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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
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Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
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Dati Kouch, coiffeur-barbier de 26 ans, vient de passer sa semaine de vacances à Paris... Pour coiffer des SDF. À ses frais, mais surtout avec le coeur, il s'est occupé de ces hommes le temps d'une coupe. L'expérience d'une vie.
Assis à une terrasse du centre de La Roche-sur-Yon (Vendée), Dati Kouch, 26 ans, le visage encore enfantin, croise un ami : « Ah salut, on entend parler de toi, que de toi », lance le copain, avec un grand sourire. Quelle notoriété ! « Je ne suis pas une star, loin de là. Je ne suis personne, je suis juste coiffeur », rectifie le jeune Nantais, d'origine cambodgienne et coiffeur-barbier à La Roche-sur-Yon. On serait tenté de penser qu'il a quand même un peu tort.
« Entre le salon et le foot » :Dati Kouch rentre tout juste de Paris, où il a passé sa semaine de congé d'été. Mais là-bas, Dati n'a pas visité, il a coiffé et rasé des SDF. « Il y a deux ans, je suis tombé sur un article qui racontait l'initiative d'un coiffeur américain mettant ses compétences au service des sans domicile de New York », se souvient-il. À ce moment-là, le jeune homme passe son bac professionnel coiffure avec une spécialisation de barbier. Il met l'idée dans un coin de sa tête. L'article lui retombe sous les yeux le mois dernier. « Entre la fermeture du salon et la reprise du foot, je n'avais que la dernière semaine de juillet de libre. Je ne me suis pas posé de questions. J'ai proposé à mon frère et un ami de Nantes de m'accompagner et on est partis. »
Dans cette réplique, vous avez toute la vie de Dati : la famille d'abord. Parce que c'est sûrement de là qu'il puise sa force première, le partage. Il est né à Nantes, dans une fratrie de onze enfants. « Mes parents ont fui le Cambodge des Khmers rouges et le génocide. Ils sont arrivés en France en 1981, et se sont reconstruits à Nantes », raconte-t-il. Lorsque l'on vit à treize, pas besoin de longues phrases pour expliquer le partage. « Dès l'adolescence je coiffais mes copains, mes frères, mes soeurs... ». Avec eux, il aurait d'ailleurs pu monter une équipe de foot...
Dati Kouch a toujours tapé le ballon. Au point d'intégrer le centre de formation du FC Nantes lorsqu'il entre en seconde. «Je jouais et je joue toujours numéro 10. Alors, même sur le terrain je partage, j'essaye de distribuer le jeu, je fais beaucoup de passes », détaille ce fan de Zidane, qu'il admire pour son élégance et son humilité.
Le milieu du foot est pourtant aux antipodes de la personnalité du jeune Dati. «J'ai eu du mal au début parce que la concurrence est permanente autant que l'individualisme. J'avais réussi à m'adapter. Mais ça reste un monde particulier, c'est la jungle », précise celui qui joue aujourd'hui au niveau régional, dans un club de quartier, à La Roche-sur-Yon.
Revenons à nos ciseaux. Sur la semaine de fermeture de son salon yonnais, qu'il a ouvert à peine son diplôme obtenu, et qu'il partage avec la maman d'un copain du foot, Dati a donc pris sa mallette pour tenter d'adoucir une autre jungle. Celle de la société, qui laisse des gens sur le bas-côté. « Il faut le vivre pour le croire. Je vais coiffer différemment maintenant », assure le jeune homme.
« Les meilleures vacances de ma vie » :Accompagné de son frère et de son ami, ils ont redonné un peu de dignité aux sans domicile fixe des quartiers de Montmartre, de la Tour Eiffel et de Montparnasse. Sans contact sur place, ils ont arpenté les rues armés seulement de leurs ciseaux, tondeuse, rasoir et de leur bonne volonté. Pour leurs derniers jours, ils ont tout de même contacté l'association Aurore, afin de trouver plus facilement les sans-abri. Peignés et rasés de frais, ces hommes ont dû se trouver beaux et ils avaient raison.
« Vous auriez vu le sourire, l'émotion ou même les larmes de ces hommes, une fois leurs cheveux coupés et leur barbe rafraîchie. Ça n'a pas de prix. J'ai passé les meilleures vacances de ma vie », constate Dati.
Il raconte, par exemple, le parcours d'un Guinéen de 22 ans, qui a fui son pays après avoir vu ses parents assassinés. Passé par la Grèce, le jeune homme est battu pendant plusieurs années avant d'arriver en France. «On devient petit face à eux. Ce sont eux qui mènent un combat. Moi je suis là, à vous parler, tout va bien. À leur contact, on relativise beaucoup et on prend une belle claque », confie le coiffeur.
On lui demande : pourquoi Paris ? Pour faire le buzz ? Il sourit doucement. « Je n'ai pas besoin de pub, de buzz ou de quoique ce soit d'autre. Dans le salon de La Roche, il n'y a pas un jour où on n'a pas été complet », s'explique Dati, qui n'a qu'une idée en tête aujourd'hui : reprendre ses ciseaux et aller coiffer les SDF de Marseille, Toulouse, Lille, Nantes ou La Roche-sur-Yon. « Parce que je me sens utile et heureux. »