« Vous ne pouvez perdre que ce qui ne vous appartient pas vraiment, c’est-à-dire qui ne fait pas encore partie de vous. Un moment vous avez la foi, et ensuite vous doutez ; un moment vous avez la lumière, et ensuite vous êtes dans l’obscurité, un moment vous aimez, et ensuite vous n’aimez plus. C’est que ni la foi, ni la lumière, ni l’amour ne vous appartenaient. Pour qu’ils vous appartiennent, vous devez devenir vous-même la foi, l’amour et la lumière.
Quand Jésus disait : « Je suis la lumière du monde », il s’identifiait à la lumière. Il n’a pas dit que la lumière était en lui, ou avec lui, mais qu’il était la lumière. Il y a dans cette formule un grand savoir à méditer et qui peut être utilisé dans tous les domaines de la vie intérieure. Dans le plan matériel, nous pouvons perdre beaucoup de choses qui nous appartiennent. Mais ce qui est nous, mêlé à nous, fusionné à nous, qui est devenu en nous « chair et os », nous ne pouvons pas le perdre. »

« Que peut nous apprendre un fruit sur l’amour ? Disons, pour simplifier, qu’un fruit est fait d’une peau que, le plus souvent, on rejette, de la chair que l’on mange et du noyau que l’on plante. Quel rapport avec l’amour, vous demandez-vous… C’est simple. Un homme ou une femme vous offre son amour et vous l’acceptez, c’est-à-dire vous le mangez, sans faire aucun triage. Quelque temps après, vous voilà en pleine tragédie. Pourquoi ? Parce que vous n’avez pas compris la leçon du fruit. Vous auriez dû savoir que, comme le fruit, l’amour d’un être humain contient nécessairement certains éléments qu’il vaut mieux laisser de côté.
Dans l’amour que l’on vous offre, il y a toujours des éléments que vous devez rejeter (disons symboliquement, la peau), d’autres que vous pouvez prendre (la chair), et un, enfin, que vous devez planter dans votre âme (le noyau). Lorsqu’un être vous manifeste son amour, c’est comme un fruit dont vous devez d’abord planter le noyau. Car même si la chair de ce fruit est succulente, il vaut mieux connaître quel arbre en sortira. Quand vous connaîtrez la nature exacte de cet arbre, vous saurez si vous pouvez croire à cet amour et vous engager. »

« Aucun de vos efforts ne peut être fait en vain ; même si pour le moment vous ne réussissez pas, tout ce que vous tentez de réaliser reste acquis pour plus tard. Un jour, tous les efforts que vous aurez faits demanderont au Ciel leur réalisation, et le Ciel la leur accordera, parce que telle est la loi.
Ne perdez donc pas votre temps dans des comparaisons inutiles en pensant : « Tel et tel qui ne font pas grand-chose, tout leur réussit, alors que moi je m’épuise en vain au travail. » En réalité, ces personnes qui vous paraissent injustement privilégiées avaient fait beaucoup d’efforts dans leurs existences passées. Elles vous semblent réussir facilement, et tellement mieux que vous, mais elles l’ont mérité grâce à ces efforts. Aucune réussite n’est possible si l’on n’a pas déjà appris et travaillé. Tout est une question d’efforts et de temps. Alors, occupez-vous seulement d’être sincère et persévérant : même les forces de la nature contribueront un jour à votre succès, car elles sont fidèles et véridiques. »

« Pendant des milliers d’années, l’être humain a travaillé à accumuler les éléments avec lesquels il a formé ses différents corps : physique, astral, mental, causal, bouddhique et atmique. Grâce à ces corps, il est en relation avec toutes les régions de l’univers, les plus lumineuses comme les plus obscures, qui viennent se projeter sur l’écran de sa conscience, un peu comme sur un écran de cinéma.
Ainsi, sur cet écran, sont projetées successivement des images qui sont l’expression de sa nature inférieure, obscure, égocentrique (les corps physique, astral et mental) ou de sa nature supérieure, lumineuse, généreuse (les corps causal, bouddhique et atmique). Celui qui est lucide peut constater que, par sa pensée, sa volonté, ses désirs, il remue souvent des marécages. Mais s’il a touché le Ciel, ce sont des splendeurs qu’il voit apparaître sur son écran, et il s’instruit. C’est ainsi qu’il « prend conscience », comme on dit, de la réalité des mondes qui l’habitent. »

« Pas plus que la religion n’a pu anéantir la science, la science ne pourra anéantir la religion, car elles sont fondées sur des lois identiques. Il n’existe entre elles ni séparation ni contradiction ; les séparations et les contradictions n’existent que dans la tête des ignorants qui ne savent pas comment Dieu a créé l’univers. La science bien comprise ne peut qu’aider les croyants à se concentrer sur les vraies questions ; et la religion, bien comprise aussi, donne sa véritable dimension à la science. Chacune a sa fonction, et dans tout être humain doivent coexister un religieux et un savant.
Pour que la religion et la science ne se combattent plus dans la société, elles doivent cesser de se combattre dans l’être humain. Car c’est là que se produisent les plus grands dégâts. Lorsqu’un homme de foi s’oppose à un homme de science – ou inversement – il pense s’attaquer à un adversaire extérieur à lui. Mais pas du tout, c’est lui-même qu’il combat ! »

« C’est une erreur que font beaucoup de ceux qui décident de travailler pour un idéal : ils sont persuadés que le Ciel va nécessairement les soutenir dans toutes leurs entreprises. Des montagnes d’obstacles se dressent devant eux, mais ils ne les voient pas ou refusent de les voir : ils se lancent aveuglément, persuadés que le Seigneur, émerveillé par leurs bons projets, aplanira ces montagnes. Eh bien, non, devant les imprudents et les présomptueux, le Seigneur n’aplanit pas les montagnes, Il ne fait pas disparaître les obstacles comme par enchantement. Le Seigneur donne seulement la lumière. 
La lumière est donc la seule chose que chacun doit demander. C’est elle qui lui permettra de trouver les meilleurs chemins, d’éviter les pièges et les précipices, et d’avoir la force d’aller jusqu’au bout de ses entreprises, même les plus ardues. »

« L’Intelligence cosmique ne cesse d’envoyer à travers l’espace des cohortes d’êtres angéliques afin qu’elles éclairent les humains, les aident, les renforcent. Vous vous demandez pourquoi vous ne recevez pas cette aide, pourquoi vous ne sentez rien… C’est que par vos faiblesses, vos mauvaises habitudes, vous avez formé peu à peu autour de vous une sorte de carapace imperméable aux influences célestes. Le seul moyen de briser cette carapace est d’entreprendre un travail de nettoyage et de purification. Chaque jour dites-vous bien que tout renoncement à un vice, à une habitude pernicieuse, ouvre la porte aux entités lumineuses. 
Puisque tellement d’amis du monde invisible veulent vous aider, pourquoi les en empêcher ? Déblayez un peu le terrain, enlevez tout ce qui traîne ici et là, ouvrez-leur votre cœur et votre âme en disant : « Soyez les bienvenus, esprits lumineux, j’ai besoin de vous, entrez dans ma demeure ! » »

« Un enseignement spirituel nous apprend qu’au lieu de passer notre vie à rechercher à l’extérieur des pouvoirs que nous ne posséderons jamais vraiment, car n’importe qui, à n’importe quel moment, peut venir nous en priver, il est préférable de travailler pour avoir ces pouvoirs en nous-même, car là, en nous, personne n’a accès. Voilà sur quoi nous devons nous concentrer, sur quoi nous devons toujours nous exercer ; car la vraie force est dans cette entité qui vit, qui pense, qui agit en nous : l’esprit. C’est l’esprit qui décide, qui dispose des matériaux, qui construit avec ce qui est bon et élimine ce qui est défectueux ou nuisible. Toutes les règles, les méthodes données par les Initiés ont pour but de favoriser la manifestation complète, parfaite, absolue, de ce principe en nous qui maîtrise tout, qui dispose de tout.
Le Maître Peter Deunov disait : « Niama sila kato silata na douha, samo silata na douha é sila Bojia » : « Il n’y a pas de force comme la force de l’esprit, seule la force de l’esprit est force de Dieu ». C’est dans l’esprit que l’homme doit chercher la véritable force, dans la pénétration, dans l’autorité de l’esprit. »

« En vous engageant résolument dans la voie du bien, vous devez savoir que vous ne pourrez pas éviter les attaques du mal. Car le mal reste ce qu’il est, vous n’allez pas le convaincre de changer de nature et il continuera à vous considérer comme son ennemi : quoi que vous fassiez, il vous combattra. Le mal n’épargne que ceux qui ont pris parti pour lui : il les protège et les endort pour qu’ils restent le plus longtemps possible en son pouvoir. Mais vous, du moment que vous refusez de le servir, vous éveillez sa haine. Vous direz que c’est affreux… Oui, mais grâce à cette haine vous irez très loin.
Pour tous les grands Initiés, le mal a été implacable, et ceux qui savaient interpréter les événements, voyaient là un signe qui ne trompe pas. Car seul celui qui a été détesté jusqu’au dernier point par le mal est digne de recevoir l’Initiation suprême. Les ignorants, bien sûr, le plaignent : « Oh ! le pauvre, quelle existence ! » Mais ceux qui savent, se réjouissent et disent : « Il est prédestiné à atteindre le sommet. » »

« Il est possible d’instruire et de conseiller les humains sur la question de la sexualité, mais en sachant bien que cette question ne peut être vraiment résolue qu’en fonction de chaque personne. Vouloir, sous prétexte de morale, imposer des règles identiques à tous n’est pas raisonnable, car la même discipline qui conduira les uns vers l’équilibre et la véritable spiritualité, peut au contraire amener les autres vers le refoulement, l’hystérie et la névrose. Les humains n’ont pas tous des besoins de même nature, et celui qui ne tient pas compte de cette réalité est exposé soit à prêcher dans le désert, soit à leur infliger des tourments inutiles.
Maintenant, cela ne veut pas dire que les hommes et les femmes n’ont pas d’efforts à faire. Au contraire, chacun, au niveau qui est le sien, doit s’efforcer de mieux maîtriser la force sexuelle, afin de vivre l’amour d’une façon plus belle, plus noble, plus spirituelle. C’est là la seule règle morale que chacun doit respecter. »