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Rock progressif : Histoire

Publié à 12:17 par dessinsagogo55 Tags : musique sur center
Rock progressif : Histoire

 

 

don gallucci

 

 

Vers la fin des années 1960, le rock psychédélique est à son apogée. Certains artistes du genre commencent alors à y mélanger des éléments et des influences de jazz, de musique orientale ou de musique classique. Les deux albums des Beatles, Revolver (août 1966) et, encore davantage, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (juin 1967), contiennent des éléments précurseurs du mouvement progressif. On parle alors de proto-prog.

Les longues expérimentations, toujours issues du rock psychédélique, font leur apparition dans le rock, avec des musiciens tels que Jimmy Page, Jeff Beck et Math Lach. Les Yardbirds imposent l'expérimentation dans le rock dès 1966, pendant que Jeff Beck s'inspire du Boléro de Ravel, sur un morceau intitulé Beck's Bolero (avril 1967), mariant ainsi pour la première fois rock et musique classique. Autre groupe important dans le domaine de l'improvisation : 1-2-3, renommé plus tard The Clouds, qui commence à composer de longs morceaux improvisés, ne possédant pas de structures préétablies. D'autres groupes suivent le mouvement, tels que les américains Grateful Dead ou Iron Butterfly (ce dernier avec, par exemple, la chanson In-A-Gadda-Da-Vida, mai 1968) et, bien sûr, Jimi Hendrix. Parallèlement, d'autres groupes, comme The Nice ou The Moody Blues (ces derniers sur l'album Days of Future Passed, novembre 1967), mélangent délibérément rock et musique classique, produisant de très longs morceaux, non basés sur des improvisations. Dans une veine similaire, l'opéra-rock Tommy (1969) des Who, par ses thèmes récurrents et certains morceaux à l'ambiance changeante, se rapproche de la signature de futurs groupes de progressifs, bien que l'opéra-rock soit un style à part entière.

En 1969, le groupe américain Touch sort un album éponyme qui marque les esprits. Le leader du groupe, Don Gallucci explique que : « Ce disque a été conçu comme une sorte de quête spirituelle, son but était de permettre à l’auditeur de modifier son état de conscience en passant non par la méditation ou la drogue, mais par la musique ». Le disque est cité comme une source d'inspiration à la fois par Kerry Livgren (Kansas), Yes et Uriah Heep. Le groupe n'a pas sorti d'autre album. Frédéric Delâge considère le groupe comme l'un des précurseurs du rock progressif injustement oublié