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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
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Date de création : 28.09.2009
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29.05.2021
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( Robert II le Pieux (996-1031). Peinture de Merry-Joseph Blondel (XIXe siècle)
Roi de France surnommé le Pieux, le Sage ou le Dévôt, il monta sur le trône au mois d’octobre 996, après le mort de Hugues Capet son père, qui, dès l’année 988, l’avait associé à la royauté du consentement des seigneurs.
Sous le règne de ce prince, la France jouit pendant trente ans d’un repos qui lui était d’autant plus nécessaire qu’elle éprouva une famine dont la durée fut de quatre ans ; des pluies froides et continuelles faisaient pourrir les grains semés ou empêchaient les épis qui se formaient de parvenir à leur maturité. Ce désastre, qui s’étendit sur presque toute l’Europe, coûta à la France un tiers de sa population, car la peste suivit de près la famine, et deux fois se fit sentir de nouveau : la première en 1010, la seconde depuis l’année 1030 jusqu’en l’année 1033.
Henri, duc de Bourgogne, frère de Hugues Capet, n’avait point d’enfant légitime : à sa mort, voulant disposer de son héritage en faveur d’un fils que sa femme avait eu d’un premier mariage, il le désigna pour lui succéder. Les seigneurs de Bourgogne le secondèrent, dans la crainte de dépendre immédiatement de la couronne ; c’était l’esprit du temps, et il faut croire que les peuples des provinces trouvaient un grand intérêt à être gouvernés par des souverains qui se fixaient au milieu d’eux. Robert, légitime héritier de Henri, soutint ses droits les armes à la main ; et après six années de guerre, pendant lesquelles il fut assisté par Richard, duc de Normandie, il se vit paisible possesseur de la Bourgogne, qu’il donna en apanage à son second fils, lequel, étant devenu roi, la céda à son frère Robert. Tant de malheurs, contre lesquels la prudence humaine ne pouvait rien, expliquent pourquoi, à cette époque, les reliques se multiplièrent à l’infini, pourquoi les pèlerinages devinrent si communs de la France jusqu’à Jérusalem, et donnèrent quelque temps après naissance aux croisades, qui devaient changer le sort de l’Asie, et ne firent que changer les mœurs de l’Europe. Robert, pour obéir aux lois féodales, aida quelquefois ses vassaux dans leurs querelles ; mais il n’entreprit pour ses intérêts qu’une seule guerre, dont le motif était juste.
La constance avec laquelle Richard, duc de Normandie, seconda son roi, malgré l’intérêt que tous les grands vassaux avaient à empêcher l’agrandissement du pouvoir souverain, honore ces deux princes. Quelques années avant la mort de Henri, duc de Bourgogne, le comte de Chartres et le duc de Normandie se faisaient une guerre si cruelle, que Richard crut devoir suivre l’exemple de ses ancêtres en appelant à son secours deux de ces rois du Nord encore païens, qui dévastaient alors l’Angleterre : ils accoururent en effet ; et, pour se peindre l’effroi que leur présence jeta dans tous les cœurs, il faut se rappeler les excès que ces barbares avaient commis en France dans les deux siècles précédents.
Robert était trop sage pour ne pas prévoir combien il serait difficile de les chasser dès qu’ils auraient été séduits par le pillage, récompense ordinaire de leurs services. Il se porta médiateur entre le comte de Chartres et le duc de Normandie ; et par sa prudence, par l’ascendant de son esprit, par la justice avec laquelle il régla leurs droits, il conclut la paix entre eux, et prit sur son propre trésor les sommes nécessaires pour congédier les deux princes du Nord.
Cette loyauté, ce désintéressement, lui acquirent l’amitié du duc de Normandie, l’estime des grands et un tel respect en Europe, qu’en l’année 1023, pendant qu’on réglait les précautions à prendre dans une entrevue qu’il devait avoir sur la Meuse avec l’empereur Henri, roi de Germanie, ce prince partit de son camp presque seul pour venir trouver Robert au lieu où il était logé ; la plus grande confiance s’établit aussitôt entre eux, et ils offrirent au monde le spectacle, longtemps inconnu, de deux souverains ne s’occupant de politique que pour assurer te bonheur de leurs sujets.
Malheureusement, l’empereur Henri mourut l’année suivante. Les Italiens formèrent la résolution de se séparer de l’Empire, et firent offrir le royaume d’Italie au roi de France, pour lui ou pour Hugues, son fils aîné, qu’il avait associé au trône. Loin de se faire illusion sur la valeur de ces couronnes données par l’inconstance des peuples, Robert sentit que les Italiens ne cherchaient pas un roi pour les gouverner ; qu’ils voulaient seulement allumer la guerre en Europe dans l’espoir de se rendre indépendants : il les refusa. Le duc de Guyenne, auquel ils s’adressèrent ensuite, n’eut pas la même prudence et ne tarda pas à s’en repentir.
En suivant la conduite politique de Robert, on voit qu’il mérita de recevoir le surnom de Sage ; qu’il n’aima point la paix par indolence, mais par le désir de rendre ses peuples heureux, et surtout parce qu’il sentait qu’un monarque, en se portant médiateur entre les grands, qui jouissaient du droit de se faire réciproquement la guerre, acquérait plus de puissance réelle qu’en les avertissant, par des démarches ambitieuses, du besoin de s’unir contre le pouvoir royal.
Ce prince ne fut pas toujours heureux dans sa vie privée. Il avait épousé Berthe, qui était sa parente à un degré prohibé par les lois de l’Eglise ; et il profitait, pour ne point se séparer d’elle, des embarras que le pape éprouvait à Rome ; mais lorsque Grégoire V y eut établi son autorité, celui-ci exigea le renvoi de Berthe, excommunia le roi qui résistait, et donna pour la première fois au monde le spectacle d’un royaume mis en interdit.
Que peuvent les rois contre l’opinion des peuples ? La reine étant accouchée d’un enfant mort, on répandit le bruit qu’elle avait mis un monstre au monde ; et Robert, qui l’aimait, fut obligé de s’en séparer. Ce n’est point la seule affaire qu’il ait eue avec Grégoire V, car il se vit aussi contraint de rétablir dans l’archevêché de Reims Arnoul, si justement condamné sous le règne précédent.
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Robert épousa, en 998, Constance, fille du comte d’Arles, femme impérieuse dont il eut quatre fils : 1° Hugues, qu’il associa au trône en 1022, et qui, persécuté par sa mère, dont l’avarice égalait la sévérité, se révolta pour obtenir justice ; ce jeune prince, auquel les historiens prêtent de grandes qualités, mourut au mois de septembre 1026 ; 2° Henri, qui fut associé au
Robert II le Pieux et Berthe de Bourgogne apres l’excommunication du roi trône après la mort de Hugues, malgré les intrigues de la reine, qui protégeait le troisième de ses fils, oubliant dans sa violence que la famille des Capet n’était pas assez affermie sur le trône pour pouvoir se diviser sans péril ; 3° Robert, qui fut duc de Bourgogne et chef de la première branche royale des ducs de ce nom, laquelle dura jusqu’en 1361 ; 4° Eudes, qui ne reçut point d’apanage.
Le roi eut beaucoup à souffrir des emportements de sa femme : il se cachait d’elle pour faire des libéralités à ses serviteurs ; mais quoiqu’il lui cédât comme époux, il eut assez de fermeté pour ne lui laisser prendre aucune autorité dans ce qui intéressait le gouvernement. Il sut de même contenir quelques évêques, dont le zèle ne s’accordait pas avec l’esprit de la religion, et fit briller le chef d’une secte dont les affreux principes auraient anéanti l’ordre social.
Clément dans ce qui n’intéressait que lui, il pardonna à des conjurés qui avaient formé le projet de le tuer, et se servit de la religion pour faire approuver son indulgence ; car au moment où les juges étaient prêts à prononcer sur le sort des coupables, il fit admettre ceux-ci à la communion et dit qu’il leur accordait leur grâce, parce qu’on ne pouvait mettre à mort ceux que Jésus-Christ venait de recevoir à sa table.
Ce prince mourut à Melun au mois de juillet 1031, dans la 60e année de son âge et la trente-cinquième de son règne. Sa bonté, sa charité pour les pauvres, qu’il nourrissait et soignait avec un zèle que l’amour de Dieu peut seul inspirer, le firent adorer du peuple : ses connaissances en belles-lettres lui acquirent l’estime des savants ; sa loyauté, le respect des grands ; et sa piété la vénération des ecclésiastiques. La nature, prodigue à son égard, lui avait donné une taille majestueuse, une belle figure et toutes les grâces qui séduisent. Il est du petit nombre de ces rois qui, après un long règne, ont pu, au lit de mort, se rendre le témoignage qu’ils ne sont en rien comptables des malheurs que les peuples ont éprouvés sous leur gouvernement.