Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
19.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Jean Rottner : « Cette crise va laisser du monde sur le carreau »
Avec plus de 3 700 morts dans ses hôpitaux et Ehpad et encore 800 patients en réanimation, le Grand Est reste le deuxième plus gros foyer épidémique, après l'Île-de-France. Médecin urgentiste de formation, le président (LR) de cette région, Jean Rottner, est en première ligne depuis l'arrivée de la vague qui a déferlé sur Mulhouse, il y a six semaines.
Hôpitaux débordés, « guerre des masques », stigmatisation des travailleurs frontaliers, course aux tests…, il n'élude aucun sujet. Partisan d'une « union nationale », il prône un « nouveau modèle économique » et en appelle à un « pacte social » pour répondre à la colère qu'il sent « monter » passé la sidération.
Le Point : Que pensez-vous du cap fixé par le président de la République lors de sa dernière allocution télévisée ?
Jean Rottner : Il est passé du registre jupitérien à l'humilité, ce qui est suffisamment peu commun, dans le monde politique, pour être souligné. Il a répondu à une demande forte de reprise de l'activité, apportant des réponses claires et précises, ce qui manquait jusque-là. Pour autant, il n'a abordé que les têtes de chapitre, laissant au gouvernement le soin d'en préciser le détail. À cette heure, il manque encore beaucoup de réponses à nos questions : sur les tests, les masques, les transports, l'isolement des personnes atteintes, terme qu'il a employé pour la première fois… Sur le backtracking (géolocalisation numérique), il s'est montré habile en renvoyant la patate chaude au Parlement.
L'annonce de la réouverture progressive des écoles à la date du 11 mai vous semble-t-elle raisonnable ?
Personne ne s'attendait à cette annonce, mais elle peut sembler logique : comment remettre un pays en marche si le problème scolaire n'est pas résolu ? C'est une synchronisation quasi obligatoire.
Je joue le jeu de l'union nationale.
Sur la reprise économique, justement, vous a-t-il convaincu ?
Un élément a été assez peu commenté : la pression relativement forte que le président a mise sur les banques et les compagnies d'assurances, en plus des aides promises pour les plus fragiles et certains secteurs comme l'hôtellerie, le tourisme ou l'événementiel. Finalement, une sorte de relance keynésienne se dessine. Après l'annonce d'un « plan massif » pour l'hôpital lors de son déplacement à Mulhouse, le chef de l'État semble vouloir proposer un nouveau pacte social, qui sonne comme une réponse en creux à la sortie de Geoffroy Roux de Bézieux (patron du Medef), que j'ai trouvée personnellement maladroite et prématurée, sur les Français qui vont devoir « travailler un peu plus ». Certains diront qu'Emmanuel Macron s'est montré lyrique à la fin de son intervention, j'y vois pour ma part un appel à l'union nationale.
Pourra-t-il compter sur vous ?
Pour l'instant, c'est la région Grand Est qui a besoin de moi. Ce matin encore, j'étais avec des chefs d'entreprise qui m'ont parlé de leurs difficultés, de sécurité au travail et de fonds de roulement. Sur le plan sanitaire, il y a la crainte d'une seconde vague. Depuis le début, je joue le jeu de l'union nationale et je veux poursuivre dans cette voie. Car cette crise va laisser du monde sur le carreau, il faut le savoir, oser le dire et se montrer créatif pour limiter la casse, autant que faire se peut.
La région Grand Est a été durement éprouvée par le coronavirus, bien plus que la plupart des autres régions. Sait-on l'expliquer ?
Mulhouse a accueilli un rassemblement religieux qui a concentré 2 000 personnes en quelques jours, avec une diffusion du virus et une propagation à partir de là. C'est très clair et on a dû affronter une vague beaucoup plus forte que celle à laquelle on pouvait s'attendre. Mulhouse a subi ce rouleau compresseur viral et reste victime d'une mortalité toujours extrêmement forte. Cette épidémie massive s'est propagée très vite au reste de l'Alsace, à la Moselle et, dans une moindre mesure, à l'ouest de la région, en Champagne-Ardenne.
Diriez-vous que vous êtes sortis d'affaire ?
Non, pas encore. Nous nous trouvons dans une situation d'accalmie, de moindre tension pour les services d'urgences. On a senti cette courbe plateau à partir du 1er et du 2 avril, mais, en réanimation, la situation reste tendue. Le moindre relâchement sur le confinement et les mesures barrières pourrait faire repartir la courbe.
Médecin ou politique ? Peu importe, il fallait que je prenne des risques.
Les difficultés que rencontrait l'hôpital de Mulhouse avant l'épidémie ont-elles compliqué la prise en charge ?
L'hôpital était dans une situation tendue, c'est vrai, mais l'équipe s'est serré les coudes et a su réaliser l'union sacrée pour transformer l'hôpital en un temps record, avec une déprogrammation de la chirurgie et de la médecine réglée, la mise en place de 200 lits Covid et l'installation d'unités de réanimation dans les blocs opératoires. La solidarité et l'esprit de corps ont permis de dépasser les difficultés connues. Franchement, cet hôpital a su faire face et ce que Mulhouse a su inventer, d'autres s'en sont inspirés ensuite. Un patient qui se présentait, on devait le soigner et il ne devait pas y avoir de perte de chances, faute de capacités d'accueil suffisantes, en réa notamment. Et il n'y en a pas eu. À Mulhouse comme à Colmar ou à Metz, les équipes font un boulot exceptionnel, depuis six semaines, qui laissera des traces positives. De même, des réanimateurs issus du privé sont venus prêter main-forte à leurs collègues du public et cette collaboration dans l'urgence transformera, aussi, la relation entre le monde libéral et hospitalier.
Au cœur de la tourmente, vous êtes-vous senti davantage médecin ou homme politique ?
La question ne se pose pas en ces termes. D'abord, la crise n'est pas finie. Une période cruciale démarre avec la préparation du déconfinement ; le sanitaire influence l'économique et, demain, l'économique influencera le sanitaire dans les choix stratégiques qui seront faits. Mon expérience de médecin a sûrement joué et m'a obligé, comme élu, à avoir à la fois un devoir d'alerte et de protection. Quand j'ai alerté il y a quatre semaines sur la situation terrible que nous vivions, c'était le médecin qui parlait. Quarante-huit heures plus tôt, je régulais aux urgences et voyais que quelque chose de grave se passait. J'étais en deçà de la vérité. Quand on a 20 morts en quelques heures, 200 entrées en service Covid et 30 admissions en réanimation en 24 heures, c'est qu'on est vraiment face à une épidémie majeure. Si on ne bouge pas à ce moment-là, on n'assume pas son rôle. Médical ou politique ? Peu importe comment on l'appelle. Il fallait que j'aille au-delà de mes compétences propres, que je prenne des risques… J'ai appelé le président, alerté le gouvernement, j'ai pris la décision de commander des masques car on était dans une inorganisation majeure et je suis allé sur le terrain pour les distribuer. J'ai pris mes responsabilités et je serai amené à les prendre encore dans les temps qui viennent, sur le terrain économique.
Je peste contre les ARS.
L'État a montré qu'il restait très jacobin dans la gestion de cette crise qui, en effet, n'est pas terminée. La démonstration est-elle faite qu'il faudra, demain, plus de décentralisation ?
Je n'aime pas cette opposition entre jacobins et girondins. Je respecte et reconnais les fonctions régaliennes de l'État, mais, parce qu'elles sont plus agiles et plus réactives, les collectivités peuvent, doivent jouer un rôle. Elles ont le devoir d'agir.
On n'est pas venus en compétition au sujet des masques, on ne le sera pas plus demain avec les tests et l'économique. On amplifie le mouvement, voilà tout. Faut-il plus de décentralisation ? Certainement. En attendant, dans la crise, il faut laisser agir ceux qui peuvent agir en proximité et amplifier les réponses apportées à cette pandémie. Pardonnez-moi, mais nous avons des morts tous les jours ; dans les Ehpad, nous sommes face à un désastre humain. On ne peut pas dire que tout aille bien.
Vous vous êtes montré très critique à l'égard des agences régionales de santé…
Je peste contre les ARS qui, en région, se comportent vraiment comme un État dans l'État. Ces structures ont montré ce qu'elles étaient : des agences de gestion, des agences budgétaires. Du jour au lendemain, on leur a demandé de gérer la crise sanitaire alors que leurs agents ne sont pas formés et n'ont pas la culture pour cela. On a vu une forme d'incohérence et d'incompatibilité entre ce qu'on leur demandait de faire depuis des années, à savoir gérer des budgets et fermer des services, et ce qu'on attendait d'elles quand l'épidémie s'est propagée, devenir des spécialistes de la gestion de crise. Ça ne marche pas, ça ne peut pas marcher, et, d'ailleurs, je ne leur en veux pas.
Mais le résultat est là : quand, au plus fort de la crise, j'abordais un problème urgent avec un préfet de région, je m'entendais répondre qu'il ne s'agissait pas de son secteur. Alors qu'il y avait le feu à l'hôpital et que la liste des morts s'allongeait.
Le gouvernement a-t-il eu raison de limoger le directeur de l'ARS du Grand Est qui déclarait vouloir poursuivre le plan de restructuration du CHRU de Nancy alors que les soignants ne savaient plus à quel saint se vouer ?
Je ne tire jamais sur une ambulance, je ne ferai donc aucun commentaire sur le cas de M. Lannelongue.
Les ARS devront-elles disparaître ?
Elles devront, en tout cas, profondément évoluer. Quand on travaille sur l'aménagement d'un territoire, les gens qui pensent s'y implanter nous posent en général quatre questions : y a-t-il le haut débit ? Les mobilités sont-elles performantes ? L'enseignement est-il de qualité ? Tout cela relève de la compétence régionale. Ils demandent aussi s'ils pourront être bien soignés, et là, on reste sur une compétence forte de l'État. C'est pourquoi les collectivités doivent jouer un rôle et avoir leur mot à dire sur cette question. Pourquoi ne pas renforcer le rôle des départements dans le domaine de la santé alors qu'ils s'occupent déjà de la dépendance, de l'enfance en danger, des maisons de retraite ? Ce sont des réflexions dont on ne peut plus se passer.
La guerre des masques ? Le manque de dialogue est désastreux.
L'affaire des réquisitions de masques sur le tarmac de l'aéroport de Mulhouse-Bâle, où le préfet du Grand Est a fait jouer son « droit de tirage prioritaire », a choqué la population locale. Que dit cet incident de la relation entre les régions et l'État ?
Il a révélé les effets désastreux du manque de dialogue. Je l'ai dit à « ma » préfète, on aurait pu s'en parler avant et s'entendre. Avec Marie-Guite Dufay (présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté), j'avais fait un deal : l'avion qui arrivait devait être pour elle puisqu'elle n'avait rien eu dans le premier. On aurait pu jouer sur plusieurs arrivées, y compris pour l'État. Rien ne vaut le dialogue et la concertation, plutôt que le rapport de force.
Sans la coopération transfrontalière, sans l'Allemagne où de nombreux patients ont été transférés, « nous serions aujourd'hui en train de pleurer », a pu dire un médecin de l'hôpital de Metz. Partagez-vous ce point de vue ?
Ça n'a pas été évident, au début. Il y a une forme de populisme des deux côtés de la frontière et, pour certains frontaliers, se faire insulter ou montrer du doigt n'a pas été facile. Il y a des décisions que nous n'avons pas vues venir, je pense à la fermeture des frontières sans concertation, décidée par le ministre de l'Intérieur fédéral. Entendre l'Institut Robert Koch (chargé en Allemagne de la veille épidémiologique) déclarer que le Grand Est était une « région dangereuse » n'a pas été évident. Le 11 mars, j'ai appelé les trois présidents des Länder qui bordent nos frontières. Muriel Pénicaud a fait un beau travail avec son homologue allemand et a pu débloquer la situation des travailleurs frontaliers. Des marchandises ne passaient plus et, avec Amélie de Montchalin (secrétaire d'État aux Affaires européennes) et la préfète, nous avons pu trouver des accords. Restait la question sanitaire. Les trois présidents des Länder ont compris la situation et se sont déclarés prêts à nous aider. On a pu ouvrir des corridors aériens. Des patients lorrains et alsaciens (250 au total) ont été évacués vers Hambourg, Berlin, mais aussi au Luxembourg, en Suisse, et à Salzbourg, en Autriche. Ce fut une vraie bouffée d'oxygène pour tous nos services de réanimation, sursaturés au plus fort de la crise. Avec, toujours, cette obsession qui nous taraudait : faire en sorte que le manque de lits n'intervienne pas dans la décision médicale. On a réussi cela, collectivement. Nos ambassadeurs ont fait un travail magnifique. Tout le monde a joué le jeu, c'était merveilleux.
« Il ne peut pas y avoir un problème de masques », déclariez-vous au début de la crise. Or ça reste le problème numéro un.
Je me demande toujours comment nous avons pu en arriver à cette situation. Grâce au soutien des entreprises et aux commandes que nous avons passées, notre stock nous permet aujourd'hui de voir venir, en tout cas à l'hôpital, dans les Ehpad, les cabinets libéraux et les établissements sociaux. À présent, il y a une pression forte des maires pour leurs administrés, des entreprises pour leurs salariés. Je l'ai dit très tôt au Premier ministre : on ne peut pas admettre que ceux qui bossent au quotidien pour faire tenir la France confinée – la caissière, le policier, le transporteur routier… – ne soient pas protégés. C'est juste impensable. De même, on ne peut imaginer une reprise sans masques, tests de dépistage, systèmes de backtraking. Donc le sujet des masques n'est pas réglé du côté civil. Il va falloir augmenter la production si l'on veut que l'économie reparte.
3 millions de tests en précommande
La région Grand Est vient de créer une société d'économie mixte locale baptisée Dynamise, chargée de passer commande de tests sérologiques. Sont-ils arrivés ?
On ne les a pas encore obtenus, car, à ce jour, aucun test n'est certifié en France. Simplement, on se prépare, on anticipe, en lien avec l'État, le Premier ministre, le ministre de la Santé et avec les autorités locales. Avec la banque des territoires et le groupe Crédit mutuel, on a mis en place la boîte qui va nous permettre d'anticiper, de ne pas entrer dans la même guerre que celle que nous avons vécue pour les masques. Pour une fois, ayons un coup d'avance. On sait que ces tests sérologiques vont arriver, leur évaluation est en cours de finalisation. Notre société doit permettre de financer l'achat en gros de 3 millions de tests. L'idée est de passer une sorte de précommande pour que nous soyons opérationnels le plus vite possible, à l'échéance du 11 mai, au profit du monde de la santé et du monde économique. Il n'y a pas de course à l'échalote, nous ne sommes pas des francs-tireurs, nous n'entrons pas dans une course à celui qui sera le plus rapide et qui en commandera le plus. Nous souhaitons juste accélérer le mouvement, car la reprise va être plus difficile chez nous ; nous avons été la région la plus touchée, il sera plus difficile ici qu'en région Aquitaine de redonner confiance aux salariés, aux syndicats, aux chefs d'entreprise. Cette opération vise à redonner confiance à l'est de la France. Je tiens à ce que cette distribution se fasse en laboratoire public et privé, dans un cadre épidémiologique national.
Mais n'espérons pas trop : la prévalence de la maladie n'est pas aussi importante qu'on le pensait. Le test sera l'un des instruments du déconfinement mais n'en constituera pas l'alpha et l'oméga.
On peut reprocher au gouvernement son manque de pédagogie. Si vous deviez parler vrai au sujet de déconfinement, que diriez-vous ?
Un, ça va prendre du temps ; il ne faut pas s'attendre à un coup de sifflet qui permettra à tout le monde de sortir, les choses se feront très progressivement. Deux, je suis pour le port du masque pour tout le monde, et partout. Trois, la réouverture des frontières et les grands rassemblements, ce n'est pas pour tout de suite.
Notre vie va être transformée. Nous entrons dans une nouvelle ère qui va nous contraindre à changer durablement nos comportements, car une pandémie de cette nature, nous pouvons nous en prendre une autre à tout moment. Mais il y a des raisons d'espérer. En allant faire mes courses, je me suis rendu compte que cette distanciation sociale renforçait, paradoxalement, le lien social. Dans les files d'attente, les gens se parlent, de nouvelles solidarités se créent, et ça, c'est aussi une chance pour la France.
Vous avez dit qu'il va falloir « réinventer l'économie ». De quelle manière ?
La notion de justice sociale sera importante. Après les Gilets jaunes et la sidération liée à l'épidémie, on sent la colère monter de manière très forte, ce que confirment, du reste, les enquêtes d'opinion. C'est une inquiétude et on doit y répondre. Peut-être avec de nouveaux modèles et une volonté politique renouvelée. Je me dis qu'une redistribution plus juste des richesses, sans verser dans le kolkhoze ni ressusciter Chaban, peut être le déterminant, le marqueur fort, d'un nouveau modèle de société. La recherche d'une égalité liée au travail, à l'accès aux mobilités et à la connaissance peut faire du Grand Est une région dans laquelle s'opère une vraie différenciation, où investir correspondra à des valeurs nouvelles.
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