Dans la mythologie grecque, le phénix est l’oiseau légendaire qui réussit à renaître après s’être consumé dans les flammes. Dans l’histoire du sport français, le qualificatif pourra désormais s’appliquer à l’oiseau d’eau, un certain Florent Manaudou, saoulé de longueurs, revenu d’un exil vers le handball pour s’offrir à nouveau un podium olympique, le troisième sur trois éditions différentes, après un 50m nage libre terminé en boulet de canon.
 
 
Pour Manaudou, c’est une renaissance aquatique. Et une continuité olympique. Sacré à la surprise générale à Londres, argenté amer à Rio, le Français a cette fois accueilli cette place de dauphin avec un mélange de soulagement et de fierté. Mais aussi, forcément, une petite idée dans un coin de la tête. Le nageur français a-t-il déjà pris rendez-vous pour 2024 et des JO à la maison ?
 
 
 
C’est avec un long sourire qu’il a pris le temps de répondre. "J’aimerais bien franchement, a-t-il fini par lâcher au micro de France Télévisions. Je ne sais pas dans quel niveau de forme je serai, j’ai déjà trois médailles sur trois Olympiades différentes sur ce 50m, j’aurais pas pu rêver mieux en étant gamin".
 
 
Mais, forcément, ça le démange. "J’ai envie de faire les Jeux dans mon pays, je ne sais pas le niveau de performance que j’aurai mais j’ai envie de faire les Jeux avec du public, de partager toutes les années de pratique et de bonheur avec le public français aussi, on verra ce que sera le résultat mais le bonheur sera certainement ailleurs à Paris, a-t-il poursuivi, lucide quant à un possible déclin d’ici 2024, où il aura 33 ans. J’aimerais bien encore ramener une médaille, évidemment, c’est le but ultime. On verra".