Après une première cargaison de 5,5 millions de masques médicaux dimanche, un avion en transportant plus de 10 millions est attendu lundi à l'aéroport de Paris-Vatry (Marne), en Grand Est, région particulièrement touchée par l'épidémie, dans le cadre du "pont aérien" entre la Chine et la France dans le cadre de l'épidémie de coronavirus.
Pour protéger ce précieux matériel, une centaine de gendarmes participent par roulement à la sécurisation de toute la chaîne d'acheminement de ces millions de masques FFP2 venus de Chine. "C'est comme si on convoyait de l'or en barre", explique à franceinfo un haut gradé de la gendarmerie, lundi 30 mars. Ces masques doivent être répartis dans toute la France pour protéger notamment les soignants contre l'épidémie de coronavirus et pendant toute la période de confinement.
Gendarmes et CRS mobilisés pour veiller sur les masques
L'aéroport de Vatry a été choisi par le gouvernement français dans le dispositif aérien mis en place depuis dimanche pour recevoir une partie des 74 millions de masques de type FFP2 en provenance de Chine, pour être ensuite acheminés vers les lieux de stockage, selon nos informations. Depuis dimanche, une trentaine de gendarmes des transports aériens (GTA) sécurisent donc jour et nuit l'aéroport où atterrissent les avions cargo ANTONOV 56, parfois appuyés par des militaires, tandis que des gendarmes mobiles et des CRS en surveillent les extérieurs et les différents accès.
Une fois les colis débarqués, ils sont chargés dans des camions à destination de l'un des cinq entrepôts de stockage de Santé publique France, à Marolles dans le Loir-et-Cher, à Blanquefort en Gironde, à Longueau dans la Somme, à Allauch dans les Bouches-du-Rhône et à Champonnay dans le Rhône.
Escortés sur tout le trajet
Une cinquantaine de convois exceptionnels sont prévus ces prochains jours à travers de la France, et ils se feront tous sous l'escorte des motocyclistes de la gendarmerie. "C'est comme si on convoyait de l'or en barre", témoigne un haut gradé à franceinfo. "Vu la valeur de ces masques, l'objectif, c'est d'aller au plus vite vers le lieu de stockage", explique un gendarme.
Enfin, chacun des entrepôts est surveillé par des gendarmes le jour et des militaires la nuit, dans le cadre de l'opération "Résilience" pour éviter les intrusions et les vols.