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La veuve de Serge Reggiani ... menacée d'expulsion !

Publié à 12:42 par yvonne92110 Tags : précarité et social menace expulsion veuve s reggiani
La veuve de Serge Reggiani   ...  menacée d'expulsion !

Dix ans après la mort de Serge Reggiani, sa veuve, Noëlle Adam, vit un véritable cauchemar. Menacée d'expulsion, l'octogénaire est aujourd'hui sans le sou et voit s'ouvrir devant elle un avenir des plus sombres.

                                                                                                                                                                                                                                                                              Le Parisien de ce samedi 1er novembre raconte comment l'épouse de Serge Reggiani, avec qui elle partagea 30 années de sa vie et qu'elle épousa 16 mois avant sa mort, est aujourd'hui menacée d'expulsion pour une dette locative estimée à 1 700 euros qu'elle ne parvient pas à apurer. Loin du grand appartement de 130 m² qu'ils habitaient boulevard Suchet dans le 16e arrondissement de Paris, Noëlle Adam et ses souvenirs occupent désormais un 30 m² rue du Général Niox, toujours dans le 16e arrondissement, que lui loue contre 900 euros mensuels le bailleur social Paris Habitat. Fatiguée et dépressive, la veuve de Serge Reggiani a vu en octobre le tribunal de grande instance de Paris autoriser Paris Habitat à l'expulser, ne lui accordant plus de délai pour payer ses loyers en retard.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                           "Aujourd'hui je n'ai plus rien, à peine de quoi me nourrir" :

                                                                                                                                                                                                                                         "Ma vie était extraordinaire, raconte-t-elle au milieu des photos, disques, albums souvenirs et livres dédiés à la mémoire de son grand amour disparu en 2004. Elle est devenue on ne peut plus modeste après le décès de Serge, mais aujourd'hui je n'ai plus rien. J'ai vendu tout ce qui pouvait l'être et j'ai à peine de quoi me nourrir avec une retraite de 400 euros." Un appel de son avocat et le début de la trêve hivernale lui donnent encore quelques mois de répit.

                                                                                                                                                                                                                                                                        Comment en est-on arrivé là ? "Serge n'était pas un gestionnaire, il achetait vite et revendait mal", explique Noëlle Adam. Il n'a "jamais songé à faire des économies". De plus, les héritiers de Serge Reggiani, trois de ses enfants issus de ses deux premières unions, ainsi que deux de ses petits-enfants, ont engagé une procédure pour obtenir une répartition différente des revenus tirés de l'exploitation de l'oeuvre du chanteur. Résultat, en attendant que la justice tranche, les royalties sont bloqués. "C'est d'autant plus incroyable qu'il y a très peu d'argent", s'étonne Noëlle. Serge Reggiani n'était en effet qu'un interprète, pas un compositeur. "Et puis il faut bien reconnaître que, malheureusement, la famille n'a pas sur valoriser ni faire vivre, après son décès, l'oeuvre de mon mari. La France l'aime toujours, mais presque plus personne ne parle de lui", poursuit la veuve de Sergio, qui s'interroge : "Comment imaginer qu'à mon âge je me mette à la recherche d'un autre logement ?"

                                                                                                                                                                                                                                       La réponse viendra peut-être du bailleur, Paris Habitat, comme il s'en explique dans Le Parisien : "Une grosse dette s'était accumulée, qui nous a contraints à engager une procédure judiciaire. Mais aujourd'hui, la somme due est considérablement réduite, et une solution sera trouvée. Nous n'avons pas vocation à précipiter nos locataires dans la précarité."