigrés de toutes les manières. Mais ils ont la ferme certitude que Dieu ne les abandonnera pas : « Les justes sont dans la main de Dieu qui veille sur eux. » Ils sont victimes de la haine des païens mais aussi des juifs qui ont renié leur foi. Pour ces derniers ce n’est pas supportable. La fidélité des croyants est un reproche vivant pour ceux qui ont renié leur foi. Mais le mal et la haine n’auront pas le dernier mot. Quelqu’un disait à Lourdes : « Là où il y a des montagnes de souffrance, il y a un Himalaya d’amour (L’Himalaya c’est la plus haute montagne du monde). Nous sommes donc invités à demander au Seigneur qu’il nous rende fermes dans la foi. Il n’abandonne jamais ceux qui comptent sur lui.
L’Évangile nous montre également cette opposition entre l’esprit du monde et l’esprit de Dieu. L’événement qui nous est rapporté se passe juste après la Transfiguration. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean ont été les témoins émerveillés de la gloire de Dieu. Ils ont entendu la voix du Père qui le déclarait « Bien aimé de Dieu ». Ils s’attendaient pour lui à un destin glorieux et victorieux.
Or voilà que Jésus leur annonce qu’il va affronter la souffrance et la haine des hommes. Il sera arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Les disciples ne comprennent plus parce que c’est totalement contraire à l’idée qu’ils se font du Messie. Ils découvrent que celui qui prendra la tête de l’humanité sera traité comme un rebut.
La suite du récit nous montre bien qu’ils n’ont rien compris. En effet, ils en viennent à discuter entre eux pour savoir qui est le plus grand parmi eux. C’est l’éternelle question du pouvoir. Que ce soit en politique, en économie ou dans le milieu professionnel, on veut se mettre en position de force, on veut dominer l’autre et le soumettre à son vouloir personnel.
Ce n’est pas ainsi que Jésus voit les choses.Pour les conduire vers une vraie perfection, il prend un enfant et le place au milieu d’eux. Dans le monde de la Bible, l’enfant c’est celui qui n’a pas droit à la parole. C’est le dernier de tous. Accueillir un enfant comme celui qu’il leur montre, c’est accueillir Jésus lui-même. La vraie grandeur, c’est l’accueil et le service des petits. C’est ainsi que l’humble service est élevé au rang de service de Dieu. C’est important pour nous, en particulier pour ceux qui sont engagés dans des associations caritatives.
A travers ces trois lectures de la Bible, c’est Dieu qui nous parle. Le juste qui souffre (1ère lecture) nous renvoie aux chrétiens persécutés qui sont obligés de fuir leur pays. Nous pouvons aussi nous reconnaître à travers l’intrigant dont nous parle saint Jacques. Le Seigneur veut nous libérer de cette recherche de nous-mêmes. Dans l’Évangile, il nous rappelle que les vrais grands ne sont pas ceux qui recherchent les premières places et les honneurs mais ceux dont le cœur est ouvert aux autres.
Nous voilà donc provoqués à réviser nos positions puisque, aux yeux de Jésus, le plus grand c’est le plus petit. Quand notre monde fonctionnera selon cet ordre de grandeur, quand les plus fragiles seront au cœur de la communauté, la vie sera tout autre. Chacun peut, à son niveau, mettre en pratique cette parole qui sera celle de l’accueil final : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Amen !
Source: Dimanche prochain
En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.
Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de la foi. Dans l’Évangile, nous trouvons Jésus à Césarée de Philippe en plein territoire païen. Il marche dans la campagne et il interroge ses disciples : « Pour les gens qui suis-je ? » Son ministère a connu un grand succès. Il a manifesté une bonté extraordinaire à l’égard des malades, des pécheurs et des exclus de toutes sortes. Sa puissance a beaucoup impressionné les gens qui le voyaient. Alors on se demande qui est ce personnage à la fois si puissant et si bon.
Les disciples lui rapportent les paroles qui circulent dans la foule. Pour certains, il est Jean Baptiste ressuscité, pour d’autres Élie, pour d’autres encore un prophète. Dans notre monde d’aujourd’hui, c’est souvent la même chose : on entend dire que Jésus est un homme généreux, un sage, un homme qui fait des miracles. En fait, on ne sait pas trop. La plupart ne sont pas certains de sa véritable identité.
Mais voilà qu’arrive une question un peu provocante : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » La réponse de Pierre semble la meilleure : « Tu es le Christ. » Cette affirmation est porteuse de toutes les espérances du monde juif. On attendait un Messie qui libèrerait le pays de l’occupant étranger. Il rétablirait la royauté en Israël. Avec lui, ce serait l’avènement du règne d’un Dieu puisant et fort.
« Tu es le Christ » dit Pierre. Cette réponse est bonne mais elle a des limites. Les mots ne suffisent pas. Il faut que notre vie soit en accord avec nos paroles. Jésus montre à Pierre et à chacun de nous le décalage entre notre pensée et celle de Dieu. Dans l’Évangile, il annonce qu’il va souffrir, être rejeté et condamné à mort par les autorités. Pierre ne s’attendait pas à une telle révélation. C’est vrai pour nous aussi. Le Christ n’est jamais celui qu’on imagine.
Pour accepter un messie de douleur, il y a un abîme à franchir. Les apôtres ont du mal à croire en un Messie souffrant. Et c’est vrai aussi pour nous aujourd’hui. Mais après la résurrection de Jésus, ils comprendront que la mort n’est pas un échec. Elle nous a ouvert le plus haut chemin, celui qui a donné naissance à une nouvelle humanité.
Au fond, pour vraiment connaître Jésus, il n’y a qu’une méthode : c’est de marcher à sa suite, c’est de se laisser conduire par lui, c’est de mettre nos pas dans les siens. Nous sommes sur un chemin de croix, non plus le nôtre, mais celui de Jésus. Rappelons-nous cette parole : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! » Cette croix, nous la portons peut-être en boitant. Mais elle ne nous empêche pas de chanter : « Victoire, tu règneras, o croix tu nous sauveras. »
En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Les textes bibliques que nous venons d’écouter pourraient se résumer en deux mots : « Ouvre-toi ». Et tout d’abord ouvre-toi à l’espérance. Parfois, nous avons l’impression que le mal l’emporte toujours, que l’homme est un éternel condamné à la souffrance et que demain sera pire qu’aujourd’hui. Or voilà qu’en ce jour, nous avons la réponse d’Isaïe dans la première lecture : « Prenez courage, ne craignez pas, voici votre Dieu ; c’est la vengeance qui vient, la revanche de votre Dieu. Il va vous sauver. »
Dans l’Évangile, nous trouvons Jésus en plein territoire païen. Il n’hésite pas à sortir des frontières d’Israël. C’est une manière de dire que la bonne nouvelle n’est pas réservée à quelques-uns mais au monde entier. Le voilà donc au milieu de tous ces gens qui n’ont pas d’oreille pour entendre la Parole de Dieu ni de bouche pour proclamer sa louange. Comme leurs idoles ils « ont une bouche et ne parlent pas… des oreilles et n’entendent pas. » (Ps 113) Or voilà que l’Évangile nous donne une pitoyable illustration de ce monde païen : un sourd muet est amené à Jésus.
Jésus se met tout de suite au travail : imposer les mains ne suffit pas ; le mal est trop grand : il faut aller à l’écart, mettre les doigts dans les oreilles, toucher la langue, lever les yeux au ciel, soupirer et prier. Le mal est très fort. Jésus se bat contre lui ; ce n’est pas sans peine mais il finit par gagner. Les oreilles s’ouvrent, la langue se délie. A travers cet homme, Dieu donne aux païens une oreille pour entendre la Parole de Dieu et une bouche pour proclamer sa louange.
« Ouvre-toi ! » C’est aussi à chacun de nous que le Christ s’adresse en ce jour. Nous savons bien qu’il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas se laisser toucher par les appels de Dieu et de ses frères. Ce sont nos fermetures, nos blocages qui entravent une vraie communication entre nous. « Ouvre-toi » nous dit le Seigneur. Ne reste pas enfermé sur tes soucis personnels ni sur tes relations habituelles, ni sur ton milieu social. Ouvre-toi à Dieu et aux autres. Ce n’est pas pour rien que notre pape François nous recommande d’aller jusqu’aux « périphéries ».
En ce dimanche, accueillons cet appel à nous ouvrir à notre paroisse, à notre diocèse et au monde dans lequel nous vivons. Notre rôle de chrétiens baptisés et confirmés, c’est de bâtir avec Jésus des communions ouvertes et accueillantes aux autres. Soyons plus spécialement attentifs à tous les blessés de la vie, à ceux qui n’ont jamais la parole et que personne n’écoute. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu.
En ce jour, nous faisons nôtre cette prière :
« Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour.Je suis l’aveugle sur le chemin, guéris-moi, je veux te voir. Fais que j’entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers moi.
A leur souffrance et à leurs appels, que mon cœur ne soit pas sourd. »