Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
11.02.2025
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
« Vivre d'amour et d'eau fraîche » est un idéal rêvé par certains. Ni guerre ni labeur ; uniquement l'amour. « Peace and Love » (« Paix et amour »). Plaisir de la non-violence, de la séduction, de l'érotisme et des divertissements sexuels.
L'amour est un thème abordé avec profondeur par la philosophie. Par exemple, pour répondre à cette question : « l'homme est-il à la source de l'amour qu'il vit ou l'amour est-il un concept naturel qui s'impose à l'homme ? », le philosophe Baruch Spinoza, qui s'est beaucoup penché sur la question, notamment dans son Éthique, définit ainsi que : « L'amour n'est autre chose que la joie, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure ; (...) Nous voyons également que celui qui aime s'efforce nécessairement de se rendre présent et de conserver la chose qu'il aime. »
En fait, le discours inaugurant l'éventuel lien entre la philosophie et l'amour est Le banquet de Platon. Ironiquement, ce discours inaugure et clôture simultanément; le thème de l'amour «humain» ayant été remplacé par celui de l'amour «divin» par le christianisme. À vrai dire, il est peut-être plus approprié de parler de dénigrement plutôt que de remplacement tant le discours philosophique occidental a réduit le thème de l'amour homme-femme a une simple question de plaisir corporel, de péché, de concupiscence, etc. A fortiori, voire étrangement, il semble que c'est par le biais de la littérature que le thème de l'amour a été traité par les philosophes. Pensons à Rousseau, Goethe, Voltaire, etc. Sur cette dernière remarque, c'est-à-dire sur le déplacement du lieu-tenant de l'interrogation sur l'agapé grec vers la littérature, nous renvoyons à Derrida.
Le philosophe Arthur Schopenhauer avance que l'amour n'est qu'une illusion de la Volonté (l'essence de toute chose selon lui) qui cherche à se perpétuer elle-même à travers la reproduction. Le XXe siècle n'est pas en reste. Outre Sartre, c'est principalement Emmanuel Lévinas qui interpella le monde philosophique en développant le thème de l'altérité : Le Temps et l'autre, Totalité et infini, etc. Ce dernier porta même l'éthique au rang de philosophie première, réel bouleversement dans l'égo-centrisme occidental.
Sur le plan psychique, la psychanalyse considère que les premières relations parents-enfants sont déterminantes dans l'esprit d'une personne et de sa perception de l'amour. Les relations mère-fils ou père-fille, notamment, sont particulièrement marquantes. Les relations parents-enfants sont généralement déséquilibrées : le parent répond aux besoins de l'enfant. Il est dit dans ce cas que l'amour de l'enfant est captatif et celui des parents oblatif.
En grandissant l'enfant apprendrait à rééquilibrer ces relations. Cet apprentissage peut échouer à tel ou tel moment, et l'adulte en gardera un manque de maturité s'il n'en prend pas conscience et une perception de l'amour plus ou moins blessée. Les relations de ses parents entre eux seraient aussi importantes dans la construction de cette idée de l'amour.
L'amour peut être perçu essentiellement comme la quête d'un manque, lorsque la notion oblative ne s'est pas développée. L'amour que apporté à un individu ou un objet naîtrait par ce qu'il apporte à un individu ou est susceptible de lui apporter. « Aimer » ne serait autre qu'une façon inconsciente d'avouer sa propre impuissance à l'autonomie pour un besoin particulier à un moment donné. Besoin d'aimer ou besoin de se sentir aimé ne serait autre qu'un besoin égoïste, qu'une attente de la personne qui pourrait combler les 'manques' immatériels ou matériels qu'elle ne serait pas capable de satisfaire par elle-même. Par exemple, en Occident, le besoin d'un enfant entraînerait le besoin d'une compagne ou d'un compagnon à nos côtés, besoin qui nourrit un sentiment d'amour ou de besoin d'amour pour la personne attendue pour concevoir cet enfant.
La réalité psychique du besoin d'enfant résiderait plus dans un besoin de sécurité motivé apparemment par le bien de l'enfant : le nourrir et l'accompagner vers l'âge adulte. Mais cette attitude, apparemment généreuse, sous-tendrait en fait un désir caché chez certains parents d'être accompagné vers la vieillesse. Dans ce type de situation, « aimer » ou dire « je suis amoureux(se) », serait une façon inconsciente de dire : « j'espère que la personne pour laquelle j'éprouve des sentiments amoureux m'apportera les choses que j'attends d'elle ». Tant qu'il est senti chez la personne aimée la présence des choses attendues de sa part, le sentiment perdure, mais si la personne aimée perd ou ne dispose pas d'une partie de ce que l'autre attend, le sentiment d'amour s'estompe ou s'éteint. Lorsque ce sentiment s'estompe, il n'est pas rare d'entendre : « Nos deux chemins se sont séparés » car « mes besoins ont changé », « nous n'avons pas suivi la même route », etc. À ce moment, la personne qui se sent « en danger » peut être sujette à des crises d'anxiété. La personne quittée peut y être plus ou moins indifférente ; si tel n'est pas le cas celui qui est « abandonné » aura probablement un sentiment de tristesse, de jalousie, de colère ou même de haine...
Zoologiquement, la vie et le comportement sexuels de l'homme présentent de nombreux points communs avec ceux des autres primates, et plus généralement avec l'ensemble des mammifères. L'observation de l'espèce la plus proche de l'homo sapiens, le chimpanzé nain du Congo ou bonobo (Pan paniscus), ainsi que celle des autres grands singes, suggère que l'amour ne serait qu'une forme évoluée de phénomènes existant déjà chez nos cousins sous forme atténuée.
Physiologiquement, le coït tel qu'il est observé chez l'homo sapiens ne diffère guère de l'accouplement chez les grands singes. En revanche, la séquence amoureuse, des premières approches, de la séduction jusqu'à l'accouplement, semble avoir évolué parallèlement à l'hypertrophie du cortex cérébral dont a été dotée notre espèce au cours de son évolution récente. Les aptitudes à l'idéation, l'imagination, l'anticipation et à la stratégie qui en résultent ont complexifié le processus à l'extrême.
L'attachement durable, la formation de couples relativement stables s'observe également chez nos cousins, mais sans atteindre la diversité des comportements individuels, la durée, et le rôle fondamental de l'imaginaire constatés dans la vie amoureuse humaine. Un autre facteur qui distingue l'humain des singes, avec d'énormes conséquences, est la disponibilité quasi constante de la femelle humaine à l'accouplement, ce qui n'existe pas chez les autres mammifères.
Les zoologues se sont en outre intéressés à l'avantage concurrentiel, du point de vue de l'espèce, que donne l'amour tel qu'il se manifeste chez l'homme. Il apparaîtrait comme nécessaire à la sécurisation du couple durant la période d'extrême vulnérabilité des jeunes, elle-même suivie de la phase de développement de l'intelligence d'un adulte, moments qui, rapportés à leurs équivalents chez les espèces proches, sont extrêmement longs.
En outre, les comportements sexuels se manifestent de manière extrêmement variable chez les animaux6. D'un point de vue évolutif, la grande variété des comportements amoureux influencerait la diversité des espèces.
Les études animales de l'attachement ont montré que les différents types d'attachement (filial, romantique, fraternel, amical, pour un animal, un habitat, un milieu ou pour un objet) ont des bases neurobiologiques en partie communes. Chez l'Homme, l'attachement « romantique » met en jeu globalement les mêmes régions cérébrales, ainsi que certaines structures impliquées dans les récompenses. L'attachement "romantique" dépendrait, au moins en partie, du contexte socioculturel. En effet, il est observé que dans les sociétés où l'activité érotique se déroule simplement et quotidiennement, l'attachement romantique est moins marqué et plus "apaisé" que dans les passions et les extases sentimentales de l'amoureux occidental, “qui soupire comme une fournaise” pour un impossible idéal romantique8. Plusieurs auteurs ont souligné la ressemblance entre certains aspects de la passion amoureuse (altération de l'état mental, exaltation de l'humeur, pensées intrusives de l'objet aimé...) et certains troubles psychiques (observés par exemple dans les troubles bipolaires et obsessionnels-compulsifs). En schématisant, il semblerait que la mise en jeu du système des récompenses, facteur primordial de la sexualité humaine, induise une "dépendance" à l'objet "aimé" qui conduirait à des états de "manque" lorsque cet objet est inaccessible. Ces états psychiques intenses provoqués par les passions amoureuses sont à l'origine, non seulement d'accomplissements remarquables dans les arts, la poésie et la littérature, mais également de bouleversements individuels (tentatives de suicide, crimes passionnels ...) ou sociaux (selon la légende, la guerre de Troie fut provoqué en raison de l'enlèvement d'Hélène par le prince Pâris, qui fut subjugué par sa beauté extraordinaire).
Quant à l'amour maternel, chez les animaux, une intervention dans un processus naturel comme l'accouchement perturbe l'attachement de la femelle envers son petit. Ainsi, « des brebis parturientes ayant subi une anesthésie péridurale ne manifestent pas de comportement maternel ».
Le comportement sexuel varie fort peu suivant les diverses sociétés humaines. Les modes de séduction, de contacts, les parades et les expressions faciales ne présentent que des différences mineures et très extérieures. L'Europe n'a plus le monopole de la représentation massifiée du comportement amoureux ; pourtant, les deux grandes industries cinématographiques du monde, occidentale et indienne, montrent de manière saisissante le caractère uniforme des représentations collectives de la sexualité dans des cultures différentes, a fortiori sachant que ces deux cinémas ont chacun une aire d'influence qui va bien au-delà de leurs sphères géographiques propres. Les films Indiens sont depuis longtemps projetés dans tous les cinémas du Moyen-Orient et du monde arabe, tandis que le cinéma occidental a depuis longtemps fait la conquête du Japon et de la zone d'influence chinoise.
Néanmoins certains détails comportementaux sont culturellement acquis. Le baiser avec la langue, par exemple, qui semble naturel en Occident, en Chine, dans le monde arabe, en Inde (civilisations ô combien expertes en matières de raffinements érotiques, du fameux Kâma Sûtra, écrit par le brahmane Vatsyayana vers le début de l'ère chrétienne aux contes des mille et une nuits), était probablement inconnu en Afrique subsaharienne avant l'arrivée des Européens. Dans Ma vie secrète, un anonyme licencieux de l'époque victorienne rapporte qu'il a dû « apprendre » cette pratique, qui n'allait pas de soi. Il s'agirait donc d'un trait culturel, mineur, mais réel.
L'éthnolinguistique, l'anthropologie linguistique et les études en traduction mettent en question la démarche anthropologique qui consiste à analyser le rapport entre l'homme et l'amour dans diverses langues-cultures. L'éthnolinguistique de Underhill (2012) montre par exemple que l'amour est représenté en termes métaphoriques, et que les cadres et les configurations métaphoriques diffèrent en anglais, français et tchèque. Mais si on va au delà de la langue et on entre dans le discours, on ne peut maintenir le modèle d'un individu qui incarne sa culture et sa langue. On constate que les individus adoptent, adaptent et résistent les cadres culturels qu'ils trouvent dans la langue. L'anthropologie qui focalise sur les études multilingues montre que la langue n'est que le modèle qui est entretenu par les discours et par les "stratégies discursives". L'amour se négocie en langage. Et souvent les locuteurs résistent ou rejettent les métaphores conceptuelles selon lesquelles l'amour serait "fusion", le "centre" ou le "but" de la vie. L'humour ne cesse d'innover à partir de paradigmes traditionels. La vulgarité aussi (voir Underhill 2012).
L'homosexualité est un comportement attesté depuis la plus haute Antiquité et fort bien documenté. D'un point de vue psychologique, l'amour entre homosexuels ne diffère pas significativement de l'amour hétérosexuel.
Internet a modifié quelque peu les relations amoureuses dans le monde en facilitant les contacts à distance. De nombreux couples issus de continents différents se sont formés grâce à ce nouveau média. Il s'agit finalement d'un acte.
Paradoxalement, l'acte le plus naturel du monde (la reproduction) tout comme certaines fonctions corporelles (la défécation) sont accompagnés chez l'Homme d'interdits sociaux visibles au niveau du langage et du comportement. Il existe dans toutes les sociétés humaines des tabous relatifs à ces fonctions. Par exemple l'Homme est le seul animal qui se réunit en groupe pour manger mais, dans certaines cultures, s'isole pour déféquer. De même, l'acte sexuel se fait de préférence dans l'isolement (l'amour en groupe est considéré comme déviant). Le langage est lui-même empreint de ces valeurs morales qui distinguent ce qui est « propre » de ce qui est « sale ». De tous temps, la plupart des religions ont considéré comme nuisible pour la vie de l'individu le fait de vouloir satisfaire toutes les pulsions sans critères de limite (voir libertinage, célibat, abstinence) ou au contraire pour en faire le centre de leur philosophie dans certaines sectes (le gourou s'adjuge toutes les femelles du groupe). Le langage distingue ainsi dans sans doute toutes les langues du monde plusieurs niveaux pour désigner la copulation : poétique (union), vulgaire (baiser et une infinité d'autres termes), médical-scientifique (coït), etc. Quelques exemples d'euphémismes qui évitent d'être trop explicite : par exemple les expressions trop explicitent faire su sexe, to have sex sont peu employé, et la préférence va à faire l'amour, anglais to make love qui sont également sans équivoque, il est cependant encore préférable d'éviter la formulation directe pouvant souvent être inadmissible par certains en disant coucher avec quelqu'un, to sleep with somebody en anglais, mit jemandem schlafen en allemand alors qu'il n'est bien sûr pas question de dormir. Au même titre, s'aimer, allemand sich lieben reste ambigu et peut désigner autant le sentiment que l'acte charnel. Le choix du partenaire résulte en fin de compte d'un équilibre subtil entre l'attirance consciente ou culturelle (goûts communs, littérature, musique, niveau de langage, richesse, comportement social, etc.) et l'attirance inconsciente ou naturelle (physique, odeur, sentiment de sécurité, etc.). Il est naturel d'exprimer métaphysiquement ses envies, désirs et besoins.