"Il était possible de faire autrement", assure Hubert Julien-Laferrière. Le député du Rhône publie ce lundi un communiqué dans lequel il annonce son départ du groupe parlementaire La République en Marche. Il conteste l'utilisation du 49.3 pour faire adopter un "texte inabouti". Un outil "qui va attiser les tensions", estime-t-il.
"Le gouvernement pouvait retirer son texte, le représenter sans déclarer l’urgence, intégrer les amendements souhaités, l’inscrire dans le cadre d’un temps législatif programmé pour obliger les députés à ne traiter que du fond et donc à enrichir le texte. Ainsi, le parlement aurait pleinement joué son rôle."
Hubert Julien-Laferrière, qui a également taclé "la stratégie d’obstruction de l’opposition et ses dizaines de milliers d’amendements", assure toutefois qu'il ne votera pas de motion de censure contre le gouvernement. "Désormais, seul l'intérêt général orientera mon action de parlementaire et non les consignes de vote", affirme l'ancien socialiste. Quant à son départ du mouvement LaREM, son entourage a fait savoir à l'AFP que le député "se laissait le temps de la réflexion".
D'autres départs et des permanences taguées
Dans un communiqué transmis à l'AFP, la députée Delphine Bagarry, a elle aussi annoncé son départ du groupe majoritaire, expliquant notamment qu'elle ne se retrouve pas "dans la méthode du gouvernement et l'utilisation inappropriée du 49-3". Elle siégera dans un premier temps parmi les non-inscrits.
Le sénateur des Bouches-du-Rhône Michel Amiel a lui aussi annoncé son départ du parti de la majorité, tandis que les permanences de campagne d'Edouard Philippe au Havre et du ministre Gérald Darmanin à Tourcoing ont été taguées.