Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin pour RMC et BFMTV ce vendredi matin. Elle a notamment évoqué la prise en compte de la pénibilité dans la future réforme des retraites.
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, Sibeth Ndiaye est revenue sur la proposition d'un congé de reconversion à mi-carrière.
"On considère que, plutôt que de laisser les gens s'user dans des métiers qui sont difficiles et arriver cassés à la fin de leur carrière, il vaut mieux proposer à mi-carrière (…) une reconversion qui vous est payée", a avancé la porte-parole du gouvernement, mentionnant six mois de salaire qui seraient touchés le temps de la reconversion. "Il faut que ce soit dans un métier pénible", a-t-elle rappelé, ajoutant qu'une discussion avec les syndicats, à ce sujet, était en cours.
La porte-parole du gouvernement a par ailleurs évoqué le dispositif de retraite progressive envisagé par l'exécutif.
"J'ai le souvenir d'une conversation avec une infirmière à Tourcoing (…), qui me disait que rester parfois cinq heures dans une opération, debout, (ce n'était plus possible à son âge). Mais si on me permettait de ne pas le faire tous les jours, d'être à temps partiel à la fin de ma carrière, c'est une opportunité que je saisirais. On est en train d'y réfléchir avec les syndicats", a poursuivi Sibeth Ndiaye.
Mieux prévenir la pénibilité
Les syndicats réformistes défendent une définition la pénibilité au niveau des branches professionnelles.
"C'est une idée qu'on examine avec beaucoup d'attention", a-t-elle assuré. "Ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, c'est de dire que si un médecin détermine qu'à cause de votre métier vous avez une inaptitude d'au moins 10%, on vous fait partir plus tôt", explique-t-elle, prenant l'exemplaire d'un déménageur portant des charges lourdes.
Avant de poursuivre : "Ce qu'on voudrait, c'est aller un peu plus loin, et pouvoir faire en sorte qu'on augmente la prévention de la pénibilité. Vous êtes dans un entrepôt (…), vous avez des charges lourdes à transporter, c'est mieux d'avoir les bons instruments pour le faire (…). Il vaut mieux prévenir que guérir, c'est un principe intangible. On va essayer de mettre de l'argent à travers un nouveau système pour permettre de prévenir la pénibilité".