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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
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Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
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Il y a bien longtemps en Bretagne se dressait, au fond d’une baie, une riche cité dénommée Ys (ou Ker Ys). Une solide digue empêchait la mer d’y rentrer et seule une porte de bronze permettrait d’entrer et de sortir de la ville. Le bon roi Gradlon en conservait jalousement la clé, mais sa fille Dahut, qui menait fort mauvaise vie, une nuit lui déroba la clé et ouvrit la porte en un moment de folie. La mer envahit la ville et détruisit tout sur son passage. Seul le Roi Gradlon parvint à s’échapper, avec la complicité de St Guénolé, et se réfugia à Quimper qui devint sa nouvelle capitale.
Malgven, Reine du Nord :
Voici l'histoire du Roi Gradlon et de la ville d'Ys. Le Roi Gradlon habitait en Cornouaille. Il possédait une flotte de nombreux bateaux qu'il aimait opposer à ses ennemis, souvent dans des pays lointains où il faisait très froid. Il était excellent marin et stratège et gagnait souvent ses combats, pillant alors les navires ennemis et remplissant ainsi ses coffres d'or et de trophées.
Un jour ses marins, fatigués de se battre dans ces pays froids, se rebellerent, refusant de monter à l'assaut d'un chateau-fort qui leur était pourtant promis. Beaucoup d'entre eux étaient morts durant l'hiver. Ils déciderent de regagner leurs navires et de mettre le cap vers leur terre, la Bretagne, pour y retrouver femmes et enfants et y vivre au calme. Le Roi Gradlon les laissa partir et se retrouva seul, dans une nuit froide. Il était vaincu par ses propres hommes et, après l'exaltation des combats et des victoires, il connaissait maintenant une profonde tristesse.
Tout à coup le roi sentit une présence autour de lui. Il leva la tête et apercut, blanche dans le clair de lune et vêtue d'une cuirasse ruisselant de la lumiere de l'astre, une femme aux longs cheveux roux. C'était Malgven, la Reine du Nord, souveraine boréale régnant sans partage sur les pays froids. Elle dit au Roi Gradlon: "Je te connais, tu es courageux et adroit au combat. Mon mari est vieux, son épée est rouillée. Toi et moi allons le tuer. Ensuite, tu m'emmèneras dans ton pays de Cornouaille." Ils tuèrent le vieux roi du Nord, remplirent un coffre d'or et, comme Gradlon n'avait plus de bateau, enfourchèrent Morvarc'h, le cheval magique de Malgven. Morvarc'h veut dire "cheval de mer", il était noir comme la nuit et soufflait du feu par ses naseaux. Le cheval galopait sur la crête des vagues et ils rejoignirent vite les bateaux du roi qui avaient pris la fuite et regagnaient la Cornouaille. Une violente tempête et un orage éclatèrent alors, éparpillant les bateaux sur l'océan.
La naissance de Dahut :
Gradlon et Malgven restèrent une année entière sur la mer. Un jour, sur un bateau, Malgven donna naissance à un enfant, une fille qu'ils appelèrent Dahut. La reine resta malade et mourut. Le Roi Gradlon et sa fille Dahut rentrèrent en Cornouaille. Mais le roi était si triste qu'il ne sortait plus jamais de son chateau. Dahut grandissait, elle était très belle, comme sa mère Malgven. Le Roi Gradlon aimait jouer avec les boucles de ses longs cheveux blonds. Dahut aimait beaucoup la mer. Un jour elle demanda à son père qu'il lui construise une ville, une ville au bord de la mer.
La ville construite contre la mer :
Gradlon adorait sa fille et accepta. Plusieurs milliers d'ouvriers furent mis au travail et construisirent une ville qui semblait sortir de la mer. Pour la défendre des hautes vagues et des tempêtes, il fut construit une trés haute digue encerclant la ville, avec une unique porte de bronze qui y donnait accès. Le Roi Gradlon seul en possédait la clé. On l'appela "ville d'Ys".
Les fiancailles de Dahut avec l'Océan :
Les pêcheurs, chaque soir, voyaient sur la plage un femme qui chantait très fort, peignant ses longs cheveux blonds. C'était la princesse Dahut. Elle disait "Océan, bel Océan bleu, roules moi sur le sable, je suis ta fiancée, Océan, bel Océan bleu. Je suis née sur la mer, dans les vagues et l'écume, quand j'étais enfant je jouais avec toi. Océan, bel Océan bleu. Océan, toi qui retournes comme tu le veux bateaux et hommes, donnes moi les navires somptueux des naufrages et leurs richesses, or et trésors. Fais venir dans ma ville de beaux marins que je pourrai regarder. Ne sois pas jaloux, je te les rendrai l'un aprés l'autre.
La ville d'Ys devint alors un endroit ou l'on s'amusait, la ville s'emplit de marins. Chaque jour voyait de nouveaux festins, des jeux, des danses.
Le masque magique :
Chaque jour, la princesse Dahut avait un nouveau fiancé. Le soir, elle lui mettait un masque noir sur le visage, il restait avec elle jusqu'au matin. Dès que le chant de l'alouette se faisait entendre, le masque se resserrait sur la gorge du jeune homme et étouffait le fiancé de la nuit. Un cavalier prenait alors le corps sur son cheval pour aller le jeter dans l'Océan, au delà de la baie de Trépassés. Ainsi, tous les fiancés de Dahut mouraient au matin et étaient jetés a la mer.
Un jour de printemps, un chevalier étrange arriva dans la ville d'Ys. Il était habillé de rouge, ses mains étaient longues et fines, ses ongles pointus et recourbés. Dahut lui sourit, le chevalier ne la regarda pas. Un soir cependant, il accepta de venir auprès d'elle. Il passa longuement ses longues mains aux ongles pointus dans les beaux cheveux blonds de la princesse. Soudain, un grand bruit s'éleva du cote de la mer et un terrible coup de vent heurta les murailles de la ville d'Ys. "Que la tempête rugisse, les portes de la ville sont solides et c'est le Roi Gradlon, mon père, qui en possède l'unique clé, attachée a son cou", dit Dahut. "Ton père le roi dort, tu peux maintenant t'emparer facilement de cette clé", répliqua le chevalier.
La submersion de la ville :
La princesse Dahut entra dans la chambre de son père, s'approcha doucement de lui et prit la clé, attachée à une chaine autour de son cou. Aussitôt, une énorme vague, plus haute qu'une montagne, s'écroula sur Dahut. Son père se reveilla et elle lui dit: "Père, vite, prenons le cheval Morvarc'h, la mer a renversé les digues". Le roi prit sa fille sur le cheval, la mer était déchainée. Le cheval se cabrait sur l'eau qui montait à gros bouillons. Dahut se serrait contre son père et lui dit: "Sauvez-moi, mon père !" Il y eut alors un grand éclair dans la tempête et on entendit une voix qui allait de rocher en rocher et disait "Gradlon, lâches la princesse".
Saint Guénolé, le missionnaire de Dieu :
Une forme pale comme un cadavre apparut, enveloppée dans un grand vêtement brun. C'etait Saint Guénolé, qui dit à la princesse: "Malheur à toi, tu as voulu voler la clé de la ville d'Ys !" Dahut répondait: "Sauvez-moi, emportez-moi au bout du monde !" Mais le cheval Morvarc'h ne bougeait plus et les eaux en furie gagnaient sur eux. Saint Guénolé répéta son ordre à Gradlon "Lâches la princesse !", les vagues énormes étaient à leurs pieds. Dahut glissa à terre et le Roi Gradlon, furieux, poussa sa fille dans la mer. Les vagues se refermèrent sur la princesse. La mer engloutit alors la ville d'Ys, dont tous les habitants périrent noyés.
Le cheval du roi repartit, bondissant sur les plages, puis au travers des prés et des collines, galopant toute la nuit. Gradlon arriva enfin dans la ville ou deux rivières se rejoignent entre sept collines, Quimper. Il décida d'en faire sa capitale et y vécut le restant de ses jours. A sa mort, on sculpta sa statue dans du granit. Cette statue est aujourd'hui élevée entre les deux tours de la cathédrale Saint Corentin à Quimper. Elle représente le Roi Gradlon, à cheval, regardant en direction de la ville disparue.
Certains racontent que Dahut, après sa mort, devint une sirène et qu'elle apparait aux pêcheurs les soirs de lune, peignant sa longue chevelure d'or. Ils disent aussi que, par temps très calme, on peut entendre sonner les cloches de la cité disparue.
LA LEGENDE DU GOELAND ...
Le Goéland argenté est la plus grande espèce de mouette au monde.
Ce n'est pas un bon pêcheur et il lui arrive souvent de voler sa proie à un autre oiseau.
Il lui arrive de s'éloigner de la mer, vers l'intérieur des terres et de vivre de manière sédentaire.
Pour le différencier des autres goélands, on remarque le dos et les ailes gris clair avec l'extrémité noire avec quelques taches blanches.
Le reste du corps est blanc.
Ses pattes sont roses grisâtre et son bec jaune a une petite tache rouge.
Mouette ou goéland ?
On se pose souvent la question... alors quelle différence ?
Le goéland est plus grand et plus gros, son bec et ses pattes sont jaunes, ceux de la mouette, plus fins, sont plutôt rouges.
Un point rouge orne l'extrémité du bec du goéland.
La mouette a un cri ressemblant à un ricanement rauque, le cri du goéland est également rauque mais pleure.
La distinction entre mouette et goéland n'existe ni en anglais, ni en allemand.
Le Farfadet du Moulin ... (Légende celtique) ! |
Meg, ou Maggy Moulach, est l'un des Farfadets les mieux connus d'Écosse.
Meg avait un fils, Clod, mais ce n'était qu'un Dobin, un genre d'esprit plutôt stupide.
Dans un des contes, il est question du Moulin de Fincastle qu'on disait hanté et où nul n'aurait osé pénétrer après le coucher du soleil.
Or, un soir, une jeune fille qui devait faire un gâteau pour son mariage s'aperçut qu'elle manquait de farine.
Ne trouvant personne qui veuille s'approcher du moulin, elle dut s'y rendre elle-même.
Elle prépara un grand feu, mit de l'eau à bouillir et entreprit de moudre le grain.
Sur le coup de minuit un petit homme brun et laid entra et s'installa près d'elle. Quand elle lui demanda son nom, il répondit en lui demandant le sien.
- "Oh, dit-elle, je suis Mise mi fein (Miss moi-même)."
Le Farfadet se rapprocha, un mauvais sourire sur son visage.
La fille prit peur et lui lança une casserole d'eau bouillante.
Il se jeta sur elle avec un cri de rage, mais elle se défendit en versant sur lui le reste d'eau bouillante.
Il s'enfuit, brûlé à mort, il courut jusque chez Maggy Moulach, qui lui demanda quel être avait pu le blesser ainsi.
- Moi-même, cria-t-il.
La fille ne pu éviter longtemps la vengeance de Maggy.
Peu après son mariage, on lui demanda de raconter une histoire et elle expliqua comment elle avait mystifié le Farfadet du Moulin.
Or, Maggy s'était cachée dehors, elle entendit tout ce que dit la fille et se vengea sans attendre en lui jetant à la tête un tabouret de bois si brutalement que la jeune mariée fut tuée sur le coup.
Maggy s'en vint demeurer près d'une ferme où les domestiques la payaient de son travail avec du pain et de la crême.
Mais elle travaillait si bien que le fermier décida de renvoyer tous ses serviteurs pour ne garder qu'elle.
Ensuite de quoi elle se mit en grève, devint une vraie peste et lui causa tant d'ennuis qu'il dut reprendre les domestiques ...
"Viviane", La Dame du Lac de Brocéliande ! |
Rites et légendes du menhir de Kerloaz !
Les pratiques et les légendes qui se rapportent aux mégalithes en général et aux menhirs en particulier sont nombreuses et variées. Il eut été surprenant que le menhir de Kerloas échappât à la règle.
En effet, dès 1832, un rite nous est rapporté par le Chevalier de Fréminville : "... il (le menhir) présente une particularité que nous n'avons jamais observée sur d'autres : sur deux de ses faces opposées, on voit à la hauteur de trois pieds environ une bosse ronde taillée de main d'homme et ayant à peu près un pied de diamètre. Objets de superstitions dont le but et l'origine se perdent dans la nuit des temps, ces bosses reçoivent encore une sorte de culte bizarre de la part des paysans des environs. Les nouveaux mariés se rendent dévotement au pied de ce Men-hir, et après s'être en partie dépouillés de leurs vêtements, la femme d'un côté, l'époux de l'autre se frottent le ventre nu contre une de ses bosses. L'homme prétend par cette cérémonie ridicule, obtenir des enfants mâles plutôt que des filles, et la femme prétend que par là elle aura l'avantage d'être la maîtresse absolue du logis et de gouverner entièrement son mari."
Selon Sébillot, les jeunes mariés se rendaient au pied du menhir la seconde nuit après leur mariage. La femme embrassait le menhir d'un côté, l'homme de l'autre et si leurs lèvres se trouvaient en face les unes des autres, le ménage était assuré d'avoir des garçons.
En 1911, Guénin nous rapporte que le mégalithe était réputé avoir un pouvoir de guérison et que des personnes venaient se frotter les parties malades aux bosses du menhir. Ce même auteur nous apprend aussi que c'est une "bonne femme" qui l'apporta dans son tablier. D'autres personnes l'attribuent à Gargantua, qui le mit en place, ainsi que tous les blocs de granite plus ou moins gênants qui parsèment les champs de Plouarzel, pour se venger des habitants de cette paroisse car ils ne lui avaient donné à manger que de la bouillie. Par contre, il ne laissa aucune pierre sur le territoire de Plouzané où il fut bien accueilli. Guénin nous apprend encore que, selon un gardien de vaches, le menhir garde un trésor et qu'il pousse tout seul ...
Le texte suivant a été initié par Michel Le Goffic, archéologue départemental et est intégré à l'exposition qui se déroule chaque été à la chapelle Saint-Yves de Plouarzel.
Le plus grand menhir de France avec 9,50 mètres ... le menhir de kerloas,
devait mesurer à l'origine 12 m !
Mais il y a 200 ans, il fut décapité par la foudre.
Le Bateau de la Nuit, nommé Bag Noz en breton, a pour capitaine l'Ankou de la mer. L'Ankou est celui qui vient chercher le prochain vivant pour l'emmener faire un voyage sans retour dans l'Autre Monde. Il ne reste capitaine qu'une année, son âme tourmentée et ensorcelée tentant désespérément d'attirer les hommes vers lui. Enfin, son devoir de multiples fois accompli, il peut aller se reposer en laissant sa place d'Ankou de la mer au premier noyé de l'année.
Les marins naviguent et font leur métier, mais dans le Raz de Sein, le Bag Noz surgit n'importe quand devant eux. Ils sont nombreux à l'avoir vu. Le bateau semble aller à la dérive et être à l'abandon, toutes ses voiles dehors. Si les marins veulent l'aborder, le Bag Noz s'éloigne doucement, incitant les hommes à le suivre imperceptiblement toujours plus près des écueils acérés. Ceux qui l'ont suivi sont tous morts.
Mais souvent, les pêcheurs informés comprennent qu'ils sont face au Bateau de la Nuit et ne le suivent pas. Un signe de croix est alors le plus sûr moyen de se protéger et d'éloigner la mort qui rode devant eux. Pourtant, ils savent tous que le Bag Noz est annonciateur d'un décès prochain. Il ne leur reste plus qu'à rentrer au port et à prier pour la paix des âmes des trépassés. Ils savent que sous peu la mort va encore frapper. Doué da bardono an Anaon ! (Dieu pardonne aux défunts).
Lorsque la tempête se donne en spectacle et que les embruns fouettent les visages, que les granits se transforment en de gigantesques remparts ruisselants et que le Bag Noz pousse des cris lugubres et froids, l'Ankou aime alors quitter sa barque et venir s'asseoir sur un rocher de l'Ile de Sein. Il aime regarder la mer se déchaîner et s'ouvrir en symphonie sur les écueils. Il sait bien que son travail sera rude à la suite de ce spectacle. Il va falloir prendre tous les morts et leur faire traverser la mer, loin, très loin, vers l'Autre Monde où reposent les âmes.
Mise en garde conte l'oubli :
L'Ankou circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi est le "karrig an Ankou", char de l'Ankou (ou "Karriguel an Ankou" littéralement brouette de l'Ankou), remplacé par le "Bag nez", bateau de nuit dans les régions du littoral. Entendre grincer les roues du "Karrig an Ankou" ou croiser en chemin le sinistre attelage sont des signes annonciateurs de la mort d'un proche.
L'odeur de bougie, le chant du coq la nuit, les bruits de clochettes sont également interprétés comme des signes annonciateurs de mort. L'implacable Ankou nous met en garde contre l'oubli de notre fin dernière. Ces sentences sont gravées sur les murs d'ossuaires ou églises :
« Je vous tue tous" (Brasparts et La Roche-Maurice)
"Souviens-toi homme que tu es poussière" (La Roche-Maurice)
ou encore, inscrit en breton, "Maro han barn ifern ien, Pa ho soign den e tle crena" "La mort, le jugement, l'enfer froid, Quand l'homme y songe, il doit trembler .....
Le Cheval Enchanté ... Légendes de Bretagne !
Il était une fois un jeune homme du nom de Tag, qui possédait douze juments qui donnèrent naissance ensemble à onze jolies pouliches alezanes et un affreux gringalet bleu. Mais c’était un poulain qui parlait et Tag subjugé, suivit toutes ses instructions. Bien nourri, le poulain devint un cheval gigantesque. Il était doté de pouvoirs magiques et conseilla à son maître de gagner sur son dos la cour du roi. Les chevaux du roi étaient atteints d’une maladie inconnue et le cheval Tag les guérit par magie. Tag fut nommé chevalier et grand chambellan. Mais une dame de la cour qui le détestait suggéra au roi de l’envoyer lui conquérir le Cheval du Monde. Aidé par son cheval enchanté, Tag y parvint, mais son ennemie suggéra alors de l’envoyer guérir la Princesse aux cheveux d’or. Il y parvint encore, grâce l’aide de la reine des oies sauvages, qu’il avait sauvé de la faim. Le roi voulut épouser la princesse sur le champ, mais elle s’y refusa, parce qu’elle ne pouvait se marier sans avoir avec elle les biens contenus dans le coffre de son château. Tag fut encore chargé ‘aller les chercher et y parvint grâce au roi des poissons à qui il avait rendu service. Alors le roi qui voulait retrouver sa jeunesse lui ordonna de se mettre en quête de l’Eau de Mort et de l’Eau de Vie, car il était possible de rajeunir si l’on était successivement tué puis ressuscité. Tag réussit cette mission moyennant le sacrifice de son cheval, mais dès qu’il eut en sa possession les deux eaux, il arrosa l’animal avec celle de vie et le ressuscita. Quand à la Princesse aux Cheveux d’or, elle versa sur le roi de l’eau de mort…mais se garda bien de l’arroser ensuite d’eau de Vie et put ainsi épouser Tag qu’elle aimait depuis le premier jour.