Tout commence avec l’éducation… La première femme bachelière s’appelle Julie-Victoire Daubié (1824-1873). Elle demande dans les années 1850 à se présenter au baccalauréat, qui existe depuis 1808 et dont le décret d’application ne précise pas le sexe des candidats, tant il semblait alors inimaginable qu’une jeune fille puisse postuler. Mais la Sorbonne lui refuse catégoriquement chaque année le droit de passer l’examen.

En 1859, pour un essai qu’elle avait publié sur La femme pauvre au XIXe siècle, elle reçoit un prix de l’Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon et décide alors de poser sa demande de candidature au baccalauréat à Lyon. L’université de Lyon l’autorise finalement, en 1861, à passer le fameux examen… qu’elle réussit le 17 août 1861. Mais l’affaire n’est pas finie.

Prétendant qu’il "ridiculiserait le ministère de l’Instruction publique" en le validant, Gustave Rouland, alors ministre de l’Instruction publique, refuse de signer son diplôme. Il faut que l’impératrice Eugénie provoque un an plus tard un conseil des ministres en présence de Napoléon III pour contraindre Rouland à le lui signer. La bachelière poursuivra ses études en faculté et obtiendra sa licence ès lettres en 1872.

Les classes de khâgnes s’ouvrent aux femmes en 1924, le concours général en 1930, l’ENA est mixte dès sa création en 1947, l’École polytechnique le devient en 1971, HEC en 1977…              

Marie-Perrine Messager devint au XIXe siècle la première femme gardien de phare. Mise à la retraite à soixante-quinze ans, elle fut remplacée par sa fille Joséphine Perrot.
Madeleine Gebelin (1842-1922) fut la première femme française à soutenir le doctorat de médecine, en 1875. Elle exerça la médecine à Paris et contribua pour une large part à l’essor des crèches municipales.
Madeleine Pelletier fut la première femme à passer le concours de l’assistance médicale de Paris en 1892.
En 1897, devant la première chambre de la cour d’appel de Paris, Jeanne-Marie-Marguerite Chauvin, âgée de trente-cinq ans et docteur en droit, demandait aux magistrats de l’admettre à la prestation du serment d’avocat. Il fallut trois ans de batailles juridiques avant que sa requête ne soit admise et qu’elle puisse être inscrite au barreau de Paris, le 19 décembre 1900.
Raymonde de La Roche (1886-1919) était quant à elle la première femme à recevoir un brevet de pilote d’avion en 1910.
Dominique Verdier-Gouzy, né en 1944, devint la première femme commandant de bord long courrier en France. Elle obtint deux records de France de vol à voile (1962), fut championne d’Europe de vol à voile (1963-1964-1965) et premier prix de voltige.
Claudie André-Deshays, née en 1957, fut quant à elle la première femme spationaute de France. Elle a été par ailleurs nommée ministre de la Recherche en 2002 dans le gouvernement Raffarin.
Enfin, Marion Marguier fut en 2003 la première femme à intégrer le peloton d’intervention du 1er régiment d’infanterie de la Garde républicaine, unité d’élite qui s’ouvrait ainsi au sexe dit faible.

Quelques premières à de grands postes
Evoquons, par ordre chronologique, quelques femmes qui furent les premières à obtenir des postes publics importants jusqu’alors réservés aux hommes :
– Odette Jordan (1904-1964), romancière et journaliste, première femme à entrer à la Chambre des députés et à la Bourse,
– Valérie André, née en 1922, première femme de l’histoire de France à obtenir le grade de général, en 1976 (armée de l’air),
– Chantal Desbordes, première femme nommée contre-amiral (c’était en 2001…),
– Edith Cresson, née en 1934, première femme française nommée Premier ministre et chef du gouvernement en 1991-1992,
– Michèle Alliot-Marie, née en 1946, ministre de la Défense de 2002 à 2007, première femme nommée à ce poste,
– Laurence Parisot, née en 1959, directrice d’entreprises, présidente du Medef en 2005, première femme élue à ce poste.

L’artiste peintre, Catherine Duchemin (1630-1698) fut la première femme admise à l’Académie des beaux-arts en 1663, Jeanne Daniel-Lesueur (1862-1921) la première élue à la Société des gens de lettres, Marguerite Yourcenar (1903-1987) la première élue à l’Académie française en 1980, Josette Rey-Debove (1929-2005) la première femme lexicographe en France, membre de l’équipe des dictionnaires Le Robert…

Côté cinéma, Alice Guy (1873-1968), fille d’un libraire d’origine franc-comtoise, réalisa en 1896 un premier film dans un atelier des Buttes-Chaumont et enchaîna ensuite tournage sur tournage : elle est la première femme metteur en scène au monde.

A l'occasion de cette visite exceptionnelle, une comédienne, campée dans l'arène, déclame le texte où le satiriste témoigne avec férocité - jalousie ?  - du phénoménal attrait des gladiateurs aux yeux des femmes.

"Le fer, voilà ce qu'elles aiment  !", s'énerve-t-il.

"Des femmes de sénateurs ou femmes de plus basse extraction, beaucoup étaient folles des gladiateurs. C'étaient des figures connues, comme les footballeurs aujourd'hui", explique Lucilla Rossi, qui mène cette visite sur les femmes aux temps du Colisée devant un public exclusivement féminin.

 mais tempère-t-elle, "ce que l'on possède comme référence écrite de cette époque, ce ne sont que des récits d'hommes. Ils sont très critiques sur les femmes, sur leurs comportements, leurs sentiments, surtout quand elles se détachent des stéréotypes de la matrone romaine. Ce n'est pas vraiment impartial!"

Autre victime de ces médisances ? Faustine la Jeune, qui aurait trompé son empereur de mari, Marc-Aurèle, avec des gladiateurs, selon l'Histoire Auguste.

D'une de ces unions adultères serait né Commode, empereur cruel et sanguinaire (de 161 à 192) qui se plaisait à descendre lui-même combattre hommes et fauves. Mais dans cette affaire, les historiens auraient semble-t-il plutôt cherché à attaquer l'image de l'empereur plutôt que la vertu de Faustine...

Et dans cet univers de sang, de sable et de larmes, les femmes combattaient-elles elles-mêmes? "La thèse est controversée", reconnaît Lucilla Rossi, mais de "nombreuses sources fiables en font état". Une mosaïque présentée au Colisée représente deux personnages - deux femmes? - traînant un animal, les armes à la main.

D'autres sources témoignent de l'existence de gladiatrices: Suétone évoque des spectacles nocturnes de combats de gladiatrices, le Satyricon de Pétrone mentionne une femme sur un char combattant des hommes...

"Mais c'était très limité", affirme la directrice du Colisée, Rossella Rea. "Plutôt un spectacle d'entr'acte, un spectacle de niche", dit-elle.

"L'effet de surprise, le spectaculaire étaient très recherchés", ajoute Mme Rossi. "Il y avait des animaux extraordinaires, comme des hippopotames ou des girafes, et des combats hors du commun comme des femmes contre des nains..."

Malgré ces comparaisons peu flatteuses, les visiteuses passionnées d'art et de culture ont apprécié. D'autant que pour cette visite, l'accès était ouvert à des espaces d'accès restreint, tels l'arène ou les étages supérieurs de l'amphithéâtre.

De plus, en ce 8 mars, l'entrée du Colisée, comme celles des autres monuments de Rome, était gratuite pour les femmes.

Cette tempête solaire, chargée de particules qui frapperont la Terre à une vitesse de 6,44 millions de km/h, peut potentiellement affecter la distribution d'électricité, les communications satellitaires, les GPS, les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) et contraindre des compagnies aériennes à changer leurs routes pour éviter les régions polaires.

Une telle intensification des éruptions solaires est plus fréquente alors que le soleil achève un cycle d'activité minimum pour entamer une période beaucoup plus active.

Cette tempête solaire est probablement "l'une des plus puissantes depuis décembre 2006", selon Joseph Kunches, expert de la météo spatiale à la NOAA.

Outre le risque de perturber les communications très dépendantes aujourd'hui des satellites, cette dernière tempête solaire va probablement créer des aurores boréales spectaculaires en Asie Centrale jeudi soir, promet Joseph Kunches.

Ces experts rappellent que la Terre est bien protégée de ces tempêtes solaires par son champ magnétique.