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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
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Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
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La Dame de Brocéliande ...
Brocéliande oscille aujourd’hui entre landes et bois, mais autrefois elle était recouverte d’immenses arbres, forteresse végétale quasi imprenable.
A cette époque régnait un roi dont les seules préoccupations étaient la guerre et d’étendre ses territoires. Chaque soir lorsqu’il regagnait son château au cœur de Brocéliande, il se sentait cerné de toutes parts par ses arbres séculaires dont le vent dans les feuillages leurs faisait murmurer mille histoires. Le tyran ne voulait rien entendre, il n’avait que faire des légendes, il pensait à l’ennemi, comment le surveiller s’il venait à attaquer ? Mais le danger était-il à l’extérieur ou à l’intérieur dans le cœur de ce mauvais souverain ? Alors germa dans l’esprit du roi une sombre idée : celle d’anéantir la forêt.
Dès le lendemain, ses soldats armés de haches commencèrent à abattre les vieux arbres. Ce n’était que plainte lugubre de toutes parts et sept jours plus tard s’étendait autour du château une plaine morte. Excepté un chêne enraciné solidement dans la terre de Brocéliande. Furieux le roi essaya de s’attaquer à cet arbre en vain.
Le château et le lac dans la forêt de Brocéliande
Il décida de consulter une vieille femme versée dans les arts sombres de la magie.
— Roi, je peux t’aider car ton cœur est gâté par le pouvoir et la soif de posséder. Voici une fiole, elle contient un poison violent. Il te suffira de le répandre sur les racines du chêne ainsi il ne pourra plus se nourrir et il mourra.
Le roi s’en retourna dans son château soulagé à moitié par l’idée que demain l’arbre ne serait plus. Au petit matin, le sergent d’arme fit irruption dans ses appartements.
— Sire l’arbre est mort, mais venez voir …
Le roi enfila son pourpoint en grande hâte, traversa la morne plaine au centre de laquelle le chêne avait disparu. Ses compagnons et ses gens formaient un grand cercle. Ils semblaient désolés et étonnés à la fois. Le roi les poussa violemment, sur le sol ce n’était pas le vieux chêne qui était étendue mais une magnifique femme aux longs cheveux d’or, vêtue de soies vertes. Elle gisait sur la terre, inanimée, la couleur de son teint laissait deviner qu’elle avait été empoisonnée. Alors le roi s’agenouilla auprès de la Dame tout en murmurant :
— Qu’ai-je fais ? J’ai touché à l’intouchable, j’ai porté atteinte à l’esprit des Bois.
Quelque chose venait de s’éveiller dans son cœur, le roi ordonna à ses gardes :
— A partir de maintenant je veux que vous appreniez à semer, à planter, mon souhait le plus cher est que la forêt revive.
Quelques années plus tard, ajoncs, genêts égayaient la plaine autrefois dévastée. En ce nouveau mois d’avril, à la place où la Belle Dame avait été retrouvée inanimée avait poussé un hêtre. Il offrait ses pousses vertes tendres à l’azur du ciel. Le roi en voyant cet arbre nouveau sentit son chagrin s’estomper. Il resta longtemps au pied de l’arbre jusqu’à la nuit tombée. Sous la clarté de la lune, le hêtre se mit à grandir, toutes ses feuilles s’unirent pour devenir une chevelure blonde et le tronc d’arbre devint un corps de femme vêtue de soies vertes.
L’esprit des Bois, de Brocéliande revenait à la vie, celle que le roi avait toujours espérée et aimée au fond de son cœur lui faisait face. Alors elle lui tendit de sa main blanche et délicate, une pousse de l’arbre vert tendre, un rameau de Vie ... en lui souriant.
Puis tous deux s’engagèrent dans la lande sur un sentier, puis dans les bois, sur un chemin du dedans.
Brocéliande, la Bretagne des légendes entre Mer et Océan.
Au pays de Saint-Malo, il y avait naguère plus de fées dans la mer et sur les grèves qu'on ne comptait de bergères dans les landes.
Un soir de lune, une troupe de fées se livraient à la danse ronde.
Il arriva que douze jeunes gens étaient en fête, quand ils furent un peu chauds de boire, ils décidèrent d'aller inviter à la contredanse les belles fées de la grève.
Mais, au cours de la danse, elles s'aperçurent que les garçons avaient le souffle court et les jambes de laine, et elles entrèrent en fureur.
D'un coup de leur baguette, elles changèrent les malappris en six gros matous noirs et six chattes blanches.
Quand elles virent les pauvres animaux miauler de détresse, la bonté naturelle des fées de Saint-Malo leur attendrit le coeur, et elles promirent aux farauds de les rétablir dans leur forme première aussitôt qu'ils auraient filé, pour chacune d'elles, un manteau d'or et une robe d'argent tissés dans le seul mica de la grève.
La tâche n'eut pas été longue si les fées n'avaient précisé qu'ils ne pourraient filer que durant les douze coups de minuit.
Les six matous et les six chattes se mirent au travail sans attendre.
Lorsque toutes les fées furent habillées, elles frappèrent les chats de leur baguette et en refirent des humains.
On ne dit pas si plusieurs siècles avaient passés sur leur tête.
Ce qui est sûr, c'est qu'il est très rare de voir de vrais chats s'égarer sur le sable de mer. A Saint-Malo, pourtant, "argent de chat" est le nom du mica gris. Quand ce mica s'allume d'un reflet blond, il devient "l'or de chat", dont se tissait jadis le manteau d'apparat des Dames de la Mer.
(Extrait de Légendes de la Mer, de Pierre-Jakez Hélias)
*** La légende de l'Auberge Blanche ***
- conte de Bretagne -
Il y avait autrefois au Ponthou une auberge que l'on appelait l’Auberge blanche, à cause de la couleur de la façade. Les aubergistes étaient d’honnêtes gens qui faisaient leurs pâques tous les ans et on n'avait pas besoin de compter après eux. Les voyageurs descendaient à l'Auberge blanche, et les chevaux connaissaient si bien la porte de l'écurie qu'ils s'y arrêtaient d'eux-mêmes.
(1) Dibenn-eost, c'est un des noms donnés, en Bretagne, à l'automne.
(source / Émile SOUVESTRE, Le foyer breton, 1845.)
" La chèvre d’argent " !
Résumé : Puisque un marchand pense qu’avec de l’argent on peut tout, un roi le défie de s’en servir pour séduire sa fille. S’il réussit, il pourra l’épouser. L’homme accepte et fabrique une chèvre en argent à l’intérieur de laquelle il se cache …
Un roi, en parcourant son royaume, aperçut un jour ces mots tracés au-dessus de la porte d’une maison :
- Avec de l’argent on va partout.
- Avec de l’argent on fait tout.
- C'était la demeure d’un marchand enrichi par son travail et son industrie et qui, avec son argent, croyait que rien ne lui était impossible. Le roi entra dans sa maison et lui demanda :
— Pensez-vous que ce soit bien vrai, ce qu’on lit au-dessus de votre porte ?
— Oui, sire, répondit-il, je l’ai éprouvé, maintes fois.
— Eh bien ! Voulez-vous accepter ce marché ? Si, avec votre argent, vous parvenez à coucher avec ma fille, je vous la donne en mariage, et si vous n’y réussissez pas, vous serez pendu.
— J’accepte, sire, répondit-il sans hésiter.
— Alors, c’est entendu, et vous pouvez, dès à présent, aviser aux moyens d’arriver à votre but.
Et le roi s’en alla là-dessus ...
Notre homme, qui se nommait Marzin, construisit une chèvre en argent, de forte dimension, qui marchait, bêlait et dansait au moyen d’un ressort intérieur qu’il faisait mouvoir.
Il s’enferma dans le ventre de sa chèvre, et alla se placer, conduit par un ami, qui était dans la confidence de son secret, sur le passage de la princesse, dans un jardin, où elle venait tous les jours se promener avec son père. Quand ils vinrent à passer, la chèvre se mit à cabrioler, à danser et à bêler. La princesse la vit, l’admira et voulut l’avoir, à toute force.
Le roi la lui acheta, et elle la fit porter dans sa chambre à coucher.
Bretagne des druides et des mégalithes
Les Druides :
Il existe deux explications au mot "druide".
- Celle de Pline, pour qui il serait issu du mot gaulois "derw" signifiant chêne, le druide devenant "l'homme du chêne".
- Celle de Mme Le Roux, dans les racines sanscrites "dru" signifiant dru et "vid" signifiant savoir, les druides désignant les hommes très savants.
Les Druides antiques avaient une place importante dans la société, particulièrement de conseil auprès du Roi, il est d'ailleurs dit que Le Roi ne parlait jamais avant le Druide, ce qui montre l'importance de son rôle au plus haut de la hiérarchie.
Ils avaient aussi pour charge de l'éducation, de la justice, de la médecine, de la divination et des arts.
Les jeunes postulants commençaient leur éducation très jeune, il fallait en effet une bonne vingtaine d'années pour acquérir les connaissances nécessaires.
LES ORDRES :
Le terme de druide est appliqué à tous les membres, chacun ayant ses spécialités et niveaux de qualification.
On distinguait les Druides, les Vates ou Ovates et les Bardes.
LES DRUIDES :
Prêtres, enseignants, ambassadeurs, sages.
Ils possèdent l'Initiation complète en théologie, cosmologie, mathématiques . . .
LES OVATES :
Devins, médecins, physiciens, sourciers . . . En général ils étaient praticiens des sciences.
LES BARDES :
Poètes, musiciens, enseignants, historiens . . . Ils sont initiés aux secrètes traditions et sont à même de remplacer le druide ou les ovates.
Les Celtes croyaient en la réincarnation, c'est une des raisons pour laquelle ils étaient de féroces combattants, selon eux La mort était le milieu d'une longue vie.
Selon eux, l'homme pour acquérir la sagesse, la connaissance, doit suivre une sorte d'initiation, comme les vivent les héros Celtes, passer par de multiples états de l'être, et donc par plusieurs vies.
La religion Druidique est une religion païenne (le mot païen fut créé par les Chrétiens pour qualifier les religions polythéistes en particulier), il veut en réalité dire Paysan.
Comme beaucoup de religions antiques, les Druides calquaient leur vie et leurs fêtes aux cycles de la nature.
Il étaient polythéistes, mais aussi panthéistes, leur sagesse passait par le respect de la Terre, la Mère, et de la Nature.
"Comorre, le Barbe-bleue breton"
C'est peut-être bien en Bretagne qu'a pris naissance la fameuse histoire de Barbe-bleue au VIème siècle.
Comorre était un redoutable seigneur dont le château pourrait se situer dans la forêt de Carnoët près de Quimperlé (Finistère). On lui comptait déjà six épouses assassinées de ses propres mains lorsqu'il demanda en mariage la fille de Varoch, comte de Vannes, la douce Triphine.
Une prophétie prétendant qu'il mourrait tué par son fils ; il prenait les devants en faisant passer de vie à trépas ses épouses dès qu'elles étaient enceintes. N'ayant pas osé s'opposer à ce puissant seigneur, le comte de Vannes organisa la cérémonie du mariage avec la bénédiction de saint Gildas.
Les premiers mois se déroulèrent sans nuages jusqu'au jour où Comorre surprit, au retour d'un long périple, sa jeune femme brodant de la layette. Au cours de sa fuite, elle mit au monde le petit Trémeur. Mais le terrible seigneur réussit à la rattraper et lui trancha la tête. Trémeur fut alors recueilli par saint Gildas qui, volant au secours de Triphine, la ressuscita également. On raconte que saint Gildas lança alors une pluie de pierres sur la forteresse de Comorre qui, tel un château de cartes, s'effondra sur son monstrueux seigneur.
Selon la version en cours à la chapelle Saint-Trémeur, de Bubry (Morbihan), c'est seulement une fois décapitée par Comorre et ressuscitée par saint Gildas, que Triphine donna naissance à Trémeur.
Elevé au monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys, l'enfant se retrouva un jour face à son père qui s'empressa de le décapiter. Ce serait, par la suite, des chevaliers alliés au comte de Vannes qui auraient eu raison des jours du Tyran.
On raconte ici que Comorre vécut dans le manoir de Kergoz avec son fils Trémeur et son épouse Triphine. Celle-ci, malheureuse, souffrait du comportement brutal de son mari. Une sorte de malédiction voulait qu'elle pâtit de la sorte tant que son époux n'aurait pas trouvé son maître. Trémeur décida donc de battre son père à la " soule ", un jeu de ballon. Il y parvient si bien au cours d'une partie que le terrible seigneur s'effondra de fatigue.
Néanmoins, Néanmoins, après avoir repris suffisamment de forces, il rattrapa Trémeur et, de rage, lui trancha la tête. Pas " démonté " pour autant, ce dernier ramassa sa tête et la glissa sous son bras. C'est alors que Comorre rendit son âme au diable. On dit que Trémeur continua à jouer à la soule et que, ces jours-là, il laissait sa tête au manoir pour être plus libre de ses mouvements. Une chapelle lui fut dédiée. On peut l'y voir représenté, tenant sa tête décapitée ... (d'après un extrait de la Revue Dialogue n° 16 et n° 17).
On peut contempler également une belle statue de Trémeur portant sa tête décapitée sous le bras, dans une niche du grand portail flamboyant de l'église de Carhaix-Plouguer (Finistère), dédiée également à Saint Trémeur.
La chapelle Sainte-Triphine, à Pontivy (Morbihan) rappelle aussi le martyre de cette sainte, au fil des neuf tableaux peints sur les lambris.
La tour d'Azénor.
Le château de Brest, construit sur une assise gallo-romaine, fut maintes fois renforcé au cours de l'Histoire, avant d'être achevé par Vauban.
Cette magnifique forteresse témoigne entre autres de la puisssance des comtes de Léon jusqu'au milieu du XIVe siècle. Outre le donjon qui domine la Penfeld, de nombreuses tours et bastions érigés du XIIIe au XVIIe siècle composent les impressionnantes défenses de l'ouvrage. Relique du premier château féodal, la tour Azénor (XIIIe) rappelle la tragique histoire de la fille du comte Even. On dit en effet que c'est ici que la jeune femme aurait été injustement emprisonnée.
Les faits se déroulèrent en 537. Epouse du comte Chunaire de Goëlo depuis à peine quelques mois, la jeune Azénor subissait continuellement les critiques acerbes de sa marâtre, la seconde femme de son père. Cette dernière ne manquait jamais une occasion de la calomnier et de porter le discrédit sur la nouvelle mariée. Elle fit tant et si bien qu'elle réussit à convaincre le comte de l'adultère de sa femme.
Fou de jalousie et se croyant déshonoré, il la fit ramener chez son père et emprisonner dans la tour qui porte son nom. Même de là, les gens, émus, l'entendaient prier pour ses propres bourreaux. Selon la sentence prévue, elle devait être brûlée vive pour avoir pêché. Mais, le jour en question, le feu ne voulut pas prendre. Elle fut alors placée dans un tonneau qui fut jeté à la mer. On dit alors qu'un ange l'accompagna, la protégeant contre vents et marées.
Elle accosta quelques mois plus tard sur la terre d'Irlande, ayant mis au monde un beau garçon qu'elle appela Budoc. Sa belle-mère, à l'approche de la mort, finit par avouer sa forfaiture. Le comte s'en alla alors par monts et par vaux, recherchant de pays en pays celle qu'il avait injustement condamnée. Débarquant en Irlande, il remarqua un jeune enfant, le vivant portrait d'Azénor. Ce dernier le mena alors à sa mère, devenue lavandière. Puis ils rentrèrent tous trois en Bretagne.
La légende dit aussi, selon une autre version, que Budoc préféra consacrer sa vie à Dieu dans un monastère irlandais puis que, fuyant les honneurs, il gagna la Bretagne sur une auge de pierre. On raconte qu'il débarqua sur le littoral de Porspoder (L'église est d'ailleurs placée sous son patronage), puis qu'un an plus tard il exerça son patronage à Plourin.
L'inspiration divine le mena ensuite jusqu'à Dol, où il tint une charge importante auprès de l'évêque Magloire, pendant une vingtaine d'années.
La légende dit qu'autrefois, les moines et les seigneurs peu en odeur de sainteté, passaient leur temps à festoyer. Un jour Saint Méen les surprit ainsi sur la lande et les incita à une vie plus monacale, ce dont ils se glossèrent. La punition divine ne fut pas longue, ils furent aussitôt changés en pierres sur le lieu même de leurs ripailles. Ce que l'histoire ne dit pas, c'est qui des blocs de schiste ou de quartz étaient les seigneurs ou les moines.
Ce monument mégalithique, le jardin aux moines, aussi appelé "Jardin aux Tombes", a été fouillé en 1983, sous la direction de M.J. Briard.
Le monument a la forme d’un trapèze de 25 m de long sur 5 à 6 m de large. C’est un monument spectaculaire et original, en effet, seuls 2 ou 3 autres monuments comparables sont connus en Bretagne. Sa fonction exacte reste un mystère. Cela plaide en faveur d'une fonction "religieuse" ou "rituelle". Peut être la découverte et la fouille de sites comparables permettra-t-elle un jour de mieux comprendre le Jardin aux Moines, en attendant, celui-ci demeure l'un des mystères de Brocéliande.
En Haute-Bretagne, on parle très souvent des fées. Outre les légendes nombreuses qu'on raconte à leur sujet, plusieurs proverbes où elles figurent sont restés dans la conversation courante ; on dit : « Blanc comme le linge des fées » pour désigner du linge d'une blancheur éclatante ; « Belle comme une fée » pour exprimer une beauté surhumaine.
Elles se nomment généralement fées, parfois Fêtes, nom plus voisin que fée du latin fata ; on dit une Fête et un Fête ; de Fête dérive vraisemblablement Fuito ou Faitaud, qui est le nom que portent les pères, les maris ou les enfants des fées (Saint-Cast).
Vers Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), on les appelle parfois des Fions ; ce terme, qui s'applique aux deux sexes, semble aussi désigner les lutins espiègles.
Vers le Mené, dans les cantons de Collinée et de Moncontour, on les appelles des Margot la Fée, ou ma commère Margot, ou bien la bonne femme Margot.
Sur les côtes, on les désigne assez souvent sous le nom de bonnes dames ou de nos bonnes mères les fées ; en général on parle d'elles avec certains égards.
Les fées étaient de belles personnes. Il y en avait toutefois des vieilles qui paraissaient avoir plusieurs centaines d'années ; quelques-unes avaient les dents longues comme la main, ou leur dos était couvert de plantes marines, de moules ou de vignots ; c'est une manière de désigner leur ancienneté.
A Saint-Cast on dit qu'elles étaient habillées de toile, sans que j'aie pu obtenir des détails plus précis ; dans l'intérieur on est plus affirmatif, et voici la déposition textuelle qui m'a été faite, en 1880 : « Elles étaient faites comme des créatures humaines ; leurs habits n'avaient point de coutures, et on ne savait lesquels étaient des hommes, lesquelles étaient des femmes.
Quand on les apercevait de loin, elles paraissaient vêtues des habits les plus beaux et les plus brillants. Quand on s'approchait, ces belles couleurs disparaissaient ; mais il leur restait sur la tête une espèce de bonnet en forme de couronne, qui paraissait faire partie de leur personne. »
(Conté par: François Mallet du Gouray, laboureur)
LA DAME BLANCHE du CHATEAU de TRECESSON Légendes au pays de Brocéliande ! Cela se passait aux environs de 1750, par une nuit d'automne, un braconnier était embusqué dans le parc du château et y guettait sa proie, quand il crut entendre un bruit lointain. Craignand'être découvert, il cacha précipitamment son fusil et grimpa sur un arbre. A peine y était-il établi qu'il aperçut, à l'extrémité de la grande allée du parc, une voiture attelée de chevaux noirs et suivie de plusieurs domestiques qui portaient des torches allumées. L'équipage s'avançait lentement et presque sans bruit, aucune voix n'interrompait le silence de la nuit, qui n'était troublé que par le pas mesuré des chevaux et par le froissement des roues sur les branchages et les feuilles desséchées. Cet étrange cortège s'arrêta à quelques pas du braconnier, qui vit bientôt, à la lueur des torches, plusieurs hommes munis de bêches et de pioches, s'avancer de son côté et se mettre à creuser une fosse précisément au pied de l'arbre sur lequel il se trouvait. Au même instant deux gentilshommes, dont le rang élevé s'annonçait par l'élégance et la recherche de leur costume, sortirent de la voiture et firent descendre avec violence une jeune femme richement parée. Elle portait une robe de soie blanche, sa tête était couronnée de fleurs, un bouquet ornait son sein, tout indiquait une jeune fiancée qu'on va conduire à l'autel, mais sa chevelure était en désordre et ses yeux pleins de larmes, ses joues pâles, ses gestes suppliants annonçaient assez qu'elle était en proie à l'épouvante. Traînée plutôt que soutenue par ses conducteurs, quelquefois elle se débarrassait de leurs bras, se précipitait à leurs pieds, embrassait leurs genoux,les appelait ses frères et ses amis, et les suppliait en sanglotant de ne pas lui arracher la vie. Ce fut en vain, ses persécuteurs demeurèrent froids et inflexibles devant ses supplications désespérées, et loin de paraître ému, l'un deux la repoussa brutalement.
Mes frères, mes amis, oh ! je vous en supplie, ne me faites pas de mal. - Vos frères ! non Madame, nous ne le sommes plus, vous avez cessé d'appartenir à la famille que vous déshonorez. - Au nom du ciel ! ne me tuez pas. Faut-il donc mourir si jeune ! Au moment d'atteindre au bonheur ! Ah ! que la mort est affreuse. - Il faut pourtant vous y résigner, Madame, les pleurs sont inutiles, votre heure est venue, vous allez mourir.
La fosse était creusée, les cavaliers firent signe à leurs gens, qui s'emparèrent de la jeune dame. L'infortunée se débattit longtemps dans les bras de ses bourreaux, mais malgré ses efforts désespérés, malgré ses supplications et ses larmes, elle fut jetée dans la fosse qu'on recouvrit précipitamment de terre pour étouffer ses derniers gémissements, puis les deux seigneurs remontèrent dans la voiture, l'équipage s'éloigna au grand trot des chevaux, et quelque moment après, le parc de Trécesson avait repris son obscurité, son calme et son silence.
Pendant cette scène affreuse, le braconnier, le coeur serré par l'effroi, avait à peine pu respirer. Lorsque la voiture eut disparu, lorsqu'il eut cessé d'entendre le pas rapide et cadencé des chevaux qui l'entraînaient, il se décida à descendre de son arbre, mais, plein de trouble et d'épouvante, il ne songea pas à écarter la terre qui étouffait la malheureuse femme qu'on venait d'assassiner sous ses yeux. ll courut en toute hâte chez lui, où il raconta, tout éperdu, à sa femme, le crime dont il avait été le témoin. Celle-ci fit de vifs reproches à son mari et l'accusa de lâcheté. L'entraînant ensuite, elle voulut aller dans le parc pour ouvrir la fosse, mais une réflexion terrible lui vint : si elle et son mari allaient être surpris auprès d'un cadavre à peine froid, ne leur imputerait-on pas le crime affreux qui venait d'être commis ? Cette crainte l'arrêta, elle jugea qu'il n'y avait rien de mieux à faire que de se rendre auprès de M. de Trécesson et de lui raconter ce qui s'était passé. Le braconnier et sa femme, introduits chez leur seigneur, purent à peine, tant ils éprouvaient de crainte, lui faire le récit du crime qui venait d'être commis sur ses terres. Aussitôt que M. de Trécesson eut compris de quoi il s'agissait, il se hâta de faire appeler tous les gens de sa maison et de leur donner l'ordre le plus pressant de se rendre au lieu indiqué, où lui-même les suivit bientôt. Cependant ces démarches, ces préparatifs avaient emporté le temps. Le jour était prêt à paraître lorsqu'on pu commencer à enlever la terre qui recouvrait la fosse. Tous les regards, dirigés sur le même point, annonçaient l'anxiété des acteurs de cette scène, l'espérance et la crainte, l'attendrissement et l'horreur se succédaient. Enfin, lorsque le visage de la jeune dame parut à découvert, celle-ci ouvrit doucement les yeux, poussa un long soupir et ses yeux se refermèrent pour toujours. M. M. de Trécesson fut profondément affligé de cet événement. ll lui fit rendre les honneurs funèbres avec une pompe digne du rang qu'elle paraissait avoir occupé dans le monde. Par la suite, il fit de nombreuses démarches pour découvrir les assassins, mais toutes ces recherches furent inutiles, on ne put savoir ni le nom de cette jeune dame qui avait disparu d'une si étrange manière, ni la cause du sort cruel qu'on lui avait fait subir, et cet évènement extraordinaire et toujours resté enveloppé, d'impénétrables ténèbres. Cependant, le souvenir s'en est transmis jusqu'à nous par des signes certains, M. de Trécesson avait solennellement déposé dans la chapelle du château la robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs de la jeune et malheureuse fiancée qui restèrent sur l'autel, exposés à tous les regards, jusqu'à l'époque de la Révolution.
Voilà pourquoi, depuis deux siècles au moins, on voit régulièrement apparaître aux abords du château de Trécesson, une Dame Blanche !!!