« Combien de gens mécontents de leur existence en rejettent la faute sur leurs parents qui ne les ont pas compris, qui ne leur ont pas donné de bonnes conditions pour s’épanouir, qui ont été des exemples déplorables… C’est peut-être vrai, mais ils n’ont pas à les accuser. S’ils ont eu ces parents-là, c’est qu’ils les ont mérités. S’ils avaient mérité de vivre dans d’autres conditions, ils auraient eu d’autres parents.
Celui qui a déjà travaillé dans ses existences antérieures pour devenir un musicien ou un peintre de génie, la justice divine le fait se réincarner dans une famille qui lui donne les conditions pour développer ses dons. S’il mérite d’être faible, handicapé ou malade, cette même justice l’envoie dans une famille qui lui transmet des faiblesses, des tares. Les parents ne sont responsables qu’en apparence ; il ne faut rien leur reprocher, car ils ont été seulement des exécutants. Ce que chacun reçoit de ses parents, c’est lui qui par sa conduite l’a déjà préparé depuis longtemps. Donc, s’il veut évoluer, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même et se mettre tout de suite au travail. »

« Dans toutes les religions, on trouve des fanatiques qui non seulement croient voir partout le prestige du Seigneur menacé, mais s’imaginent qu’ils ont reçu la mission de Le défendre. Comme si le Seigneur était si faible qu’Il ait besoin d’être défendu ! Eh bien, c’est ce qu’ils croient. Et alors, ils condamnent, persécutent et massacrent des personnes qui sont souvent bien meilleures qu’eux.
Si ces gens-là étaient honnêtes, ils demanderaient au Seigneur son opinion, et ils entendraient le Seigneur, qui est Amour, leur répondre : « Ne t’occupe pas de ça, ce n’est pas ton affaire. Si vraiment ils veulent s’attaquer à moi, ils se détruiront eux-mêmes, et c’est une punition bien suffisante. Laisse-les tranquilles. Sinon, toi aussi tu m’offenses, et toi aussi tu es en train de te détruire. » Quand on veut vraiment défendre le Seigneur, on doit manifester comme Lui la patience et l’amour. »

« « Les astres inclinent mais ne déterminent pas », disaient les astrologues anciens. Les astres exercent en effet une influence, mais les humains ont le pouvoir de ne pas la subir.
Voici comment agissent les astres. Prenons l’exemple d’une jolie jeune fille ; elle ne dit pas au garçon qu’elle rencontre : « Viens avec moi, embrasse-moi ». Elle ne se précipite pas non plus vers lui, elle ne l’aborde pas, elle peut même prendre l’air indifférent. Mais elle fait des manières, prend des poses… Et comme le garçon ne reste pas insensible à ce manège, c’est lui qui fait les avances. Même si elle n’a rien dit, rien fait, elle l’a quand même poussé : parce qu’il est faible. Et les étoiles sont exactement comme les jolies filles : elles réveillent un instinct dans l’être humain, et s’il est faible, il succombe. Elles lui inspirent par exemple un mouvement de colère et il se précipite sur son voisin pour le frapper. Ensuite elles peuvent dire : « Mais nous ne l’avons pas forcé. » C’est vrai, et il aurait pu résister. »

« Chaque année au printemps le soleil commence à réchauffer les graines qui ont été mises en terre, et il leur dit : « C’est le moment, vous devez maintenant sortir, croître, vous développer, donner des fleurs et des fruits. Allez, au travail ! – Mais nous sommes petites, nous sommes faibles… – Non, non, essayez, vous allez voir, je vais vous aider. » Et alors toutes ces graines prennent courage. Chaque jour, avec sa chaleur, sa lumière, le soleil leur parle, et quelque temps après, on voit apparaître des plantes magnifiques qui font la joie de tous.
Ce même phénomène peut se produire aussi avec nous, les humains, car nous sommes nous aussi des graines semées dans le sol spirituel. Si nous apprenons à nous ouvrir aux rayons du soleil divin, nous donnerons des couleurs, des parfums, des saveurs si extraordinaires que même les entités célestes seront émerveillées. »

« Si la matière est vivante, c’est parce qu’elle est animée par l’esprit. Si nous sommes vivants, c’est parce que notre corps physique est animé par l’esprit. Ainsi, nous sommes soumis à une double influence : tandis que l’esprit nous stimule, la matière tend à nous paralyser, à nous engloutir même. C’est pourquoi nous devons toujours lutter. Celui qui n’est pas éclairé, qui n’est pas vigilant, qui se laisse aller à l’inertie, devient comme un marécage dont les eaux stagnantes sont envahies de bestioles et dégagent des miasmes pestilentiels.
On le constate chaque jour : tous ceux qui se concentrent sur la matière, qui se mettent au service de la matière, sont menacés par la stagnation, la décomposition. Efforcez-vous donc d’ouvrir les portes à l’esprit, donnez-lui toutes les possibilités de se manifester. Une fois que vous lui aurez rendu sa place de roi, il commencera à tout harmoniser, vivifier et illuminer en vous. »

« Il vaut mieux un matérialiste convaincu qui rejette la réalité du monde invisible, qu’un prétendu spiritualiste qui va s’aventurer dans un monde qu’il connaît mal et qu’il veut exploiter par intérêt, ou même seulement par besoin de se singulariser, de se montrer original. Celui qui agit ainsi enfreint les lois du monde spirituel, et il devra un jour répondre de ses fautes.
Le savoir que les Initiés ont accumulé tout au long des siècles n’était pas destiné à l’usage qu’en font maintenant beaucoup trop de gens qui s’y intéressent : des curieux, des hurluberlus, des malades, des escrocs… Celui qui se dit spiritualiste ne doit rien chercher d’autre dans la Science initiatique que des méthodes pour se perfectionner. Toute intention étrangère à ce but n’est pas de la véritable spiritualité. Et ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir sur quels chemins ils s’aventurent courent les plus grands dangers. »

« Ce n’est pas parce qu’à un moment vous avez réussi à remporter une victoire sur votre nature inférieure que vous avez définitivement triomphé d’elle. C’est exactement comme pour un pays qui est arrivé à refouler un ennemi : il n’a aucune assurance que cet ennemi ne renouvellera pas ses attaques. Car tandis que le vainqueur s’endort sur ses lauriers, le vaincu va chercher à prendre sa revanche.
Il en est de même avec votre nature inférieure. Même si dans quelques circonstances vous êtes arrivé à vaincre certaines de ses manifestations – de mauvaises pensées, de mauvais sentiments – vous ne pourrez jamais être sûr d’avoir définitivement triomphé d’elle. À un moment ou à un autre, elle peut à nouveau se dresser contre vous, et vous voilà par terre. Mais si vous restez toujours en contact avec votre nature supérieure, au lieu d’être comme un vainqueur qui n’est jamais assuré définitivement de sa victoire, vous avez un associé puissant sur lequel vous pouvez toujours compter. Et même si parfois vous êtes un peu fatigué, il continue, lui, à tenir la nature inférieure en échec. »

« Avant de vous lancer dans quelque entreprise que ce soit, dites-vous : « Je cherche la lumière, la paix, l’équilibre, la maîtrise : est-ce que c’est là que je les trouverai ? » Grâce aux critères de la Science initiatique, vous pouvez avoir tout de suite la réponse exacte. Sinon vous risquez de perdre même ce que vous possédez déjà.
Regardez ces hommes d’affaires qui n’arrêtent pas de s’agiter et de courir le monde pour obtenir un nouveau marché, installer une nouvelle succursale… Ils sont fiers de présenter leurs magnifiques résultats, sans prévoir comment toutes ces charges, toutes ces activités dans lesquelles ils se lancent pour satisfaire leurs ambitions vont détruire leur système nerveux. Ils sont en train de perdre leur paix, leur équilibre, leur santé, et pour quels bénéfices finalement ?… Combien en arrivent même à commettre de graves erreurs et se ruinent ! Mais oui, regardez-les, et que leurs exemples vous fassent réfléchir ! Avant de chercher à faire telle acquisition, à obtenir tel rôle, telle fonction, demandez-vous toujours où ces désirs finiront par vous conduire. »

« Pour gagner l’amitié ou l’amour des autres, les humains savent instinctivement qu’ils doivent user de paroles agréables, faire des compliments, offrir des cadeaux, flatter leur vanité. En faisant cela, ce n’est évidemment pas à la nature supérieure des autres qu’ils s’adressent ; ils caressent, ils nourrissent leur nature inférieure. Comment s’étonner ensuite si une relation née dans des conditions pareilles se poursuit au milieu des malentendus, des tensions, des affrontements ? Le désir d’être aimé, d’avoir des amis est certainement sincère et louable, mais malheureusement il ne se réalise pas dans n’importe quelles conditions. Si on veut éveiller chez les êtres un amour sincère, généreux et durable, on doit tenir compte de leur nature supérieure et apprendre à s’adresser à elle.
Aimer un être, ce n’est pas vouloir l’attirer à vous sous prétexte que vous avez besoin de lui, mais chercher sans cesse comment l’éclairer, le renforcer. Un tel amour désintéressé, qui sera si bénéfique pour cet être, vous apportera en retour tout ce que vous souhaitez. »

« La vie quotidienne des humains est un enchaînement ininterrompu de préoccupations et d’activités qui les projettent à la périphérie de leur être. Ils arrivent épuisés à la fin de la journée, avec la sensation qu’au lieu de leur apporter quelque chose de constructif, ces activités les ont vidés. Combien de fois en avez-vous fait vous-même l’expérience ! 
Pour rompre cet engrenage qui vous épuise, pensez plusieurs fois dans la journée à faire une pause : restez quelques minutes dans le silence, mais un silence intense, vivant, un silence où votre âme et votre esprit peuvent se concentrer sur le Créateur, la Source de la vie, s’adresser à elle. En exerçant ainsi régulièrement votre faculté de concentration, vous arriverez à échapper, au moins pour quelques instants, aux pesanteurs et à la fébrilité de la vie quotidienne, et vous serez mieux armé pour affronter les difficultés qui vous attendent. Vous constaterez alors combien il est utile de savoir, de temps à autre, se dégager complètement de tout souci en concentrant uniquement votre pensée sur le monde divin. »