Le vent balaie les feuilles mortes

En laissant là mes souvenirs,

J'aurais aimé qu'il en emporte,

Au moins ceux qui me font souffrir...

Mais lorsqu'à l'aube je m'éveille

Mes souvenirs sont bien présents

Et jour après jour c'est pareil,

Impossible de vivre sans...

Alors il me faut regarder

Bien au-delà de l'horizon,

J'ouvre ma porte et laisse entrer

Des p'tits bonheurs dans ma maison.

Car nul ne possède ce choix

de prendre ou alors d'oublier

Ces souvenirs qui font le poids

De toutes les années passées.

Il nous faut juste faire l'impasse

Sur tous les souvenirs orageux

Et alors viendront prendre place

de jolis morceaux de ciel bleu.

"Aubrylia"

Le monde est parfois si cruel

Si souvent la violence fait rage,

La vie pourait être si belle !

Les hommes pouraient être plus sages...

Bien trop souvent le sang s'écoule

Et les yeux pleurent, et les gens crient,

Grenade au millieu de la foule,

C'est l'horreur qui nous envahit.

Pourquoi le mal, pourquoi la guerre ?

Où sont vos chants et vos prières ?

Et de quel droit, hommes guerriers,

Prétendez vous nous délivrer ?

Pourquoi cet enfant si petit

Ne peut il connaître la vie ?

Vous affligez tant de supplices

A notre monde qui se sent mal,

Guerriers, pensez donc à vos fils !

Jetez vos fusils et vos balles.

Hommes guerriers, je vous maudit !

Vous êtes en moi comme un malaise,

Vous êtes ma pire allergie,

Vos meurtres me mettent mal à l'aise...

"Aubrylia"

Ces vieux que l'on délaisse

Ces vieux que l'on ignore,

Leur moral est en baisse,

Leur vie est sans ressort.

Seuls restent leurs souvenirs

Et ils regardent des photos,

Ils sont tendresse, ils sont sourire

Et dans leur coeur il fait si chaud !

Parfois un signe de détresse

Plonge leurs yeux dans le néant,

Ils sont douceur, ils sont faiblesse

Ils sont fragiles comme l'enfant.

Et leurs yeux ont vu tant de choses !

et leurs coeurs ont eu tant de peine !

Offrons leur un bouquet de roses

Et délivrons les de leurs chaînes.

Leurs vies s'achèvent doucement,

Ils sont bien seuls dans ce silence,

Malgré leur âge et leurs tourments,

Leurs larmes coulent, tant leurs yeux pensent...

Et ils avancent dans ce brouillard

Laissant tant d'années derrière eux,

ils sont émouvants ces vieillards

Et je voudrais les voir heureux.

et je veux qu'ils fredonnent encore

Ces ritournelles et mélopées

Qui naguère les berçaient encore

Au beau printemps de tant d'années.

"Aubrylia"

L'amour est là, fort et présent

Il est en moi, il me rassure,

L'amour s'enfuit, il est absent,

Il reste en mon coeur, me torture.

A t'on vraiment besoin d'amour ?

Oui, je le crois,

Mieux, j'en suis sûre !

Car il existe depuis toujours,

Chiens aux abois,

Amour, blessure...

L'amour est là, fort et présent,

Il est en moi, il me fait rire,

L'amour s'enfuit, il rest absent,

Il reste en mon coeur, me déchire.

"Aubrylia"

C'est du bleu

Comme ses yeux

Ses yeux bleus

Merveilleux !...

C'est du rose

Sur ses joues

Où se posent 

Les bisous !

C'est du blond

Ses cheveux

Cheveux blonds

Sur ses yeux.

C'est du brun

Sur ses mains

Crayon brun,

Le coquin !

Du gris pâle

Au printemps

Gris son châle

Gris et blanc.

Crème solaire

En été,

Blanche crème

Sur son nez !

Bonnet rond

En automne

Beige pompon

Qui l'étonne !

Chaud manteau

Manteau vert

Vert et chaud

Pour l'hiver.

"Aubrylia."

Je l'ai aimé, c'est du passé

Je l'aime encore, c'est au présent,

Les évènements sont dépassés

Et toujours l'amour je ressens.

J'étais heureuse, c'est du passé,

Je pleure encore, c'est au présent,

Je n'aurai pas dû le laisser

Partir au loin en me laissant.

Il était là, c'est du passé,

Je le revois, c'est au présent,

Jamais ne me serais lassée,

J'espérais de lui un enfant

Et le passé devient présent,

Et le passé est si pesant...

"Aubrylia"

lr

Quand le silence est indomptable

Et que je suis pleine de songe

Le monde semble déraisonnablemes 

Et envahissant de mensonges.

En mon coeur fleurit l'amertume

Et je regarde les étoiles

Alors mes yeux voilés de brume

Se ferment, rejetant quelques larmes.

Tous mes espoirs, mes rèves fondent

Car j'ai à faire tant de reproches

Que même dans le meilleur des monde

Mon coeur n'est plus qu'un bout de roche...

"Aubrylia"

Deux âmes soeurs se sont croisé

Deux âmes soeurs se sont parlé,

Elles sont semblables à deux étoiles

Si brillantes et parfois si pâles.

Souvent de ce monde elles s'évadent

Lorsque leur vie devient trop fade,

grand besoin ont elles de songer,

alors s'unissent pour mieux rêver.

Rêver au bleu, rêver au rose,

Rêver à tant de douces choses,

Rêver enfin en vers, en prose.

Elles sont la source dans le désert

Elles sont la nuit pour la lumière,

Deux vives étoiles dans un ciel noir,

Deux douces étoiles en ciel d'ivoire.

Elles sont les vagues pour la plage

et l'aventure pour le voyage,

Elles sont le soleil en hiver

Et elles sont l'endroit pour l'envers,

Deux vives étoiles dans un ciel noir,

Deux douces étoiles en ciel d'ivoire.

Elles sont la neige pour la montagne

Et les castagnettes pour l'Espagne

Elles sont la musique pour la danse,

deux étoiles d'or en ciel immense.

"Aubrylia"

Douce est la vie quand elle me prend dans ses bras

Le bonheur me caresse et m'enivre de joie.

Chaque minute qui s'écoule n'est que peine en mon coeur

J'aimerais  pour toujours qu'enfin s'arrête l'heure.

Mais ce temps que je passe près de toi est délice

Et c'est une toile de rêve et d'amour que je tisse

Et j'espère, et je prie pour que cette joie de vivre,

Jamais ne s'estompe, ne me blesse, ne me prive

car la vie est douceur et caresse et refrain

j'aime vivre, je sourie et mon coeur se sent bien.

"Aubrylia"

J'ai peur du temps qui nous menace,

Peur des machines qui nous remplacent,

Peur de ce monde insatisfait,

De la guerre et de ses méfaits.

Je crains la folie des humains,

Leur rage d'aller toujours plus loin,

Leur insouciance et leur mépris,

Leur besoin de salir la vie.

On remplace l'homme par le robot,

Il est intelligent...mais sot

Il obéit à nos programmes,

Oui, mais le robot n'a pas d'âme

Et il ne ressent ni la peur,

Ni la colère, ni la fatigue.

Dis moi robot, tu es sans coeur,

Robot mystère, comme tu m'intrigues...

"Aubrylia"