Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
22.12.2024
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
L'idée de départ du Grand Blond avec une chaussure noire vient d'Yves Robert. Passionné par « ces professionnels du mensonge que sont les agents secrets » et inspiré par La Cinquième corde, récit autobiographique et pourtant rocambolesque du violoniste israélien Igal Shamir publié en 1971, Robert est parvenu à en rencontrer par l'intermédiaire du journaliste Gilles Perrault, qui lui ont expliqué « toutes les manipulations auxquelles ils procédaient, comment connaître tous les recoins de la vie de quelqu’un sans qu’il s’en aperçoive ». L'idée de placer dans l'histoire un innocent lui trotte dans la tête et le cinéaste est encouragé par Alain Poiré, producteur historique de la Gaumont. Robert propose à Jean-Loup Dabadie, co-scénariste sur son précédent long-métrage Clérambard de l'aider à l'écrire, mais ce dernier décline l'offre, ne se sentant pas en phase avec le sujet, et lui souffle le nom de Francis Veber, qui vient d'écrire la comédie à succès Il était une fois un flic pour le réalisateur Georges Lautner, devenant l'un des scénaristes attitrés de Gaumont.
Selon Veber, Robert « est arrivé avec une très vague idée », voulant « faire un film d’espionnage parodique », en lui disant qu'il est intéressé de « voir un type arriver dans un aéroport et faire un geste. Or, il ne sait pas que ce geste est une espèce de code qui va être interprété par plusieurs services secrets présents dans la salle. Tout le monde se fige et ce type va être leur victime et va vivre un cauchemar ». Réfléchissant et semblant qu'ils allaient se retrouver dans Les Espions avec des acteurs à accent, Veber a pensé que ce serait plus intéressant de prendre « un patron de service d’espionnage et son adjoint qui veut prendre sa place ». Initialement, le film devait s'intituler La Boîte d'allumettes et il n'était pas encore question du Grand blond. Pendant que les deux hommes travaillent sur le script, Robert pense à donner le rôle à Claude Rich, qu'il avait dirigé dans Les Copains, mais Veber pense plutôt à Pierre Richard dont la nature comique atypique pourrait servir le personnage. Robert est étonné de ne pas y avoir pensé plus tôt car c'est lui qui a lancé la carrière du comédien avec Alexandre le bienheureux et a même produit son premier film en tant que réalisateur, Le Distrait, qui connaît un certain succès commercial, au point même d'être séduit de lui confier le rôle et le film est alors écrit pour lui, allant jusqu'à donner comme titre Le Grand Blond avec une chaussure noire.
Toutefois, le choix de Pierre Richard dans le rôle-titre est loin de faire l'unanimité, car d'après le propos de Veber, malgré le succès du Distrait, tout le monde était contre lui (un patron de la Gaumont affirmant même qu'il allait leur faire perdre la province). Yves Robert, également producteur avec son épouse Danièle Delorme, doit taper du poing pour imposer Pierre Richard. Yves Robert doit également batailler pour engager Jean Carmet pour le rôle de Maurice, alors que la Gaumont préférait Jean Lefebvre. Le réalisateur, scénariste et producteur a révélé que quand Carmet a lu le scénario du Grand Blond, il lui a demandé de ne dire à personne qu'il allait jouer l'ami intime, disant même « c'est le plus beau rôle, on ne verra que moi, les autres ne vont pas me laisser jouer ça ! ». Pour le rôle de la séduisante espionne Christine, le cinéaste pense d'abord à Anny Duperey, mais Alain Poiré lui propose de rencontrer Mireille Darc. Alors que Robert est charmé par l'actrice, Darc accepte le rôle sur les conseils d'Alain Delon. Le rôle du chef des services secrets Toulouse est confié à Jean Rochefort, marquant ainsi la première collaboration de l'acteur avec le réalisateur, tandis que le rôle de son adjoint et rival Milan est confié à Bernard Blier, habitué aux rôles d'espion et qui a connu un bon nombre de succès notamment auprès de la Gaumont. Paul Le Person, qui avait tourné sous la direction de Robert dans Alexandre le Bienheureux où il croisait Carmet et Richard, tient ici le rôle de Perrache, le fidèle assistant de Toulouse. Dans les seconds rôles, on retrouve Robert Castel, le magicien Gérard Majax – qui manipule les cartes durant le générique et qui joue un espion, Robert Dalban et même Yves Robert, qui joue le chef d'orchestre.
Le tournage du Grand Blond avec une chaussure noire s'est déroulé sur une période de près de deux mois, entre le 19 juin et le 11 août 1972
Sortie et accueil
Le Grand Blond avec une chaussure noire sort en salles début décembre 1972, face à d'importants concurrents comme Cosa Nostra avec Charles Bronson, La Scoumoune avec Jean-Paul Belmondo et la reprise du dessin animé Les 101 Dalmatiens des studios Disney. Sur Paris, il prend la deuxième place du box-office avec 55 528 entrées dans un circuit de onze salles Durant le mois de décembre 1972, il totalise 334 968 entrées, atteignant son maximum en quatrième semaine avec 120 397 entrées. Il devra attendre la cinquième semaine de présence à l'affiche début janvier 1973 pour atteindre la première place du box-office avec 89 979 entrées, portant le cumul à 424 947 entrées. Il finit son exploitation parisienne avec 1 263 083 entrées sur Paris et sa banlieue. Le succès se confirme en province puisqu'il totalise 2,2 millions d'entrées, portant le total à 3 471 266 entrées, se classant dans le top 10 des meilleures entrées de l'année 1972.
Le succès commercial du Grand Blond permet à Yves Robert de renouer avec le succès commercial en tant que réalisateur après l'échec commercial de Clérambard en 1969 (418 882 entrées), bien qu'ayant tourné des films en tant qu'acteur et produit des films dont les deux premiers films réalisés par Pierre Richard. Il s'agit également du premier énorme succès commercial de Pierre Richard, dont c'est le premier long-métrage en vedette en tant qu'acteur non réalisé par lui-même. Le Grand Blond permet aussi à Jean Carmet de lancer véritablement sa carrière cinématographique et à Jean Rochefort d'obtenir son premier succès en tant que tête d'affiche et confirme le statut de vedette de Mireille Darc
Autour du film
Des séquences du film ont été réalisées à l’aéroport de Paris-Orly, au Toit de Paris du Hilton-Paris, au standard SVP et au Musée national des arts et traditions populaires.
Les tours de cartes du générique sont réalisés par Gérard Majax, également présent dans le film.
La robe noire à manches longues et col montant, décolletée du dos jusqu'à la naissance des fesses de Mireille Darc, signée du couturier Guy Laroche, est au Louvre. Yves Robert n'avait pas prévenu Pierre Richard que Mireille Darc portait une telle robe afin de préserver l'effet de surprise visible à l'écran.
Le colonel Milan s’écrie à plusieurs reprises, excédé, « on tourne en rond », allusion à plusieurs autres films où Bernard Blier prononce la même phrase.
Pierre Richard, Jean Carmet, Paul Le Person et Jean Saudray s'étaient déjà rencontrés quatre ans plus tôt dans Alexandre le bienheureux sous la direction du même Yves Robert. Ils se sont également retrouvés dans Les Malheurs d'Alfred de Pierre Richard.
François Perrin est le nom de Pierre Richard dans ce film et dans la suite Le Retour du Grand Blond ainsi que dans On aura tout vu, Le Jouet et La Chèvre de Francis Veber. Le personnage principal François Pignon sera ensuite porté par Pierre Richard dans les films du même réalisateur Les Compères et Les Fugitifs.
Au début du générique de fin, on peut lire à l'écran « Chacun a droit au respect de sa vie privée » : article 9 du code pénal. En droit, cet article n'existe pas mais la protection de la vie privée est garantie depuis une loi de 1970 par l'article 9 du code civil (et pas du code pénal). Le film, dont le thème principal tourne autour de la violation de la vie privée, a donc été tourné deux ans après l'adoption de cette loi.
Suites
Le Retour du Grand Blond (1974) d'Yves Robert est la suite directe du film ;
L'Homme à la chaussure rouge (1985) est un remake américain de Stan Dragoti, avec Tom Hanks et Dabney Coleman.
Film
https://www.youtube.com/watch?v=HEqQ8B3agK4
Le grand blond avec une chaussure noire |
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